La construction du temple de Delphes et la date d Aristônymos - article ; n°1 ; vol.103, pg 151-163
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La construction du temple de Delphes et la date d'Aristônymos - article ; n°1 ; vol.103, pg 151-163

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Description

Bulletin de correspondance hellénique - Année 1979 - Volume 103 - Numéro 1 - Pages 151-163
13 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1979
Nombre de lectures 49
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Patrick Marchetti
La construction du temple de Delphes et la date d'Aristônymos
In: Bulletin de correspondance hellénique. Volume 103, livraison 1, 1979. pp. 151-163.
Citer ce document / Cite this document :
Marchetti Patrick. La construction du temple de Delphes et la date d'Aristônymos. In: Bulletin de correspondance hellénique.
Volume 103, livraison 1, 1979. pp. 151-163.
doi : 10.3406/bch.1979.1982
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bch_0007-4217_1979_num_103_1_1982CONSTRUCTION DU TEMPLE DE DELPHES LA
ET LA DATE D'ARISTÔNYMOS
l'occasion de ou chronologie et sur les exposé d'esquisser trésoriers ces 344/3 aléas le Dans plan recherches les — qui de un raisons historique pour réexaminer — où article affectent à au grands on une est de cours l'avait récent1, meilleure moins cette et la traits les de représentation place situé modification ces tentatives anecdotique nous les compréhension années attribuée — conséquences avons en ont troublées. 340/39, proposé apportée qu'il à amphictionique l'archonte été de n'y nombreuses qu'on après la de Or, à paraît. quatrième la déplacer la Palaios pouvait l'archontat chronologie valeur La — d'expliquer l'archonte (339/8 période hiéromnémons, guerre tirer des d'Aristônymos, conclusions delphique. de plutôt sacrée. est cette « par à importante que 8 l'histoire L'intérêt nouvelle lettres naopes Ce 337/6) histofut et »
riques qu'on est amené à en tirer est directement liée à la date des archontes delphi-
ques2. Que ceux-ci soient correctement situés et il en résulte d'importantes consé
quences auxquelles parfois on ne s'attend guère. Gela nous semble justifier qu'on
(1) Éludes Delphiques (Suppl. BCH IV, 1977), p. 67-89.
(2) Les commentaires ont été divers, au gré des classements proposés. Beaucoup d'entre eux n'ont plus
aujourd'hui qu'une valeur anecdotique et il n'est pas nécessaire d'en faire mention ici. Signalons simplement,
à titre d'exemple et pour illustrer avec quelle prudence il faut aborder ces questions, quelles conclusions
E. Bourguet tirait du personnel présent à Delphes sous Damocharès, quand il datait celui-ci de 338/7 : « la
différence de traitement à l'égard des vaincus de Chéronée est bien mise en lumière par le fait qu'Athènes
peut envoyer non seulement trois naopes mais neuf entrepreneurs qui viennent concourir pour l'adjudication
des travaux importants » (FD III, 5 [1932], p. 177). Il suffit de rappeler que, depuis, la démonstration a été
faite que Damocharès datait de 334, cf. P. de La Coste-Messelière, BCH 73 (1949), p. 232-235.
Pour la période qui suit la fin de la troisième guerre sacrée, deux archontes sont importants :
Aristônymos duquel date la session à laquelle Eschine prit la parole à Delphes, déclenchant la guerre d'Amphissa,
et Palaios (sur ce dernier, cf. n. 3). De la date de ces archontes dépend pour une bonne part l'enchaînement
véritable des événements et donc leur compréhension, mais aussi l'interprétation de certains discours d' Eschine
et de Démosthène. Les œuvres ici en question (le Contre Clésiphon et le discours Sur la Couronne, ce dernier
ayant récemment fait l'objet d'un long commentaire de H. Wankel, Rede fur Ktesiphon ùber den Kranz,
Heidelberg [1976]) sont suffisamment importantes pour qu'on ne néglige pas les moyens de mieux en pénétrer
le sens que mettent à notre disposition les inscriptions de Delphes. Il est vrai que l'utilisation de ces derniers
documents est encore difficile à l'heure actuelle, mais cela tient aux textes eux-mêmes dont la mise en ordre
n'est pas une mince affaire. Y mettre trop de hâte ne servirait à rien. 152 PATRICK MARCHETTI [BCH 103
revienne ici sur la date de deux d'entre eux, parce que de leur place respective dépend
celle qu'il faut attribuer à Palaios3, de tous le plus important pour l'histoire de ces
années.
Afin de confirmer la nécessité de déplacer l'archonte « à 8 lettres » — celui par
lequel est daté le fragment de compte 25 III Β (31e session) — , il vaut la peine de
s'interroger sur la valeur de l'hypothèse récemment proposée d'après laquelle le
temple de Delphes aurait été construit dans l'ordre inverse, c'est-à-dire naos d'abord,
péristasis ensuite4. Les raisons qui nous amèneront à rejeter cette hypothèse sont,
(3) Avant toute discussion sur les particularités qu'offrent les comptes datés de Palaios, il faut lire les
deux articles de P. de La Coste-Messelière, BCH 73 (1949), p. 209-214, 235-243 et 84 (1960), p. 468-476,
où sont fournies toutes les lectures assurées qu'autorisent l'état de la pierre et les copies disponibles. Du même
auteur, l'article publié dans Mélanges helléniques offerts à G. Daux (1974) est tout aussi important, particuli
èrement p. 206-211. En méditant ces pages, on comprend à quel point la date exacte de Palaios détermine
l'interprétation des « présences » ou « absences » diverses chez les naopes ou les hiéromnémons. P. de La Coste-
Messelière, qui dès 1949 avait fixé Palaios en 337/6, en tire là toutes les conséquences ; personnellement, je ne
suis pas convaincu que l'année 337/6 soit celle qui revienne à Palaios. D'une part, on ne peut exclure sans
examen 338/7 — les raisons historiques avancées par P. de La Coste-Messelière, que j'ai suivi Et. Delph.,
p. 79, ne sont pas convaincantes et n'ont pas convaincu Denis Knoepfler qui m'a fait parvenir à ce propos
une lettre abondant en réflexions critiques — ; il m'a semblé, d'autre part, que 339/8 convenait beau
coup mieux [ibid., p. 79-83). Cette date, toutefois, n'est possible que si Aristônymos date de 341/0, ce
que nous vérifierons au cours de la présente étude ; par ailleurs, elle ne fait pas disparaître toutes les diff
icultés. La plus importante concerne la représentation béotienne : les hiéromnémons béotiens sous Palaios
viennent en effet d'Orchomène et de Tanagra (cf. BCH 84 [1960], p. 469 et 475 et Mélanges Daux, tableau
n° 2, p. 209) et non de Thèbes, ce à quoi on s'attendrait si Palaios datait d'avant Chéronée, comme me le fait
remarquer D. Knoepfler. Cette objection mérite un examen approfondi. Sans faire ici le tour de la question,
je voudrais relever qu'il ne faut pas chercher à expliquer nécessairement par le contexte historique général
Vabsence d'une cité à l'amphictionie. Cette assemblée avait son propre règlement ; il était prévu notamment
d'exclure purement et simplement pour un temps limité ou non la cité coupable de ne pas le respecter. Deux
cas au moins nous sont connus. Le premier est stipulé dans la charte de fondation du collège des trésoriers :
la cité qui n'enverrait pas de trésorier à une session en serait exclue et paierait une amende de 50 drachmes
{FD III, 5, n° 47, 1. 5-7). Un autre cas est mentionné par Eschine : on sait qu'à la session-printemps d'Aristô-
nymos, les amphictions excités par l'orateur ont décidé de descendre à Kirrha y faire une démonstration contre
Amphissa ; il fut au préalable décidé que ήτις δ' αν μή παρη πόλις, εΐρξεται του ίεροϋ και εναγής ε"σται και
τη apqi ένοχος (Eschine, Ctés., § 122). Une ville au moins était visée et a pu, sinon dû, être frappée d'exclusion
à cette occasion, c'est Thèbes évidemment. Du reste, de telles circonstances expliqueraient au mieux les
allusions de Démosthène (Sur la Couronne, § 163 : τον εν Άμφίσση πόλεμον τούτου μέν ποιήσαντος, συμπε-
ραναμένων δέ των άλλων των συνεργών αύτω την προς Θηβαίους ε"χθραν ...). On voit donc qu'il peut
y avoir à l'absence thébaine sous Palaios — dans l'hypothèse où cet archonte est daté de 339/8 — des raisons
proprement amphictioniques. De plus, la situation en Béotie, en 339, est loin d'être claire. En occupant Nikaia,
Thèbes a manifesté de manière éclatante son hostilité à Philippe ; de fait, Nikaia, au moment de la reprise
de la guerre sacrée, est au c.œur du problème — bien plus qu'Amphissa — , comme il ressort d'un fragment de
Philochore (cité par P. Foucart, Étude sur Didymos [1906], p. 180). Il n'est pas certain qu'alors Thèbes ait été
en mesure de contrôler les mouvements de sécession chez les partisans béotiens de Philippe : ne s

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