La France Israélite, mémoires pour servir à l histoire de notre littérature
170 pages
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La France Israélite, mémoires pour servir à l'histoire de notre littérature

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m tôl-F LA FRANCE ISRAÉLITE. POUR SERIIR A L'HISTORE DE i\OTRE LITTÉRATURE PAR e; carmoly, Membre de la Société Asiatique de Paris, de la Soeiété des Antiquaires de Londres, de la Société Asiatique de la Grande-Bretagne et d'Irlande, de la Société de Sciences médicales de la Moselle de la Société , de Littérature de Leyde , de l'Aca.léuiie de Stanislas de Nauc.^dê l'Académie impériale de Met/.. FRz\î(CFORTm H. BECnHOLD, LIBRAIRE-EDITEUR. 1 H 5 H. 1 INTRODUCTION De l'état civil et politique des Israélites de France. Nous allons tracer rapidement l'histoire d'une colonie mé- morable qui a précédé les Francs dans les Gaules et qui s'y est perpétuée jusqu'à nos jours. Nous ne nous dissimulons pas les difficultés qui abondent en cette matière car deux partis,, opposés par une constante animosité religieuse, ont, jusqu'à présent , défiguré les faits et dénaturé les choses. Les uns pré- sentent lepeuplejuifcomme unpeuple divin, les autrescomme une race impie; lespremiers lui font gloire de son attachement laà foi de ses pères, les seconds lui reprochent de s'obstiner dans celte même croyance; ceux-ci lui imputent les vices les plus honteux, ceux-là le vantentcomme le modèle de toutes les vertus. Il faut se Lesmettre en garde contre ces deux extrêmes. juifs, comme tous lesautrespeuples, ontcommisdes fautessans en être plus méprisables ; ils formèrent une nation distinguée, mais coupable d'erreurs premièrevic-dont elle-même a été la time.

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mtôl-F
LA
FRANCE ISRAÉLITE.
POUR SERIIR A L'HISTORE DE i\OTRE LITTÉRATURE
PAR e; carmoly,
Membre de la Société Asiatique de Paris, de la Soeiété des Antiquaires de Londres,
de la Société Asiatique de la Grande-Bretagne et d'Irlande, de la Société de Sciences
médicales de la Moselle de la Société
, de Littérature de Leyde
, de l'Aca.léuiie de
Stanislas de Nauc.^dê l'Académie impériale de Met/..
FRz\î(CFORTm
H. BECnHOLD, LIBRAIRE-EDITEUR.
1 H 5 H.1INTRODUCTION
De l'état civil et politique des Israélites
de France.
Nous allons tracer rapidement l'histoire d'une colonie mé-
morable qui a précédé les Francs dans les Gaules et qui s'y
est perpétuée jusqu'à nos jours. Nous ne nous dissimulons pas
les difficultés qui abondent en cette matière car deux partis,,
opposés par une constante animosité religieuse, ont, jusqu'à
présent , défiguré les faits et dénaturé les choses. Les uns pré-
sentent lepeuplejuifcomme unpeuple divin, les autrescomme
une race impie; lespremiers lui font gloire de son attachement
laà foi de ses pères, les seconds lui reprochent de s'obstiner
dans celte même croyance; ceux-ci lui imputent les vices les
plus honteux, ceux-là le vantentcomme le modèle de toutes
les vertus.
Il faut se Lesmettre en garde contre ces deux extrêmes.
juifs, comme tous lesautrespeuples, ontcommisdes fautessans
en être plus méprisables ; ils formèrent une nation distinguée,
mais coupable d'erreurs premièrevic-dont elle-même a été la
time. Sortis d'une faible bientôttribu de pasteurs , ils furent
asservis par un peuple puissant qui les réduisit à l'esclavage.
i—— 2
interprèteun prophètegénie supérieur,d'undouéhommeUn
liberté; il brisabientôt a laappelalesdivine,parolede la
même.de Dieuémanéelégislationdota d'uneet lesfersleurs
et unenationalitéuneleur donnantlois, encode def Ce
autresodieux auxles renditrompre,rien n'a puqueunité
parcequ'ilsbarbarescomme des ,regardaientqui lespeuples,
étaientparcequ'ilsprimitif,leur caractèreconservéavaient
la mobi-milieu deaua eux-mêmessemblablesrestéstoujours
le pnn-en réahtéTel a étévoisines.nationsdeslité incessante
relâche lessansont poursuividepuis,qui,malheurscipe des
un historienéchapperapeutqui neremarque,CetteIsraélites.
lesexphqueelleattention;plus grandemérite laimpartial,
danssupportéesjuifs ontque lescontinuellesréprobations
les pays.touset dansles tempstous
depmseuxcontreproféréesaccusations ,, leseffetVoyez , en
lesdé-Aman,jours.nosjusqu'àplus reculéeslesépoquesles
dispersepeuplea un: « Il, disait yde Perseau roinonçant
de tonprovinceslespar toutespeuplesles ,entreet répandu
n'observequiautres etdesdifférentesloisqui a desroyaume,
*. »du roiles loispoint
s e-Flaccusjeunepour le ,euxcontre ,plaidantCicéron ,
avonsnouscommeadorations,• sespeuple aChaque«criait
est tellementjuifsreligion desmais ladieux;nosculte dele
gloire delaempire,de cetsplendeuravec laoppositionen
nous faitqu'elleancêtresde nos ,institutionslesetnotre nom
horreur^.»
ceprofane toutconsidèrentcomme« Les juifsdit:Tacite a
leper-ilsdéfendons,que noussacré; cepourtenonsnousque
*. »mettent
,
accu-il leslorsquÂmbroisesaintdel'imputationQuelle fut
re-s'écriait-il,juifs,« LesThéodose?l'empereurdevantsait
crimi-commeles regardantlois romaines ,auxd'obéirfusent
*.nelles ))
plussièclesquinzes'adresse,quiautre voixcetteEcoutez—— 3
Napoléon : « Lesjuifs ne reconnaissentpoint les loistard, à de
la France®. »
A ces clameurs de réprobation universelle, les peuples de
la Grèce et de Rome , de Bagdad et du Caire musulmans et,
chrétiens,se sontlevéscommeun seulhommepourexterminer
Israël. Leschrétienssurtout, auxyeuxdequile peuple juifétait
encore un peuple déicide professaient contre eux la haine la,
plus profonde , et cette haine implacable enfanta les imputa-
tions les plus horribles , les préventions les plus incroyables.
lesDéshérité d'ailleurs, de tous avantages sociaux privé
, ,
de la faculté de donner a son émulation, à son active industrie,
aucun but honorable victime de soupçons que désavouaient;
la politique et l'humanité régi enfin par desrèglements et des;
lois qui , en perpétuant son isolement, lui laissaient des habi-
tudes que l'oppression seule avait formées et qu'on feignit de
croyance sescroire dérivées de sa et de dogmes, le peuple
nations étrangères, unejuif traînait, au sein des existence
vraiment exceptionnelle.
n'y guère d'imputations outrageantes dont il fut11 eut ne
histoires de maléfices, d'empoisonnements d'hos-l'objet. Les ,
d'enfantsmassacrés, sans cesse reproduites , n'ontliespercées,
trop servi de prétextes à l'avarice, d'auxiliaire au fanatis-que
les calamités publiques leur chaîneme et à la rapine. Dans
devint toujours plus pesante. L'ardeur du prosélytisme accrut
Unsentimentd'horreurencoreleurinfortune. noussaisitquand
barbares qu'ils subissaient leson voit les tourments sur pré-
vains , lorsque leurs bourreaux violant toutestextes les plus ,
les formes de la justice, les livraient, sans examen sans pro-,
populairecédure, aux bras du fanatisme , toujours prêt à les
frapper.
persécutions, le peuple IsraéliteAu milieu de ces atroces ,
élu et protégé de Dieu, loin de douter de lui-si long-temps
croire àTabandon du Seigneur, s'enorgueillissaitaumême de,
soncontraire de son humiliation, mesurant, dans le secret decœur, sa grandeur future d'après son abaissement présent.
Alors il s'exaltait dans une religieuse espérance , il.supportait
avec joie toutes ses misères, et se chantait à lui-même : Post
tenebras spero lucem.
Cette exaltation religieuse , cette idée d'une prédilection
exclusive de Dieu en sa faveur, soutint le peuple juif et l'em-
pêcha succomberde a ses malheurs. Il n'a cessé d'espérer le
brillant avenir que ses livres sacrés lui ont promis; il s'est
consolé de l'injustice des nations, persuadé qu'un jour on le
verrait rentrer triomphant dans sa patrie leavec Messie pré-
dit par les prophètes.
Un trait caractéristique de la physionomie du peuple juif,
c'est le zèle religieux si intimement uni au désir ardent des
biens matériels; c'est ce mélange de cupidité et d'abstinence
qui le porte tour à tour, et presque en même temps, à rester
aussi fidèle aux lois du Talmud qu'aux soins de sa fortune, à
courir toute la semaine après les avantages commerciaux et a
les repousser si on les lui offre le jour du sabbat. Ce double
caractère d'égoïsme mercantile etde sentiment religieux nous
montre constamment peuple deuxce a faces : tantôt avare,
tenant captifs ses débiteurs, et tantôt généreux, abandonnant
à ces mêmes débiteurs sa fortune et ses biens. Un autre trait
caractéristique de la physionomie du peuple Israélite, c'est
son amour constant pour la science et les lettres. En France,
cet amour était immense , comme on peut en juger par l'a-
perçu que voici :
II
De la littérature des Israélites de France.
C'est avec un sentiment de plaisir et de bonheur que j'a-
borde l'histoire littéraire lesdes israélites de France. Toutes

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