Le monnayage de Ptolémaïs en Phénicie - article ; n°4 ; vol.6, pg 25-50
27 pages
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Description

Revue numismatique - Année 1962 - Volume 6 - Numéro 4 - Pages 25-50
26 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1962
Nombre de lectures 12
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Henri Seyrig
Le monnayage de Ptolémaïs en Phénicie
In: Revue numismatique, 6e série - Tome 4, année 1962 pp. 25-50.
Citer ce document / Cite this document :
Seyrig Henri. Le monnayage de Ptolémaïs en Phénicie. In: Revue numismatique, 6e série - Tome 4, année 1962 pp. 25-50.
doi : 10.3406/numi.1962.1718
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/numi_0484-8942_1962_num_6_4_1718Henri SEYRIG
LE MONNAYAGE
DE PTOLÉMAÎS EN PHÉNICIE1
PL I.
Parmi les villes importantes de la Phénicie, Ptolémaïs est celle
dont les monnaies étaient jusqu'ici les moins accessibles. L'épar-
pillement des publications, la nécessité de recourir à des ouvrages
vieillis, la rareté des pièces et leur fabrique souvent défectueuse,
conspiraient à décourager le chercheur. Aussi le recueil préparé par
M. Kadman, et annoncé dans le cadre du Corpus numorum palesti-
nensium, était-il attendu avec intérêt. Bien que les qualités scien
tifiques du recueil ne soient pas à la hauteur du zèle avec lequel le
catalogue a été compilé, on se trouve aujourd'hui devant une
somme à peu près complète des pièces existantes 2. L'auteur a
1. .Je tiens à remercier tous ceux de mes collègues qui, avec une inlassable patience, m'onl
fourni les renseignements, les moulages, les photographies qui ont servi à achever cette étude :
Mme Bielova à Leningrad, Miss Margaret Thompson à New York, MM. Baramki à Beyrouth,
Belloni à Milan, Bloesch à Winterthur, Erxleben à Berlin, Jenkins à Londres, Kraay à Oxford,
Le Rider à Paris, Joseph Saad et le R. P. Spijkerman à Jérusalem, Zygman à New York.
2. Corpus numorum palaestinensium, IV. The. Coins o/ Akko Ptolemaia, by Leo Kadman,
.Jérusalem 1961. — Faut-il le dire ? un recueil de monnaies de bronze doit être fondé, dans la
plus large mesure, sur un examen personnel des exemplaires. La difficulté de visiter soi-même
les collections ne saurait constituer, à notre époque, une excuse pour une publication fautive.
Trop de pièces, dans le livre de M. Kadman, sont décrites d'après des moulages, des photograp
hies, ou même d'après des recueils plus anciens. Même lorsque les originaux ont été inspectés,
de nombreuses fautes de lecture compromettent le témoignage des pièces, et leur vérification
est entravée par l'ordonnance peu fidèle des légendes dans le catalogue. Beaucoup de types
importants sont décrits avec une laxité qui obscurcit leur conséquence pour l'histoire des
cultes. L'ordre d'énumération des pièces n'est lui-même que superficiellement chronologique
pour les séries grecques, assurément difficiles, mais dont la chronologie est importante. Quant
au monnayage colonial, les effigies de plusieurs empereurs ont été confondues, si du moins on
peut se fier aux planches. Or celles-ci éveillent elles-mêmes le doute, non seulement par leur
médiocre qualité, qui empêche trop souvent une vérification détaillée des types, légendes,
dates et monogrammes ; mais encore par le fait qu'elles ne représentent pas toujours les monn
aies que le texte décrit : de nombreux accidents de substitution entraînent une confusion
souvent inextricable. Cf. A. Spijkerman, Rev. ЫЫ., LXIX, 1962, p. 628 s. II. SEYRIG 26
recensé tous les exemplaires qu'il a pu, il a eu accès à des collections
israéliennes encore inexplorées, son catalogue est à cette heure le
seul qui soit. Malheureusement les bases méthodiques et critiques
du travail sont défectueuses, ce qui ne laisse pas de mettre le lecteur
dans de fréquentes perplexités.
Il n'en est pas moins moins nécessaire, en utilisant cette base
nouvelle, de tenter de restituer, autant qu'il se peut, le cadre du
monnayage hellénistique et précolonial de la ville. Tel est l'objet
des pages qu'on va lire, et qui sont suivies de quelques notes sur les
premières monnaies coloniales, du temps de Néron; sur la notation
des dates à Ptolémaïs ; sur les tétradrachmes provinciaux de Cara-
calla ; enfin d'une série de remarques critiques sur le catalogue de
M. Kadman, notées au courant de la plume. — Je publie dans
Syria quelques considérations sur les types religieux des monnaies
de Ptolémaïs 4
I. ANTIOCHE-PTOLÉMAÍS
1. Légendes et fabrique. — Les plus anciennes émissions
municipales de Ptolémaïs donnent à la ville le nom d'Antioche-
Ptolémaïs. Leurs légendes se présentent sous trois formes diff
érentes :
тог/ iv
Av-isyiwv T<ov àv IItcXsjaxîoi iipy.~
'Av7'.Syé<))7 7GJ7 £7 ll~oXt[J.7.ÍOL '.Zpy.Z
La seconde de ces formes sera publiée ici pour la première fois,
mais les deux autres auraient dû faire l'objet d'une discrimination.
Les villes hellénistiques attachaient grande importance à leur titu-
lature, et ne l'abandonnaient pas à la fantaisie des graveurs 2. En
bonne méthode, et en tout cas à l'époque qui nous intéresse, les
monnaies qui ne donnent pas de titres à la ville doivent être regar
dées comme étant vraisemblablement les plus anciennes ; celles qui
mentionnent la consécration doivent venir ensuite; et celles qui y
joignent l'asylie seront les dernières.
Que cette règle soit saine, c'est ce que montre une particularité
technique. La fabrique des pièces doit toujours être observée, elle
change avec le temps, et fournit souvent un critère à la chronologie.
Parmi les monnaies d'Antioche-Ptolémaïs, un bon nombre sont
1. Syria, XXXIX, 1962, p. 193 et s.
2. Voir mes Antiquités syriennes, IV, p. 74. LE MONNAYAGE DE PTOLÉMAÏS EN PHÉNICIE 27
frappées sur des flans biseautés. Or aucune des pièces biseautées ne
mentionne l'asylie. Il est malaisé de voir là une coïncidence for
tuite. On croira plus volontiers que la technique particulière, dont
témoigne le biseautage des flans \ marque à Ptolémaïs une certaine
époque, et que cette époque est antérieure à la concession de
l'asylie — ce qui est justement confirmé par le fait que les pièces à
l'effigie d'Antiochus IV, qui le premier permit à la ville de battre
monnaie, sont toutes parmi les pièces biseautées.
* * *
2. Époque d'Antiochus IV. — Les monnaies biseautées, mar
quées 'Avu5"/s'mv t(7)v h IlTOA£;j.aioi, se laissent diviser selon leurs types
en cinq espèces. Outre leur légende et la forme de leurs flans, elles
portent en commun 2 plusieurs sigles qui désignent les agents char
gés de leur émission. A elle seule, cette triple coïncidence aurait dû
les faire mettre à part. Ce sont les suivantes.
1. Têle ďAnliochus IV. — Revers : Zeus debout, tendant une
ronne. 23 à 25 mm ; 12 à 15 g. — Kadman 1-10.
2. Tête de Tyché. — Revers : Niké. 20 mm ; 5 à 8 g. — Kadman
59-61.
3. Têtes géminées des Dioscures. — Revers : corne d'abondance. 14
à 18 mm ; 2 à 4 g. — Kadman 11 ; 13-24 ; 26-27 ; 40. On éli-
. minera K. 25, mal lu (notre n° 8), et probablement K. 12.
Quant à K. 40, c'est un exemplaire mal lu de K. 19.
4. Têle d'Apollon. — Revers : cithare. 15 à 17 mm; 1,5 g à 3 g. —
Kadman 50-52.
5. Têle d'Artémis, le carquois à V épaule. — Revers : cerf. 13 mm;
2,13 g et 2,27 g. — Kadman 271 (= 54 a).
On voit qu'il suffit d'extraire ces pièces du catalogue à travers
lequel elles sont disséminées, pour qu'elles viennent s'ordonner
toutes seules en quatre modules très bien concertés — dont le der
nier, apparemment, offre deux variétés. Tout ce système a vu le
jour sous Antiochus IV, et n'a guère dû lui survivre.
* * *
1. Sur cette technique, voir par ex. G. F. Hill, КС, 1922, p. 8.
2. D'après mes relevés, la signature MY est commune âmes n°" 1, 2, 4 et 5. Le mono
gramme f^E es>t commun à 3 et à 4. Le couple M Y /Av e!>t commun à 1 et à 2. 28 H. SEYRIG
3. Consécration de la ville. — Reste une seule monnaie biseaut
ée, qui est la suivante.
6. Têtes géminées des Dioscures. — Revers : corne ď abondance. Mais
la légende est 'AvTicyáor; | twv || àv IhsAčiAaíSt | íspxc. Paris, 17 mm;
2,95 g. — E. Babelon, Perses achéménides etc., n° 1506.
Le dernier mot de la légende n'a encore jamais été lu, ma

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