La circulation monétaire en Thrace pendant la haute époque hellénistique d après un certain nombre de trésors trouvés en Bulgarie - article ; n°32 ; vol.6, pg 17-27
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La circulation monétaire en Thrace pendant la haute époque hellénistique d'après un certain nombre de trésors trouvés en Bulgarie - article ; n°32 ; vol.6, pg 17-27

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Description

Revue numismatique - Année 1990 - Volume 6 - Numéro 32 - Pages 17-27
11 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1990
Nombre de lectures 30
Langue Français

Extrait

Boriana Rousséva
La circulation monétaire en Thrace pendant la haute époque
hellénistique d'après un certain nombre de trésors trouvés en
Bulgarie
In: Revue numismatique, 6e série - Tome 32, année 1990 pp. 17-27.
Citer ce document / Cite this document :
Rousséva Boriana. La circulation monétaire en Thrace pendant la haute époque hellénistique d'après un certain nombre de
trésors trouvés en Bulgarie. In: Revue numismatique, 6e série - Tome 32, année 1990 pp. 17-27.
doi : 10.3406/numi.1990.2017
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/numi_0484-8942_1990_num_6_32_2017ROUSSÉVA* BoRiANA
LA CIRCULATION MONÉTAIRE EN THRACE
PENDANT LA HAUTE ÉPOQUE
HELLÉNISTIQUE D'APRÈS UN
CERTAIN NOMRRE DE TRÉSORS TROUVÉS
EN BULGARIE
(PL III-VII)
Résumé. — L'auteur étudie le circuit monétaire en Thrace d'après un certain nombre
de trésors hellénistiques de monnaies d'or et d'argent trouvés en Bulgarie.
Les trouvailles de monnaies d'or contiennent des statères de Philippe II, d'Alexandre
et de Philippe III.
Par contre les trésors de monnaies d'argent sont composés presque entièrement par
des tétradrachmes et des drachmes aux types d'Alexandre.
Le temps de thésaurisation et d'enfouissement de ces trésors est situé entre les derniè
res années du ive - jusqu'à la première moitié du ше siècle.
Concentrées principalement dans la partie orientale de la Bulgarie actuelle, ces monn
aies démontrent l'inclusion de la Thrace intérieure du vivant de Lysimaque et après sa
mort dans la grande circulation monétaire. En utilisant les monnaies d'étalon attique
cette dernière couvre la majeure partie du monde hellénistique.
Au début de cette étude, je voudrais souligner deux points. Tout
d'abord, je ne citerai que des trésors déjà analysés et commentés 1. Je ne
mentionnerai pas des trouvailles dont le contenu n'a été signalé que de
façon trop vague ou trop générale pour être utilisé avec confiance (par
exemple IGCH 396 et 775). D'autre part, je limiterai mon enquête à la
haute époque hellénistique, que je situe, me conformant à la division
* Département numismatique. Musée archéologique national. Sofia.
1. Il s'agit, la plupart du temps, non de trésors entiers, mais seulement de fractions
de trésors, ce qui incite à beaucoup de prudence dans les commentaires.
Revue numismatique, 1990, 6e série, XXXII, p. 17-27. 18 BORIANA ROUSSÉVA
chronologique adoptée par Chr. Boehringer2, du début du règne
d'Alexandre jusqu'en 220 environ, date vers laquelle arrivent au pouvoir
Philippe V, Antiochos III et Ptolémée IV.
Les trésors de monnaies d'or et d'argent trouvés en Bulgarie et datés
des dernières années du ive siècle montrent que le numéraire de Philippe
II, d'Alexandre et de Philippe III pénétra massivement en Thrace, peut-
être seulement après la mort d'Alexandre, à l'époque de Lysimaque.
Trésors de monnaies d'or de la fin du IVe siècle, et notamment le trésor de
Samovodené.
Trois trésors de statères d'or illustrent cette pénétration, celui de Samo
vodené (IGCH 395), celui de Iasna Poliana (1GCH 111) et de Varna,
l'ancienne Odessos (IGCH 796). Ces trouvailles ont été signalées par G.
Le Bider dans son corpus des monnaies d'or et d'argent de Philippe II3.
Il date de с 327-325 le trésor de Samovodené et place après с 317 4 celui
de Iasna Poliana, après c. 316/5 - 311/0 celui de Varna.
Le trésor de Samovodené, dont G. Le Bider connaissait seulement une
partie, a été publié récemment dans son intégralité par K. Dimitrov5.
J'illustre toutes les pièces et je les commenterai en détail : c'est en effet
pour la Bulgarie la plus grande trouvaille en monnaies d'or de cette
époque qui soit intacte (elle est conservée au musée de Véliko Târnovo 6 ;
en outre, il me semble que l'on peut ajouter certaines considérations à
l'exposé de K. Dimitrov.
Le trésor était composé de 66 statères (51 de Philippe II, 15
d'Alexandre). G. Le Bider, au vu des 20 exemplaires dont il avait
connaissance, estimait qu'il avait été enfoui à peu près à la même date
que le trésor de Corinthe7, vers 327-325. Nous verrons qu'en réalité il
faut abaisser cette date de quelques années.
2. Zur Chronologie mittehellen. Mùnzserien 220-160 v. Chr. (1972).
3. Le monnayage d'argent et d'or de Philippe II (1977), cité ci-après Philippe II,
p. 259-261 et 266-269.
4. M. Thompson, Alexander's Drachm Mints, I, Sardes and Miletus (1983), cité ci-
après ADM, p. 75, écrit: «Nothing in the hoard as we know it points to burial after
с 315 B.C. ».
5. Observations on Several Hoards of Gold Hellenistic Coins from the Balkan Penins
ula, Études balkaniques 3 (1987) cité ci-après Observations, p. 103-112, fig. 1-4, pi. 1-2.
K. Dimitrov illustre seulement 20 pièces du trésor. Je reviendrai ailleurs sur quelques
points de son catalogue et de son commentaire. Je dirai seulement ici que je ne suis pas
certaine que son n° 56 fasse partie de la trouvaille ; c'est le n° 898 de l'inventaire du
Musée de Veliko Târnovo; il fut acquis dans le' village de Hotnica cinq ans après les
autres statères de Samovodené, qui, eux, entrèrent ensemble au Musée immédiatement
après la découverte.
6. Je remercie mon collègue M. Cočev, du Musée de Veliko Târnovo, de m'avoir
donné toutes les informations utiles et de m'avoir permis d'illustrer toutes les pièces du
trésor.
7. Philippe II, p. 257-259. CIRCULATION MONÉTAIRE EN THRACE 19
Les 51 statères de Philippe II se répartissent, si l'on suit le classement
de Le Rider, entre 29 pièces frappées à Pella et 22 frappées à Amphipolis :
presque tous les exemplaires de Pella (27 sur 29) et tous les exemplaires
d'Amphipolis appartiennent à son groupe II, qu'il situe entre c. 340 et
c. 328. Mais deux de Pella (qui n'avaient pas été portés à sa
connaissance) à son groupe III, qui commence, selon lui, à
partir de 323.
Donnons quelques précisions supplémentaires. Sur les 27 pièces de
Pella du groupe II, 24 se rangent dans le groupe II, 1 (avec les symboles
du foudre (pi. III, 1-6), du canthare (pi. III, 7-10), du trident (pi. III, 11-
24). Les trois autres pièces font partie du groupe 11,2, et ont comme
symbole une Niké (pi. IV, 25-27).
Les 22 pièces du groupe II d'Amphipolis (pi. IV, 30-51) ont été frappées
dans le même laps de temps. Huit des dix émissions connues sont repré
sentées dans notre trésor8, avec grain (30-31), astragale (32), massue (33-
34), caducée (35-37), feuille de lierre (38-46), croissant (47-48), trident
(49 ; cet exemplaire est issu de coins non représentés dans Le Rider),
foudre (50-51).
En revanche, les n° 28 et 29 de Pella (pi. IV) sont plus tardifs. Ce sont
les pièces les mieux conservées du trésor et le n° 29 est « fleur de coin ».
Elles ont respectivement comme symbole un foudre et un trident et elles
appartiennent au groupe IIIA de Le Rider, qui est daté, ainsi que le
groupe IIIB, des années 323/2 - c. 316/5. Cette chronologie est obtenue à
la fois par une analyse de trésors et par une comparaison avec les mar
ques que portent les monnaies d'argent aux types de Philippe II et
d'Alexandre frappées dans l'atelier de Pella à cette époque.
Le trésor de Samovodéné aurait donc été enfoui peu après 323/2, si l'on
en juge d'après l'excellent état de conservation du n°29, qui, apparte
nant, comme le n°28, au groupe IIIA, n'a probablement pas été frappé
longtemps après 323/2.
Comme on l'a vu, ce sont les philippes du groupe II (49 pièces) qui
forment le groupe central du trésor. Ils sont en général convenablement
conservés et présentent entre eux des liaisons de coins. Parmi les 22
pièces attribuées à l'atelier d'Amphipolis, on constate que les nos 36-37,
38-39, 40-42, 45-46 et 47-48 sont issus des mêmes coins de droit. A Pella
les nos 6 (symbole : foudre) et 21 (trident) ont été frappés avec le même
coin, de même que le n°8 (canthare) et le n° 12 (trident). Le Rider avait
fait l

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