Les grèves des plaines de Chanfroy de la Feuillardière et du Cul du Chaudron (Forêt de Fontainebleau) - article ; n°4 ; vol.8, pg 241-249
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Les grèves des plaines de Chanfroy de la Feuillardière et du Cul du Chaudron (Forêt de Fontainebleau) - article ; n°4 ; vol.8, pg 241-249

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Description

Bulletin de l'Association française pour l'étude du quaternaire - Année 1971 - Volume 8 - Numéro 4 - Pages 241-249
9 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1971
Nombre de lectures 10
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

A Puyfaucher
F Collin
Les grèves des plaines de Chanfroy de la Feuillardière et du Cul
du Chaudron (Forêt de Fontainebleau)
In: Bulletin de l'Association française pour l'étude du quaternaire - Volume 8 - Numéro 4 - 1971. pp. 241-249.
Citer ce document / Cite this document :
Puyfaucher A, Collin F. Les grèves des plaines de Chanfroy de la Feuillardière et du Cul du Chaudron (Forêt de Fontainebleau).
In: Bulletin de l'Association française pour l'étude du quaternaire - Volume 8 - Numéro 4 - 1971. pp. 241-249.
doi : 10.3406/quate.1971.1185
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/quate_0004-5500_1971_num_8_4_1185Bulletin de l'Association français» 1971 - 4. page 241 pour l'étude du Quaternaire.
LES GREVES DES PLAINES DE CHANFROY
DE LA FEUILLARDIERE ET DU CUL DU CHAUDRON *
(Forêt de Fontainebleau)
PAR
A. PUYFAUCHER,
Laboratoire de géographie physique, Paris-IV,
et F. COLLIN,
C.E.G. de Montlhéry.
INTRODUCTION
Le présent travail concerne le problème du mode de dépôt des grèves qui
couvrent certains secteurs de la forêt de Fontainebleau. Les travaux exécutés
dans cette zone (A. Puyfaucher, A.F.E.Q., n° 1-1970) nous ont amenés à émettre
des hypothèses concernant le déplacement des blocs de grès au sein de la grève.
Dans un premier temps nous avons cartographie trois plaines du secteur
ouest de la forêt : les plaines de Chanfroy, de la Feuillardière et du Cul de
Chaudron. Le rôle joué par la topographie dans le mode de dépôt est important,
aussi notre choix s'est-il porté sur deux types bien différents : deux plaines
fermées : les plaines de Chanfroy et de la Feuillardière ; une plaine ouverte : la
plaine du Cul du Chaudron1.
Cette formation a été cartographiée suivant un mode particulier de représen
tation2 : la grève est indiquée par des* surfaces tramées d'une intensité croissante
en fonction de son épaisseur. Les épaisseurs choisies : moins de 1,50 m et plus de
1,50 m, correspondent aux caractéristiques de la formation (carte ci-jointe).
I. — DESCRIPTION DES DEPOTS
1. Un dépôt de pente périglaciaire.
Au sommet de la butte de Sucremont, une ancienne carrière offre une bonne
coupe dans le calcaire de Beauce (figure 1). Au sommet de la coupe, sous un
sol brun calcaire, nous trouvons des fragments calcaires de 5 à 20 cm emballés
dans une matrice fine blanchâtre. L'abondance de cette matrice et l'aspect désor
donné des blocs prouvent qu'il ne s'agit pas là du calcaire en place mais d'un
dépôt de pente. Par contre, à la base de la coupe, bien que le calcaire soit toujours
gélifracté, la matrice fine est beaucoup moins abondante et les blocs ne semblent
pas avoir été déplacés de manière notable. Il s'agit ici du calcaire en place.
Enfin, sous le calcaire se trouve le sable stampien blanc.
* Manuscrit déposé le 30 juin 1971.
1. Pour ces sondages nous avons utilisé une tarière à moteur, ce qui nous a permis un gain de
temps notable, bien que l'usage de cet instrument entraîne une certaine marge d'erreur. En effet,
la rotation de la mèche entraîne un mélange des formations. D'autre part, la mesure des épaisseurs
n'est pas d'une rigueur absolue (± 10 cm).
2. A ce propos nous remercions M. F Joly pour les conseils précieux qu'il nous a donnés. i
BULLETIN DE L'ASSOCIATION FRANÇAISE POUR L'ÉTUDE DU QUATERNAIRE 242
Ce premier type apparaît donc comme un dépôt de pente périglaciaire. Il
serait impropre de parler ici de grève, en raison de la taille des éléments. Il
s'agit là d'une phase de transport transitoire entre la mobilisation des gélifracts
et leur accumulation au centre de la plaine,
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Fig. Chanfroy 1. L'examen — 1. nous — Sol des permet ; S2 coupes et 5. — de Dépôt offertes découvrir 2. de Un pente par dépôt une ; les 3. alluvial. formation — carrières Calcaire en bien du place centre différente. ; N 4. — de Sable la La plaine stampien. compos de
ition lithologique et granulométrique est beaucoup plus variée : des blocs et
des galets de grès de taille variable (5 à 50 cm) voisinent avec des fragments de
calcaire anguleux de 0,2 à 2 cm. Enfin on y trouve du sable de trois types :
15 % de sables de Fontainebleau (stampiens) remaniés d'une granulométrie variant
entre 80 jx et 200 p. ;
20 % de sables stampiens grossiers variant entre 200 \x et 800 [x ;
10 % de très grossiers variant entre 800 \x et 4 000 \x qui pourraient peut-
être provenir des sables burdigaliens.
Contrairement à ceux de la butte de Sucremont, ces dépôts sont lités. Dans
la moitié nord de la plaine de Chanfroy, les litages présentent une succession de
lits de sable fin, de sable grossier ou de grève plus ou moins sableuse. On note
aussi la présence de lentilles sableuses et de litages obliques (fig. 2). Il s'agit là de
phénomènes de type fluviatile.
L'examen d'une coupe dans la plaine de la Feuillardière montre que ces sont contemporains ou légèrement postérieurs au creusement des
plaines.
En effet, à la base d'un chenal dans la grève, reposant au contact du calcaire
de Brie, au sein d'une formation de sable stampien remanié, nous avons découvert
des galets de calcaire de Beauce (fig. 3).
Le déblaiement est très important puisqu'il atteint le niveau du calcaire de
Brie, dont la présence se manifeste par un horizon imperméable. I
sol brun noir sableux
sol brun sableux
avec quelques éléments
de calcaire ( 0,5 à 1 cm )
grève très sableuse
avec racines
grève cryoturbée
lentille de sable grossier
( 20cm d'épaisseur max. )
mélange de gravillons
calcaires et de sable
sable fin
grève très sableuse
sable fin
gravillons calcaires
très peu de sable
sable grossier
.A'.j.'./.>.'. •.•. •.'. •.•.•. '.'I'l'I-I'l'l'!'!-! 318 325~ sable plus grossier
sable fin remanié
grève de 0.5 à 2cm
345
sable en place ?
360 cm
prélèvements correspondant aux courbes du croquis n°5
Fig. 2. BULLETIN DE L'ASSOCIATION FRANÇAISE POUR L'ÉTUDE DU QUATERNAIRE 244
1 Horizon humifere sableux brun-noir
2 Horizon lessive sableux beige
3 Horizon d'accumulation sableuse
4 Lit sableux
5 Grève plus sable fin et grossier
â Grève très bouleversée pas de litages apparents
7. Sable, roui
8 Galet de calcaire
de Beauce
9 Calcaire de Brie
Fig. 3.
Toutes ces remarques nous amènent à penser qu'un tel dépôt lité et hétéro-
métrique, qu'un déblaiement aussi important ne peuvent s'expliquer que par
l'action simultanée de la gélifraction, de la solifluxion et d'un transport fluviatile
par chenaux anastomosés et divagants.
La morphogénèse de ces plaines s'expliquerait donc par la collaboration de
deux phénomènes :
- une action de type périglaciaire dont les agents essentiels sont la gélifractioa
et la solifluxion qui assurent l'approvisionnement en débris et l'évolution des
versants ;
— une prise en charge de type fluviatile dans la plaine, transportant et déposant
ces débris.
Il nous faut maintenant tenter une reconstitution géomorphologique et ana
lyser les remaniements postérieurs ayant affecté les formations.
II. — ESSAI D'INTERPRETATION
1. Reconstitution de l'évolution morphologique.
Pour comprendre le mode de dépôt de ces alluvions, il nous faut ébaucher une
brève reconstitution de l'évolution géomorphologique. LES GRÈVES DES PLAINES DE LA FORÊT DE FONTAINEBLEAU 245
Les dépôts des sables stampiens et du calcaire de Beauce sont les derniers
grands épisodes sédimentaires qui affectent le Bassin parisien. Ne se déposeront
ensuite que des épandages détritiques de moindre importance comme ceux des
sables de Lozère.
La morphogénèse de la fin du Tertiaire et du Quaternaire est dominée par
l'attaque des substrats, leur démantèlement, l'évolution des versants et l'év
acuation des débris. C'est incontestablement le processus de la gélifraction qui
est le plus important au moins au Quaternaire, en relation avec une évacuation
fluviatile des débri

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