La mondialisation : triomphe et périls  - article ; n°1 ; vol.65, pg 125-195
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Revue de l'OFCE - Année 1998 - Volume 65 - Numéro 1 - Pages 125-195
Medium-term Prospects for the World Economy forecast for 2005. Division économie internationale. This projection may sound optimistic. The turmoil in East Asia would have mostly short-term effects. Beyond 2000, growth would be back in Asia (6% a year from 2000 to 2005). Oil prices would stay moderate. In the major industrialised countries, inflation and public finances would remain checked, allowing for lower real interest rates. Growth would slow down in the United States (2,2% a year), as private demand would be less dynamic ; the unemployment rate would remain close to the NAIRU (5,7% in 2005). In Japan, domestic demand would remain weak until returns on capital are restored ; net exports would allow a 1,9% annual growth rate. The EMU would be successful with EU growth settling near 2,5%, shrinking public deficits and slowly decreasing unem ployment rates (8,4% in 2005). Great Britain would join the monetary union in 2002.
Au tournant de l'an 2000, la mondialisation triomphe. C'est la capacité s'intégrer dans l'économie mondiale qui différencie la réussite des économies. En même temps, la mondialisation a ses périls : pression sur les salaires et les emplois, instabilité des mouvements de capitaux, des Bourses et des taux de change, fracture des solidarités nationales. Notre projection de l'évolution de l'économie mondiale à l'horizon 2005, réalisée à l'aide du modèle multinational MIMOSA, est relativement optimiste. La crise asiatique déclenchée l'été dernier ne serait que transitoire ; au delà de 2000 les Dragons et les pays Asie retrouveraient un rythme de croissance dynamique (6%). L'Amérique latine, l'Afrique et les pays de ancien bloc socialiste connaîtraient des croissances de ordre de 4,5%. Les prix du pétrole croîtraient de façon modérée. Dans les grands pays industriels, l'inflation et les soldes budgétaires resteraient maîtrisés. À l'échelle mondiale, les taux d'intérêt réels resteraient relativement bas. Aux États-Unis, la croissance, qui ne serait plus soutenue comme dans la période récente par une consommation des ménages et un investissement des entreprises exceptionnellement dynamiques, ralentirait (2,2% en moyenne de 2000 à 2005), le taux de chômage serait proche du taux équilibre (5,7% en 2005). Victime d'une crise durable de rentabilité, le Japon connaîtrait une croissance faible (1,9%) et tirée par l'extérieur ; il continuerait à accumuler des excédents courants. En Europe, l'UEM serait un succès : la croissance de 2,5% en moyenne, serait suffisamment vigoureuse pour que le Pacte de stabilité n'ait pas à jouer ; les finances publiques s'amélioreraient grâce la croissance, à la baisse des taux intérêt et à des politiques budgétaires modérément restrictives : le taux de chômage diminuerait lentement mais sensiblement (de 10,4% en 1997 à 8,4% en 2005). Malgré une conjoncture spécifique et une inflation moins basse, le Royaume-Uni devrait rejoindre les pays participant euro en 2002. L'article présente d'abord les hypothèses de taux d'intérêt et de taux de change de la projection. Sont ensuite développées les perspectives du commerce international, puis les évolutions des grands pays industriels, l'accent étant mis sur la situation des finances publiques et des marchés du travail, enfin celles des zones en développement.
71 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1998
Nombre de lectures 46
Langue Français
Poids de l'ouvrage 6 Mo

Extrait

Division économie internationale
Département analyse et
prévision de l'OFCE
Henri Sterdyniak
Hélène Baudchon
Odile Chagny
Bruno Coquet
Hervé Le Bihan
Olivier Passet
Christine Rifflart
Frédéric Lerais
Catherine Mathieu
La mondialisation : triomphe et périls
In: Revue de l'OFCE. N°65, 1998. pp. 125-195.
Citer ce document / Cite this document :
Division économie internationale, Département analyse et prévision de l'OFCE, Sterdyniak Henri, Baudchon Hélène, Chagny
Odile, Coquet Bruno, Le Bihan Hervé, Passet Olivier, Rifflart Christine, Lerais Frédéric, Mathieu Catherine. La mondialisation :
triomphe et périls . In: Revue de l'OFCE. N°65, 1998. pp. 125-195.
doi : 10.3406/ofce.1998.1498
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/ofce_0751-6614_1998_num_65_1_1498Abstract
Medium-term Prospects for the World Economy forecast for 2005. Division économie internationale.
This projection may sound optimistic. The turmoil in East Asia would have mostly short-term effects.
Beyond 2000, growth would be back in Asia (6% a year from 2000 to 2005). Oil prices would stay
moderate. In the major industrialised countries, inflation and public finances would remain checked,
allowing for lower real interest rates. Growth would slow down in the United States (2,2% a year), as
private demand would be less dynamic ; the unemployment rate would remain close to the NAIRU
(5,7% in 2005). In Japan, domestic demand would remain weak until returns on capital are restored ;
net exports would allow a 1,9% annual growth rate. The EMU would be successful with EU growth
settling near 2,5%, shrinking public deficits and slowly decreasing unem ployment rates (8,4% in 2005).
Great Britain would join the monetary union in 2002.
Résumé
Au tournant de l'an 2000, la mondialisation triomphe. C'est la capacité s'intégrer dans l'économie
mondiale qui différencie la réussite des économies. En même temps, la mondialisation a ses périls :
pression sur les salaires et les emplois, instabilité des mouvements de capitaux, des Bourses et des
taux de change, fracture des solidarités nationales. Notre projection de l'évolution de l'économie
mondiale à l'horizon 2005, réalisée à l'aide du modèle multinational MIMOSA, est relativement
optimiste. La crise asiatique déclenchée l'été dernier ne serait que transitoire ; au delà de 2000 les
Dragons et les pays Asie retrouveraient un rythme de croissance dynamique (6%). L'Amérique latine,
l'Afrique et les pays de ancien bloc socialiste connaîtraient des croissances de ordre de 4,5%. Les prix
du pétrole croîtraient de façon modérée. Dans les grands pays industriels, l'inflation et les soldes
budgétaires resteraient maîtrisés. À l'échelle mondiale, les taux d'intérêt réels resteraient relativement
bas. Aux États-Unis, la croissance, qui ne serait plus soutenue comme dans la période récente par une
consommation des ménages et un investissement des entreprises exceptionnellement dynamiques,
ralentirait (2,2% en moyenne de 2000 à 2005), le taux de chômage serait proche du taux équilibre
(5,7% en 2005). Victime d'une crise durable de rentabilité, le Japon connaîtrait une croissance faible
(1,9%) et tirée par l'extérieur ; il continuerait à accumuler des excédents courants. En Europe, l'UEM
serait un succès : la croissance de 2,5% en moyenne, serait suffisamment vigoureuse pour que le
Pacte de stabilité n'ait pas à jouer ; les finances publiques s'amélioreraient grâce la croissance, à la
baisse des taux intérêt et à des politiques budgétaires modérément restrictives : le taux de chômage
diminuerait lentement mais sensiblement (de 10,4% en 1997 à 8,4% en 2005). Malgré une conjoncture
spécifique et une inflation moins basse, le Royaume-Uni devrait rejoindre les pays participant euro en
2002. L'article présente d'abord les hypothèses de taux d'intérêt et de taux de change de la projection.
Sont ensuite développées les perspectives du commerce international, puis les évolutions des grands
pays industriels, l'accent étant mis sur la situation des finances publiques et des marchés du travail,
enfin celles des zones en développement.de l'OFCE n° 65 /Avril 1998 Revue
La mondialisation : triomphe et périls
Une projection de l'économie mondiale
à l'horizon 2005 *
Au tournant de l'an 2000, la mondialisation triomphe. C'est la capacité
à s'intégrer dans l'économie mondiale qui différencie la réussite des éco
nomies. En même temps, la a ses périls : pression sur les
salaires et les emplois, instabilité des mouvements de capitaux, des Bourses
et des taux de change, fracture des solidarités nationales. Notre projection
de l'évolution de l'économie mondiale à l'horizon 2005, réalisée à l'aide
du modèle multinational MIMOSA, est relativement optimiste. La crise
asiatique déclenchée l'été dernier ne serait que transitoire ; au delà de 2000
les Dragons et les pays d'Asie retrouveraient un rythme de croissance
dynamique (6 %). L'Amérique latine, l'Afrique et les pays de l'ancien
bloc socialiste connaîtraient des croissances de l'ordre de 4,5 %. Les prix
du pétrole croîtraient de façon modérée.
Dans les grands pays industriels, l'inflation et les soldes budgétaires
resteraient maîtrisés. A l'échelle mondiale, les taux d'intérêt réels reste
raient relativement bas. Aux Etats-Unis, la croissance, qui ne serait plus
soutenue comme dans la période récente par une consommation des
ménages et un investissement des entreprises exceptionnellement dyna
miques, ralentirait (2,2 % en moyenne de 2000 à 2005), le taux de chô
mage serait proche du taux d'équilibre (5,7 % en 2005). Victime d'une
crise durable de rentabilité, le Japon connaîtrait une croissance faible
(1,9 %) et tirée par l'extérieur ; il continuerait à accumuler des excédents
courants. En Europe, l'UEM serait un succès : la croissance, de 2,5 % en
moyenne, serait suffisamment vigoureuse pour que le Pacte de stabilité
n'ait pas à jouer ; les finances publiques s'amélioreraient grâce à la crois
sance, à la baisse des taux d'intérêt et à des politiques budgétaires modé
rément restrictives ; le taux de chômage diminuerait lentement mais
sensiblement (de 10,4 % en 1997 à 8,4 % en 2005). Malgré une conjonct
ure spécifique et une inflation moins basse, le Royaume-Uni devrait
rejoindre les pays participant à l'euro en 2002.
L'article présente d'abord les hypothèses de taux d'intérêt et de taux de
change de la projection. Sont ensuite développées les perspectives du
* Cette étude a été effectuée au sein de la Division économie internationale du
Département analyse et prévision par une équipe dirigée par Henri Sterdyniak et compren
ant Hélène Baudchon, Odile Chagny, Bruno Coquet, Hervé Le Bihan, Frédéric Lerais,
Catherine Mathieu, Olivier Passet et Christine Rifflart. Elle a été présentée au colloque de
réflexion économique organisé sous l'égide de la Délégation du Sénat pour la Planification.
La projection présentée ici a été réalisée à l'aide du modèle multinational MIMOSA. Division économie internationale 126
commerce international, puis les évolutions des grands pays industriels,
l'accent étant mis sur la situation des finances publiques et des marchés du
travail, enfin celles des zones en développement.
Au tournant de l'an 2000, la mondialisation domine. La capacité à
s'insérer dans l'économie mondiale, à produire de façon compétitive, à
attirer les investissements directs, les crédits et les capitaux flottants
devient l'élément crucial des réussites économiques. En même temps, la
crise asiatique, qui frappe les meilleurs élèves des pays en développe
ment est venue rappeler que la mondialisation n'est pas un long fleuve
tranquille. Elle a ses contradictions et ses périls. Comment assurer une
demande suffisante si chaque pays fait pression sur ses salaires ou sur
ses emplois pour améliorer sa compétitivité ? Comment trouver les prof
its élevés demandés par des masses de plus en plus importantes de capi
taux ? Comment éviter l'instabilité des taux de change et des Bourses
quan

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