La guerre des Malouines dans les relations internationales, The Falkland Islands War in International Relations
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Description

Sous la direction de Jean Martin
Thèse soutenue le 20 juin 2009: Paris 4
Le 2 avril 1982, l’Argentine envahit les îles Malouines et réaffirme sa souveraineté sur ces îles perdues en 1833. Pourquoi l’Argentine décide-t-elle reprendre ces îles ? Par lassitude ? Sans doute, les négociations s’enlisent et ne laissaient entrevoir aucune solution. Par intérêt ? Sans nul doute, le rapport Shackleton évoque les richesses naturelles inexploitées de l’archipel (du pétrole et des eaux poissonneuses). Par opportunisme ? Indéniablement, l’Argentine est alors en crise financière et est gouvernée par une dictature militaire fragilisée par les oppositions. La reconquête des Malouines pourrait être une planche de salut pour la Junte. La force de réaction de Margaret Thatcher à cette invasion semble surprendre : pourquoi vouloir conserver des îles lointaines, qui comptent 1800 habitants, et 700 000 ovins ? Le monde est encore en pleine guerre froide, les Etats-Unis et l’URSS s’opposent toujours, le conflit des Malouines vient leur offrir un terrain d’affrontement supplémentaire.
-Géostratégie
-Thatcher
-Galtieri - Junte
-ONU - Vatican - CEE - EOA - TIAR
-Guerre froide - Etats-Unis - URSS
-Canal de Beagles - Chili
-Combat - négociation
-Histoire - géographie - économie
On the 2nd April 1982, Argentina invaded the Falkland Islands and reclaimed sovereignty over the islands that she had lost in 1833. Why did Argentina decide to retake these islands ? Was it weariness? Without doubt, negotiation had not given hope of a solution. Was it out of interest? Without a doubt the Shackleton connection suggested unexploited natural resources on the islands (petrol and fishable waters). Was it opportunism? Undeniably Argentina was at that time in a financial crisis and governed by a military dictatorship weakened by conflict. The re-conquest of the Falklands could have been the last hope for the Junta. The strength of Margaret Thatcher's reaction to this invasion seemed surprising: why would one want to keep hold of these far flung islands with 1800 inhabitants and 700 000 ovines? The world was still in the middle of a cold war, the United Stated of America and the USSR continued to clash; the conflict in the Falklands offered them an additional battle ground.
Source: http://www.theses.fr/2009PA040101/document

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Publié par
Nombre de lectures 106
Langue Français
Poids de l'ouvrage 5 Mo

Extrait

Université Paris IV–Sorbonne
Ecole doctorale II Histoire Moderne
et Contemporaine
LA GUERRE DES MALOUINES
DANS LES RELATIONS
INTERNATIONALES
Thèse présentée en vue de l’obtention du grade de docteur de l’Université Paris IV-Sorbonne
Par Bérengère Masson (épouse LUCAS)
Date de soutenance le : Samedi 20 juin 2009
Sous la direction de Monsieur le Professeur Jean MARTIN
JURY :
Monsieur Le Professeur Jean Ganiage
Monsieur Le Professeur Bruno Callies de Salies
Monsieur Le Professeur Jean Vavasseur-Desperriers 2Remerciements
Nous remercions tout particulièrement M. Martin, qui nous a proposé ce sujet, c’est l’une des
recherches les plus enrichissantes que nous ayons effectuée jusqu’à maintenant.
Elle nous a permis de parcourir de très nombreuses bibliothèques, de la bibliothèque du
Congrès à Washington en passant par la British Library et le Public Record Office à Kew
Gardens (Londres), la biblioteca del Congreso à Buenos Aires, Madrid, … et de découvrir de
nombreux pays. Nous nous ne vous remercierons jamais assez de nous avoir accordé ce
privilège.
Nos remerciements s’adressent également à la famille Suarez, qui nous a logée en Argentine,
et qui surtout s’est montrée très intéressée par nos recherches.
Merci à notre amie Faye Willis, qui nous a hébergée à Wimbledon pour accéder aux
bibliothèques londoniennes.
meAu personnel du journal La Nacion, à M Ana Maria Anaya (directrice du journal) qui nous
a ouvert les portes de la bibliothèque de son journal alors que cette dernière est habituellement
réservée aux seuls journalistes, nous les remercions pour les facilités dont nous avons pu
disposer (photocopie gratuite et à volonté, utilisation d’Internet et de l’imprimante).
Sincèrement merci.
Egalement au personnel des très nombreuses bibliothèques que nous avons pu fréquenter, qui
en considération de notre statut d’étudiante étrangère ont largement facilité nos recherches.
Merci à Osvaldo, à David, et particulièrement à Dean (du personnel de la bibliothèque du
Congrès) qui nous a donné sa carte personnelle, dans le cas où nous aurions besoin
d’informations et de documents complémentaires.
La présente énumération ne serait pas complète si nous omettions de mentionner notre
famille, merci à notre sœur aînée qui nous a régulièrement hébergée dans son appartement
parisien pour accéder aux bibliothèques.
Et merci à tous ceux qui nous ont aidée à mener à bien cette étude.
3Motivations
Les raisons pour lesquelles nous avons choisi ce sujet sont multiples, tout d’abord notre goût
certain pour l’Argentine, pays que nous connaissions avant de réaliser cette étude (nous y
avions effectué une visite touristique en 1998). Mais surtout notre intérêt pour les langues,
l’espagnol et l’anglais, nous avons pu nous adonner simultanément à nos deux passions,
l’histoire et les langues.
Cette conjugaison nous permet de présenter aujourd’hui l’étude que nous avons réalisée au
cours de ces quelques années. Notre tâche ne fut pas aisée (entre notre activité salariée, nos
activités extra-salariées, etc.), c’est de loin l’étude qui nous a coûté le plus de temps. Mais
c’était pour nous, le défi le plus important à relever envers et contre tout.
Les îles Malouines sont un sujet relativement exploité par les chercheurs français, mais ceux-
1ci ont plutôt tendance à s’en tenir au point de vue anglais, ou français , ce phénomène est
certainement dû à des cloisonnements géographiques.
Nous avons eu à pâtir de l’absence totale de « bonnes » études géopolitiques sur l’Argentine,
toutes sont antérieures à 1980. Et la qualité des recherches est somme toute relativement
médiocre (cela n’engage que notre appréciation et nos connaissances sur ce pays), ce sont des
informations sommaires qui n’apportent rien sur la situation économique, sociale, politique du
pays... Le manque d’intérêt français pour l’Argentine est déconcertant.
Nous nous sommes rendue en Argentine, afin de travailler sur les journaux argentins. Nous
plaignons de tout cœur les étudiants argentins, le manque de moyens des bibliothèques est
tout simplement effrayant , il n’existe qu’une seule machine à microfilmer avec une seule
2photocopieuse pour la bibliothèque du « Congreso », alors qu’il s’agit d’une des
bibliothèques les plus importantes du pays. Et le plus drôle pour nous, a été de voir les
utilisateurs de ces machines, c’est un outil très peu usité, il paraissait très inhabituel pour eux
de recourir à ce type de matériel. Pour notre part, dans la mesure où les archives papier étaient
dans un état pitoyable (déchirées, dispersées,....) nous avons dû monopoliser une machine
pendant la moitié de notre séjour, notre statut d’étudiante étrangère a beaucoup participé à ce
1 Les thèses de M. Neveu « La perception française de la guerre des Malouines » et M. Parsons « Le Times et la
guerre des Malouines – aspects du discours de la guerre ».
2 Il y avait en fait une autre machine à microfilm mais elle n’était pas équipée de photocopieuse.
4« privilège », dans la mesure où normalement les personnes devaient s’inscrire sur une fiche
et ne pas passer plus de 45 min en consultation (alors que nous y avons passé des journées
entières de 8 heures du matin à 20 heures).
Puis nous sommes allée à Londres, pour accéder aux fonds du Public Record Office, et à la
British Library. Les difficultés que nous avons eu à rencontrer pour le Public Record Office,
concernent le fait que les documents référenciés ne sont pas consultables parce que classés
« top secret ». La plupart ne seront accessibles qu’en 2032 ou 2082.
En Espagne, à Madrid, les sources étaient moins abondantes, mais de bonne qualité, nous
avons trouvé là-bas, un bon compromis, entre les sources hispanophones et anglophones (les
autres pays que nous avons visités n’avaient presque exclusivement que des documents dans
une seule des deux langues).
Enfin, notre tour du monde des recherches sur les Malouines, a pris fin à Washington, où les
ressources diplomatiques sont très abondantes. La bibliothèque du Congrès conserve
d’ailleurs dans ses magasins, les plus vastes ressources imprimées du monde. Ce fut donc
avec une certaine jubilation que nous avons consulté les ouvrages. En revanche,
l’inconvénient était le délai de réception (parfois jusqu’à 48 heures), fort heureusement, nous
pouvions commander plusieurs livres en même temps et les conserver pour le lendemain.
Nous avons bien entendu passé de longues heures dans les bibliothèques parisiennes, en
particulier à la bibliothèque de documentation internationale contemporaine (BDCI) de
Nanterre qui dispose d’un fonds très riche en ce qui concerne les relations internationales.
L’intérêt de nous rendre en Argentine, en Grande-Bretagne, aux Etats-Unis, en Espagne pour
notre thèse, est à considérer dans le cadre d’un « investissement ». C’est-à-dire d’assurer la
qualité de notre travail, de ne pas nous contenter des résumés de journaux, ou des quelques
livres argentins, anglais, etc. disponibles en France. L’histoire étant l’une de nos passions
« innées », il n’était pas concevable pour nous d’utiliser uniquement des outils de seconde
main. D’autant que nous avons eu l’opportunité d’accéder aux archives journalistiques et ainsi
de nous procurer des documents d’Etat classés « top secret ».
Sur place, nous avons pu discuter avec des personnes d’origine diverse, qui nous ont « raconté
et interprété » cette période, nous avons pu de cette façon confronter l’histoire vivante qui
existe dans les mémoires et l’histoire dans les archives argentines. De ce fait, nous pensons
avoir concrétisé dans ces quelques centaines de pages, ce que nous avons pu vivre, lire,
entendre, et voir.
5Nous soulignons également que les Malouines restent toujours un sujet d’actualité. Lors de
notre dernier séjour à Buenos-Aires, nous avons pu lire dans la presse des articles abordant le
sujet (pour la question des zones de pêche surtout, car les navires étrangers s’introduisent dans
les zones délimitées aux Argentins et aux Kelpers, d’où l’intérêt pour eux de trouver une
formule d’association).
Les journalistes ne perdaient jamais l’occasion de relancer la question

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