La pharmacie de la Légion de la Garde républicaine, (2e note) - article ; n°69 ; vol.18, pg 139-144
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Description

Revue d'histoire de la pharmacie - Année 1930 - Volume 18 - Numéro 69 - Pages 139-144
6 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1930
Nombre de lectures 9
Langue Français

Extrait

François Secques
La pharmacie de la Légion de la Garde républicaine, (2e note)
In: Revue d'histoire de la pharmacie, 18e année, N. 69, 1930. pp. 139-144.
Citer ce document / Cite this document :
Secques François. La pharmacie de la Légion de la Garde républicaine, (2e note). In: Revue d'histoire de la pharmacie, 18e
année, N. 69, 1930. pp. 139-144.
doi : 10.3406/pharm.1930.9883
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/pharm_0035-2349_1930_num_18_69_9883Pharmacie de la Légion de la La
Garde Républicaine
(2« note.)
Dans un premier travail d'ensemble sur la Pharmacie de la Légion de
la Garde Républicaine (*), nous n'avons utilisé qu'une partie des docu
ments en notre possession, provenant des Archives du Service de Santé
au Val-de-Grâce, du Mémorial de la Gendarmerie et de la pharmacie
même.
Nous n'avons pas fait état à ce moment-là des Archives historiques du
Ministère de la Guerre (2) dans lesquelles on peut suivre pas à pas cette
organisation, connaître les difficultés du début. Elles nous renseignent en
même temps sur la compréhension, à cette époque, du rôle du pharmac
ien par les différentes autorités dont dépendait le service, opinions qui,
depuis, ont pu varier au point que ces difficultés du début se renouvelant,
la suppression pure et simple fut envisagée.
La destruction des archives du corps en 1871 ne nous a pas permis de
donner tous les détails du service intérieur, mais les différents rapports
(1) Voir Bulletin de la Société d'Histoire de la Pharmacie, n° 57, pp. 1-15,
3 pi., Paris, janvier 1928.
Grâce à l'obligeance de M. G. Hartmann, l'érudit président de La Cité, nous
avons pu reproduire la partie du plan de Gomboust intéressant le quartier de
l'Arsenal qui figure dans cette première note. C'est également de la même col
lection que provient la vue de l'ancienne caserne des Célestins après le perce
ment du boulevard Henri-IV qui accompagne cette note-ci. M. Vert a bien voulu
nous communiquer les photographies prises par son père, ce qui nous a permis
de donner une vue du bâtiment de l'infirmerie du couvent des Célestins, long
temps occupé par la Garde de Paris et démoli seulement en 1904. A nos aimables
collaborateurs nous adressons tous nos remerciements.
(2) Archives historiques du Ministère de la Guerre : Garde de Paris* carton
n° 228. 140 REVUE D'HISTOIRE DE LA PHARMACIE
et les lettres au Ministre sont suffisamment clairs pour établir qu'à cette
époque on considérait que la pharmacie ne pouvait être exercée que par
des pharmaciens qui seuls ont l'instruction et nous dirons même l'éduca
tion indispensable pour des fonctions aussi délicates. Au surplus, en ce
qui concerne le service des hôpitaux militaires, des circulaires imperat
ives rappelaient aux chefs de service que toutes les préparations de
vaient être exécutées exclusivement par des pharmaciens sous leurs or
dres. La thérapeutique était simple cependant à l'époque et une loi spé
ciale concernant certains toxiques n'avait pas encore été jugée nécessaire
pour réprimer abus.
L'histoire de la pharmacie de la Garde peut se résumer ainsi : Après
plusieurs rapports du Médecin-Inspecteur dont le plus ancien remonte au
moins à 1856, montrant les inconvénients qu'il y a à confier la manipulat
ion des médicaments à des gardes inexpérimentés, c'est en 1860 seul
ement qu'un premier pharmacien est nommé pour diriger le service. Il ne
fait que passer. Son successeur, après avoir fait ses preuves, signale les
lacunes d'une organisation importante où il est seul technicien et seul
responsable. La demande d'un adjoint est appuyée par le Médecin-chef,
le Colonel, le Chef du bureau de la Gendarmerie et le Général-Inspecteur
de la cavalerie. Le Bureau des hôpitaux estime que l'organisation d'une
pharmacie dans un corps de troupe ne rentre pas dans ses obligations.
Il manque lui-même de techniciens pour ses hôpitaux. Le Colonel insiste
à nouveau et le Pharmacien-Inspecteur intervient, ne reconnaissant au
cune compétence aux gardes pour s'occuper des préparations, mais est
imant cependant avec le Colonel qu'un pharmacien seul ne peut faire
mieux que le chef de service actuel. Le Colonel tient à dégager sa respons
abilité, ses efforts restant vains pour améliorer le service. Le pharmacien
démissionne. Un pharmacien retraité est alors envoyé comme adjoint ré
tribué sur la masse d'entretien du corps. Il démissionne à son tour.
Voici maintenant quelques documents à l'appui de cet exposé, et, pour
commencer, une note très claire du Dr Pasquier, médecin principal de la
Garde 0) :
(1) Ce qualificatif de principal n'indique pas le grade, il marque simplement
la position du Dr Pasquier vis-à-vis des autres médecins du corps. On dirait au
jourd'hui médecin-chef. C'est en 1867 que le Dr Pasquier est nommé au grade de
médecin principal de 2e classe. I
Les Célestins a Paris
/*> es /
d'après une gravure de la collection Hartmann (milieu du XIX'' s.)
Revue d'Histoire de la Pharmacie PI. XI PHARMACIE DE LA GARDE RÉPUBLICAINE 141 LA
... Une pharmacie, de création récente, fonctionne aux Célestins et délivre
aux ménages tous les médicaments prescrits : toutes les préparations pharmac
eutiques peuvent y être exécutées et sont délivrées sur bons ou même sur or
donnances.
Un garde très intelligent est chargé du service des manipulations pharmac
eutiques, mais l'Inspecteur médical a reconnu l'insuffisance de ce moyen et
combien notre responsabilité se trouve ainsi engagée, aussi a-t-il demandé,
dans un rapport au Ministre, d'attacher au personnel de la Garde, un pharmacien
aide-major.
Couvert par les rapports des Inspecteurs dans les années précédentes,
oubliés fort probablement, un chef de service ne pouvait être plus pres
sant et l'on verra plus tard que le Pharmacien-Inspecteur juge plus sévè
rement l'auxiliaire dont dépend la santé de centaines de familles.
Ce sont les termes mêmes du rapport du Dr Pasquier qui sont adoptés,
la même année, par le Médecin-Inspecteur Vaillant et transmis une
deuxième fois au Bureau des Hôpitaux par le Bureau de la Gendarmerie
(Rapport au Ministre des 15-17 septembre 1858).
Les diverses propositions énumérées dans le rapport en date du 17 sep
tembre 1858 ayant été ou étant sur le point d'être adoptées, restait encore
la question du pharmacien qui n'était pas tranchée et que reprend le
Médecin-Inspecteur Lévy dans son inspection de 1859 :
La Garde de Paris a des médecins justement assimilés aux praticiens et n'a
pas d'infirmerie; elle a une pharmacie où 700 familles puisent leurs médica
ments et elle n'a pas de pharmacien.
Dès aujourd'hui il est indispensable d'attacher un aide-major pharmacien à
la pharmacie très importante de la caserne des Célestins, où il s'exécute journel
lement 40 à 50 prescriptions magistrales, tant pour les hommes que pour leur
famille II est absolument impossible que les médecins exécutent, dirigent ou
même surveillent ce service qu'on s'effraie de voir aux mains d'un brigadier
dépositaire d'une quantité de substances toxiques; une erreur de dosation (sic),
une excitation alcoolique, une méprise, peut donner lieu à d'irréparables
malheurs, pendant que les médecins, tiraillés par 700 familles, errent de caserne
(1) Il est inutile de faire remarquer combien les termes s'accentuent à cha
cun des rapports et devant les lenteurs de l'administration.
10 REVUE D'HISTOIRE DE LA PHARMACIE 142
en caserne et ne peuvent que délivrer des ordonnances ou des bons de médica
ments. Il y a là matière à responsabilité, comme il y a labeur quotidien, à
comptabilité plus régulière, etc.. Nous avons force petits hôpitaux pourvus de
pharmaciens-majors et aides-majors qui n'ont point d'attributions plus utiles
que celles qui attendent le pharmacien de la Garde de Paris.
La nomination d'un faite en 1860 était donc demandée par
différents Médecins-Inspecteurs depuis l'année 1856 au moins. Le décret
du 25 juin 1860 nommait le premier pharmacien militaire à la Garde de
Paris.
Cette innovation dans le fonctionnement de la pharmacie ne d

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