Le trésor de Clamecy  - article ; n°3 ; vol.6, pg 163-177
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Description

Revue numismatique - Année 1961 - Volume 6 - Numéro 3 - Pages 163-177
39 40 41 42 43 45 46 47 48 50 51 52 54 55 56 57 58
15 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1961
Nombre de lectures 23
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Jean-Baptiste Giard
Le trésor de Clamecy
In: Revue numismatique, 6e série - Tome 3, année 1961 pp. 163-177.
Résumé
39 40 41 42 43 45 46 47 48 50 51 52 54 55 56 57 58
Citer ce document / Cite this document :
Giard Jean-Baptiste. Le trésor de Clamecy . In: Revue numismatique, 6e série - Tome 3, année 1961 pp. 163-177.
doi : 10.3406/numi.1961.1711
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/numi_0484-8942_1961_num_6_3_1711GIARD Jean-Baptiste
LE TRÉSOR DE CLAMECY
PL XIII-XV.
Le 15 décembre 1956, une équipe d'ouvriers travaillant à la réfection des
égouts de la ville de Clamecy (Nièvre) a découvert, rue du Dr Georges-
Merle, un vase de terre contenant des monnaies romaines du Bas-Empire.
La trouvaille a été déposée au Cabinet des Médailles de la Bibliothèque
nationale et remise à Mlle M.'Mainjonet qui a entrepris de l'étudier sommair
ement. Au mois d'octobre 1960, celle-ci a eu l'obligeance de nous confier
le trésor pour lui consacrer un examen critique.
Les monnaies, au nombre de 2.507, ont été frappées, à l'exception de
deux exemplaires de Valérien et de Gallien, au nom des empereurs qui ont
régné de 260 à 274. Lors de la découverte, leur poids total était de 6,625 kg ;.
après nettoyage, celui-ci s'est réduit à 6,100 kg. Dans l'ensemble, l'état de
conservation des pièces est bon. Toutes sont des antoniniani provenant
d'ateliers officiels ou d'ateliers locaux.
La composition du trésor paraît classique, tout au moins présente des
analogies avec celle des trésors de Jublains 2, de La Vineuse 3 ou de
Coesmes 4, enfouis à la même époque : les monnaies antérieures à 260
sont rares, la plupart des pièces ont été frappées entre les années 260-274,
et le produit des ateliers officiels est noyé dans un flot d'imitations régio
nales.
Les monnaies des empereurs romains proviennent principalement des
grandes émissions d'inflation de Rome : 132 pièces pour Gallien, 141 pour
Claude IL Le produit des ateliers de Milan et de Siscia est presque absent :
6 et 12 pièces pour Gallien et Claude II à Milan, 2 et A pour les mêmes à
Siscia. Les monnaies de Quintille sont rares et Aurélien n'est représenté
que par un exemplaire de Milan. La rareté du numéraire d'Aurélien dans
les trouvailles faites en France s'explique sans doute, comme le pense
P. Le Gentilhomme, pour des raisons politiques qui firent décrier les bonnes
monnaies de cet empereur dans l'empire de Tétricus : les réformes succes
sives d'Aurélien étaient, en effet, en contradiction formelle avec la poli
tique d'inflation suivie par les empereurs gaulois. Rareté également des
1. Nous tenons à marquer notre plus vive reconnaissance à M. J. Lafaurie, directeur à
l'École des Hautes Études, qui a bien voulu suivre cette étude en nous prodiguant ses précieux
conseils.
2. E. Hucher, Le Trésor de Jublains, dans Revue historique et archéologique du Maine, 1880,
1er semestre, p. 221-246 et 374-396 ; 2e semestre, p. 113-134.
3. P. Le Gentilhomme, La trouvaille de La Vineuse, dans Revue Numismatique, 5e série,
t. 6 (1942), p. 23-102, pi. I-VIII.
4. P. Le Le trésor de Coesmes, dans Gallia, t. 5 (1947), fasc. 2, p. 319-349. ,
!
i
TRESORS 164
Composition du trésor.
Atelier T 1 rêves . Imitations diverses i. Siscia Rome Milan d'Orient Cologne
Valérien 1
(253-260)
Gallien 1
(253-260)
Gallien seul 132 6 2 1
(260-268)
Salonine 11
Claude II 141 12 4 74
(268-270)
Quintille 6 1 1
(270)
Aurélien 1
(270-275)
о Postume 1
(260-268)
Victorin 109 58 1
- (268-270)
Tétricus père . . . 273 216 807
(270-274)
Tétricus fils. 161 103 344
Non identifiés. . . 32
291 21 7 1 551 377 1 259
pièces de Postume, comme à Jublains, à Cattenes г, à La Blanchardière 2
et à La Vineuse : monnaie de bon aloi qui fut rapidement chassée par la
1. A. Erman, Ber Fund von Cattenes, dans Zeitschrift fur Numismatik, t. 7 (1880), p. 315-
346.
2. E. Hucher, Trésor de La Blanchardière (Sarthe), Le Mans, 1876, in-8°, 91 p. (Extrait du
Bulletin de la Société d'Agriculture, Sciences et Arts de la Sarthe). TRÉSORS 165
Fig. 1. — Carte des trésors du ше siècle cités dans le texte.
pauvre monnaie de Gallien. Victorin est assez largement représenté, mais
ce sont les monnaies des Tétricus qui forment le gros du trésor (76 %).
Ce qui fait l'originalité du trésor de Clamecy, c'est la part importante des
imitations régionales des monnaies des Tétricus dont le style ou les styles
particuliers ne se retrouvent nulle part ailleurs l, pas même à La Vineuse
1. Il serait bon néanmoins d'étudier le trésor de Bouhy (con de Saint- Amand, arr. de Cosne, TRÉSORS 166
La Blan- Cattenes Jublains La Vineuse Coesmes Clamecy chardière
Valérien 1 11 9 6 2 14
Gallien 141 737 723 309 297 59
Claude II 231 718 677 337 573 34
Quintille 8 43 48 13 13 3
Aurélien 1 14 20 8 3
9 32 21 115 Postume 65 60
472 Victorin 168 862 882 295 56
Tétricus père et fils . .1 904 9 551 5 441 3 441 7232 986
qui n'est séparée de Clamecy que par le massif du Morvan. L'aire de circu
lation des espèces semble donc avoir été très restreinte *.
Avant d'entrer plus en détail dans l'étude de ce produit local, il convient
de jeter un rapide coup d'oeil sur le produit des ateliers officiels.
1. Ateliers officiels romains.
Les pièces que les empereurs ont émises à Rome, à Milan et à Siscia sont
bien connues 2 et appellent peu de commentaires. Il suffit d'attirer l'a
ttention sur une pièce assez rare de Gallien (253-260) (PL XIII, n° 1), frap
pée, selon Percy H. Webb, dans un atelier d'Orient en 256-257, plus précisé
ment, selon Robert Gobi 3, à Antioche en 257, une pièce de Quintille au
type de la Victoire debout à gauche (PL XIII, n° 2) — type appartenant à
Nièvre) qui contient 4 000 petits bronzes de Postume, Victorin, Tétricus, Claude II et autres
empereurs du ше siècle, — signalé par A. Blanchet, Les trésors de monnaies romaines et les inva
sions germaniques en Gaule, Paris, 1900, in-8°, p. 168, n° 273. Ces sont conservées
au Musée de Clamecy.
1. Relevons toutefois dans le trésor de Saint-Mesmin, qui sera publié dans la Revue de
1962, la présence d'une monnaie frappée dans l'atelier local n° 1, avec le coin de droit D*.
2. Voir en particulier J. Gricourt, Le trésor de Bavai (Nord) dans Trésors monétaires et
plaques-boucles de la Gaule romaine : Bavai, Montbouy, Chécy... Paris, 1958, p. 1-118, pi. I-II
(XIIe Supplément à « Gallia »).
3. R. Gobi, Der Aufbau der rômischen Miinzpragung in der Kaiserzeit. V/l Valerianus und
Gallienus (253-260), dans Numismatische Zeitschrift, t. 74 (1951), p. 37. Cf. A. Alfôldi, Die
Hauptereignisse der Jahre 253-261 n. Chr. im Orient im Spiegel der Munzpragung, dans Berg-
tus, t. 4 (1937), pi. IX, 7. TRÉSORS 167
Claude le Gothique — frappée à Rome x, et la pièce d'Aurélien (PL XIII,
n° S), frappée à Milan dans la seconde période de son règne, en 272-273.
2. Ateliers officiels des empereurs gaulois.
Le produit des ateliers de Cologne et de Trêves se trouve en assez grande
quantité dans la trouvaille : 37 % du total, contre 12,7 % pour les ateliers
officiels romains.
Postume est représenté par neuf pièces, dont une de Milan, frappée par
Auréolus révolté contre Gallien. Victorin, dont le lot se monte à 168 pièces,
se distingue par deux exemplaires hybrides frappés à Trêves. Le premier
(PL XIII, n° 4) reproduit au droit l'effigie de Lélien, et au revers le type
de la Victoire de la deuxième émission de cet empereur 2 — simple acci
dent souvent renouvelé dans cette période troublée. Le second (PL XIII,
n° 5) présente plus d'intérêt : le droit semble reproduire le portrait de
Tétricus père, mais le revers, frappé au type de la Santé debout à gauche,
tenant un gouvernail et présentant une patère à un serpent enroulé autour
d'un autel est incontestablement de Tétricus père. Le problème posé par
cette pièce est délicat. Son revers, si l'on en croit Elmer, la daterait de 273 ;
elle serait contemporaine ou postérieure à la sixième émission de Tétricus.
Cette interpré

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