La part juive - article ; n°1 ; vol.82, pg 95-106
12 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

La part juive - article ; n°1 ; vol.82, pg 95-106

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
12 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Communications - Année 2007 - Volume 82 - Numéro 1 - Pages 95-106
12 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 2007
Nombre de lectures 24
Langue Français

Extrait

Nicole Lapierre
La part juive
Convaincu qu’on ne peut pas séparer l’homme et ses idées, la pensée et la vie, la connaissance et l’autoconnaissance, Edgar Morin, au fil de ses travaux et de ses livres, n’a jamais cessé de poser des jalons biogra-phiques, en revenant sur l’histoire, les nombreuses expériences et les multiples héritages qui composent sa pluralité singulière. Parmi ces jalons revient une part juive, à la fois ténue et têtue, peu consistante et pourtant insistante. Ténue, car elle ne repose sur aucun de ces étais habituels de la judéité que sont, de façon alternative ou cumulée selon les individus, la religion, la culture, la mémoire, l’ombre portée du génocide ou encore le lien à l’État israélien. Têtue, car depuisLe Vif du sujet(1969) jusqu’au récentLe Monde moderne et la Question juive(2006), en passant par plusieurs ouvrages et entretiens, dont évidemmentVidal et les siens, consacré à son père et publié en 1989, Morin est revenu sur cette part juive pour la circonscrire, la préciser fût-ce en creux et, sous diverses formules, la nommer. Il est clair qu’elle ne se définit pas en relation avec le judaïsme. Edgar Morin est né à Paris dans une famille originaire de Salonique et de loin-taine ascendance italienne, moderne et laïcisée depuis trois générations. Dans son enfance, seuls la Pâque et les grands rites de passage étaient marqués et fêtés en commun. Mais ils lui apparaissaient comme des pas-sages obligés, sans réelle portée symbolique ni gravité rituelle. Selon la tradition, le premier-né masculin doit porter le prénom d’un grand-père décédé : il fut donc déclaré de nationalité française (ses parents étant encore « Israélites du Levant ») sous le prénom double de David-Salomon dans un souci d’équité entre les deux lignées. Toutefois, personne ne l’a jamais appelé ainsi. Pour la branche paternelle, il était le petit Davico, pour la branche maternelle, le petit Salomonico, et ses parents optèrent 1 pour Edgar, ce que lui-même officialisera par un acte de notoriété . Toujours selon la tradition, il fut circoncis. Un fait qu’il rapportera plus 95
  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents