La rançon d Olivier de Coëtivy, seigneur de Taillebourg et sénéchal de Guyenne, 1451-1477 - article ; n°1 ; vol.38, pg 5-48
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La rançon d'Olivier de Coëtivy, seigneur de Taillebourg et sénéchal de Guyenne, 1451-1477 - article ; n°1 ; vol.38, pg 5-48

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Description

Bibliothèque de l'école des chartes - Année 1877 - Volume 38 - Numéro 1 - Pages 5-48
44 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1877
Nombre de lectures 41
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Paul Marchegay
La rançon d'Olivier de Coëtivy, seigneur de Taillebourg et
sénéchal de Guyenne, 1451-1477
In: Bibliothèque de l'école des chartes. 1877, tome 38. pp. 5-48.
Citer ce document / Cite this document :
Marchegay Paul. La rançon d'Olivier de Coëtivy, seigneur de Taillebourg et sénéchal de Guyenne, 1451-1477. In: Bibliothèque
de l'école des chartes. 1877, tome 38. pp. 5-48.
doi : 10.3406/bec.1877.446740
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bec_0373-6237_1877_num_38_1_446740LÀ RANÇON
D'OLIVIER DE COËTIVY
SEIGNEUR DE TAILLEBOURG
ET SÉNÉCHAL DE GUYENNE
1451-1477.
Les pièces qui suivent, classées sous les nos I-XVII et d'après
leur ordre chronologique, ont été découvertes, isolément et à
d'assez longs intervalles, dans le chartrier du duc de La Tré-
moille et en partie par lui-même. Si elles ne forment pas un
dossier complet, on y trouve des détails plus nombreux qu'il
n'en a peut-être encore été réuni sur un fait aussi fréquent, au
xve siècle, que digne d'intérêt, la rançon d'un prisonnier de
guerre l.
Celui auquel se rapportent nos documents a été le plus grand
et riche personnage de la Saintonge, l'un des plus dévoués
conseillers et capitaines de Charles VIL En lui faisant épouser
la seconde des filles qu'il avait eues de la belle Agnès (25 no
vembre 1458), le roi lui donna notamment les deux seigneuries
de Roy an et de Mornac2. A la première conquête de la Guyenne
(juin 1451), il l'avait nommé grand sénéchal de cette province.
Olivier de Coëtivy tomba au pouvoir des Anglais le 23 octobre
1. Quoique nous ayons imprimé les pièces n" VI et IX, il a paru indispensable
de les comprendre dans le dossier, d'aulant plus qu'elles sont courtes. Toutes
les autres sont inédites.
2. Bibliothèque de l'Ecole des chartes, 3e série, vol. I, p. 481, 482. de Tannée suivante, lorsque, regrettant les avantages commer
ciaux et communaux dont il jouissait sous les descendants
d'Aliénor d'Aquitaine, et n'étant pas contenu par une garnison
suffisante, Bordeaux ouvrit ses portes au célèbre Talbot1.
Envoyé en Angleterre, Coëtivy y resta prisonnier plus de deux
ans. Talbot l'avait enlevé à l'écuyer auquel le sénéchal s'était
rendu, par suite de la trahison d'un marchand et bourgeois, de
la maison de campagne duquel il espérait gagner la Saintonge
en traversant la Gironde. Après la mort du vieux général
anglais, à la bataille de Castillon (17 octobre 1453), que suivit
de près la deuxième et définitive réduction de la Guyenne, les
démarches du seigneur de Taillebourg rencontrèrent moins
d'obstacles et d'exigences de la part du nouveau comte de
Shrewsbury. Par traité en date du 15 mai 1454, n° I, la rançon
fut fixée à 6,000 nobles d'or (12,000 écus), une douzaine de
pièces d'argenterie, du poids de 100 marcs, plus un coursier bon
et souffisant. Il était aussi stipulé qu'un sauf-conduit pour deux
navires, de trois cents tonneaux chacun, chargés pour le compte
de Talbot, lui serait délivré par le roi de France ; le tout, pro
bablement, sans préjudice des frais de détention et d'entretien
du prisonnier.
Coëtivy ayant donné les cautions exigées comme garantie du
paiement de sa finance, nos II et IV, put enfin quitter l'Angle
terre. Dès son retour, au commencement de janvier 1455, nou
veau style, il fut rétabli dans les fonctions de sénéchal de
Guyenne, dont Charles VII avait doublé les gages, n° V.
Sous les nos VI, VIII, IX, X et XI, sont imprimées les pièces
qui relatent des paiements faits à Jean Talbot, deuxième du
nom, ainsi que deux lettres-missives par lesquelles il se plaint
de leur retard. On voit au post-scriptum de la dernière qu'il
écrirait le français d'une façon peu intelligible. Ces deux lettres,
datées seulement du 22 juillet, et que nous croyons de l'année
1458, étant les dernières où il soit parlé de la rançon due au
comte de Shrewsbury, nous allons constater à quel point en était
alors l'accomplissement des conditions portées au traité du
15 mai 1454.
Les sauf-conduits du roi de France pour deux navires avaient
été délivrés en août 1455 et avril 1456, nos VI et VIII.
1. Vallet de Viriville, Histoire de Charles VII, vol. III, p. 227-229. les 6,000 nobles d'Angleterre valant 12,000 écus d'or de Sur
France (seule monnaie dont nous parlerons dorénavant, pour
éviter toute confusion), 1,800 écus avaient été acquittés avant
la mise en liberté de Coëtivy, au moyen de la délivrance de
l'obligation originale contractée par Jean Ormond , frère du
comte de Wiltshire, envers l'illustre bâtard d'Orléans, comte de
Dunois. Le reste de la somme devait être versé comme il suit, ou
à peu près : 2,200 écus le 1er septembre 1455 ; 4,000 écus le 1er
mai 1456, et 4,000 le 1er janvier 1457; total: 10,200 écus.
La quittance du 12 juillet 1455, n° IX, constate le paiement
de 1,200 écus.
n° X, Le dut règlement aboutir à de une compte autre fait quittance au commencement d'environ 4,300 de écus. 1458,
Or, comme le 22 juillet suivant, n° XI, Talbot ne réclamait
que 1,200 écus, il avait dû recevoir, de la fin de 1456 à celle de
1457, 3,500 écus, de l'acquit desquels les anciennes archives de
Taillebourg n'ont pas conservé de traces.
Aucun écrit ne relate le paiement de ces 1,200 écus, de la
douzaine de vaisselle, du coursier, ni des frais de captivité, dont
le remboursement eut sans doute lieu avant que Coëtivy quittât
l'Angleterre. L'article second d'un Inventoire des lettres de
messire Olivier de Çoettivy. . . touchant le fait de monsei
gneur de Candalle, dont il est parlé plus bas, montre com
ment eut lieu cette libération, dans la huitaine qui précéda le
mariage de la fille natureUe de Charles VII avec le seigneur de
Taillebourg.
« Par autres lettres du Roy, signées de sa main et aussi
« signées J. de la Loëre, de date du vje jour de novembre l'an
« mil ccccLViii, auxquelles est attachée la vérification de messrs
« les Trésoriers de France, de date du xiiij6 jour de novembre
« ledit an, qui consentent l'entérinement d'icelles..., appert que
« le Roy donna audit messire Olivier la somme de xvjm escus,
« pour lui aider à payer sa finance, et м escus pour soy acquiter
« de certaines choses en quoy il étoit tenu audit messe Olivier ;
« et manda à messrs les Trésoriers le faire païer desdits xvijm
« escus. »
Revenant à l'énumération de nos pièces, nous dirons que les
nos III et XIII concernent les engagements de Coëtivy et de son
frère envers les princes et seigneurs qui l'avaient cautionné,
ainsi que le règlement de compte avec l'un de ces derniers. n° XIV est reproduit l'acte par lequel l'écuyer Brutailhs, Au
qui avait fait le sénéchal prisonnier à la campagne d'Arnaud
Bec, renonce à toute revendication au sujet de la belle proie dont
l'avait dépouillé le vieux Talbot. Cette renonciation, plus profi
table encore à l'honneur qu'à la bourse du seigneur de Taille-
bourg, résultait d'une décision prise spontanément par
Charles VII. Parmi les prisonniers faits à la bataille de Cas-
tillon, ou plutôt dans la ville, s'était trouvé Jean de Foix, comte de
Candalle et chevalier de la Jarretière. Le roi l'envoya de suite
au château de Taillebourg, afin que sa rançon contribuât à
acquitter celle de Coë'tivy. Neuf mois après son retour, celui-ci
fit avec le comte de Candalle un traité que Charles VII confirma
le 6 novembre 1455, n° VII, autorisant en outre le sénéchal de
Guyenne à délivrer au prisonnier et à ses gens des sauf-conduits
pour qu'ils aillent rechercher les garanties nécessaires au paie
ment de la finance. Le jour de sa mise en liberté (30 janvier
1460, nouveau style), après s'être reconnu débiteur de 23,850
écus, Jean de Foix s'oblige, n° XII, à faire délivrer à Coëtivy
un abandon formel et complet des prétentions de l'écuyer Brut
ailhs, qu'il qualifie son serviteur. La quittance originale de
celui-ci, n° XIV, porte la da

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