Les anciens calendriers diététiques - article ; n°279 ; vol.76, pg 328-342
17 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Les anciens calendriers diététiques - article ; n°279 ; vol.76, pg 328-342

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
17 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Revue d'histoire de la pharmacie - Année 1988 - Volume 76 - Numéro 279 - Pages 328-342
Ancient Dietetic Calendars.
After reviewing the origins of dietetics, the author discusses the nutritional theories of ancient Greek medicine on which Hippocratic dietetics are based. These theories are based as much on the doctrine of the four elements found in the universe with the four constituents of matter and the four seasons, as they are on man with his four humours. These prime elements are found both in medicine and in foods. The School of Hippocrates admitted these theories, and the physician of Cos thus conceived a diet originally intended to combat the influence ot the seasons, consisting only of alimentary prescriptions. From the 5th-7th centuries, the calendars became monthly, and medical prescriptions appeared with Theodorus Priscianus, the pseudo-Soranus, and above all the Venerable Bede. The author then discusses the contents of the dietetic calendars which developed from the 9th- 15th centuries : alimentary prescriptions to combat the influence of the seasons and medical prescriptions to neutralize the influence of the humours. In addition, beverages with a base of spices served to palliate the inconveniences of an unbalanced diet. Byzantine dietetic calendars are then discussed, and in closing, the author puts forth the question of why, until now, he has been unable to find dietetic calendars in the medical literature of the Arab language.
Die alten diätetischen Kalender.
Nachdem der Verfasser an den Ursprung der Diätetik erinnert hat, kommt er auf die Ernährungstheorien der alten griechischen Medizin zurück welche den Grundstock der hippokratischen Diätetik bilden. Diese Theorien basieren auf der Lehre der vier Elemente welche man ebensogut im Weltall mit den vier Komponenten des Unstoffes wierderfindet als in den vier Jahreszeiten und in dem Menschen mit den vier Kardinalsäften. Diese vier Ur-Elemente trifft man ebenso in den Arzneimittel und in den Lebensmittel. Die hippokratische Schule hatte diese Theorien angenommen und der Arzt von Cos konzipierte darauf eine Lebensordnung welche ursprünglich den Einfluss der Jahreszeiten bekämpfen sollte und nur aus Ernährungs-vorschriften bestand. Im 5.-7 Jh, wurden die Kalender zu Monatskalender und die ärztlichen Weisungen traten hervor mit Theodor Priscianus, dem Pseudo-Soranus und besonders mit Beda venerabilis. Der Verfasser schildert anschliessend den Inhalt der Diatkalender welche sich vom 9. bis zum 15. Jh. entwickelten : Emahrungsvorschriften zur Bekämpfung des Jahreszeiteneinflusses und ärztliche Vorschriften um den Einfluss der Säfte zu neutralisieren. Ausserdem, sollten die mit Gewürze bereiteten Tränke die Mängel einer zu einseitigen Kost ausgleichen. Die byzantinischen Kalender werden anschliessend erwähnt und zum Abschluss frägt sich der Verfasser warum man eigentlich bisher keinem Diatkalender in der arabischen medizinischen Literatur begegnet ist.
15 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1988
Nombre de lectures 24
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Jean Barbaud
Les anciens calendriers diététiques
In: Revue d'histoire de la pharmacie, 76e année, N. 279, 1988. pp. 328-342.
Citer ce document / Cite this document :
Barbaud Jean. Les anciens calendriers diététiques. In: Revue d'histoire de la pharmacie, 76e année, N. 279, 1988. pp. 328-342.
doi : 10.3406/pharm.1988.3000
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/pharm_0035-2349_1988_num_76_279_3000Abstract
Ancient Dietetic Calendars.
After reviewing the origins of dietetics, the author discusses the nutritional theories of ancient Greek
medicine on which Hippocratic dietetics are based. These theories are based as much on the doctrine
of the four elements found in the universe with the four constituents of matter and the four seasons, as
they are on man with his four humours. These prime elements are found both in medicine and in foods.
The School of Hippocrates admitted these theories, and the physician of Cos thus conceived a diet
originally intended to combat the influence ot the seasons, consisting only of alimentary prescriptions.
From the 5th-7th centuries, the calendars became monthly, and medical prescriptions appeared with
Theodorus Priscianus, the pseudo-Soranus, and above all the Venerable Bede. The author then
discusses the contents of the dietetic calendars which developed from the 9th- 15th centuries :
alimentary prescriptions to combat the influence of the seasons and medical prescriptions to neutralize
the influence of the humours. In addition, beverages with a base of spices served to palliate the
inconveniences of an unbalanced diet. Byzantine dietetic calendars are then discussed, and in closing,
the author puts forth the question of why, until now, he has been unable to find dietetic calendars in the
medical literature of the Arab language.
Zusammenfassung
Die alten diätetischen Kalender.
Nachdem der Verfasser an den Ursprung der Diätetik erinnert hat, kommt er auf die Ernährungstheorien
der alten griechischen Medizin zurück welche den Grundstock der hippokratischen Diätetik bilden.
Diese Theorien basieren auf der Lehre der vier Elemente welche man ebensogut im Weltall mit den vier
Komponenten des Unstoffes wierderfindet als in den vier Jahreszeiten und in dem Menschen mit den
vier Kardinalsäften. Diese vier Ur-Elemente trifft man ebenso in den Arzneimittel und in den
Lebensmittel. Die hippokratische Schule hatte diese Theorien angenommen und der Arzt von Cos
konzipierte darauf eine Lebensordnung welche ursprünglich den Einfluss der Jahreszeiten bekämpfen
sollte und nur aus Ernährungs-vorschriften bestand. Im 5.-7 Jh, wurden die Kalender zu
Monatskalender und die ärztlichen Weisungen traten hervor mit Theodor Priscianus, dem Pseudo-
Soranus und besonders mit Beda venerabilis. Der Verfasser schildert anschliessend den Inhalt der
Diatkalender welche sich vom 9. bis zum 15. Jh. entwickelten : Emahrungsvorschriften zur Bekämpfung
des Jahreszeiteneinflusses und ärztliche Vorschriften um den Einfluss der Säfte zu neutralisieren.
Ausserdem, sollten die mit Gewürze bereiteten Tränke die Mängel einer zu einseitigen Kost
ausgleichen. Die byzantinischen Kalender werden anschliessend erwähnt und zum Abschluss frägt sich
der Verfasser warum man eigentlich bisher keinem Diatkalender in der arabischen medizinischen
Literatur begegnet ist.K*
Les anciens calendriers diététiques
E la Moyen chirurgie Age et connaissait la diététique. trois voies dans l'art de guérir : la médication,
Cette dernière voie est cependant apparue bien après les deux autres,
et les documents ne nous permettent pas de remonter plus haut que la fin
du VIe siècle (1).
Pindare nous révèle, en effet, qu'Asklépios, né à Epidaure vers 1260 et
divinisé après sa mort, soignait par la parole, c'est-à-dire les incantations,
par les simples (la médication) et par le couteau (la chirurgie). Galien
remarque également qu'au IXe siècle, contrairement à la pharmaceutique et
à la chirurgie, la diététique était absente des uvres d'Homère.
Ce sont vraisemblablement les Pythagoriciens qui ont fondé la diététique.
Alcméon, l'un des leurs, qui exerçait la médecine dans la première moitié
du Ve siècle, a, en effet, révélé l'importance de l'équilibre en médecine et
définissait la santé comme l'équilibre des contraires. La diététique ration
nelle des Pythagoriciens avait, avant tout, des motifs religieux et moraux,
sans compter qu'une secte moins scientifique pouvait fort bien y mêler
quelque vieux tabou alimentaire.
Cette idée de juste mesure, d'équilibre, nous la retrouvons chez Hérodicos
de Sélembrie, un sophiste qui serait, selon Platon, le fondateur de la
diététique. Hérodicos affirmait que les maladies provenaient d'un régime
contraire à la nature et que le régime naturel devait inclure des exercices
et une certaine vie dure.
Ces doctrines vont être reprises, précisées et développées par Hippocrate
dans son traité Du Régime {1). C'est lui qui posa les grandes lignes de la
diététique. Le premier, il a décrit un régime annuel, établi par saisons, où
l'alimentation alliée aux exercices, aux bains, voire aux ébats amoureux,
permettait à l'homme de se maintenir en bonne santé. Ce régime ne
comportait aucune prescription médicale, mais uniquement des règles
d'hygiène alimentaire.
Les préceptes hippocratiques ont été repris par les médecins latins dès
le Ier siècle.
Conférence prononcée à Tunis le 13 octobre 1987 à la Première Rencontre Tuniso-Française
d'Histoire de la Pharmacie.
REVUE D'HISTOIRE DE LA PHARMACIE, XXXV, N° 279, 4e TRIM. 1988. LES ANCIENS CALENDRIERS DIÉTÉTIQUES 329
Au IVe siècle apparurent des régimes mensuels renfermant des prescrip
tions médicales qui, avec le développement de la médecine claustrale, prirent
rapidement le pas sur les prescriptions alimentaires. Ces calendriers
connurent un grand développement et se multiplièrent du VIIIe au XIIIe siècles,
principalement en Occident, sous l'influence de la médecine monastique.
Le monde byzantin connut également cette vogue, mais les calendriers
diététiques y sont en nombre plus réduit que dans le monde occidental et,
surtout, leurs prescriptions demeurent dans la ligne hippocratique, c'est-à-
dire qu'elles sont exclusivement alimentaires.
Nous rappellerons tout d'abord l'essentiel du régime hippocratique et
son évolution vers les calendriers diététiques, puis le contenu et la finalité
de ces derniers.
** *
Pour bien saisir le sens des prescriptions hippocratiques et de leur
évolution, il convient de rappeler quelques notions sur les théories aliment
aires de l'ancienne médecine grecque qui subsistèrent tant en Orient qu'en
Occident jusqu'au milieu du XVIIIe siècle.
D'après une doctrine qui remontait aux temps les plus reculés et qui
avait été admise par l'école hippocratique, le monde était partagé entre
quatre éléments primordiaux : le chaud, le froid, le sec et l'humide, qui
s'opposaient deux à deux. Ces quatre éléments se retrouvaient aussi bien
dans le macrocosme (l'univers) que dans le microcosme (l'homme). Le
tableau ci-joint schématise la place de l'homme dans le macrocosme, d'après
la théorie des quatre éléments primordiaux.
Dans le macrocosme, nous avons les quatre constituants universels de
la matière : l'eau, la terre, le feu et l'air, qui ont chacun une double
appartenance : le feu tient ses caractères du chaud et du sec, ce qui apparaît
évident ; la terre, du froid et du sec ; l'eau, de l'humide et du froid ; l'air,
enfin, de l'humide et du chaud.
De même, l'année se décompose en quatre saisons : l'hiver, qui, pour
les Grecs, est froid et humide ; le printemps, chaud et humide ; l'été, chaud
et sec ; l'automne, froid et sec.
Dans le microcosme, c'est-à-dire chez l'homme, il existe quatre humeurs :
le sang, qui tient ses caractères de l'humide et du chaud ; la pituite, de
l'humide et du froid ; la bile jaune, du sec et du chaud ; la bile noire, enfin,
du sec et du froid.
D'après le concept hippocratique, au cours de l'année, et à tour de rôle,
l'une des humeurs prévaut sur les trois autres. Cette théorie est évidemment
née d'un fait d'observation qui est le retour régulier des mêmes états
morbides à chaque saison : affections grippales en hiver, dues au phlegme,
congestions et hémorragies au printemps, dues au sang, affections de

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents