Le cours villafranchien de la Sénouire dans le bassin de Paulhaguet et quelques remarques sur certains phénomènes volcaniques de la région au S-E de Cerzat (Haute-Loire-Massif central français) - article ; n°2 ; vol.4, pg 145-163
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Le cours villafranchien de la Sénouire dans le bassin de Paulhaguet et quelques remarques sur certains phénomènes volcaniques de la région au S-E de Cerzat (Haute-Loire-Massif central français) - article ; n°2 ; vol.4, pg 145-163

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Bulletin de l'Association française pour l'étude du quaternaire - Année 1967 - Volume 4 - Numéro 2 - Pages 145-163
Les sédiments villafranchiens du bassin de Paulhaguet se sont déposés dans un lac formé à la suite du barrage de la vallée de la Sénouire villafranchienne, par des coulées de lave émises par le Puy-du-Roi et par un autre volcan de la région de Saint-Privat-du-Dragon. La Sénouire, qui se jetait dans l'Allier, à 7 km en aval de Langeac, fut déviée ; elle rejoignit le Doulon a Domeyrat, en empruntant l'étroit goulet de Domarget, pour atteindre l'Allier à la Bageasse, près de Brioure, à 29 km en aval de son ancien confluent.
The Villafranchtan sediments in the Paulhaguet basin, have been deposited in a lake formed after the damming of the valley of the villafranchian Sénouire river, by lava flows that came from the Puy-du-Roi and from another extinct volcano in the vicinity of Saint-Privat-du-Dragon. The course of the Sénouire river, which emptied, at that time, into the Allier river at about 7 km down Langeac, changed ; the Sénouire found its way to Doulon creek, through a narrow passage just south of Domeyrat, then it joined the Allier river at « la Bageasse », near the town of Brioude, at 29 km down its previous confluence.
19 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1967
Nombre de lectures 22
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Pierre Grangeon
Le cours villafranchien de la Sénouire dans le bassin de
Paulhaguet et quelques remarques sur certains phénomènes
volcaniques de la région au S-E de Cerzat (Haute-Loire-Massif
central français)
In: Bulletin de l'Association française pour l'étude du quaternaire - Volume 4 - Numéro 2 - 1967. pp. 145-163.
Résumé
Les sédiments villafranchiens du bassin de Paulhaguet se sont déposés dans un lac formé à la suite du barrage de la vallée de
la Sénouire villafranchienne, par des coulées de lave émises par le Puy-du-Roi et par un autre volcan de la région de Saint-
Privat-du-Dragon. La Sénouire, qui se jetait dans l'Allier, à 7 km en aval de Langeac, fut déviée ; elle rejoignit le Doulon a
Domeyrat, en empruntant l'étroit goulet de Domarget, pour atteindre l'Allier à la Bageasse, près de Brioure, à 29 km en aval de
son ancien confluent.
Abstract
The Villafranchtan sediments in the Paulhaguet basin, have been deposited in a lake formed after the damming of the valley of
the villafranchian Sénouire river, by lava flows that came from the Puy-du-Roi and from another extinct volcano in the vicinity of
Saint-Privat-du-Dragon. The course of the Sénouire river, which emptied, at that time, into the Allier river at about 7 km down
Langeac, changed ; the Sénouire found its way to Doulon creek, through a narrow passage just south of Domeyrat, then it joined
the Allier river at « la Bageasse », near the town of Brioude, at 29 km down its previous confluence.
Citer ce document / Cite this document :
Grangeon Pierre. Le cours villafranchien de la Sénouire dans le bassin de Paulhaguet et quelques remarques sur certains
phénomènes volcaniques de la région au S-E de Cerzat (Haute-Loire-Massif central français). In: Bulletin de l'Association
française pour l'étude du quaternaire - Volume 4 - Numéro 2 - 1967. pp. 145-163.
doi : 10.3406/quate.1967.1057
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/quate_0004-5500_1967_num_4_2_1057Bulletin de l'Association française 1967 . 2 page 145 pour l'étude du Quaternaire.
LE COURS VILLAFRANCHIEN DE LA SENOUIRE
DANS LE BASSIN DE PAULHAGUET
ET QUELQUES REMARQUES
SUR CERTAINS PHENOMENES VOLCANIQUES
DE LA REGION AU S-E DE CERZAT
(Haute-Loire - Massif central français)
PAR
Pierre GRANGEON *,
Département de Géologie, Faculté des sciences, Clermont-Ferrand.
Résumé. — Les sédiments villafranchiens du bassin de Paulhaguet se sont déposés
dans un lac formé à la suite du barrage de la vallée de la Sénouire villafranchienne, par
des coulées de lave émises par le Puy-du-Roi et par un autre volcan de la région de
Saint-Privat-du-Dragon.
La Sénouire, qui se jetait dans l'Allier, à 7 km en aval de Langeac, fut déviée; elle
rejoignit le Doulon a Domeyrat, en empruntant l'étroit goulet de Domarget, pour
atteindre l'Allier à la Bageasse, près de Brioure, à 29 km en aval de son ancien confluent.
Summary. — The Villafranchtan sediments in the Paulhaguet basin, have been depos
ited in a lake formed after the damming of the valley of the villafranchian Sénouire
river, by lava flows that came from the Puy-du-Roi and from another extinct volcano
in the vicinity of Saint-Pnvat-du~Dragon.
The course of the Sénouire river, which emptied, at that time, into the Allier river
at about 7 km down Langeac, changed ; the Sénouire found its way to Doulon creek,
through a narrow passage just south of Domeyrat, then it joined the Allier river at
« la Bageasse », near the town of Brioude, at 29 km down its previous confluence.
I. — Le cours actuel de la Sénouire.
La Sénouire est un affluent de la rive droite de l'Allier. Elle prend sa source
à 2,500 km environ, au SE de la Chaise-Dieu et se jette dans l'Allier à la Bageasse,
près de Brioude, après avoir parcouru 64 km. Sa source se trouve à 1 061 m
d'altitude, son embouchure à 425 m ; sa pente moyenne par kilomètre est de
9,93 m.
Elle se dirige d'abord vers le NW puis à 700 m environ au NE de la
Chapelle Geneste, elle prend une direction générale SW, qu'elle conserve jusqu'à
500 m au SE de Mazeyrat-Aurouze. A partir de ce point, elle change brusquement
de direction et coule vers le NW jusqu'en aval de Paulhaguet, où au contact du
horst cristallin de la Chomette, elle se dirige d'abord vers le N, puis après
Domarget reprend la direction NW qu'elle gardera approximativement jusqu'à
son confluent avec l'Allier.
* Manuscrit déposé le 6 mai 1967 BULLETIN DE L'ASSOCIATION FRANÇAISE POUR L'ÉTUDE DU QUATERNAIRE 146
II. — DÉPÔT DES SÉDIMENTS VILLAFRANCHIENS DANS LE BASSIN DE PAULHAGUET.
Les dépôts sédimentaires villafranchiens sont bien développés dans toute la
partie sud du bassin de Paulhaguet. Ils sont essentiellement constitués par des
argiles et des sables plus ou moins argileux. Leur position et leurs constituants
furent étudiés récemment par P. Bout (1960), pour plus de détails sur ces sédi
ments, nous prions le lecteur de se reporter à cet ouvrage.
Nous avons cependant demandé à M1™ Méon- Vilain *, du département des
Sciences de la terre de Lyon, d'effectuer un examen palynologique des argiles
du château du Coudert et de la Tuillière basse. Ces argiles, de couleur ocre,
furent jadis exploitées pour la fabrication de briques et de tuiles. Les carrières
sont encore visibles à 150 m au NE du château du Coudert, entre la route de
Couteuges et celle de Lavoûte-Chilhac, ainsi que derrière les maisons de la Tuillière
basse. Les argiles occupent une bande de 700 m de long et 400 m de large environ,
leur épaisseur visible est de 15 m au Coudert et d'une dizaine de mètres à la
Tuillière basse, leur épaisseur probable est de l'ordre de 25 m ; elles se situent
approximativement à 2 km au SW de Paulhaguet ; elles butent par faille contre
les argiles bariolées oligocènes à 200 m environ au NE de la Tuillière basse.
Nous venons d'indiquer que l'épaisseur probable de ces argiles est voisine
de 25 m ; en effet, nous avons observé, grâce aux tranchées creusées pour l'adduc
tion d'eau dans la région, que les prairies entre la voie ferrée et le Coudert,
étaient installées sur des argiles verdâtres dont le faciès rappelle celui des dépôts
oligocènes. Il est donc probable, nous disons probable, non certain, car nous
n'avons pas de documents paléontologiques, que les argiles du Coudert reposent
ur l'Oligocène dont l'altitude en ce point est de 530 m le rejet de la faille qui
les fait buter contre l'Oligocène serait donc de 20 m environ.
D'autre part, comme le dos d'âne à l'W du Coudert, dont l'altitude est de
555 m, est selon toute vraisemblance, constitué par les argiles du Coudert, si
l'on en juge par les blocs argileux ramenés par la charrue, il s'ensuit que la
couche des argiles ocres s'étendrait depuis 530 m jusqu'à 555 m, soit sur une
épaisseur de 25 m environ.
Les argiles ocres sont visibles jusqu'à la ferme du Coudert, mais au S et S-W
du château, elles sont remplacées par des sables qui forment, sur 2 m d'épaisseur,
le talus du parc à 30 m au S du château. Il faut donc admettre que les sables
butent par faille contre les argiles du Coudert ; la faille de direction E W passe
entre la partie S du parc et la ferme ; elle se prolonge vers l'W entre le dos
d'âne argileux et le champ installé sur les sables, immédiatement au S de ce
dos d'âne.
Cinq échantillons furent prélevés pour l'analyse pollinique, tous ont donné
des pollens, sauf celui recueilli à l'E^de la carrière de la Tuillière basse.
Echantillons Lieu du prélèvement
1 Partie ouest de la carrière la Tuillière basse, à la base
de la carrière.
2 Entrée de la carrière du château du Coudert, base des
couches anciennement exploitées.
3 . . . . . . Milieu de la formation visible dans la carrière du
château du Coudert.
4 Sommet des argiles de la carrière du Coudert.
1 Nous remercions vivement Mme Méon-Vilaix d'avoir bien voulu se charger de l'analyse poll
inique des argiles du Coudert. COURS VILLAFRANCHIEN DE LA SÉNOUIRE DANS LE BASSIN DE PAULHAGUET 1 47 LE
D'après Mme Méon-Vilain, les résultats de ces analyses polliniques ne permett
ent pas de confirmer ou d'infirmer l'âge villafranchien des argiles du Coudert
et de la Tuillière basse.
La présence dans l'échantillon n° 1 d'espèces et genres tertiai

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