Les dimensions spatiales et sociales des Eglises évangéliques et pentecôtistes en banlieue parisienne et sur l île de Montréal, Spatial and social aspects of Evangelical and Pentecostal churches in the suburbs of Paris and on the Island of Montreal
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Les dimensions spatiales et sociales des Eglises évangéliques et pentecôtistes en banlieue parisienne et sur l'île de Montréal, Spatial and social aspects of Evangelical and Pentecostal churches in the suburbs of Paris and on the Island of Montreal

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Description

Sous la direction de Hervé Vieillard-Baron, Pierre Hamel
Thèse soutenue le 22 novembre 2010: Paris 10
La ville contemporaine occidentale est la scène d’une nouvelle visibilité du fait religieux et de nouvelles formes d’affichage des appartenances confessionnelles. Il n’est alors pas absurde de penser que, s’il y a effectivement un « retour du religieux », ce dernier s’effectue en priorité en ville. Au moment même où les grandes institutions chrétiennes connaissent un effritement de leurs effectifs, on observe une effervescence nouvelle de la part d’autres formes de Christianismes, en particulier les communautés évangéliques et pentecôtistes. Ces nouvelles dynamiques s’inscrivent en partie dans le processus de diversité religieuse, conséquence des migrations internationales, qui font des métropoles du Nord, des espaces où cohabitent de multiples formes de croyances.Le présent travail de recherche s’intéresse aux lieux de culte évangéliques et pentecôtistes, en particulier ceux des communautés africaines et afro-caribéennes, dans le nord de la banlieue parisienne et dans deux arrondissements montréalais. Il agit de montrer comment ces communautés, par le biais des espaces cultuels qu’elles produisent, participent activement au travail de recomposition géographique du fait religieux dans les villes. En effet, elles proposent de nouvelles formes de visibilité, plus discrètes et plus diffuses, notamment parce qu’elles investissent des lieux qui ne sont pas considérés comme religieux et aboutissent ainsi à une forme de réenchantement des espaces urbains. Par ailleurs, ces communautés dessinent des spatialités qui ne reposent pas tant sur l’appartenance à un territoire local, que sur l’inscription dans des réseaux fonctionnant aux échelles métropolitaine et internationale. Nous mettons en avant la capacité de ces Eglises à s’adapter au contexte des villes postindustrielles, et à complètement redéfinir la réalité du fait religieux dans les espaces urbains, posant ainsi des défis nouveaux aux modes de régulation des expressions religieuses.
-Lieux de culte
A new religious “visibility” is gaining momentum in western metropolises. Therefore, it is not absurd to think that if there is indeed a religious revival, cities are taking center stage in this process. Whereas the main Christian institutions are losing worshippers we can observe the rising of other forms of Christianities, especially the Evangelicals and Pentecostals. These new dynamics are linked partially in processes of religious diversity, consequences of international migrations, which reshape Northern metropolises and create shared spaces for different religious traditions and communities.In this work we study the Evangelical and Pentecostal places of worship, focusing on African and afro-Caribbean communities in the north of the Parisian suburbs and in two districts of Montreal. We would like to show how these communities, through the houses of worship they produce, are contributing towards the geographical reshaping of religion in the city. They elaborate new forms of “visibility”, more plain and diffuse, particularly because they settle in places that are not considered to be religious. Finally, they are part of a process of “reenchantment” of urban spaces. These communities draw new spaces based not on their belonging to a local territory, but according to networks, functioning at both urban and global levels. We would like to stress the capacity of these churches to adapt to the new postindustrial urban conditions, and to redefine the reality of religion in the city, posing new challenges for institutional religious regulations.
Source: http://www.theses.fr/2010PA100137/document

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 55
Langue Français
Poids de l'ouvrage 121 Mo

Extrait

Université du Québec Université Paris Ouest - Nanterre - la
Institut National de la Recherche Défense
Scientifique Ecole doctorale Milieux, cultures et
Centre – Urbanisation, Culture, Société sociétés du passé et du présent
UMR MOSAIQUES-LAVUE



Les dimensions spatiales et sociales des Eglises
évangéliques et pentecôtistes en banlieue parisienne et
sur l’île de Montréal



Frédéric DEJEAN

Thèse présentée pour obtenir le grade de docteur
Doctorat en Géographie – Université Paris Ouest-Nanterre-La Défense
Doctorat en Etudes urbaines offert conjointement par l’INRS et l’UQAM



NOVEMBRE 2010




























Illustration de couverture : Eglise du Bon Berger, Saint-Denis
Cliché : Frédéric Dejean, novembre 2007
2 Cette thèse intitulée






Les dimensions spatiales et sociales des Eglises
évangéliques et pentecôtistes en banlieue parisienne et
sur l’île de Montréal

et présentée par


Frédéric DEJEAN



a été dirigée par


Mme Annick GERMAIN, Professeure, Institut National de la Recherche Scientifique-
Urbanisation Culture Société, co-directrice de thèse
M. Hervé VIEILLARD-BARON, Professeur, Université Paris Ouest-Nanterre-La
Défense, co-directeur de thèse

3 RESUME
La ville contemporaine occidentale est la scène d’une nouvelle visibilité du fait religieux et de
nouvelles formes d’affichage des appartenances confessionnelles. Il n’est alors pas absurde
de penser que, s’il y a effectivement un « retour du religieux », ce dernier s’effectue en
priorité en ville. Au moment même où les grandes institutions chrétiennes connaissent un
effritement de leurs effectifs, on observe une effervescence nouvelle de la part d’autres
formes de Christianismes, en particulier les communautés évangéliques et pentecôtistes.
Ces nouvelles dynamiques s’inscrivent en partie dans le processus de diversité religieuse,
conséquence des migrations internationales, qui font des métropoles du Nord, des espaces
où cohabitent de multiples formes de croyances.
Le présent travail de recherche s’intéresse aux lieux de culte évangéliques et pentecôtistes,
en particulier ceux des communautés africaines et afro-caribéennes, dans le nord de la
banlieue parisienne et dans deux arrondissements montréalais. Il agit de montrer comment
ces communautés, par le biais des espaces cultuels qu’elles produisent, participent
activement au travail de recomposition géographique du fait religieux dans les villes. En
effet, elles proposent de nouvelles formes de visibilité, plus discrètes et plus diffuses,
notamment parce qu’elles investissent des lieux qui ne sont pas considérés comme religieux
et aboutissent ainsi à une forme de réenchantement des espaces urbains. Par ailleurs, ces
communautés dessinent des spatialités qui ne reposent pas tant sur l’appartenance à un
territoire local, que sur l’inscription dans des réseaux fonctionnant aux échelles
1métropolitaine et internationale. Nous mettons en avant la capacité de ces Eglises* à
s’adapter au contexte des villes postindustrielles, et à complètement redéfinir la réalité du fait
religieux dans les espaces urbains, posant ainsi des défis nouveaux aux modes de
régulation des expressions religieuses. L’approche comparative permet de montrer comment
ces Eglises sont à la fois le produit d’un mouvement interne aux communautés, et d’un
certain nombre d’influences dues au contexte, aussi bien social que spatial.


1
les termes suivis d’un astérisque font l’objet d’une définition dans le glossaire, situé en fin de thèse.
4 ABSTRACT
A new religious “visibility” is gaining momentum in western metropolises. Therefore, it is not
absurd to think that if there is indeed a "religious revival", cities are taking center stage in this
process. Whereas the main Christian institutions are losing worshippers we can observe the
rising of other forms of Christianities, especially the Evangelicals and Pentecostals. These
new dynamics are linked partially in processes of religious diversity, consequences of
international migrations, which reshape Northern metropolises and create shared spaces for
different religious traditions and communities.
In this work we study the Evangelical and Pentecostal places of worship, focusing on African
and afro-Caribbean communities in the north of the Parisian suburbs and in two districts of
Montreal. We would like to show how these communities, through the houses of worship they
produce, are contributing towards the geographical reshaping of religion in the city. They
elaborate new forms of “visibility”, more plain and diffuse, particularly because they settle in
places that are not considered to be religious. Finally, they are part of a process of
“reenchantment” of urban spaces. These communities draw new spaces based not on their
belonging to a local territory, but according to networks, functioning at both urban and global
levels. We would like to stress the capacity of these churches to adapt to the new
postindustrial urban conditions, and to redefine the reality of religion in the city, posing new
challenges for institutional religious regulations. The comparison between Paris and Montreal
is an opportunity to show how these churches are both the result of internal and external
forces, namely the social and spatial context in which they are embedded.
5 REMERCIEMENTS
Si le travail de thèse est, pour une part, une entreprise solitaire, il n’en demeure pas moins
largement redevable de toutes les personnes qui l’ont rendu possible, et ce, à des niveaux
très divers.
Mes premiers remerciements sont pour mes deux directeurs, Annick Germain et Hervé
Vieillard-Baron, dont les conseils et les éclairages ont été précieux tout au long de ces trois
années. J’ai tout particulièrement apprécié leur gentillesse, leur disponibilité et leurs
encouragements quand j’en avais besoin. Ils forment à eux deux le directeur idéal.
A Paris comme à Montréal, j’ai profité de structures d’accueil stimulantes : à Paris X-
2Nanterre comme à l’INRS-UCS, l’environnement fut toujours porteur intellectuellement. Je
remercie tout spécialement les enseignants de Montréal dont j’ai pu suivre des cours et des
séminaires (Claire Poitras, Winnie Frohn, Hélène Bélanger, Richard Morin, Pierre J. Hamel)
Ma recherche a très largement profité de l’expérience d’autres chercheurs qui m’ont apporté
de précieuses informations. Je pense notamment à Sébastien Fath (EPHE/CNRS), Sandra
Fancello (CEIFR/EHESS), Baptiste Coulmont (CSU – Paris8-CNRS), et Frédéric Castel
(INRS-UCS). Je pense aussi aux discussions passionnantes sur les turpitudes de la laïcité
française avec David Koussens.
Le travail cartographique n’aurait pas été possible sans l’aide de Julie Robert à Nanterre et
de Nathalie Vachon à Montréal.
Je tiens également à remercier les pasteurs parisiens et montréalais qui m’ont toujours très
bien accueilli dans leurs Eglises. Je pense en particulier aux Pasteurs Philippe N’Djoli (Saint-
Denis), Christian Capron (Saint-Denis), Aaron Nkiambi Yavanga (Saint-Denis), Richard
Kabongo (Montréal), Serge Houssou (Montréal), Eden McGuffie (Montréal), Fofy Ndélo
(Montréal). J’ai une pensée spéciale pour le pasteur Joseph Ancelot et toute sa
communauté, durement affectés par le tremblement de terre en Haïti en janvier 2010.
Pour mieux comprendre le milieu évangélique et pentecôtiste français, j’ai été
considérablement aidé par Daniel Liechti, « jeune » vice-président du Conseil National des
Evangéliques de France, et par Angelo Pace (Forum des Associations Charismatiques à
Lyon) qui m’a fait profité de ses multiples connexions.
Qu’auraient été mes séjours montréalais sans l’accueil et la gentillesse de Honor et Douglas
Robertson, et de Jean-Pierre (et Billie), dont j’ai largement su profiter des talents culinaires ?
Lors de mon troisième séjour à Montréal, j’ai eu la chance de partager mon temps et mon
bureau avec Alexandre et Sandrine. Merci à tous les deux pour leurs remarques, leurs
conseils et leurs suggestions.
Ma maîtrise des subtilités de la langue anglaise ayant ses limites, j’ai profité des lumières de

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