La différenciation individuelle : définition d’une approche théorique et comparaison de mesures, Individual differentiation : definition of a theoretical approach and comparison of mesures
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Description

Sous la direction de Denis Castra
Thèse soutenue le 08 décembre 2009: Bordeaux 2
Ce travail de recherche est consacré à la différenciation individuelle (DI), une notion présente dans trois champs de recherche : l’identité, l’individualisme/collectivisme et la variabilité perçue dans les groupes. Avec des approches contrastées, ces trois courants ne situent pas la DI au même niveau d’analyse et adoptent des méthodologies différentes. En outre, dans ces travaux, la DI n’a qu’une place périphérique. Par conséquent, on ne sait pas exactement ce qu’elle recouvre. L’objectif de ce travail est d’approfondir le contenu théorique de la DI et de l’opérationnaliser plus précisément. Afin de comparer les méthodologies existantes, nous avons utilisé trois mesures de la DI. Une échelle générale et décontextualisée, des échelles spécifiques, contextualisées séparément et une mesure implicite fondée sur des descriptions de soi et d’autrui. L’impact du statut socioprofessionnel, du genre, du contexte et de l’ordre des descriptions dans la mesure implicite ont été examinés auprès d’une population de professionnels, agents de service et avocats. Les résultats montrent un fort impact des variables positionnelles sur la DI. Le contexte et l’ordre des descriptions ont également induit d’importantes variations. Cette recherche permet de mieux délimiter l’approche de la DI et d’étayer sa définition. La DI correspond à une norme socioculturelle induisant deux conséquences : la perception d’unicité et la recherche de différence, repérable dans les stratégies de présentation de soi. L’utilisation de mesures complémentaires semble indispensable car ces deux effets sont approchés par des mesures différentes, la mesure générale et la mesure implicite, respectivement. Sur ces deux mesures, la DI est plus importante dans les groupes dominants. Les échelles spécifiques correspondent à une mesure explicite qui produit des résultats inversés : davantage de DI dans les groupes dominés. Ce type de mesure révèle un refus des images respectives associées aux groupes dominants et dominés. Elle permet de comprendre que dans la vie quotidienne, la DI engendre de nombreux paradoxes par rapport aux besoins de conformité et d’affiliation groupale. Cette mesure reflète la gestion des contradictions induites par la DI aux plans identitaire et normatif.
-Différenciation individuelle
-Unicité
-Statut social
-Groupes dominants et dominés
-Contexte social
-Sphères de vie
-Mesures explicites et implicites
The present dissertation is devoted to individual differentiation (ID), a notion that is present in three fields of research: identity, individualism/collectivism and perceived group variability. These three approaches do not consider ID at the same level of analysis and use different methods. Moreover, ID only has a peripheral place. Consequently, we do not know exactly what this notion covers. This work intended to develop the theoretical content of ID and operationalize it more precisely. With the aim to compare the existing methods, we used three measures of ID. A general and decontextualized scale, specific scales, separately contextualized and an implicit measure based on self and others descriptions. The impact of socio-professional status, gender, context and order of descriptions in the implicit measure were estimated within a population of cleaners and lawyers. Results showed a strong effect of status variables on ID. Important variations induced by context and order of descriptions were also observed. This research enabled to delimit ID approach and to develop its definition. ID refers to a socio-cultural norm that brings about two consequences: perception of uniqueness and quest of difference, located in self presentation strategies. The use of complementary measures appears necessary since these two effects are reached by different measures, general measure and implicit measure respectively. With these two measures, ID is more important in high-status groups. Specific scales refer to an explicit measure which produces the opposite result: more ID in low-status groups. This type of measure reveals a rejection of respective images associated to high and low-status groups. It enables us to understand that in everyday life, ID generates many paradoxes with regard to the needs of conformity and of group affiliation. This measure reflects the control of contradictions induced by ID that arise at an identitary level and a normative one.
-Individual differentiation uniqueness social status high-status and-low status groups social context explicit and implicit measures
Source: http://www.theses.fr/2009BOR21642/document

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 392
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Université Victor Segalen Bordeaux 2

École doctorale des sciences sociales : Société, Santé, Décision

Année 2009 Thèse n° 1642
THÈSE

pour le

DOCTORAT DE L’UNIVERSITÉ BORDEAUX 2

Mention : Psychologie

Présentée et soutenue publiquement
Le 8 Décembre 2009, à Bordeaux
Par Elsa CAUSSE
Née le 24 Juin 1981 à Pessac, France


LA DIFFERENCIATION INDIVIDUELLE

Définition d’une approche théorique et comparaison de mesures




Thèse dirigée par :
Denis CASTRA

Membres du jury :
Denis CASTRA, Professeur, Université Victor Segalen, Bordeaux, France
Anne-Marie COSTALAT-FOUNEAU, Professeur, Université Paul Valéry, Montpellier, France
Willem DOISE, Professeur, Université de Genève, Genève, Suisse
Marie-Line FÉLONNEAU, MCF, HDR, Université Victor Segalen, Bordeaux, France
Fabio LORENZI-CIOLDI, Professeur, Université de Genève, Genève, Suisse













La différence, c’est ce que nous avons tous en commun.

Mais, « dans le plus riche des jardins, jamais deux roses n’éclatent ensemble ».

Jules Romains. Remerciements


La réalisation d’une thèse est un travail que l’on mène seul. Pourtant, il ne pourrait
aboutir sans l’aide précieuse de nombreuses personnes, dont certaines sont présentes
officiellement et d’autres, demeurant « dans les coulisses », n’en sont pas moins présentes.


Mes remerciements vont d’abord à Denis Castra, qui m’a fait confiance dans le
choix d’un sujet auquel je tenais énormément, mais dont l’élaboration a demandé beaucoup de
temps et de réflexion. En tant que directeur de recherche, il a répondu à toutes mes sollicitations,
en m’accordant toujours assez de temps et d’attention pour discuter en profondeur de l’évolution
de la thèse. Dans les derniers moments, sa grande disponibilité et ses relectures très précises
m’ont permis de terminer ce travail.

Je tiens ensuite à remercier Marie-Line Félonneau, pour ses encouragements tout
au long de ces cinq années, durant lesquelles elle a toujours prêté une oreille attentive à
l’évolution de mon travail et m’a également donné de nombreux conseils. Notre collaboration
dans le cadre d’une recherche sur la sécurité routière m’a permis d’apprendre beaucoup de choses
et de travailler dans une perspective appliquée, qui se distingue de la thématique de ma thèse.

Je souhaite remercier vivement l’ensemble des membres du jury pour l’attention
qu’ils auront portée à mon travail, ainsi que pour leur participation au jury de soutenance. Merci à
Denis Castra, Anne-Marie Costalat-Founeau, Willem Doise, Marie-Line Félonneau et Fabio
Lorenzi-Cioldi. Je remercie en particulier Anne-Marie Costalat-Founeau et Willem Doise, qui ont
accepté d’être rapporteurs de mon travail de recherche.

Je remercie également tous les membres de l’équipe de Psychologie Sociale des
Insertions du Laboratoire de Psychologie, dont les nombreux conseils et remarques, lors des
séminaires, m’ont permis de progresser dans la construction et la réalisation de ce travail. Cette
équipe est caractérisée par une écoute et une attention soutenues portées aux recherches des plus
jeunes autant qu’à celles de chercheurs confirmés, ce qui permet une bonne intégration de tous et
favorise l’apprentissage de la recherche en Sciences Sociales.

J’adresse aussi mes remerciements à l’ensemble des secrétaires du département de
Psychologie et de l’Ecole Doctorale de Bordeaux 2, pour leurs nombreux encouragements, leur gentillesse et leur bienveillance – en particulier, Chrystel Lartigau, Viviane Jamin, Sylvie Brûlé,
Najat Mayet, Danye Debout et Ghyslaine Laflaquière.

703 personnes au total auront participé à cette thèse en tant que sujets. Ces
personnes, toutes insérées dans la vie professionnelle, m’ont accordé beaucoup de temps et je les
en remercie. Les personnes « relais », qui ont permis la diffusion des questionnaires auprès des
professionnels agents de service, m’ont également apporté une aide précieuse.

Je remercie Thierry Atzeni, l’ingénieur de recherches du Laboratoire de
Psychologie de l’Université Victor Segalen, pour l’aide qu’il m’a apportée dans le traitement
statistique des données de ma thèse et pour avoir attentivement relu le chapitre Méthodologie.

D’une manière plus large, le parcours de thèse est aussi jalonné de rencontres que
l’on fait lors des congrès de chercheurs et je remercie toutes les personnes qui ont manifesté un
intérêt pour mon travail et m’ont encouragée à le poursuivre. D’autres rencontres, tout aussi
importantes, sont intervenues de manière indirecte, au travers de lectures. Je remercie sincèrement
Jean-Paul Codol, Willem Doise et Fabio Lorenzi-Cioldi, dont les ouvrages m’ont toujours
passionnée et dont la pensée précise continue de m’éclairer, ainsi que David C. Howell, dont
l’ouvrage didactique sur les méthodes statistiques en sciences humaines est extrêmement bien fait.

Je tiens à remercier Mériame Laaroussi, qui s’est révélée être une partenaire très
efficace lors de nos « tournées » des cabinets d’avocats de Bordeaux et qui m’a également apporté
beaucoup d’aide pour le recueil des données auprès des agents de service. Mes remerciements
vont également à Isabelle Cliquennois, pour sa relecture précise et son « œil de lynx ». Je
remercie l’ensemble de mes amis pour leurs nombreux encouragements, leur compréhension et
leur grand soutien tout au long de ce travail – en particulier, Mériame Laaroussi, Isabelle
Cliquennois, Camille Brisset, Maëlle Rogier et Régis Chaize.

Un grand merci s’adresse enfin à ma famille. Je remercie mes parents, Maryse et
Philippe Causse, de m’avoir donné la possibilité de prolonger mes études et de m’avoir
accompagnée dans mes choix, même lorsqu’il s’agissait de choix « difficiles ». Merci pour votre
soutien sans limites, vos relectures « à la loupe » et vos nombreux encouragements. Merci
également à mon frère, Guilhem Causse, pour son soutien et sa compréhension ainsi qu’à ma
tante, Chantal Causse, qui m’a toujours écoutée et soutenue.


MERCI A VOUS TOUS ! Résumé

La différenciation individuelle
Définition d’une approche théorique et comparaison de mesures

Ce travail de recherche est consacré à la différenciation individuelle (DI), une
notion présente dans trois champs de recherche : l’identité, l’individualisme/collectivisme et
la variabilité perçue dans les groupes. Avec des approches contrastées, ces trois courants ne
situent pas la DI au même niveau d’analyse et adoptent des méthodologies différentes. En
outre, dans ces travaux, la DI n’a qu’une place périphérique. Par conséquent, on ne sait pas
exactement ce qu’elle recouvre. L’objectif de ce travail est d’approfondir le contenu théorique
de la DI et de l’opérationnaliser plus précisément. Afin de comparer les méthodologies
existantes, nous avons utilisé trois mesures de la DI. Une échelle générale et décontextualisée,
des échelles spécifiques, contextualisées séparément et une mesure implicite fondée sur des
descriptions de soi et d’autrui. L’impact du statut socioprofessionnel, du genre, du contexte et
de l’ordre des descriptions dans la mesure implicite ont été examinés auprès d’une population
de professionnels, agents de service et avocats. Les résultats montrent un fort impact des
variables positionnelles sur la DI. Le contexte et l’ordre des descriptions ont également induit
d’importantes variations. Cette recherche permet de mieux délimiter l’approche de la DI et
d’étayer sa définition. La DI correspond à une norme socioculturelle induisant deux
conséquences : la perception d’unicité et la recherche de différence, repérable dans les
stratégies de présentation de soi. L’utilisation de mesures complémentaires semble
indispensable car ces deux effets sont approchés par des mesures différentes, la mesure
générale et la mesure implicite, respectivement. Sur ces deux mesures, la DI est plus
importante dans les groupes dominants. Les échelles spécifiques correspondent à une mesure
explicite qui produit des résultats inversés : davantage de DI

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