La pharmacie hospitalière à Séville au XVIIIe siècle - article ; n°312 ; vol.84, pg 66-76
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Description

Revue d'histoire de la pharmacie - Année 1996 - Volume 84 - Numéro 312 - Pages 66-76
11 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1996
Nombre de lectures 19
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Maria Teresa López Diaz
Consolación Martinez Garcia
Esteban Moreno Toral
La pharmacie hospitalière à Séville au XVIIIe siècle
In: Revue d'histoire de la pharmacie, 84e année, N. 312, 1996. pp. 66-76.
Citer ce document / Cite this document :
López Diaz Maria Teresa, Martinez Garcia Consolación, Moreno Toral Esteban. La pharmacie hospitalière à Séville au XVIIIe
siècle. In: Revue d'histoire de la pharmacie, 84e année, N. 312, 1996. pp. 66-76.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/pharm_0035-2349_1996_num_84_312_616066 ACTES DU XXXIP CONGRÈS INTERNATIONAL D'HISTOIRE DE LA PHARMACIE
La pharmacie hospitalière à Seville
au XVIIIe siècle
M. T. LOPEZ DIAZ ; C. MARTINEZ GARCIA ; E. MORENO TORAL
Seville, ESPAGNE
taux réduits en 1586 ; Hôpital de San Introduction
Hermenegildo ou du Cardenal (1453-
1837) (4), pour la guérison d'hommes Pendant le XVIIIe siècle la ville de
blessés par des armes à feu, poignards, Seville comptait un important nombre
brûlures de bras et de jambes, d'os, d'hôpitaux, dix-huit au total, qui pré
foulures et toutes autres blessures sentaient diverses caractéristiques et
n'étant pas arrivé au stade de plaies finalités (1) les hôpitaux fondés par les
ayant besoin de mercuriels ; Hôpital Confréries de Charité, dédiés les uns
de San Lâzaro (1249) (5), pour la guéà l'exercice de la bienfaisance, les
rison des malades de la lèpre (difor- autres à une action sociale ; les orphel
mes, envahis de plaies et lépreux) ; inats et asiles, à soigner et protéger
Hôpital de San Cosme y San Damiân, les orphelins et les personnes âgées,
vulgairement des Inocentes (1436 ?- respectivement ; et les thérapeutiques,
1840) (6), dédié aux soins des qui au point de vue sanitaire sont les
déments ; Hôpital de la Santa Caridad seuls que nous pouvons considérer
(1664), pour les malades incurables comme véritables hôpitaux, car bien
qui ne furent pas admis dans d'autres qu'ils étaient également des institu
hôpitaux et pour des malades phtisitions d'aide de type charitable, nous
ques ; Hôpital de las Cinco Llagas o pouvons considérer qu'ils avaient une
organisation médicale et qu'ils dispen de la Sangre (1500) pour les hommes
et femmes affectés de toute maladie saient à la population une assistance
que ce soit non contagieuse ; Hôpital médico-sanitaire.
de San Cosme y San Damiân ou de las Les hôpitaux de soins thérapeuti
Bubas (1383-1837), pour le traitement ques étaient dix au total, et dans cha
des malades affectés de cette maladie ; cun d'eux on traitait une maladie
Hôpital de Nuestra Sra. de los Desam- déterminée : Hôpital del Amor de Dios
parados (1698-1837) (7), pour les (1587-1837) (2), dédié aux soins de
malades touchés par la tuberculose toute sorte de fièvres et maladies
pulmonaire ; Hôpital de Nuestra Sra. aiguës, chroniques, épidémiques et
de la Paz (1574), originairement de la saisonnières ; Hôpital del Espiritu
Cruz ou de las Tablas, pour les homSanto (1587-1837) (3), originairement
de Santa Catalina de los Desampara- mes incurables. Tous ces hôpitaux
étaient de patronage ecclésiastique à dos, pour les malades porteurs de
l'exception de l'Hôpital de las Bubas bubons, plaies et autres douleurs déri
vées de cette maladie. Dans ces deux dont le appartenait au
centres furent fusionnés 76 des Conseil municipal de la ville de Seville. DE LA PHARMACIE HOSPITALIERE - ESPAGNE 67 HISTOIRE
La plupart d'entre eux cessèrent de tes médicinales. Dans la plupart des
fonctionner en 1837, année durant cas elles se trouvent près des infirmer
laquelle eut lieu leur centralisation ies. Ces apothicaireries comptent
dans l'Hôpital de las Cinco Llagas, qui normalement trois dépendances : l'of
alors s'appela également Hôpital Cent ficine de l'apothicairerie proprement
ral. dite, où l'on distribuait les médica
ments ; l'arrière-boutique, où se trouDe ces dix centres hospitaliers
vaient les appartements de seuls cinq d'entre eux eurent depuis
l'apothicaire et des garçons d'apothi- leur fondation une apothicairerie -
cairerie ; et l'atelier, lieu où l'on H. del Amor de Dios, H. del Espiritu
confectionnait les médicaments. Dans Santo, H. del Cardenal, H. de Las
l'Hôpital del Cardenal on mentionne Cinco Llagas et H. de las Bubas - qu'ils
aussi une espèce de cuisine, « hornille- maintinrent tant bien que mal jusqu'à
rïa », où se trouvaient les fourneaux leur centralisation. L'existence de ces
avec les alambics et peut-être quel- apothicaireries et tout ce qui est en
qu'autre instrument tel que la relation avec le service pharmaceuti
presse (8). que fut réglementé par les Constitu
tions et Ordonnances établissant Ces apothicaireries sont dans tous
l'organisation et la direction des hôpi les cas très spacieuses, comme on peut
taux ci-dessus, lesquelles restèrent en le constater d'après les listes d'achats,
vigueur, avec à peine quelques change où les herbes, racines, plantes et fleurs
ments, durant tout le XVIIIe siècle. étaient d'habitude acquises en gros,
surtout avant l'arrivée du printemps, En fonction de ce qui était établi
en les comptabilisant par charges, dans ces dernières et des renseigne
sacs, arobes et paniers. Ceci est ments provenant de la documentation
confirmé, également, par les inventaiappartenant à ce siècle en relation
res existants en relation avec ces apoavec l'organisation sanitaire de ces
thicaireries où l'on peut voir le nombre centres, nous avons mené à terme une
élevé d'outillage, bocaux et autres synthèse générale sur l'assistance
ustensiles qu'elles possédaient. A part pharmaceutique dans ces hôpitaux de
Seville durant le XVIIIe siècle. Après quelques différences, toutes les apo
thicaireries ont le matériel suivant : avoir regroupé tous les renseigne
une grande presse avec ses couffins et ments ci-dessus mentionnés et ayant
vis respectifs pour extraire les jus - fait une étude comparative de ces der
dans le cas de l'Hôpital del Amor de niers, nous pouvons affirmer que l'o
Dios et de l'Hôpital del Espiritu Santo, rganisation des apothicaireries des
l'apothicairerie possédait deux preshôpitaux - fonctions et attributions,
ses - ; « alquitaras » ou alambics d'ardroits et devoirs qui leur étaient impos
és - s'établit avec les mêmes prémiss gile ou de verre, pour distiller les
racines, feuilles, fleurs et fruits ; des es.
grandes cruches vidriées, pour conser
ver les différentes eaux distillées. Dans
Installation et ustensiles l'Hôpital del Cardenal on indique à ce
sujet que l'apothicaire devait disposer
Toutes les apothicaireries étu de « una pieça senalada para esto. dos
diées étaient installées au rez-de- hornillos donde se saquen las aguas con
chaussée du bâtiment, à côté d'une ocho alquitaras y comiénzase a destilar
cour ou jardin avec un puits, où l'on desde Abril adelante » ; les grands mort
cultivait probablement quelques iers en fer pour piler les racines, et 68 ACTES DU XXXIP CONGRÈS INTERNATIONAL D'HISTOIRE DE LA PHARMACIE
ceux en bronze ou égrugeoirs grands, précédent, installé rue Francos, où, en
moyens et petits ; des grands four plus de son apothicairerie il possédait
neaux en fer - l'apothicairerie de l'Hô depuis au moins l'année 1729, un
pital Espiritu Santo en avait deux - ; dépôt de drogues et médicaments qui
approvisionnait d'autres apothicairerdes poids et des jeux de mesures ; des
ies publiques ou privées autant en chaudrons en cuivre ; écumoirs en fer
médicaments simples que composés. et en métal ; casseroles et cocottes en
Le dépôt de Salvador Vega suppose, en cuivre ; poêles en argile ; cuvettes à
tout cas au début, le commencement eau ; entonnoirs en verre et en fer-
dans notre ville de ce que l'on appelle blanc ; marmites ; louches ; terrines
« distribution pharmaceutique ». Un émaillées ; cruches pour la farine et
autre important dépôt de drogues fut pour le miel, jarres, brocs, fioles, poi
celui de Juan Antonio Lommaert, res en verre, dont le nombre surpasse
auquel à partir de 1750 s'approvisionla cinquantaine dans toutes les apothi
naient les apothicaireries des hôpitaux caireries étudiées, ainsi que les flacons
del Amor de Dios, del Cardenal

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