L’impact des nouvelles technologies de l’information et de la communication sur la communication syndicale. Le point de vue de Force ouvrière - article ; n°1 ; vol.79, pg 30-33

Éric Peres

Description

Matériaux pour l'histoire de notre temps - Année 2005 - Volume 79 - Numéro 1 - Pages 30-33
4 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

• Publié par: MATERIAUX_POUR_L-HISTOIRE_DE_NOTRE_TEMPS
• Publié le: 01 janvier 2005
• Nombre de lectures: 38
• Langue: Français

Extrait

Q

ue l’on parle de « société de l’information »,

de « révolution numérique », de « société en réseau »,

de « communication mondiale » ou de « bibliothèque

universelle », c’est bien à la célébration d’un nouveau

monde que nous invite le développement des

Nouvelles technologies de l’information et de la com-

munication (NTIC), supposées par exemple améliorer

les fonctionnements démocratiques, voire contribuer à

l’invention de nouvelles formes de participation et de

mobilisation politique.

L’avènement de l’ère des réseaux bouleverse notre

rapport au monde et au savoir, et les organisations syn-

dicales n’échappent pas à ce constat, même si l’histoire

des TIC est encore trop récente pour qu’une sociologie

des organisations militantes en réseaux ait eu le temps de

se forger. Les syndicats de salariés (dont les pratiques

militantes sont historiquement plus anciennes) s’empa-

rent cependant déjà de ces nouvelles technologies. Les

nouveaux usages du Net impliquent-ils une modification

des formes d’organisation ? Qu’apportent vraiment aux

syndicats les nouvelles technologies ? Quelles sont, au

sein des entreprises, les nouvelles règles délimitant les

possibles usages syndicaux des TIC ?

Les NTIC et la métamorphose

du travail : l’émergence d’un

nouveau champ revendicatif

Que l’on mette l’accent sur les nouvelles formes

d’activité des entreprises (« nouvelle économie ») ou

sur le renouvellement de leurs structures (« sociétés en

réseaux »), le recours de plus en plus intense aux TIC

— utilisation de nouveaux équipements de communi-

cation et mise en place de nouveaux réseaux — contri-

bue, directement ou non, à reconfigurer l’organisation

du travail.

Cette nouvelle alliance du travail et de la technique

conduit d’ailleurs à la métamorphose du travail lui-

même. Si les NTIC ont permis des changements organi-

sationnels qui offrent à certains salariés une plus grande

autonomie, elles ont cependant aussi eu pour effet de

modifier le contrôle exercé sur l’acte productif, de ren-

forcer la pression temporelle exercée sur les travailleurs,

et conduisent à la définition d’exigences parfois contra-

dictoires. Leur introduction appelle une implication plus

forte des individus : elle pose dès lors la question des

conditions d’accès aux nouveaux outils (variables selon

les qualifications, les responsabilités ou les niveaux de

formation), et oblige aussi à réfléchir aux conséquences

de leur utilisation sur l’activité productive.

L’informatisation et la nouvelle gestion des flux

d’information ne sont pas sans effets : elles contribuent

au mouvement de réorganisation et de rationalisation à

l’oeuvre dans le monde du travail (et dans le contenu de

l’acte productif lui-même), ainsi qu’aux évolutions des

modes de production, de contrôle et de gestion du

L’impact des nouvelles technologies de

l’information et de la communication

sur la communication syndicale

Éric PERES

É

RIC

PERES

est secrétaire général-adjoint de l’Union des

cadres et ingénieurs-FO. Il a participé au travail d’enquête réali-

sé dans le cadre de la convention conclue entre la CGT-FO et

l’Institut de recherches économiques et sociales, conclu par le

rapport

L’impact des nouvelles Technologies de l’information et

de la communication (TIC) sur la communication syndicale :

enjeux, perspectives et limites

, publié en 2004 par l’Union des

cadres et ingénieurs de FO.

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