Le phénomène Campaniforme - Cordée en Franche-Comté. Chronologie et rapports avec les groupes régionaux - article ; n°10 ; vol.75, pg 361-393
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Le phénomène Campaniforme - Cordée en Franche-Comté. Chronologie et rapports avec les groupes régionaux - article ; n°10 ; vol.75, pg 361-393

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Bulletin de la Société préhistorique française - Année 1978 - Volume 75 - Numéro 10 - Pages 361-393
Résumé. — A la suite de découvertes récentes de témoins campaniformes et cordés dans des sites stratifiés, les auteurs reprennent l'étude chronologique et dynamique des éléments Néolithique final, Campaniforme, Cordée et Bronze ancien. Un schéma chronologique, déjà proposé par A. Gallay, est repris et adapté à la Franche-Comté : la répartition des campaniformes méridionaux ou rhénans est en liaison étroite avec le substrat néolithique final ; l'apport campaniforme est directement à l'origine du groupe du Rhône, mais dans certaines régions où les particularismes locaux sont nombreux, la symbiose complète entre Campaniforme, Cordée et Bronze ancien ne se ferait qu'à l'âge du Bronze ancien 3.
33 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1978
Nombre de lectures 43
Langue Français
Poids de l'ouvrage 5 Mo

Extrait

Anne-Marie Pétrequin
Pierre Pétrequin
Le phénomène Campaniforme - Cordée en Franche-Comté.
Chronologie et rapports avec les groupes régionaux
In: Bulletin de la Société préhistorique française. 1978, tome 75, N. 10. pp. 361-393.
Résumé
Résumé. — A la suite de découvertes récentes de témoins campaniformes et cordés dans des sites stratifiés, les auteurs
reprennent l'étude chronologique et dynamique des éléments Néolithique final, Campaniforme, Cordée et Bronze ancien. Un
schéma chronologique, déjà proposé par A. Gallay, est repris et adapté à la Franche-Comté : la répartition des campaniformes
méridionaux ou rhénans est en liaison étroite avec le substrat néolithique final ; l'apport campaniforme est directement à l'origine
du groupe du Rhône, mais dans certaines régions où les particularismes locaux sont nombreux, la symbiose complète entre
Campaniforme, Cordée et Bronze ancien ne se ferait qu'à l'âge du Bronze ancien 3.
Citer ce document / Cite this document :
Pétrequin Anne-Marie, Pétrequin Pierre. Le phénomène Campaniforme - Cordée en Franche-Comté. Chronologie et rapports
avec les groupes régionaux. In: Bulletin de la Société préhistorique française. 1978, tome 75, N. 10. pp. 361-393.
doi : 10.3406/bspf.1978.8523
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bspf_0249-7638_1978_hos_75_10_8523:
Bulletin àt la SOCIÉTÉ
PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE 1978 /TOME 75/10
Le phénomène Campaniforme
Cordée en Franche-Comté.
Chronologie et rapports
avec les groupes régionaux
par Anne-Marie et Pierre Pétrequin
Résumé. — A la suite de découvertes récentes de témoins campaniformes et cordés dans des sites
stratifiés, les auteurs reprennent l'étude chronologique et dynamique des éléments Néolithique final, Campan
iforme, Cordée et Bronze ancien. Un schéma chronologique, déjà proposé par A. Gallay, est repris et
adapté à la Franche-Comté : la répartition des campaniformes méridionaux ou rhénans est en liaison
étroite avec le substrat néolithique final ; l'apport campaniforme est directement à l'origine du groupe du
Rhône, mais dans certaines régions où les particularismes locaux sont nombreux, la symbiose complète
entre Campaniforme, Cordée et Bronze ancien ne se ferait qu'à l'âge du Bronze ancien 3.
— L'Age du Bronze ancien, à division tripartite, voit la Dans un récent article (Pétrequin, 1976, p. 310),
disparition rapide des éléments campaniformes. Pendant la nous avions montré que l'emprise campaniforme phase ancienne subsistent quelques décors épicampaniformes n'avait été que passagère et peu importante en (décors barbelés), parallèlement à la fin de la civilisation
Franche-Comté, puisque deux sites seulement, Cour- cordée en Suisse occidentale. Pendant la phase récente,
toute trace d'apport, de tradition ou d'influences cordées ou chapon (Doubs) et Brevilliers (Haute-Saône), avaient
campaniformes a disparu. fourni des campaniformes véritables. L'analyse sty
Pourtant, lors du colloque d'Oberried, en 1974, listique indiquait également que le passage de la
C. Strahm adopte une attitude plus nuancée, en préTrouée de Belfort n'était guère fréquenté. Dans quel
ques autres sites, il s'agissait de décors campani sentant quelques tessons campaniformes trouvés en
formes sur des céramiques contemporaines de la fin contexte probablement plus tardif (Bronze ancien,
phase IV de A. et G. Gallay, FBz. 3 de J. Bill) de l'Age du Bronze ancien.
ainsi à Arbon-Bleiche (Lac de Constance, Suisse). On peut se demander pourquoi étudier à nouveau
Deux colloques récents consacrés au problème les céramiques campaniformes et cordées dans cette
région qui, depuis quelques années, a fait l'objet de campaniforme (Oberried 1974 et Nice 1977) ont
deux études très précises. En 1968, A. et G. Gallay montré que, dans le bassin français du Rhône, les
tombes ont fourni l'essentiel des ensembles clos, peu proposent un schéma chronologique nouveau pour la
nombreux d'ailleurs, et que la poterie des habitats séquence Néolithique final-Bronze ancien ; en 1973,
J. Bill reprend le problème des relations Campani- a rarement été recueillie dans des conditions pré
cises de gisement, hormis les sites de Saint-Côme-et- forme-Bronze ancien dans le Bassin du Rhône et
modifie le schéma de A. et G. Gallay. Nous pouvons Maruejols (Gard ; Roudil, Bazile et Soulier, 1974,
p. 181) et de la Balance à Avignon (Vaucluse ; résumer ainsi l'évolution proposée :
Bill, 1973, p. 95). Il existe donc une sélection iné— sur un substrat Néolithique final, arrivée des porteurs
vitable au niveau de la documentation de base, puisde gobelets campaniformes de style international (Gl. B. 1
de J. Bill). que l'on étudie en général des ensembles funéraires
— une deuxième phase (Gl. B. 2) voit le développement clos, qui peuvent ne transcrire qu'imparfaitement la
de styles campaniformes régionaux, où les décors à la cordel réalité culturelle, ou bien des ensembles un peu ette disparaissent complètement. Formation de provinces artificiels que l'on extrait par étude typologique d'une stylistiques groupe bourguignon, groupe de l'Aude, groupe
masse de documents plus ou moins contemporains, provençal. 362
provenant d'habitats. En dernier lieu, il semble que ce point de vue, l'étude du site du Petit-Chasseur
les sites stratifiés ayant livré des pièces campani- à Sion (Valais, Suisse ; Gallay A., 1976 C) est
formes soient bien rares, la Balance à Avignon (Vau- particulièrement convaincante et a servi de base à
cluse) et l'abri de Font-Juvénal à Conques (Aude ; une nouvelle hypothèse pour expliquer l'origine de
Guilaine, Thommeret et ai, 1974, p. 17). Les don la civilisation du Rhône (Gallay A., 1976 A) :
nées chronologiques les plus convaincantes ont été l'unité de la civilisation du Rhône découlerait avant
établies aux Pays-Bas (Lanting et Van Der Waals, tout de l'unité reconnaissable dans le substrat cam
1976 A, p. 1 et 1976 B, p. 8), sur la base d'ensemb paniforme qui est à l'origine directe du Bronze
les funéraires clos, assortis de bonnes séries de ancien rhodanien.
dates radio-carbone. Le cadre chronologique proposé En conséquence, nous présenterons les éléments pour les Pays-Bas a été peu à peu étendu à l'Europe campaniformes et cordés connus en Franche-Comté, Occidentale, par simple comparaison typologique, en insistant particulièrement sur l'étude du substrat sans que les différences régionales soient toujours néolithique qui, seul, permet de mieux comprendre mises en lumière. les effets d'attraction ou de répulsion des apports
campaniformes. A deux reprises déjà (Pétrequin et
Piningre, 1976 et Thévenot, Strahm et al, 1976),
nous avons insisté sur l'opposition qui existe à la
fin du Néolithique entre le Nord et le Sud de la
Franche-Comté, à peu près au niveau des plateaux
qui séparent Doubs et Loue : au Nord existent des
groupes culturels qui ont une parenté certaine avec
Horgen et Seine-Oise-Marne, selon un axe Est-
Ouest ; au Sud, des groupes en relation avec la
Suisse et indirectement avec le Languedoc oriental.
Cette bipartition géographique et culturelle fournira
donc le plan de ce travail, et nous étudierons suc
cessivement les données stratigraphiques, les ensemb
les clos, puis les découvertes sans contexte précis,
enfin nous présenterons une courte synthèse pour
chaque région.
1. LE NORD DE LA FRANCHE-COMTE
Si nous disposons de bonnes séquences stratigr
aphiques dans le Nord de la Franche-Comté pour le Fig. 1 - Répartition des principaux éléments campaniformes en Néolithique ancien-moyen, il n'en va pas de même Franche-Comté. Fond de carte avec hachures horizontales lâches
pour les plateaux entre 400 et 800 m, serrées pour les pour le passage Néolithique final-Bronze ancien : un
altitudes supérieures à 800 m. Cercle pointé : sépulture. Rectangle seul cas de stratigraphie, quelques tombes mégalipointé : habitat. 1, Brévilliers ; 2, Courchapon ; 3, Scey-en- thiques collectives et des découvertes isolées ou sans Varais ; 4, Salins ; 5, Mesnay ; 6, Clairvaux-les-Lacs ; 7, Gigny.
Les témoins isolés n'ont pas été repr

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