La topographie médiévale de la campagne romaine et l histoire socio-économique : pistes de recherche - article ; n°2 ; vol.88, pg 621-675
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La topographie médiévale de la campagne romaine et l'histoire socio-économique : pistes de recherche - article ; n°2 ; vol.88, pg 621-675

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Mélanges de l'Ecole française de Rome. Moyen-Age, Temps modernes - Année 1976 - Volume 88 - Numéro 2 - Pages 621-675
Jean Coste,~~ La topographie médiévale de la Campagne Romaine et l'histoire socio-économique : pistes de recherche~~, p. 621-675. Une lecture plus attentive des textes et leur contrôle constant avec les cartes et le terrain permettent d'arriver sur les domaines de la Campagne Romaine médiévale à des données intéressant l'histoire socio-économique qui manquaient dans les ouvrages de topographie classique. On montre sur des exemples qu'une étude du renouvellement des classes propriétaires semble envisageable à partir de la fin du XIIe s. et que, à partir de la fin du XIVe s., apparaît possible un calcul de la superficie des domaines qui permettrait des statistiques sur les prix de vente et de location.
55 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1976
Nombre de lectures 44
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Extrait

Jean Coste
La topographie médiévale de la campagne romaine et l'histoire
socio-économique : pistes de recherche
In: Mélanges de l'Ecole française de Rome. Moyen-Age, Temps modernes T. 88, N°2. 1976. pp. 621-675.
Résumé
Jean Coste, La topographie médiévale de la Campagne Romaine et l'histoire socio-économique : pistes de recherche, p. 621-
675.
Une lecture plus attentive des textes et leur contrôle constant avec les cartes et le terrain permettent d'arriver sur les domaines
de la Campagne Romaine médiévale à des données intéressant l'histoire socio-économique qui manquaient dans les ouvrages
de topographie classique. On montre sur des exemples qu'une étude du renouvellement des classes propriétaires semble
envisageable à partir de la fin du XIIe s. et que, à partir de la fin du XIVe s., apparaît possible un calcul de la superficie des
domaines qui permettrait des statistiques sur les prix de vente et de location.
Citer ce document / Cite this document :
Coste Jean. La topographie médiévale de la campagne romaine et l'histoire socio-économique : pistes de recherche. In:
Mélanges de l'Ecole française de Rome. Moyen-Age, Temps modernes T. 88, N°2. 1976. pp. 621-675.
doi : 10.3406/mefr.1976.2368
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/mefr_0223-5110_1976_num_88_2_2368TOPOGRAPHIE MÉDIÉVALE DE LA CAMPAGNE LA
ROMAINE ET L'HISTOIRE SOCIO-ÉCONOMIQUE:
PISTES DE RECHERCHE*
PAR
Jean Coste
Un des faits les plus frappants sans doute concernant la Campagne
Eomaine x est la disproportion entre l'intérêt qu'a toujours suscité cette
terre, l'abondance de la littérature qui lui a été consacrée 2 et le peu que
* L'article qu'on va lire représente la rejmse très amplifiée de la pre
mière partie d'une communication donnée le 12 décembre 1975 au Circolo
Medievistico Romano. Au cours de la même séance, toute entière consacrée
à la Campagne Romaine, M. Jean-Claude Maire-Vigueur, ancien membre de
l'Ecole, avait introduit le sujet en insistant sur le fait que l'histoire économiqiie
de la Rome médiévale passait par celle des domaines de sa campagne. Mme
Paola Pavan apporta ensuite d'intéressants éléments sur les domaines ruraux
de la Société du Saint-Sauveur, en relation avec l'étude générale qu'elle prépare
sur cette institution.
1 Vu la multiplicité des acceptions du terme (cf. A. P. Frutaz, Le carte
del Lazio, Rome, 1972, t. I, p. xv-xvii), précisons que par « Campagne Romaine »
on entendra ici le territoire compris entre la ceinture de vignes qui entourait
la Ville et les premières cités ou villages limitrophes (anciens castra). Entière
ment divisé en domaines ruraux de grandeur variable (casali), ce territoire a
conservé jusqu'au début de ce siècle un caractère essentiellement agricole.
C'est celui que, avec les inévitables variations survenues d'une date à l'autre,
reproduisent les grandes cartes avec confins de Cingolani, Alippi, Spinetti dont
il sera question plus bas (cf. p. 657, n. 1-5). Tant du point de vue des sources le
concernant que de sa place dans l'histoire économique de Rome, il forme un
objet d'étude tout à fait distinct de celui des vignes ou des communes voisines.
Cette précision était d'autant plus nécessaire que l'ouvrage célèbre de G-. et
F. Tomassetti, La Campagna Romana, dont il sera souvent question ci-dessous,
englobe au contraire tant les unes que les autres.
2 Pour la bibliographie de la Campagne Romaine, voir C. De Cupis, Saggio
bibliografico degli scritti e delle leggi sulVAgro Homano, Roma, 1903, avec un JEAN COSTE 622
celle-ci nous apprend sur les vrais problèmes qui se posent normalement
à l'historien face à un territoire à vocation aussi nettement agricole.
A côté d'innombrables ouvrages de caractère évocateur, folklorique
ou semi-scientifique — tournant entre autres autour de l'éternel problème
de la bonification — s'est développé tout spécialement un genre litté
raire qui, pour n'être pas propre à la campagne de Eome, n'en a pas
moins connu là une vitalité et un succès auxquels on trouverait diffic
ilement un équivalent en une autre région d'Italie ou d'Europe. Nous
voulons parler de la description minutieuse du territoire, opérée suivant
un ordre topographique ou alphabétique, avec le désir de fournir sur
les diverses propriétés le maximum de « memorie », c'est-à-dire d'info
rmations historiques les plus diverses, allant de l'indication des ruines
encore visibles ou des antiquités découvertes à la liste des propriétaires
successifs et aux rares événements que l'on croit pouvoir localiser.
Les premières bases de cette topographie descriptive furent posés
par le père même de la géographie historique, Philippe Clüver, dans le
troisième livre, consacré au Latium, de son Italia Antiqua *, effort repris
et étendu dans les lourds ouvrages latins consacrés à la même région
par deux érudits jésuites, Athanase Kircher 2 et Joseph-Eoch Volpi 3.
C'est à un de leurs confrères toutefois, François Eschinardi 4, qu'il re
vient d'avoir lancé en italien, sous une forme plus aimable et en prenant
directement comme objet la Campagne Romaine au sens strict, le genre
Supplemento, Caserta, 1926. Pour la période suivante, voir E. Migliorini, Lazio
dans Collana di bibliografie geografiche delle regioni italiane, Napoli, 1959, p. 113-
126. Pour les ouvrages parus après 1959, on consultera les additions bibli
ographiques très fournies de la seconde édition du Tomassetti (cf. infra, p. 630,
note 1).
1 Philippi Cluverii Italia Antiqua, Leyde, 1626, II, p. 787-1086.
2 Athanasii Kircherii e Soc. Iesu Latium, id est nova et parallela Latii
turn veteris turn novi descriptio . . . , Rome, 1669. Réédité en 1671 à Amsterdam.
3 Vêtus Latium profanum . . . auctore Josepho Rocco Vulpio Soc. Iesu sa
cerdote, III(1726)-X(1745). Pour le détail des volumes et les lieux d'édition
de chacun d'eux, voir C. Sommervogel, Bibliothèque de la Compagnie de Jésus,
VIII, Bruxelles, 1898, p. 897-898. Les deux premiers volumes avaient été pu
bliés par Pierre -Marcellin Corradino (Rome, 1704-1705), lequel, après son él
évation au cardinalat, passa la main au P. Volpi.
4 Fr. Eschinardi, Esposizione della carta topografica Cingolana delVAgro
Eomano con la erudiziene moderna e antica, Rome, 1696. Réédité par R. Venuti,
sous le titre Descrizione di Boma e dell'Agro Bomano già ad uso della carta topo
grafica del Cingolani, Rome, 1750. Sur cet ouvrage et la carte qu'il illustre,
voir A. P. Frutaz, op. cit., I, p. 71-75. LA TOPOGRAPHIE MÉDIÉVALE DE LA CAMPAGNE ROMAINE 623
de description évocatrice qui devait connaître un tel succès dans les
siècles suivants. Particulièrement fécond fut le début du XIXe s. avec
Mcolaï 1, un anonyme anglais 2, Coppi 3, Mbby 4, Müller 5, Westphal 6,
pour ne citer que les principaux. Dans la seconde moitié du siècle on
se contente souvent de piller sans vergogne Mbby, tandis qu'une nouv
elle documentation est versée au dossier par Adinolfì 7 qu'utilisent
souvent ses successeurs. L'apogée du genre est atteinte à la fin du siècle
1 N. M. Nicolai, Memorie, leggi ed osservazioni sulle campagne e sulV An
nona di Roma, 3 vol., Eome, 1803. Le premier volume reproduit le texte du
« Catasto Annonario » de 1783 où se trouvent indiquées les divisions (« quarti »)
des divers domaines. En ajoutant des notes pour la partie de Campagne située
en dehors de chacune des portes de la Ville, ainsi que pour un bon nombre de
domaines plus importants, l'auteur a transformé ce document cadastral en un
ouvrage descriptif sur la Campagne Eomaine. Nicolai a consacré aussi aux
lieux jadis habités de la Campagne, une série de mémoires publiés en Atti della
Pontificia Accademia di Archeologia, I (1821)-IV(1831). Pour le détail, voir
A. Canaletti-Gaudenti, La politica agraria ed annonaria dello Stato Pontificio
da Benedetto XIV a Pio VII, Rome, 1947, p. 69, n. 15. Dans le même ouvrage
on trouvera, aux pages 65-71, la liste des autres ouvrages de Nicolai
sur la Campagne Romaine qui n'entrent pas dans le genre littéraire ici
considéré.
2 Description of Latium or la Campagna di Borna, Londres, 1805.
3 A. Coppi, Memorie storiche sui luoghi una volta abitati ed ora deserti nel-
VAgro Romano, dans Atti della Pontificia Accademia di Arche

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