Les communistes de l Isère - article ; n°1 ; vol.25, pg 53-71
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Description

Revue française de science politique - Année 1975 - Volume 25 - Numéro 1 - Pages 53-71
THE COMMUNIST PARTY IN THE ISERE, by JACQUES DERVILLE An analysis of the replies to a questionnaire distributed at the Isère Federal Conference of the Communist Party held on 16th and 17th March 1974 provides answers to the following questions: two years after signing the Common Programme of Government, what is the « state of health » of the Communist Party in the Isère, assessed in terms of the trend of its membership and its internal renewal ? In particular, what was the impression given by its leaders on the eve of the extraordinary Congress, as seen via the nature of their commitment, the meaning they attach to it and their relations with the Party ? The Isère Federation is everything that its leaders might wish — on the one hand stronger and in the process of rejuvenation, on the other hand distinguished by a very definite consolidation of its hold in some sectors (teachers and students in particular), not that this is any threat to the dominant position of the workers. The « leadership » is the subject of controlled renewal. Membership, which is either reasoned or « natural », depends mainly on the family or occupational situation. In the final analysis, it may be said that reflection and sentimental attachment combine to establish solid relations between the Party and its members. [Revue française de science politique XXV (1), février 1975, pp. 53-71.]
LES COMMUNISTES DE L'ISÈRE, par JACQUES DERVILLE L'analyse des réponses à un questionnaire distribué à la conférence fédérale de l'Isère du Parti communiste les 16 et 17 mars 1974 permet de répondre aux questions suivantes : quelle est, deux ans après la signature du Programme commun de gouvernement, la « santé » du PC dans l'Isère, considérée à travers l'évolution de ses effectifs et la mesure de son renouvellement interne ? Comment surtout, à la veille du congrès extraordinaire, apparaissaient les membres de son cercle dirigeant à travers la nature de leur engagement, le sens qu'ils lui donnent et leurs relations avec le Parti ? La fédération de l'Isère est telle que peuvent le souhaiter ses dirigeants : plus forte et en voie de rajeunissement d'une part et d'autre part marquée par une très nette consolidation de l'implantation dans certains secteurs (enseignants et étudiants notamment) qui ne remet cependant pas en cause la dominante ouvrière. Le « cercle dirigeant » est l'objet d'un renouvellement contrôlé. L'adhésion, raisonnée ou « naturelle » découle essentiellement de la position familiale ou professionnelle. En définitive, la réflexion et un attachement sentimental se conjuguent pour tisser entre les militants et leur parti des relations solides. [Revue française de science politique XXV (1), février 1975, pp. 53-71.]
19 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1975
Nombre de lectures 18
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Monsieur Jacques Derville
Les communistes de l'Isère
In: Revue française de science politique, 25e année, n°1, 1975. pp. 53-71.
Citer ce document / Cite this document :
Derville Jacques. Les communistes de l'Isère. In: Revue française de science politique, 25e année, n°1, 1975. pp. 53-71.
doi : 10.3406/rfsp.1975.393596
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rfsp_0035-2950_1975_num_25_1_393596Résumé
LES COMMUNISTES DE L'ISÈRE, par JACQUES DERVILLE
L'analyse des réponses à un questionnaire distribué à la conférence fédérale de l'Isère du Parti
communiste les 16 et 17 mars 1974 permet de répondre aux questions suivantes : quelle est, deux ans
après la signature du Programme commun de gouvernement, la « santé » du PC dans l'Isère,
considérée à travers l'évolution de ses effectifs et la mesure de son renouvellement interne ? Comment
surtout, à la veille du congrès extraordinaire, apparaissaient les membres de son cercle dirigeant à
travers la nature de leur engagement, le sens qu'ils lui donnent et leurs relations avec le Parti ? La
fédération de l'Isère est telle que peuvent le souhaiter ses dirigeants : plus forte et en voie de
rajeunissement d'une part et d'autre part marquée par une très nette consolidation de l'implantation
dans certains secteurs (enseignants et étudiants notamment) qui ne remet cependant pas en cause la
dominante ouvrière. Le « cercle dirigeant » est l'objet d'un renouvellement contrôlé. L'adhésion,
raisonnée ou « naturelle » découle essentiellement de la position familiale ou professionnelle. En
définitive, la réflexion et un attachement sentimental se conjuguent pour tisser entre les militants et leur
parti des relations solides.
[Revue française de science politique XXV (1), février 1975, pp. 53-71.]
Abstract
THE COMMUNIST PARTY IN THE ISERE, by JACQUES DERVILLE
An analysis of the replies to a questionnaire distributed at the Isère Federal Conference of the
Communist Party held on 16th and 17th March 1974 provides answers to the following questions: two
years after signing the Common Programme of Government, what is the « state of health » of the
Communist Party in the Isère, assessed in terms of the trend of its membership and its internal renewal
? In particular, what was the impression given by its leaders on the eve of the extraordinary Congress,
as seen via the nature of their commitment, the meaning they attach to it and their relations with the
Party ? The Isère Federation is everything that its leaders might wish — on the one hand stronger and
in the process of rejuvenation, on the other hand distinguished by a very definite consolidation of its
hold in some sectors (teachers and students in particular), not that this is any threat to the dominant
position of the workers. The « leadership » is the subject of controlled renewal. Membership, which is
either reasoned or « natural », depends mainly on the family or occupational situation. In the final
analysis, it may be said that reflection and sentimental attachment combine to establish solid relations
between the Party and its members.
[Revue française de science politique XXV (1), février 1975, pp. 53-71.]COMMUNISTES DE L'ISÈRE LES
JACQUES DERVILLE
Le Parti communiste a-t-il changé ? A-t-il vieilli ? Ces questions,
plus que jamais d'actualité après les élections présidentielles de
mai et les résolutions du Comité central de juin, se trouvent au
cœur de plusieurs ouvrages et de nombreux articles écrits depuis une
dizaine d'années ; Fétude qui suit essaie d'y apporter de nouveaux
éléments de réponse.
Etude locale telle que celles qu'Annie Kriegel appelait de ses vœux
à la fin de son livre Les communistes français, elle se présente, à
l'image de ce dernier, comme un « essai d'ethnologie politique », mais
dans un cadre géographique restreint, le département de l'Isère.
L'intérêt du choix de ce département est double : plus que partout
ailleurs sans doute, les partis politiques et en particulier le PC s'y
trouvent confrontés à des changements socio-économiques profonds ;
d'autre part, tant en ce qui concerne les résultats électoraux que l'implan
tation partisane, le PC y présente un caractère représentatif certain. C'est
ainsi qu'il a obtenu respectivement 24,1 %, 21,1 % et 23,4 % des
suffrages exprimés aux législatives de 1967, 1968 et 1973 — soit un
score supérieur de un à deux points, selon les consultations, au score
national — que l'une des sept circonscriptions du département, la
troisième (Vizille, La Mure) a vu la victoire, en mars 1973, de l'un de
ses représentants, Louis Maisonnat, maire de Fontaine, et qu'il détient
sept sièges de conseillers généraux sur cinquante depuis le renouvellement
de septembre 1973. Par ailleurs, la comparaison que l'on peut établir
à l'aide des données de 1966 (dernière année pour laquelle on dispose
d'éléments chiffrés précis à l'échelon national) fait apparaître de faibles
différences entre la fédération et le Parti dans son ensemble : âge moyen
un peu plus élevé, légère sur-représentation des adhérents de la fin de
la guerre, moins d'adhérents par contre venus au Parti sous la Cinquième
53 Jacques Derville
République ; en somme, de fortes ressemblances pour l'essentiel mais
une sensibilité au changement plutôt moindre qui ne fait qu'accroître
l'intérêt du choix : la fédération apparaît en 1966 plutôt traditionnelle
dans un département où l'évolution, déjà importante à l'époque, n'a fait
que s'accentuer depuis lors.
La situation en 1966.
Eléments de comparaison entre le Parti à l'échelon national
et la fédération de l'Isère
France * Isère Différence
Répartition par sexe
hommes 74,5 76,4 + 1,9
— 1,9 femmes 25,5 23,6
Proportion d'adhérents
de — de 25 ans 9,4 8,7 — 0,7
de 26 à 40 ans 33,1 33,4 + 0,3
de 41 à 60 ans 40,2 42,2 + 2
de plus de 60 ans 17,3 15,7 — 1.6
Proportion de membres
ayant adhéré au PC
— 1,1 avant guerre 12,9 11,8
pendant la guerre 3,1 3,5 + 0,4
de la Libération à 1947 19,4 22,4 + 3
de 1948 à 1958 22,5 25,2 + 2,7
— 5 de 1959 à 1967 42,1 37,1
* D'après Kriegel (A.), Les communistes français, Paris, Le Seuil, 1968.
Faute de pouvoir mener une enquête sur la totalité des adhérents
(5647 à la fin de l'année 1973), notre choix s'est porté sur deux
éléments : certaines sections de l'agglomération grenobloise comptant
parmi les plus importantes du département (en particulier celles de Saint-
Martin-d'Hères et de Grenoble centre et sud qui regroupent à elles
seules plus du cinquième des effectifs), et surtout les 338 délégués
(265 hommes et 73 femmes) à la dernière conférence fédérale réunie
les 16 et 17 mars 1974, ceci pour trois raisons essentielles :
— A de rares exceptions près (notamment le maire de Saint-Martin-
d'Hères, Joseph Blanchon, et celui d'Echirolles, Georges Kioulou), l'e
nsemble de ceux dont on peut présumer qu'ils détiennent une certaine
influence au sein de fédération sont inclus dans l'échantillon ; c'est ainsi
qu'on trouve, outre bien entendu les 61 membres du comité fédéral
sortant, une proportion appréciable de secrétaires de cellule (89 sur
327) ainsi que 117 membres de bureaux de cellule, certains des
132 autres délégués pouvant d'ailleurs être membres du comité ou même
54 communistes de l'Isère Les
du bureau fédéral, sans pour autant exercer de responsabilité particulière
à l'échelon de la cellule l.
— En second lieu, le mode de désignation des délégués, joint à la
volonté des dirigeants de faire en sorte que chaque échelon soit repré
sentatif de celui qui l'a désigné, font que l'échantillon retenu est un peu
le microcosme de la fédération. On note bien la présence de quelques
« délégués vitrines », adhérents de très fraîche date 2, ainsi qu'une
certaine sur-représentation, d'ailleurs recherchée, des jeunes et des
ouvriers, mais après avoir constaté que les délégués des trois sections
mentionnées plus haut sont un fid

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