Le quatrain; son rôle dans l histoire et dans les lettres a la ville et au théatre
344 pages
Français

Le quatrain; son rôle dans l'histoire et dans les lettres a la ville et au théatre

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LE (jlATlUl^ SON HOLK DANS L'HISTOIRE ET DANS LES LETTRES MONTPELLIER, IMPEIMERIE GRAS. FELIX DEVEL QUATRAINLE SON ROLE DANS L'HISTOIRE ET DANS LES LETTRES A LA VILLE ET AU THEATliE A traver* l'hlmtoSiv Peti4« Guerre.— l/AeadémS« ^- Voltairefi^llôlel de Rambouillet. I^e Roi ; l.a Cour lie EiUué«îlle —I^ea AbbéM. E.eM Actrice» Caput luortnnm MIIMIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIlillllllUllllllllllllllllllllllilllllli PARIS E. DENTU, ÉDITEUR LIBRAIRE DE LA SOCIÉTÉ DES GENS DE LETTRES PALAIS-ROYAL, 13 ET 17, GALEUIK D'ORLÉANS M DCCCLXXI . Sextius, philosophe pythagoricien, a dit: « Il vaut mieux »jeter au hasard une pierre qu'une parole,. Sextius vivait dans la retraite et ne pouvait prévoir le bonheur ineffable que nous éprouverions à parler du pro- chain. La médisance fait le fond de toute conversation chez les nations civilisées le monde ; corrom'pt le cœur, mais il perfectionne l'esprit: encore quelquesjours etl'épigramme sera toute notre littérature Est-il donc vrai que la raison progrèset le intellectuel ne sont qu'une dépravation de l'instinct? Peut-être. Le dernier mot de la poésie est ironie. A la base de l'édifice élevé par l'esprit humain, et qui monte en se dégradant, nous voyons la poésie lyrique, le poëme épique : au sommet, l'épigramme. La pyramide se termine par une pointe. Toute société naissante n'existe, ne grandit parque la foi. Elle ne discute point; elle croit, elle admire, elle s'en- VI thousiasme.

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Langue Français
Poids de l'ouvrage 13 Mo

Extrait

LE (jlATlUl^
SON HOLK
DANS L'HISTOIRE ET DANS LES LETTRESMONTPELLIER, IMPEIMERIE GRAS.FELIX DEVEL
QUATRAINLE
SON ROLE
DANS L'HISTOIRE ET DANS LES LETTRES
A LA VILLE ET AU THEATliE
A traver* l'hlmtoSiv
Peti4« Guerre.— l/AeadémS«
^- Voltairefi^llôlel de Rambouillet. I^e Roi ;
l.a Cour lie EiUué«îlle
—I^ea AbbéM. E.eM Actrice»
Caput luortnnm
MIIMIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIlillllllUllllllllllllllllllllllilllllli
PARIS
E. DENTU, ÉDITEUR
LIBRAIRE DE LA SOCIÉTÉ DES GENS DE LETTRES
PALAIS-ROYAL, 13 ET 17, GALEUIK D'ORLÉANS
M DCCCLXXI.
Sextius, philosophe pythagoricien, a dit: « Il vaut mieux
»jeter au hasard une pierre qu'une parole,.
Sextius vivait dans la retraite et ne pouvait prévoir le
bonheur ineffable que nous éprouverions à parler du pro-
chain.
La médisance fait le fond de toute conversation chez
les nations civilisées le monde
; corrom'pt le cœur, mais il
perfectionne l'esprit: encore quelquesjours etl'épigramme
sera toute notre littérature
Est-il donc vrai que la raison progrèset le intellectuel
ne sont qu'une dépravation de l'instinct? Peut-être.
Le dernier mot de la poésie est ironie.
A la base de l'édifice élevé par l'esprit humain, et qui
monte en se dégradant, nous voyons la poésie lyrique, le
poëme épique
: au sommet, l'épigramme.
La pyramide se termine par une pointe.
Toute société naissante n'existe, ne grandit parque la
foi.
Elle ne discute point; elle croit, elle admire, elle s'en-VI
thousiasme. Son œuvre à peine ébauchée ne peut l'é-
bloLiir; ses regards ne se portent pas encore sur elle-
même.
Dieu, les magnificences de la nature, absorbent toutes
ses contemplations. Dans les cerveaux vierges, dans les
âmes convaincues, fermentent alors, comme le vin nou-
veau dans le cellier, les élans spontanés que la raison
n'a pas encore refroidis. Le doute n'a pas passé entre
l'homme et la divinité; à elle sont consacrés tous les
chants. Ce sont des odes sur les bords du Sperchius, des
cantiques k Sion, des litanies dans les catacombes de
Rome.
C'est l'époque lyrique, aurore splendide de l'épopée.
Dans la seconde période littéraire, Phomme n'a point
épuisé toute sa crédulité naïve. Plus confiant en ses pro-
pres forces, il n'ose cependant marcher seul vers sa des-
tinée.
A ses côtés veillera la divinité protectrice de la nation
ou de la famille. Aussi le dénoûment sera heureux : les
Grecs entreront dans Troie, Ulysse reverra Ithaque, Énée
fondera le royaume de Lavinie.
Ebloui par son œuvre, égaré par l'orgueil, l'homme
se lasse d'agir de concert avec l'être invisible et de lui
donnerune place dans ses chants.
La fureur impie d'Ajax sera remplacée par une énergie

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