L église et la paroisse de Louvigné-de-Bais (Ille-et-Vilaine) (1536-1563) - article ; n°3 ; vol.37, pg 309-346
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L'église et la paroisse de Louvigné-de-Bais (Ille-et-Vilaine) (1536-1563) - article ; n°3 ; vol.37, pg 309-346

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Annales de Bretagne - Année 1925 - Volume 37 - Numéro 3 - Pages 309-346
38 pages

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Publié le 01 janvier 1925
Nombre de lectures 14
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Henri Busson
L'église et la paroisse de Louvigné-de-Bais (Ille-et-Vilaine)
(1536-1563)
In: Annales de Bretagne. Tome 37, numéro 3-4, 1925. pp. 309-346.
Citer ce document / Cite this document :
Busson Henri. L'église et la paroisse de Louvigné-de-Bais (Ille-et-Vilaine) (1536-1563). In: Annales de Bretagne. Tome 37,
numéro 3-4, 1925. pp. 309-346.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/abpo_0003-391X_1925_num_37_3_1619HENRI BDSSON
L'ÉGLISE ET LA PAROISSE
DE LOUVIGNÉ-DE-BAIS (Illeet-Vilaine)
(1536-1563)
Sommaire : I. Construction de l'église. — II. Les œuvres d'art : Vitraux
(auteurs, histoire, valeur artistique), sculpture, ornements liturgiques.
— III. Le budget : recettes, dépenses ordinaires, dépenses extraordi
naires (enfants trouvés, la famine de 1503).
Le registre d'où j'ai tiré presque toute cette étude est formé
de 50 cahiers in-8°, soit 800 pages W. Il contient les comptes
de Louvigné-de-Bais, de la Saint-Jean 1536 à la SainWean
1563, c'est-à-dire toute la période qui a vu s'élever l'église de
cette paroisse. La précision des comptes est si méticuleuse
que l'on y pourrait relever, si la chose en valait la. peine, le
nombre de charretées de pierre, de journées d'ouvriers, de
tuiles, de lattes et de clous que représente la construction de
l'église. J'ai négligé tous les détails qui n'avaient qu'un intérêt
local; j'ai laissé de côté aussi les remarques de vocabulaire
ou de phonétique que Ion pourrait glaner dans ces vieux
registres pour servir à l'histoire de nos patois. Je n'ai relevé
que ce qui m'a semblé présenter quelque intérêt pour l'his
toire artistique, économique ou religieuse de la région. Ces
800 pages de grimoires Illisil). es, je les ai lues plusieurs fois
(1) Ce registre est aux archives du presbytère de Louvigné-de-Bais. Je dois
un remerciement très cordial à M. l'abbé A. Vilais, recteur de cette paroisse,
pour la parfaite bonne grâce avec laquelle il me l'a communiqué.
6 310 l'église et la paboisse de lotjvigné-de-baïs.
et avec attention et c'est le résultat de ces recherches et le
résidu de nombreuses éliminations que je donne ici. Travail
réduit, assurément — in tenui labor — mais dont l'intérêt
n'échappera pas à ceux qui savent l'importance des monog
raphies de ce genre, (jue de registres comme celui-ci dorment
dans les archives communales ou ecclésiastiques, qui recèlent
l'histoire des seules œuvres d'art de notre pays breton :
quelques églises et surtout nos merveilleux vitraux ! L'église
de Louvigné-de-Bais et ses vitraux Renaissance appartiennent
à un groupe d'œuvres fort remarquables qui s'étend de Vitré
à La Guerche et qui témoigne d'un grand effort artistique
régional. J'avais été amené à étudier les chefs-d'œuvre de
Ghampeaux, dans un précédent travail, et déjà j'avais noté
comment le pays de Vitré a subi (et plus rapidement qu'on
ne le dit généralement) le contre-coup de la Renaissance artis
tique aussi bien que de la Renaissance littéraire française.
J'espère que ces quelques pages confirmeront cette impression.
En tout cas, j'ai noté avec soin tout ce qui concerne la personn
alité, le travail, les salaires des ouvriers d'art de la région.
On trouvera aussi des documents assez nombreux sur le
mouvement économique de ce quart de siècle, bien que
je n'aie reproduit que les chiffres qui me semblaient de
quelque intérêt : prix des denrées de première nécessité,
salaires, prix des métaux. Je me suis gardé d'interpréter c^s
chiffres, 'ayant appris par les spécialistes de l'histoire écono
mique, M. d'Avenel, M. Hauser, combien difficiles et souvent
illusoires sont les conclusions qu'on en veut tirer sur le
pouvoir d'achat de l'argent, son évaluation au taux moderne
et la valeur relative des salaires. Mais la comparaison de ces
chiffres n'est pas sans intérêt pour l'histoire des ouvriers;
c'est pourquoi je les livre aux lecteurs tels que je les trouve. ET LA PAROISSE DE LOUVIGNÉ-DE-BAIS. 311 L'ÉGLISE
SOURCES MAxNUSGRITES
Comptes des trésoriers de la fabrique de Louvigné-de-Bais de 1536
à 1563. in-8° de 800 pages non cotées [Presbytère de Louvigné-
de-BaisJ.
Délibérations du général de Louvigné-de-Bais, du 10 août 1698 au
19 août 1799. Cahier de 28 lï. timbrés et cotés [ibid.]. du général du 7 novembre 1756 au 2 avril 1769. Cahier
de 50 ff. timbrés et cotés [ibid.].
Délibérations du général du 4 juin 1769 au 25 mars 1781. Cahier de
40 If. timbrés et cotés [ibid.].
Liasse de documents divers : comptes des défunts, de la confrérie
de N.-D. de Pitié, baux, etc. [ibid.].
Liasse de divers de Louvigné-de-Bais [Arch. d'Ille-et-
Vilaine G. 504/4].
Les imprimés utilisés sont cités au cours de l'article.
La source principale de ce travail étant, un registre manuscrit non paginé
et inaccessible au public, je n'ai pas eu à mettre de références; mais j'ai pris
soin de noter toujours l'année des comptes où se trouve le document invoqué.
L'année allant de la Saint-Jean à la Saint-Jean, il m'a souvent été impossible
de déterminer la date à six mois près.
I. — La construction de 1'
L'église actuelle de Louvigné-de-Bais a été bâtie sur rempla
cement d'une église romane et je dois avant de raconter sa
construction signaler un reste de l'église primitive que per
sonne encore n'a remarqué. C'es-t une chapelle située au nord
du chœur et qui sert aujourd'hui de lieu de débarras. Guillotin 312 l'église et la paroisse de louvigné-de-bais.
de Gorson l'a prise pour la chapelle de Saudecourt @>. C'est
peut-être la chapelle primitive de Saudecourt, mais non r-Me
du XVIe siècle qui se trouvait au sud. Elle a des murs très
épais et une voûte en pierre. Cette voûte en berceau vient
buter contre le mur qui la sépare du bas-côté nord. Avec
beaucoup d'art, et selon l'habitude des architectes de l'époque
romane, on a reproduit du côté du bas-côté le pourtour de
la voûte. Il est souligné sur le mur par une arcature en bourr
elet évidée à l'intrados. Dans cette gorge s'enroule une vigne
avec feuilles et grappes, tandis que l'extrados de l'arcature est
orné d'un lierre. Cette arcature encadre ainsi un tympan en
retrait d'une trentaine de centimètres qui s'appuie sur un
linteau placé à lm50 du sol environ. J'estime qu'à ce tympan
était adossé l'autel ancien et la statue de la Vierge. Il est fort
regrettable que le XVIIe siècle l'ait presque entièrement caché.
Sa ligne pure et son ornementation gracieuse sont infiniment
plus artistiques que le retable qui le recouvre.
Sous cette chapelle s'étend une crypte, inconnue aussi, et
qui se prolonge jusque sous l'autel du chœur. En novembre
1775, le carrelage de la chapelle ayant manqué, on découvrit
cette crypte et l'on constata qu'il y avait dans le mur qui la
sépare du chœur une porte maçonnée; d'où il parut « qu'il
y a une voûte sous le grand autel où il peut y avoir quelque
monument ». On décida d'y faire une descente. Mais je ne
sais quel fut le résultat de cette exploration. Il me paraît
évident que l'on se trouve en présence d'une crypte. On sait
qu'elles sont très fréquentes à l'époque romane, qu'elles
s'étendent souvent sous les absidioles et sous le chœur <3). Les
paroissiens de Louvigné y virent un souterrain qui relie cette
chapelle au château de Saudecourt éloigné de deux kilomètres !
Les légendes naissent dans tous les siècles.
(2) Chapelle de la famille d'Espinay [de Champeaux] qui possédait en Lou
Tlgné le château de Saudecourt aujourd'hui détruit.
(3) C. Enlart, Arehit. relig., I (édit. 1919), p. 275-27©. L'ÉGLISE ET LA PAEOISSE DE LOUVIGNÉ-DE-BAÏS. 313
Mais la plus grande partie de l'église est de style flamboyant.
Le collatéral sud étant du XVIIIe siècle je lui réserve quelques
lignes pour la fin de cette étude.

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