Les fonctions de réaction des autorités monétaires allemandes, françaises et anglaises - article ; n°1 ; vol.19, pg 175-188
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Revue de l'OFCE - Année 1987 - Volume 19 - Numéro 1 - Pages 175-188
The Reaction Functions of the German, French and English Monetary Authorities Virginie Coudert, Sanvi-Avouyi Dovi, Michel Boutillier, Richard Topol In the achievement of economic policy objectives, one of the key instruments of the national monetary authorities is the setting of the rate of interest in the money market. The behaviour of the authorities can be described by means of reaction functions, and estimates are provided in this article for the Federal Republic of Germany, France and the United Kingdom. The results indicate that the role accorded to monetary policy has been different in the various countries : in France priority is given to the external constraint ; in Germany to fighting inflation and minimising fluctuations in the mark-dollar rate ; and in the United Kingdom to protecting the value of the pound and controlling the money supply so as to control inflation.
Afin d'atteindre des objectifs de politique économique les autorités monétaires nationales utilisent entre autres instruments le maniement du taux d'intérêt sur le marché monétaire. Leurs comportements peuvent être décrits par des fonctions de réaction, dont les estimations pour l'Allemagne fédérale, la France et le Royaume-Uni sont données dans cet article. Les résultats obtenus montrent que le rôle accordé à la politique monétaire diffère selon les pays : en France priorité à la contrainte extérieure ; en Allemagne lutte contre l'inflation et défense contre les perturbations de change venues ď outre-Atlantique ; au Royaume-Uni défense des taux de change et contrôle de la masse monétaire en vue de la maîtrise de l'inflation.
14 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1987
Nombre de lectures 19
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Virginie Coudert
Sanvi Avouyi-Dovi
Michel Boutillier
Richard Topol
Les fonctions de réaction des autorités monétaires allemandes,
françaises et anglaises
In: Revue de l'OFCE. N°19, 1987. pp. 175-188.
Abstract
The Reaction Functions of the German, French and English Monetary Authorities Virginie Coudert, Sanvi-Avouyi Dovi, Michel
Boutillier, Richard Topol In the achievement of economic policy objectives, one of the key instruments of the national monetary
authorities is the setting of the rate of interest in the money market. The behaviour of the authorities can be described by means
of reaction functions, and estimates are provided in this article for the Federal Republic of Germany, France and the United
Kingdom. The results indicate that the role accorded to monetary policy has been different in the various countries : in France
priority is given to the external constraint ; in Germany to fighting inflation and minimising fluctuations in the mark-dollar rate ; and
in the United Kingdom to protecting the value of the pound and controlling the money supply so as to control inflation.
Résumé
Afin d'atteindre des objectifs de politique économique les autorités monétaires nationales utilisent entre autres instruments le
maniement du taux d'intérêt sur le marché monétaire. Leurs comportements peuvent être décrits par des fonctions de réaction,
dont les estimations pour l'Allemagne fédérale, la France et le Royaume-Uni sont données dans cet article. Les résultats obtenus
montrent que le rôle accordé à la politique monétaire diffère selon les pays : en France priorité à la contrainte extérieure ; en
Allemagne lutte contre l'inflation et défense contre les perturbations de change venues ď outre-Atlantique ; au Royaume-Uni
défense des taux de change et contrôle de la masse monétaire en vue de la maîtrise de l'inflation.
Citer ce document / Cite this document :
Coudert Virginie, Avouyi-Dovi Sanvi, Boutillier Michel, Topol Richard. Les fonctions de réaction des autorités monétaires
allemandes, françaises et anglaises. In: Revue de l'OFCE. N°19, 1987. pp. 175-188.
doi : 10.3406/ofce.1987.1095
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/ofce_0751-6614_1987_num_19_1_1095Les fonctions de réaction des
autorités monétaires allemandes,
françaises et anglaises <*>
Virginie Coudert
СЕРН
Sanvi Avouyi-Dovi, Michel Boutillier, Richard Topol
Département d'économétrie de l'OFCE
Afin d'atteindre des objectifs de politique économique les
autorités monétaires nationales utilisent entre autres instruments
le maniement du taux d'intérêt sur le marché monétaire. Leurs
comportements peuvent être décrits par des fonctions de réact
ion, dont les estimations pour l'Allemagne fédérale, la France et
le Royaume-Uni sont données dans cet article. Les résultats
obtenus montrent que le rôle accordé à la politique monétaire
diffère selon les pays : en France priorité à la contrainte exté
rieure ; en Allemagne lutte contre l'inflation et défense contre les
perturbations de change venues ď outre-Atlantique ; au
Royaume-Uni défense des taux de change et contrôle de la
masse monétaire en vue de la maîtrise de l'inflation.
La fixation des taux d'intérêt sur le marché monétaire est un élément
crucial de la politique monétaire. La question posée ici est de savoir sur
quels critères se fondent les autorités des différents pays pour faire
varier leur taux d'intérêt. Cette question est aussi celle des objectifs
que poursuivent les autorités monétaires. L'étude des fonctions de
réaction sur les taux d'intérêt permet d'endogénéiser les politiques
monétaires en révélant les préférences des gouvernements. Les estimat
ions sur données mensuelles, faites pour trois pays : France, Allemagne
fédérale et Royaume-Uni montrent comment ces pays se différencient
quant au rôle accordé à la politique monétaire.
(*) Cet article est tiré d'une étude plus vaste effectuée par les auteurs : « Evaluation des
fonctions de réaction en France, RFA et Royaume-Uni et choix de la base temporelle »
présentée à la conférence sur les modèles monétaires et financiers organisée par ГАЕА à
Genève en janvier 1987.
La partie présentée ici, concernant le choix du modèle et les estimations en temps
discret, se base sur les travaux réalisés par V. Coudert et R. Topol dans le cadre du projet
de modèle multinational MIMOSA, construit conjointement par le СЕРП et l'OFCE.
Observations et diagnostics économiques n° 19 /avril 1987 175 V. Coudert, S. Avouyi-Dovi, M. Boutillier, R. Topol
Les fonctions de réaction
Le taux d'intérêt du marché monétaire est généralement un objectif
opératoire <1) des banques centrales. En d'autres termes les autorités
monétaires choisissent un taux d'intérêt optimal pour l'économie et
interviennent ensuite sur les différents marchés en absorbant ou en
injectant des liquidités pour que ce taux s'établisse. Mais, pour simplif
ier, on supposera ici que le taux d'intérêt s'adapte instantanément au
taux désiré par les autorités : le taux du marché peut alors être
considéré comme un instrument directement manié par les autorités
monétaires. Grâce au maniement de cet instrument les autorités peu
vent modifier l'état de l'économie de façon à se rapprocher de leurs
objectifs.
Naturellement il est impossible de réaliser simultanément plusieurs
objectifs indépendants au moyen d'un seul instrument et de plus dans
un univers incertain. L'instrument permet simplement d'atteindre un état
globalement plus satisfaisant. Par exemple la hausse du taux d'intérêt
permet d'attirer les capitaux étrangers, d'induire une appréciation de la
monnaie nationale, de freiner l'inflation ; cela se paie par une baisse de
l'investissement et un ralentissement de la croissance.
Les objectifs ultimes poursuivis par les gouvernements consistent à
améliorer le bien-être collectif en assurant une croissance régulière du
revenu national et en stabilisant le niveau général des prix. Mais les
délais d'action entre maniement du taux d'intérêt et impact sur les
objectifs ultimes sont souvent longs et incertains. De plus ils sont
quelquefois aggravés par les retards liés à la disponibilité de l'informat
ion, par exemple dans le cas de la croissance du revenu.
Aussi la plupart des gouvernements se dotent-ils d'objectifs dits
intermédiaires, plus rapidement observables et dont la liaison à l'instr
ument est plus directe : il s'agit en général de la masse monétaire ou du
taux de change. La réaction de ces objectifs intermédiaires est suppo
sée produire ensuite les objectifs ultimes désirés.
Dans la pratique cependant les gouvernements se fixant des object
ifs intermédiaires ne semblent pas abandonner pour autant toute réfé
rence directe à leurs objectifs ultimes. En effet, en l'absence de cert
itude sur les relations liant objectifs intermédiaires et ultimes, la polit
ique consistant à se river sur le seul objectif intermédiaire ne peut être
considérée comme optimale (2>. C'est pourquoi dans notre fonction de
réaction nous n'avons pas introduit de hiérarchie entre les objectifs ;
nous avons adopté une approche pragmatique décrivant la volonté des
gouvernements à réaliser l'ensemble de leurs objectifs.
(1) II convient de distinguer entre instrument, objectif opératoire, objectif intermédiaire
et objectif ultime. La valeur de l'instrument est directement fixée par les autorités, ce qui
permet d'atteindre un objectif de très court terme appelé objectif opératoire. La réalisation
de l'objectif opératoire permet ensuite d'atteindre l'objectif intermédiaire (étape facultative)
et à plus long terme la satisfaction des objectifs ultimes.
(2) Voir B. Friedman [1977] et H. Sterdyniak et P. Villa [1986].
176 Réactions des autorités monétaires
L'observation des liaisons entre le taux d'intérêt et certaines varia
bles économiques clés (inflation, croissance, taux de change...) permet
de mettre en évidence les objectifs recherchés par les autorités en
faisant varier les taux. Le modèle sous-jacent au

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