Le gisement de Moustérien typique final à influences paléolithiques supérieures de Fontmaure (Commune de Vellèches, Vienne) - article ; n°4 ; vol.42, pg 84-93
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Le gisement de Moustérien typique final à influences paléolithiques supérieures de Fontmaure (Commune de Vellèches, Vienne) - article ; n°4 ; vol.42, pg 84-93

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Description

Bulletin de la Société préhistorique française - Année 1945 - Volume 42 - Numéro 4 - Pages 84-93
10 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1945
Nombre de lectures 59
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Dr Louis Pradel
Le gisement de Moustérien typique final à influences
paléolithiques supérieures de Fontmaure (Commune de
Vellèches, Vienne)
In: Bulletin de la Société préhistorique française. 1945, tome 42, N. 4-6. pp. 84-93.
Citer ce document / Cite this document :
Pradel Louis. Le gisement de Moustérien typique final à influences paléolithiques supérieures de Fontmaure (Commune de
Vellèches, Vienne). In: Bulletin de la Société préhistorique française. 1945, tome 42, N. 4-6. pp. 84-93.
doi : 10.3406/bspf.1945.1944
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bspf_0249-7638_1945_num_42_4_1944SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE 4
Micro-burins 1.500
\ entières ( . . i тл différence MO retrouvées 1.100 \ Armatures \ cassées {
soit 400 pièces perdues en dehors du gisement. Si l'on y ajoute quel
ques armes de fortune obtenues par d'autres procédés, on arriverait
difficilement à 2.000 pièces au total.
Ceci n'est pas un signe d'une longue occupation; comme il n'y
avait aucune trace de fond de cabane, nous pensons nous trouver
en présence d'un campement, d'une station de chasse à la belle
saison où l'on pouvait trouver un abri en cas de mauvais temps et
y passer la nuit. Ceci nous permet de préciser la notion de l'exi
stence dans notre région, au début du Tardenoisien, de deux sortes
de campements : les uns, provisoires, établis à la surface du sol, les
autres avec fond de cabane où l'on pouvait passer la mauvaise sai
son et où vivaient les familles. L'agglomération de Piscop (Seine-et-
Oise) (1) en a été le prototype, en même temps que le premier
hameau Mésolithique découvert dans la région parisienne.
Enfin, nous pouvons affirmer à nouveau de la façon la plus caté
gorique, contrairement aux opinions anciennes, qui trouvent en
core un certain crédit, que le Tardenoisien est bien une industrie
autonome, très nettement antérieure au Néolithique.
Son outillage, si spécial, d'origine africaine, a pu se maintenir
parfois aux époques suivantes en se mélangeant aux techniques
nouvelles.
Ces mélanges, maintes fois signalés en France et dans la région
parisienne, sont presque toujours le fait des actions éoliennes, des
animaux fouisseurs, des racines, des travaux agricoles, etc.. Nos
fouilles de ces quinze dernières années confirment nettement, pour
notre région, les successions et la stratigraphie de Sauveterre-la-
Lémance et du Cuzoul de Gramat (Lot).
Le gisement de Mouetérien typique final à i
nfluences paléolithiques supérieures de Font-
maure (Commune de Vellèchee, Vienne).
PAR LE
Dr L. PRÁDEL.
C'est fortuitement, pendant l'été de 1938, que j'ai découvert sur le
plateau de Fontmaure, tout près du gisement moustérien de tradi
tion acheuléenne un gisement moustérien typique tout à fait supé
rieur avec influences du paléolithique supérieur.
Dans le voisinage Nord et Est de la station moustérienne de tra
dition acheuléenne — seule connue jusqu'à ce jour, — il existe de
grandes coupes de terrain et de larges excavations pratiquées par
les carriers pour l'exploitation du grès. C'est en examinant ces
coupes de terrain que j'ai remarqué, à certains endroits, sous l'hu-
C. (1) Vaché, Le gisement Ed. Vignard. préhistorique L'Anthropologie, mésolithique t. 48, n° de 1, Piscop 2, 1938. par Ed. Giraud, ]
;
'
PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE 85 SOCIÉTÉ
mus, la présence d'un niveau recelant de nombreux silex ouvrés,
témoignant d'une station paléolithique.
Description du gisement. — II devait s'étendre sur une superficie
d'environ trente ares, dans le bois de pins, au Nord-Est du gisement
moustérien de tradition acheuléenne, dont il n'est distant que de
5 mètres. De nombreuses parties du gisement ont été malheureuse
ment détruites par le travail des carriers, le reste a été fouillé.
Stratigraphiquement, on rencontre de bas en haut :
1° Une assise de base de grès turonien.
2° Un niveau de sable sidérolithique, à la partie inférieure du
quel se trouvent des blocs de jaspe.
3° La couche archéologique renfermant un outillage moustérien
typique final.
4° La terre végétale formée d'une épaisseur de 0m15 à 0ш20 de
terre de bruyère.
[ La couche archéologique, qui se compose d'une strate unique, fait
! défaut à certains points, à d'autres elle n'atteint que quelques centi-
i mètres, pour arriver parfois à une épaisseur maxima de 0m40. Les
endroits où la couche archéologique est épaisse fournissent une in-
í dustrie lithique plus dense qu'ailleurs : à ces emplacements étaient
f probablement situées des huttes moustériennes.
г II n'a pas été trouvé de documents anthropologiques ou paléonto-
i. • logiques, ce qui s'explique facilement puisqu'il s'agit d'une station
\ de plein air et en terrain siliceux.
! La grande majorité de l'industrie est en jaspe opale de couleurs
l très variées : rouge, vert, bleu, violet, mais avec nette prédominance
\ du jaune. Quelques outils sont en silex dit du Grand-Pressigny. Enfin
^ le grès n'a été employé que rarement. Aucune pièce n'a de cacholong.
" Description de l'industrie. — Nous envisagerons d'abord les raé-
i thodes utilisées pour le débitage du silex et passerons ensuite à
\ l'étude morphologique de l'industrie.
A. Techniques employées pour le débitage du silex. — Elles
! - sont de deux sortes : clactonienne et moustérienne proprement dite.
î Numériquement les éclats et outils se rapportant à la technique
( moustérienne proprement dite sont plus nombreux que ceux
vant de la méthode clactonienne.
1° Technique — L'angle que fait le plan de frappe
avec le bulbe de percussion, est nettement obtus; le de
n'est pas retouché. Il n'est pas pour nous surprendre de rencontrer
une telle technique dans un gisement moustérien final. Elle existe,
' par exemple, quoique moins fréquemment qu'ici, dans le gisement
moustérien de tradition acheuléenne de Fontmaure. On la trouve
aussi à tous les niveaux du moustérien de la Quina.
2° Technique moustérienne proprement dite. — Le plan de
frappe est généralement préparé avec soin, l'angle d'éclatement est
beaucoup moins obtus que dans la technique précédente et tend
vers 90°, les culs de lame sont plus réduits que dans le clactonien.
Sur certaines pièces, le plan de frappe est sans facettes. Il est à
remarquer aussi que l'on rencontre ici d'assez nombreuses pièces
\ SOCIETE PREHISTORIQUE FRANÇAISE 86
J1O cm,
Moustérien de Fontmaure.
1, 2, Outils sans formes nettement définies. — 3, racloir. — 4, 5, outils à enco
ches. — 6, pointe. — 7, pointe à entailles symétriques. — 8, pointe à rétrécissement
basilaire bilatéral. — 9, lame. — 10, lamelle. — 11, nucleus pyramidal. — 12, 13,
nuclei à 2 pans. — 11, perçoir. — 15, rabot. PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE 87 SOCIÉTÉ
à plan de frappe minutieusement préparé à la moustérienne et dont
cependant l'angle d'éclatement est très obtus, comme dans le clac-
lonien.
Il est difficile d'étudier à part la technique levalloisienne, celle-ci
n'étant pas nettement individualisée. Il faut la rattacher, tout au
moins pour le moment, à la technique moustérienne proprement
dite.
Il est assez fréquent de rencontrer l'usage de plusieurs techniques
dans un même niveau moustérien. C'est ce qu'a signalé M. D. Pey-
rony (1) « toutes les techniques de débitage (clactonienne, levalloi
sienne, moustérienne) paraissent, dans certains cas, avoir été em
ployées concurremment par la même tribu ». Barnes et Kidder, dans
leur étude sur les techniques de débitage à la Ferrassie, insistent
sur ce point (2).
B. Morphologiquement. — Nous décrirons les pièces suivantes,
selon un ordre de fréquence décroissant :
1° Outils sans formes nettement définies et éclats utilisés. — Ils
sont très nombreux. C'est par milliers que l'on rencontre des déchets
de taille, des silex sans formes bien définies et taillés peu soigneuse
ment. Les uns sont épais, globuleux, d'autres

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