La station tardenoisienne de la Roche, commune de Loché-sur-Indrois (L.-et-L.) - article ; n°9 ; vol.52, pg 620-631
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La station tardenoisienne de la Roche, commune de Loché-sur-Indrois (L.-et-L.) - article ; n°9 ; vol.52, pg 620-631

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Description

Bulletin de la Société préhistorique française - Année 1955 - Volume 52 - Numéro 9 - Pages 620-631
12 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1955
Nombre de lectures 15
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Gérard Cordier
La station tardenoisienne de la Roche, commune de Loché-sur-
Indrois (L.-et-L.)
In: Bulletin de la Société préhistorique française. 1955, tome 52, N. 9-10. pp. 620-631.
Citer ce document / Cite this document :
Cordier Gérard. La station tardenoisienne de la Roche, commune de Loché-sur-Indrois (L.-et-L.). In: Bulletin de la Société
préhistorique française. 1955, tome 52, N. 9-10. pp. 620-631.
doi : 10.3406/bspf.1955.3269
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bspf_0249-7638_1955_num_52_9_3269CONTRIBUTION A L'ETUDE PREHISTORIQUE DE LA VALLÉE
DE L'INDRE
Note 7 (1)
La sfation tardenoisienne de la Roche,
commune de Loché-sur-lndrois (I.-&-L)
PAR
Gérard CORDIER

1. — Avant-propos.
Dubreuil-Chambardel écrivait, dans sa « Touraine Préhistorique », sou?
la rubrique « Vallée de l'Indrois » :
« Nous ne savons presque rien sur cette vallée... Il faut espérer que
des prospections méthodiques viendront combler cette indigence de
renseignements ».
Cet espoir, formulé il y a trente ans, est en voie de réalisation.
Les recherches poursuivies de 1930 à 1938 par notre collègue A. Phi-
lippon dans la région de Chemillé-sur-Indrois ont amené de nombreuses
découvertes qui, malheureusement, ne sont connues que par des notes
succinctes (2). Nos propres recherches, commencées en 1947, un peu en
amont, à Loché-sur-lndrois, nous ont révélé une même richesse.
Par un hasard providentiel, la station qui fait l'objet de cette note
fut repérée dès les premières investigations. Quelques années plus tard,
ses caractères spéciaux nous parurent mériter une note sommaire dans le
Bull, de la Soc. préhist. fr. (3) et une communication à la séance du
27 juillet 1950 de la Société archéologique de Touraine (4).
Depuis, nous en avons poursuivi la prospection avec l'attention méti
culeuse qu'imposaient les dimensions exiguës des pièces les plus inté
ressantes et nous avons eu le plaisir d'y conduire plusieurs collègues :
MM. Quin, Sync, Fréon, Berthouin, Vignard, Montrot.
Des sondages, exécutés en juillet 1950 dans la partie la plus riche de
la station, n'ont rencontré ni fonds de cabanes, ni foyers, ce qui s'explique
par la minceur de la couche de terre arable. Nous sommes cependant
fondés à considérer la station comme résultant de l'étalement de quelques
fonds de cabanes.
2. — Situation topographique.
La station se situe à 150 mètres à peine des bâtiments du hameau
de « La Roche », eux-mêmes situés à 1 km 700 au Sud-Est du bourg de
Loché-sur-lndrois, en direction de Villedomain.
(1) Les notes n" 1 à 6 de l'Etude préhistorique de la vallée de l'Indre
sont parues dans les bulletins des « Amis du Musée du Grand-Pressigny »
1952 à 1954. Nous en tenons des tirés-à-part à la disposition des collègues
qui désireraient compléter la série.
(2) A. Philippon, Bull, Soc. préhist. fr., 1933, pp. 198-199, 285, 1934,
pp. 125-126, 1938, p. 65.
(3) «Microburins tardenoisiens en Touraine » Bull. Soc. préhist. fr,
1950, pp. 113-114.
(4) « Découverte d'une station tardenoisienne dans la vallée de l'Indrois
B. S. A. T., tome XXX, p. 118. SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE 621
Cadastre : On peut délimiter approximativement la station par une
circonférence d'une trentaine de mètres de rayon, ayant pour centre
l'angle Sud-Est de la parcelle 53, section F. Elle intéresse donc les par
celles 52, 53 et 82 (Fig. 1).
Coordonnées Lambert : Nord-Sud : 232,000; Est-Ouest : 516,700.
Fig. 1. — Extrait cadastral, Loché-sur-Indrois, Section F, en pointillé :
emplacement de la station de la Roche.
3. — Caractères géographiques et géologiques.
Situation : Sur un versant exposé au Sud-Est. Altitude : environ
130 mètres.
Hydrographie : Au bas du versant, ruisseau de Calais dont l'altitude
au droit de la station est de 109 mètres. Il prend sa source à environ 9 km
de là, dans les bois de « Champ d'Oiseau », commune d'Heugnes (Indre)
et conflue à l'Indrois à 800 mètres de la station. Comme tous les ruis
seaux de la région, il est jalonné de petites sources. Il en existe deux
au voisinage de la station : la « Fontaine du Gué Joint » et la « Fontaine
Massé ». 11 faut ajouter qu'un ravin assez profond, qui descend vers
le Calais à quelque 300 mètres au Sud-Est de la station, fut sans doute
alimenté abondamment dans le passé. SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE 622
Nature du terrain : La station occupe un placage de limon des plateaux
quelque peu sablonneux et d'étendue assez limitée : à peu de distance
on retrouve l'argile à silex habituelle de la région.
Sous-sol : Crétacé supérieur, étage Turonien.
4. — Matériaux utilisés.
Les matériaux qui constituent l'industrie de la station peuvent être
classés comme suit :
Silex « type vallée de l'Indrois ».
Ce silex se présente sous forme de gros nodules rameux à cœur blan
châtre, grumeleux, auréolé d'une zone jaunâtre à pâte homogène quoique
grossière puis, sous le cortex, d'une zone sanguine à grain assez fin et
parfois translucide en coupe mince. Lorsque ces zones sont recoupées
par des éclatements, on obtient des éclats flammés, tout à fait caractéris
tiques de la vallée de l'Indrois, surtout dans la région de Loche.
Ces nodules, abondants dans l'argile à silex, sont d'origine turonienne,
on peut les observer en place dans diverses carrières de la région. Ce
matériau, d'un débitage malaisé, constitue la majeure partie de l'industrie
de la station.
Silex pyromaque.
Excellent silex à pâte fine et homogène, translucide, de nuances diverses
(blond, fauve, beige, gris, noir), se présentant en rognons peu volumi
neux : son pourcentage, qui est d'environ 30 % pour les pièces de moins
de 5 cm, tombe à 14,5 % pour celles qui dépassent cette dimension.
On a souvent tendance à parler d'importation lorsqu'on rencontre en
faible pourcentage dans une station un matériau de meilleure qualité
que celui qui constitue la majorité de l'outillage. Il faut donc souligner ces silex n'ont pas été apportés d'ailleurs par l'homme, ils existent
dans l'argile à silex et les limons des plateaux tout comme les précé
dents. Mais ils y sont moins répandus et leur origine est peut-être diffé
rente : ils proviennent vraisemblablement du Sénonien dont on trouve
des fossiles silicifiés sur la station même : Neithea quadricostata, Anan-
chytes ouata.
Jaspe.
Il a été récolté près de 500 pièces en jaspe. Dans l'ensemble, les coloris
sont peu variés : jaunâtres ou bruns mais on pourrait cependant cons
tituer une série d'échantillons aussi vivement colorés que ceux du célèbre
gisement de Fontmort. Ces jaspes ne sont pas rares dans l'argile à silex
de la région, ils sont probablement originaires du Turonien.
Divers.
Grès : quelques pièces en grès jaunâtre ou brun du Turonien.
Quartz : un petit nucleus en « cristal de roche », tiré d'un galet du
limon des plateaux. On sait que l'utilisation de cette matière n'a rien
d'extraordinaire et a été notée dans divers gisements.
Enfin, il faut signaler la récolte, sur la station, d'un galet de granite
d'environ 600 grammes et d'un galet de micaschiste de 150 grammes. Ce
sont deux galets absolument bruts et nullement prédestinés par leur
forme à la confection de haches polies. Rien n'autorise à les intégrer
au matériel préhistorique si ce n'est leur nature apparemment étrangère
que l'on serait tenté d'expliquer par un apport humain. Mais cette éven
tualité surprenante dans un matériel qui est, dans son ensemble,
le fidèle reflet des possibilités strictement locales. Il semble que les expli
cations préhistoriques soient trop facilement invoquées pour résoudre
les questions géologiques embarrassantes et, en l'occurrence, il convien
drait de se demander si des éléments de démantèlement du plateau central
n'ont pu être drainés jusqu'aux confins Berry-Touraine avec les limons
des plateaux. Ce

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