L aloi du denier romain de 177 à 211 après J.-C. étude descriptive - article ; n°4 ; vol.6, pg 73-140
69 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

L'aloi du denier romain de 177 à 211 après J.-C. étude descriptive - article ; n°4 ; vol.6, pg 73-140

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
69 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Revue numismatique - Année 1962 - Volume 6 - Numéro 4 - Pages 73-140
68 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1962
Nombre de lectures 28
Langue Français
Poids de l'ouvrage 4 Mo

Extrait

Julien Guey
L'aloi du denier romain de 177 à 211 après J.-C. étude
descriptive
In: Revue numismatique, 6e série - Tome 4, année 1962 pp. 73-140.
Citer ce document / Cite this document :
Guey Julien. L'aloi du denier romain de 177 à 211 après J.-C. étude descriptive. In: Revue numismatique, 6e série - Tome 4,
année 1962 pp. 73-140.
doi : 10.3406/numi.1962.1721
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/numi_0484-8942_1962_num_6_4_1721GUEY Julien
I/ALOI DU DENIER ROMAIN
DE 177 A 211 APRÈS J.-C.
(ÉTUDE DESCRIPTIVE »)
(PL VI.)
Au cours d'une enquête entreprise en 1951, souvent interrompue,
de nombreuses données de fait ont été acquises 2, qui seront pré
sentées ici le plus sobrement. Les déterminations données au cata
logue, les tableaux, les documents graphiques, voilà l'essentiel de
ce travail.
Quelques observations, toutes relatives à la métallographie mon
étaire, seront présentées d'abord, groupées sous deux chefs : I)
Valeur intrinsèque du denier. II) Questions techniques (notamment
valeur des déterminations par étincelage). Suivent III) 4 tableaux ;
IV) un catalogue (135 numéros) ; V) 2 dépliants 3.
1. Je pense revenir sur le sujet, dans un autre esprit, probablement dans la revue Annales
(Économies, sociétés, civilisations).
2. 99 déterminations chimiques, faites au Laboratoire de la Monnaie de Paris et au Laboratoire
Pourquéry à Lyon (essais faits non sur des rognures, mais sur 500 à 1 000 mg de matière pour
chaque flan). — 230 déterminations spectrographiqvies faites au Laboratoire du professeur
Ricard, à la Faculté catholique de Lyon : 154 en surface, 76 en profondeur (y compris un anto-
ninianus, Rev. Num., 1961, p. 52-62).
3. Voici l'ordre de mon enquête.
A. L'Empereur Septime-Sévère a fortement réduit la monnaie d'argent, Mommsen-Blacas,
Histoire de la monnaie romaine, III, 1873, p. 29. Mais quand, mais comment, mais pourquoi ?
D'où ma recherche, étendue à Commode, Pertinax, Julianus, Albinus et à la famille septi-
mienne. En décembre 1952, certaines précisions nouvelles parurent assez sûres pour être com
muniquées, J. Guey, La dévaluation du denier romain sous Septime-Sévère, dans Bull. Soc.
Ant. France, 1952-1953, p. 89-91 (inde A. Piganiol, Histoire de Rome, 4e éd., 1954, p. 581). A
ma connaissance, mon étude n'a été mise à profit que par Th. Pekary, dans Historia, 1959,
p. 456.
Dans ce premier temps, la recherche fut menée par voie chimique, par le moyen regrettable
(mais irremplaçable !) des analyses ou essais (Inv. 1-72). Elle tendit aussi dès le début à tirer
le meilleur parti de ces sacrifices. Sous-produit des essais, les déchets des flans (nous appelons 74 J. GUEY
Mlle Jeanne Condamin a fourni toutes les déterminations spec-
trographiques г. Elle doit être en outre tenue pour cosignataire de
la partie IL Nous remercions vivement toutes les personnes et les
institutions qui ont bien voulu nous prêter une aide souvent ines
timable, toujours précieuse 2.
flans les pièces elles-mêmes considérées dans leur réalité métallique) ne furent pas traités en
caput mortuum. Cette grenaille devint la graine d'une nouvelle recherche ! Un stock d'échant
illons de titre très exactement connu fut ainsi constitué peu à peu, pour servir, presque indé
finiment, à l'établissement des courbes d'étalonnage dont on pourrait avoir chaque fois besoin
(car il faut étalonner chaque fois... ; sur cette nécessité, voir Rev. Num., 1961, p. 70-71). Puissent
d'autres chercheurs utiliser à leur tour ce matériel, qui reste à leur disposition (chez Mlle Conda
min, à la Faculté catholique des Sciences, 25, rue du Plat, à Lyon).
B. Le titre du denier de Pescennius Niger, compétiteur oriental de Septimě (mai 193-septembre
194) était inconnu. Vu la valeur documentaire et la rareté de ce monnayage, la méthode spec-
trographique s'imposait ici. Encore des dommages étaient-ils à craindre. Avec la plus géné
reuse confiance, M. H. Seyrig voulut bien me prêter des exemplaires de sa collection (Cat.,
nos 53 et 56-58, en mars 1953 ; n° 54 en octobre 1959 ; le n° 55 appartient au Musée de Lyon).
Grâce à Mlle Condamin, depuis docteur es sciences et attachée de recherches au C. N. R. S.,
les étincelages purent être étendus à une trentaine d'autres pièces (Inv. 73-112), prêtées pour
une bonne part par les Musées de Lyon (Cat., n°» 8, 9, 15, 18, 22, 24, 27, 30, 31, 38, 39-42, 45,
46 et 55) et de Feurs (Cat., nos 92 et 97). Le nombre même des déterminations, tel résultat
aberrant (Cat., n° 126, décembre 1955) donnèrent assez vite à cette enquête un intérêt méthod
ologique. Un double exposé, historique et scientifique, fait à Genève en février 1956 devant
la Société d'histoire et d'archéologie permit à Mlle Condamin et à moi-même de faire le point.
Les résultats acquis en 1960 furent présentés à cette date au Cercle lyonnais de Numismatique,
J. Guey, dans Bull. Soc. franc, de Numism., 1960, p. 400, 413, 422, 455 et 457.
C. En mai 1961, l'exploration d'un antoninianus de Caracalla, J. Guey et J. Condamin,
dans Rev. Num., 1961, p. 51-62, vint poser de nouvelles questions. L'acquisition d'un nouveau
lot de pièces de Commode (Inv. 113-134) permit de mieux connaître l'aloi de ce monnayage.
Elle permit d'autre part d'éprouver la valeur des déterminations spectrographiques, ou plutôt
la validité des hypothèses sur lesquelles repose l'utilisation de cette méthode en numismatique
ancienne. C'était en effet la première fois que nous pouvions soumettre de façon systématique
le même matériel (et relativement abondant : 21 pièces !) aux essais d'une part, aux étincelages
de l'autre. Des constatations très encourageantes furent faites, J. Guey, dans Bull. Soc. franc,
de Numism., 1962, p. 137 et 180. Mais certaines règles de prudence parurent s'imposer.
C'est ainsi que déterminations spectrographiques et déterminations chimiques ont été infra
toujours présentées à part : les mêmes principes d'interprétation ne valent pas pour les deux
sortes. Comment totaliser ce qui n'est pas du même ordre, en vue par exemple du calcul de
moyennes communes ? Sauf pour Pescennius Niger, mes conclusions historiques se fondent
sur le résultat des seuls essais.
1. Sauf 3, qui sont de MUe Délaye, Cat., n»> 92, 97 et 123.
2. M'ont prêté des pièces : de sa collection, M. H. Seyrig ; de leur Musée, MM. Jullian.
Tricou (Musée des Beaux- Arts de Lyon) et Mme Lassalle-Guichard (Musée de Feurs),
Nous ont ouvert leurs laboratoires, M. Fauconnier, Mme Hours, M. Ricard. M'ont encou
ragé MM. Piganiol et Seston, Pflaum et Van Berchem, J. Jacob. MUe G. Fabre et M. Lafaurie
ont été des guides aussi bienveillants que savants. Nous avons été subventionnés par le
C. N. R. S. et par la Fondation Marc Bloch. La Monnaie de Paris a fait gratuitement de nomb
reuses analyses. — Mais comment dirais-je ce que je dois à M. Carcopino ?
En les redessinant, M. Cl.-R. Mazier a rendu présentables mes 7 figures et mes 2 plans
(dépliants). du denier romain de 177 a 211 ар. j.-c. 75 l'aloi
I. — VALEUR INTRINSÈQUE DU DENIER
A. État précédent de la question.
Un point fixe : Z'antoninianus de 215 après J.-C.
Dans deux mémoires remarquables sur La trouvaille de Nan-
terre x et sur Le jeu des mutations de V argent au ше siècle après J.-C. 2,
P. Le Gentilhomme n'a pas laissé seulement un exemple : il a pro
curé à la recherche une donnée fondamentale, en établissant sur
la base la plus solide la valeur de Yantoninianus de 215. Ce titre
— d'approximativement 480 %0 — est confirmé par toute l'histoire
ultérieure de l'aloi de cette dénomination : les essais, pour cette
période de 215 à 275, n'ont pas fait défaut. P. Le Gentilhomme a eu
le mérite de les multiplier. Aussi a-t-on commencé d'y voir clair.
Pour la période précédente (177-211), notre documentation res
tait des plus pauvre. J'ai voulu l'enrichir. Ce qui fut pour P. Le
Gentilhomme un point de départ est mon point d'arrivée. La pré
sente étude se raccorde aux siennes. Je ne dirai jamais assez tout
ce qu'elle leur doit.
Peu de déterminations, et la plupart assez douteuses !
Faute de documents suffisants, la recherche était donc a

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents