LE MUSÉE VIVANT ET LE CENTENAIRE DE L ABOLITION DE L ESCLAVAGE ...
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LE MUSÉE VIVANT ET LE CENTENAIRE DE L'ABOLITION DE L'ESCLAVAGE ...

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Extrait

Danielle Maurice, Conserveries mémorielles , 2007, 2 e année, numéro 3, p. 69-83.
LE MUSÉE VIVANT  ET LE CENTENAIRE DE L’ABOLITION DE L’ESCLAVAGE  : POUR UNE RECONNAISSANCE DES CULTURES AFRICAINES DANIELLE MAURICE
Résumé En novembre 1948, l’Association populaire des amis des musées, APAM, publie un numéro spécial de sa revue Le  Musée Vivant  intitulé  : «  1848 Abolition de l’esclavage – 1948 Évidence de la culture nègre  . Ce bulletin, dirigé par Madeleine Rousseau et Cheikh Anta Diop, aborde l’ensemble des problèmes culturels de l’Afrique noire. Cette association, liée au Musée de l’Homme, s’intéresse à toutes les formes d’art dès sa naissance, dont les arts extra-européens. Le centenaire de l’abolition de l’esclavage lui permet de contribuer au débat anticolonialiste dans l’immédiat après-guerre par le champ culturel. Cet engagement tient aux fondateurs de l’APAM, aux liens avec les artistes qui ont œuvré pour la reconnaissance de l’art africain et, en cette période de décolonisation, à la volonté de rencontrer l’Afrique vivante. Ce n’est pas tant la mémoire de l’esclavage qui est portée que l’affirmation de la nécessaire confrontation et collaboration avec les Africains.
L’année 1948 est en France celle du centenaire de la proclamation de la Seconde République qui symbolise le retour de la démocratie, avec une série de mesures prises par le gouvernement provisoire  : le suffrage universel masculin, les libertés de presse, de réunion, de conscience et l’abolition de l’esclavage 1 . Cet anniversaire revêt un sens particulier dans ces années d’après-guerre qui signent la renaissance de la démocratie 2 , malgré les difficultés liées à la reconstruction politique et économique. La proclamation de la Quatrième République en octobre 1946 est ressentie, notamment en métropole, comme une extension de la démocratie avec le suffrage universel 3 . Cependant, la France demeure une puissance coloniale, contrainte d’établir un nouveau type de relations avec ses colonies qui ont joué un rôle déterminant dans sa libération et la défaite des fascismes. Très rapidement, les problèmes coloniaux retentissent sur l’ensemble des territoires qu’elle domine : le massacre de Thiaroye au Sénégal en décembre 1944 (Benot, 1994), le début de la guerre d’Indochine en 1946 et l’insurrection à Madagascar en 1947 (Ageron, 1990  : 309-408). L’opinion publique, peu et mal informée des réalités de l’outre-mer, est étonnée et ne comprend pas le décalage qui existe  entre l’image qu’elle se fait de  son empire colonial devenu Union française et les aspirations des populations de ce dernier. La majeure partie de la classe politique et de la population partage le sentiment que la France ne peut pas se séparer de ces terres et populations qui sont la source de sa richesse et sa puissance. En novembre 1948, l’Association populaire des amis des musées, l’APAM, publie un numéro spécial de sa revue Le  Musée Vivant intitulé «  1848 Abolition de l’esclavage – 1948 Évidence de la culture nègr 4 e  
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