Les Industries « aurignaciennes » dans le bassin de la Vézère - article ; n°10 ; vol.30, pg 543-559
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Description

Bulletin de la Société préhistorique française - Année 1933 - Volume 30 - Numéro 10 - Pages 543-559
17 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1933
Nombre de lectures 12
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

D. Peyrony
Les Industries « aurignaciennes » dans le bassin de la Vézère
In: Bulletin de la Société préhistorique française. 1933, tome 30, N. 10. pp. 543-559.
Citer ce document / Cite this document :
Peyrony D. Les Industries « aurignaciennes » dans le bassin de la Vézère. In: Bulletin de la Société préhistorique française.
1933, tome 30, N. 10. pp. 543-559.
doi : 10.3406/bspf.1933.6793
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bspf_0249-7638_1933_num_30_10_6793SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE 543
ou moins intermittente, au Bronze (1) mais surtout au Hallstatt. De
cette dernière époque nous avons pu étudier déjà en divers points de
l'Argonne des stationnements et plusieurs nécropoles (2). L'absence
de documents hallstattiens dans l'enceinte ne nous permet pas de
conclure avec certitude à cette réoccupation au premier Age du Fer.
Il faudrait pratiquer ici de nouvelles recherches, des fouilles sur
tout, mais en l'état actuel de l'aménagement forestier, ces fouilles
ne sont guère possibles maintenant.
Aussi n'ai-je pas jugé à propos ďaltendre encore d'autres matériaux,
et je crois utile de faire connaître, dès aujourd'hui, cet intéressant
site à la Commission d'étude des Enceintes ainsi qu'à nos Collègues de
de la Société Préhistorique Française.
Le Claon (Meuse).
25 août 1933.
L.es Industries « aurignaclennee » •
dans le bassin de la Vézère
D. PEYRONY,
Inspecteur Membre des Monuments de la S. préhistoriques. P. F.
En 1906, au Congrès International d'Archéologie et d'Anthropol
ogie préhistoriques de Monaco, le Pr Cartailhac et l'abbé Breuil,
pour compléter la classification préhistorique établie par G. de Mor-
tillet, dans laquelle les fouilles de certains gisements montraient
une lacune, proposèrent d'intercaler, entre le Moustérien et le Solu
tréen, une nouvelle période dite aurignacienne dont l'industrie de la
grotte d'Aurignac (Haute- Garonne) était le type, caractérisée sur
tout par le grand développement de l'industrie de l'os.
Ils se basaient pour cela sur la stratigraphie de quelques grands
gisements connus : Le Roc de Combe-Capelle, Le Ruth, Laussel
(Dordogne), Solutré (Saône-et-Loire), etc. (3).
Par la suite, cette dénomination fut étendue à d'autres industries,
où abondaient les armatures en silex, n'ayant rien de commun avec
celle du type d'Aurignac. C'est ainsi que celle de Chatelperron devint
(1) Au sujet de la rareté des vestiges de cet âge dans la région argonnaise Cf.
G. Chenet, Dépôt d'objets de l'Age du Bronze dans Revue des Etudes anciennes,
1921, 3.
(2) Cf. G. Chenet. — Tertres funéraires hallstattiens d'Argonne dans Bulletin de
la Societě Archéologique Champenoise, Reims, 1929.
(3) H. Breuil. — L'Aurignacien présolutréen. Epilogue d'une controverse. {Revue
préhistorique, 1909)*
-,.' J— » 544 SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE
VAurignacien inférieur et celle de La Gravette, l'Aurignacien supérieur,
le qualificatif moyen étant réservé à celle d'Aurignac, parce que,
partout où se trouvaient ensemble ces trois cultures, elles parais
saient se succéder de bas en haut suivant le rythme : Chatelperron,
Aurignac, La Gravette.
Cette succession s'est maintenue jusqu'à ces dernières années
sans que de nouvelles observations vinssent la modifier.
Cependant au cours de mes nombreux travaux dans le Paléoli
thique supérieur, je m'étais rendu compte que les cultures de Cha
telperron et de La Gravette, sans être les mêmes, présentaient des
liens étroits de parenté et il me paraissait très vraisemblable que
la première eût évolué vers la seconde. C'était une impression que
les caractères communs observés sur les squelettes de Combe-
Capelle, de Brnô (Brun) et de quelques-uns de Predmost, ne fa
isaient que fortifier.
Le résultat des fouilles de l'Abbé J. Bouyssonie au « Bos del
Ser» (1), où de nombreuses lamelles droites à bords retouchés étaient
associées à des pointes de Chatelperron, semblait lui donner
corps, car les nombreux grattoirs épais et à museau qui y étaient
joints, montraient une influence de l'industrie du type d'Aurignac
florissante vraisemblablement en même temps, dans la vallée de
Planchetorte, à la Coumba del Bouitou (2). Ces pièces donnaient à
cette industrie des caractères plus évolués que, par exemple, ceux
de l'industrie de Chatelperron des gisements du Roc de Combe-
Capelle, de La Ferrassie, de Laussel, de La Rochette, etc., où le
niveau des pointes à base fendue du type d'Aurignac, lui est super
posé. Elle paraissait, en Corrèze, contemporaine de cette dernière
et ne pouvait se confondre avec elle.
La question en était là telle que je l'ai exposée en 1932 dans mon
mémoire sur « Les Paléolithiques supérieurs européen et afri
cain » (3) lorsque, au cours de mes travaux de la campagne d'été
de 1932, je découvris ce que je n'avais fait jusqu'alors qu'entrevoir.
Ayant repris les fouilles dans le vaste gisement de Laugerie-
Haute (côté Est), au point où Hauser les avait laissées en 1914,
j'eus le \if plaisir de trouver, à 2 mètres au-dessous des siennes,
sous un grand effondrement de la voûte, une couche archéologique
jamais atteinte de ce côté-là, variant entre 0ш50 et 0m80 d'épaisseur,
(1) Abbé J. Bouyssonie. — Station préhistorique du « Bos del Ser » près
Brive (Corrèze). (Afas, Bordeaux, 1923).
(2) Abbés Bardon, A. et J. Bouyssonie. — Station préhistorique de la Coumba
del Bouitou, près Brive (Corrèze). {Bull, de la Société scient, hist, et arch, de la
Corrèze).
(3) D. Peyrony. — Paléolithiques supérieurs européen et africain Rapport entre
eux. [Reçue anthropologique, avril- juin 1932). SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE 545
suivant les points considérés, placée sur un lit de menus éboulis
calcaires la séparant du sol rocheux.
Cette couche, rencontrée également en 1924, du côté Ouest du
même dépôt, avait fourni une industrie à lamelles à bord abattu,
me rappelant celle de La Gravette, mais d'un faciès un peu diffé
rent que je supposais plus ancien que ce dernier. Il m'était difficile
à ce moment-là d'en fournir des preuves .
L'industrie recueillie du côté Est est beaucoup plus caractéris
tique et paraît nettement établir la transition pressentie entre la
culture de Chatelperron et celle de La Gravette.
Fig. i. — Pengordien I. — Lames de types divers de la culture de Chatelperron
(Gisements de La Ferrassie et de Combe-Capelle) (2/3 grand, nat.)
On sait que celle de Chatelperron est caractérisée surtout par
des lames courbes à bord convexe, en général complètement abattu,
formant dos {Fig. 1, n° 1); souvent il ne l'est que partiellement
(fig. 1 , n° 2) ; quelquefois ce sont des lames à troncature oblique
abattue opposée au talon (fig. I, n° 3) ou tronquées de même aux
deux extrémités (fig. I, n° 4) déterminant ainsi une sorte de trapèze ;
parfois à troncatures alternes parallèles {Fig. 2, n° 5), donnant à la
pièce la forme d'un parallélogramme.
Elles sont généralement associées à des racloirs, des pointes,
des disques, voire même de petits coups de-poing moustériens
qu'accompagnent des grattoirs courts et larges, ordinairement sur
éclats, quelques rares épais (carénés et à museau), des burins
droits et sur angle encore peu nombreux.
A La Ferrassie, à ce niveau s'en superposait un autre très mince,
distinct seulement sur une étendue de quelques mètres carrés.
Parmi les objets retirés figurent des lames plus longues et plus
larges que les précédentes, mais cependant procédant de la même
technique de retouches et vraisemblablement utilisées aux mêmes
SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE. 35 SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE 546
fins. L'une d'elle, droite, à bord abattu formant dos et à base tron
quée et abattue (fig. 2, n° 8) semble s'acheminer vers certains types
de La Gravette ; les autres à dos arqué, partiellement aba

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