Les langues de l union européenne
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Les langues de l'union européenne

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NA-60-04-377-FR-C ISSN 1022-8225 16 1 954292_FR 17-11-2004 15:51 Pagina 28 L’Europe en mouvement De nombreuses langues, une seule famille Les langues dans l’Union européenne Union européenne954292_FR 17-11-2004 15:51 Pagina 25 Vous trouverez cette brochure, ainsi que d’autres explications claires et concises à propos de l’Union européenne, en ligne sur http://europa.eu.int/comm/publications. Commission européenne Direction générale de la presse et de la communication Publications B-1049 Bruxelles Manuscrit terminé en juillet 2004 Couverture: ASCii Une fiche bibliographique figure à la fin de l’ouvrage. Luxembourg: Office des publications officielles des Communautés européennes, 2004 ISBN 92-894-7760-1 © Communautés européennes, 2004 Reproduction autorisée. Printed in Belgium IMPRIMÉ SUR PAPIER BLANCHI SANS CHLORE954292_FR 17-11-2004 15:51 Pagina 1 De nombreuses langues, une seule famille Les langues dans l’Union européenne954292_FR 17-11-2004 15:51 Pagina 2 Sommaire Des langues vivantes 3 Les langues de l’Europe 5 Les langues régionales et minoritaires 8 Les langues et la mobilité 10 Promouvoir l’apprentissage des langues 11 Un nouveau plan d’action 15 Une Union européenne multilingue 17 Relever le défi 21 Pour plus d’informations 22954292_FR 17-11-2004 15:51 Pagina 3 Des langues vivantes La langue que nous parlons contribue exactement comme ils le font avec les à définir qui nous sommes. L’Union autorités de leur pays.

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Publié le 26 juin 2012
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Langue Français
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L’Europe en mouvement
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De nombreuses langues, une seule famille Les langues dans l’Union européenne
Union européenne
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Vous trouverez cette brochure, ainsi que d’autres explications claires et concises à propos de l’Union européenne, en ligne sur http://europa.eu.int/comm/publications.
Une fiche bibliographique figure à la fin de l’ouvrage.
Couverture: ASCii
Manuscrit terminé en juillet 2004
Commission européenne Direction générale de la presse et de la communication Publications B-1049 Bruxelles
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Luxembourg: Office des publications officielles des Communautés européennes, 2004
ISBN 92-894-7760-1
© Communautés européennes, 2004 Reproduction autorisée.
Printed in Belgium
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De nombreuses langues, une seule famille
Les langues dans l’Union européenne
Sommaire
Des langues vivantes
Les langues de l’Europe
Les langues régionales et minoritaires
Les langues et la mobilité
Promouvoir l’apprentissage des langues
Un nouveau plan d’action
Une Union européenne multilingue
Relever le défi
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Des langues vivantes
La langue que nous parlons contribue à définir qui nous sommes. L’Union européenne (UE) respecte ce droit à l’identité de ses 450 millions de citoyens. Tout en étant attachée à l’in-tégration entre ses États membres, l’UE œuvre également pour la liberté de ses peuples de parler et d’écrire leur propre langue. Ces deux objectifs sont complémentaires et incarnent sa devise: «Unie dans la diversité.» De plus, l’UE encourage vivement ses citoyens à apprendre d’autres langues européennes, tant pour augmenter la mobilité professionnelle et person-nelle à l’intérieur du marché commun que pour favoriser les contacts trans-culturels et la compréhension mutuelle. Dans une UE qui ne cesse de croître et de se diversifier, il est important que les citoyens puissent communiquer entre eux. L’Union soutient également l’utilisation des langues régionales et minoritaires qui, sans compter parmi ses langues officielles, sont parlées par près de 50 millions de personnes dans les États membres et font donc partie intégrante de son patrimoine culturel. L’UE, en tant qu’organisation, travaille dans vingt langues officielles. Au moment de son adhésion à l’Union, chaque pays détermine laquelle (ou lesquelles) de ses langues nationales il souhaite voir utilisée comme langue(s) officielle(s) de l’UE. La liste complète des langues officielles de l’UE est ensuite approuvée par l’ensemble des gouvernements des États membres. Elle comprend donc au moins une des langues nationales de chaque pays. Cela signifie que les citoyens de l’UE peuvent dialoguer avec les institutions de celle-ci dans leur langue nationale,
exactement comme ils le font avec les autorités de leur pays. De même, chaque citoyen a directement accès, dans sa langue nationale, à tout acte législatif adopté par l’UE. Aucun autre organe de niveau régional ou mondial n’utilise autant de langues officielles que l’UE. Aucun autre organe ne dépense autant en traduction et en interprétation, bien que le coût reste étonnamment raisonnable. Mais voilà, aucun autre organe ou organisation n’adopte de
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Quelques-unes des nombreuses langues parlées en Europe.
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législation s’appliquant directement à sente l’apprentissage d’une deuxième tous les citoyens de ses États membres (ou d’une troisième) langue, les pro-comme le fait l’UE. grammes de l’UE pour l’enseignement et l’apprentissage des langues et enfin En doublant quasiment le nombre de les éléments essentiels au fonctionne-langues officielles, qui a bondi de onze ment d’une Union multilingue. à vingt, l’élargissement de l’UE en 2004 a appelé l’attention, comme jamais L’attention que l’UE porte au maintien auparavant, sur le rôle des langues de sa diversité linguistique constitue dans l’Union. Dans cette brochure, une réponse éloquente à ceux qui pré-nous allons examiner tour à tour la tendent qu’elle cherche à gommer les grande variété des langues parlées particularités nationales et régionales et dans l’UE, le choix et le défi que repré- à imposer une uniformité «européenne».
Au commencement était le verbe Les langues de l’Union européenne ont des racines très différentes. La plupart d’entre elles appartiennent à la grande famille des langues indo-européennes, dont les branches principales sont les langues germaniques, romanes, slaves et celtiques. Le grec ainsi que le lituanien et le letton, deux langues baltiques, sont également des langues indo-européennes, même si elles ne font partie d’aucune des branches principales. Le hongrois, le finnois et l’estonien entrent dans le groupe des langues finno-ougriennes. Le maltais est proche de l’arabe mais avec des influences italiennes. La plupart des langues «régionales» et «minoritaires» de l’UE appartiennent aussi à l’un ou l’autre des groupes susmentionnés. L’exception principale est le basque, qui est parlé des deux côtés de la frontière franco-espagnole et dont on recherche encore les racines. La notion de langue «minoritaire» couvre non seulement les langues moins courantes, telles que la langue sami en Laponie ou le breton en France, mais également toute langue officielle de l’UE qui est parlée par une minorité dans un autre État membre que celui où elle jouit du statut de langue officielle. Les vingt langues officielles sont l’allemand, l’anglais, le danois, l’espagnol, l’estonien, le finnois, le français, le grec, le hongrois, l’italien, le letton, le lituanien, le maltais, le néerlandais, le polonais, le portugais, le slovaque, le slovène, le suédois et le tchèque. Les langues celtiques sont parlées aux confins occidentaux de l’Europe: en Irlande, en Bretagne et dans l’ouest du Royaume-Uni. Aucune de ces langues n’est une langue officielle de l’Union européenne. Cependant, l’irlandais jouit d’un statut spécial: les traités de l’UE et quelques textes fondamentaux ont été traduits dans cette langue et les citoyens irlandais peuvent également l’utiliser dans certaines de leurs démarches auprès des institutions de l’Union. L’UE compte moins de langues officielles que d’États membres. Il en est ainsi parce que l’Allemagne et l’Autriche partagent l’allemand, le Royaume-Uni et l’Irlande parlent la même langue, la Grèce et Chypre parlent toutes deux le grec et la Belgique et le Luxembourg ont des langues en commun avec leurs voisins français, néerlandais et allemand. Au total, cela fait donc vingt langues officielles pour vingt-cinq pays.
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Les langues de l’Europe
Avec quelque 90 millions de locuteurs natifs, l’allemand est la langue mater-nelle la plus parlée dans l’Union euro-péenne. Le français, l’anglais et l’italien sont chacun la langue maternelle d’environ 60 millions de citoyens. Cependant, l’anglais est la première langue étrangère d’un tiers des citoyens européens, ce qui en fait la langue la plus utilisée de l’Union européenne, loin devant l’allemand et les autres. L’allemand et le français sont chacun la première langue étrangère d’envi-ron 10 % de la population de l’UE.
Le positionnement de l’anglais comme lingua francadans l’Union européenne s’est renforcé au cours des années. Les
estimations les plus récentes, qui sont antérieures à l’élargissement de l’Union européenne de 2004, révèlent que les jeunes sont aujourd’hui plus nom-breux que leurs aînés à choisir l’anglais comme première langue étrangère. Ces chiffres sont tirés d’une enquête publiée par la Commission européenne. Selon celle-ci, 66 % des 15-24 ans de l’Union des Quinze affirment parler l’anglais, contre 53 % des 25-39 ans, 38 % des 40-54 ans et seulement 18 % des plus de 55 ans.
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L’Allemagne est la patrie de la langue maternelle la plus parlée de toute l’UE.
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Le graphique indique le pourcentage de citoyens européens qui déclarent parler chaque langue comme langue maternelle ou suffisamment bien pour tenir une conversation. L’anglais arrive largement en tête avec 47 % des per-sonnes interrogées. Il n’est pas étonnant que l’on trouve les meilleures performances linguistiques dans des pays relativement petits ou
Les langues de l’UE les mieux connues en 2001
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dont la langue n’est pas bien connue à l’étranger. La quasi-totalité de la population du Luxembourg connaît suffisamment bien une deuxième langue pour tenir une conversation. Il en va de même pour 80 % des Danois, des Néerlandais et des Suédois. Ces chiffres sont également influencés par le degré de ressemblance entre langues voisines.
Pourcentage de citoyens européens (en 2001) qui déclarent parler chaque langue de l’Union comme langue maternelle ou suffisamment bien pour tenir une conversation. Source:Commission européenne,Eurobaromètre 54 spécial.
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Bien que la plupart des Européens apprennent l’anglais, suivi par l’alle-mand et le français, comme première langue étrangère, ce choix n’est pas nécessairement le meilleur. Pour les citoyens de l’UE désireux de se dépla-cer pour trouver du travail, il peut s’avérer plus indiqué d’apprendre la langue d’un pays voisin. Voilà pourquoi la Commission européenne encourage ses citoyens à apprendre si possible deux langues étrangères en plus de leur langue maternelle. D’après l’étude Eurobaromètre, 26 % des personnes interrogées ont déclaré connaître deux langues européennes en plus de la leur. Cependant, le sondage révèle égale-ment que, parmi les citoyens de l’UE qui ne connaissent qu’une langue, plus de la moitié (54 %) ne pensent pas pouvoir tirer profit de l’apprentis-sage d’une nouvelle langue. Voici quelques-unes des grandes ten-dances qui se dégagent du sondage: • 71 % des personnes interrogées  déclarent que tous les citoyens de l’UE devraient parler au moins une autre langue européenne;
• 32 % estiment que tous les citoyens de l’UE devraient parler deux langues étrangères; • selon 69 % des personnes interro-gées, tous les citoyens de l’UE devraient être capables de parler l’anglais; • 64 % des participants considèrent que l’élargissement de l’UE implique qu’il faut faire plus pour protéger nos langues; • 93 % des parents déclarent qu’il est important que leurs enfants appren-nent d’autres langues européennes; • l’âge auquel les enfants commen-cent à apprendre une langue étran-gère dans les écoles de l’UE a baissé au cours des vingt dernières années. La grande majorité des cours com-mencent désormais à l’âge de 7 à 10 ans; • la plupart des citoyens de l’UE met-tent leurs connaissances linguis-tiques en pratique pendant leurs vacances à l’étranger (47 %), suivis par ceux qui le font pour regarder des films (23 %) et ceux qui parlent une langue étrangère au travail, que ce soit par contact direct ou par téléphone (21 %).
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Les langues régionales et minoritaires
Les pays de l’UE dispensent des cours de langues aux immigrants.
Le respect de la diversité linguistique et culturelle est consacré par la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne adoptée par les dirigeants de l’Union européenne en 2000. Cela concerne non seulement les vingt langues officielles de l’Union, mais également les nom-breuses langues régionales et mino-ritaires parlées par des segments de sa population. Il y en aurait environ cent cinquante, parlées par près de 50 millions de personnes, mais les chiffres exacts dépendent de ce que l’on entend par langue (par opposi-tion aux dialectes, par exemple).
On s’accorde généralement à recon-naître trois catégories de langues régionales et minoritaires:
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• les langues propres à une région, qui peut s’étendre sur une partie d’un ou de plusieurs États membres. C’est dans cette catégorie qu’en-trent des langues telles que le basque, le breton, le catalan, le frison, le gallois, le sarde, etc.; • les langues parlées par une mino-rité dans un État membre, mais qui ont le statut de langue officielle dans un autre. Cette définition couvre, par exemple, l’allemand dans le sud du Danemark, le français dans le Val d’Aoste dans le nord de l’Italie, le hongrois en Slovaquie, etc.;
• les langues qui ne sont pas associées à un territoire précis, comme celles des communautés tsiganes et juives (le tsigane et le yiddish) ou l’armé-nien.
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La notion de langues régionales et minoritaires ne couvre pas les dia-lectes des langues officielles, ni les langues parlées par les communautés immigrées vivant dans l’Union euro-péenne (voir l’encadré figurant ci-après). Afin de promouvoir l’utilisation de ces langues et de les préserver en tant que partie intégrante du patrimoine culturel de l’Union, la Commission européenne a mis sur pied le réseau Mercator en 1987. La finalité de ce réseau est de répondre à l’intérêt crois-sant manifesté pour les langues mino-ritaires et régionales en Europe, ainsi qu’à la nécessité, pour ces commu-nautés linguistiques, de travailler
ensemble et d’échanger leurs expé-riences respectives. Ce réseau recueille, stocke, analyse et diffuse des infor-mations et documents pertinents. Les trois centres choisis pour former le réseau se trouvent en Catalogne, en Frise et au pays de Galles, soit trois régions caractérisées par une langue régionale vibrante. Chacun possède sa propre spécialité. Le centre catalan, dont le siège est installé à Barcelone, étudie les législations linguistiques. Le centre frison est chargé de l’enseigne -ment des langues à tous niveaux, tandis que celui de l’université du pays de Galles mène des recherches sur les langues minoritaires et les médias.
Les langues allogènes Les communautés immigrées installées dans les pays de l’Union européenne parlent une grande variété de langues en provenance d’autres régions du monde. Le turc est la première langue d’environ 2 % de la population en Belgique et dans la partie occidentale de l’Allemagne et de 1 % aux Pays-Bas. D’autres langues largement utilisées sont l’arabe maghrébin (surtout en France et en Belgique); l’ourdou, le bengali et le hindi, qui sont parlés au Royaume-Uni par les immigrés originaires du sous-continent indien; pour leur part, les langues balkaniques sont parlées en de nombreux endroits de l’UE par les immigrants et les réfugiés qui ont quitté leur région à cause des guerres et des troubles qui l’ont secouée récemment. En général, ces langues allogènes ne jouissent pas d’un statut ni d’une reconnaissance formels dans les pays de l’Union et elles sont exclues des programmes d’enseignement des langues de l’UE. Cependant, les autorités nationales et locales sont nombreuses à dispenser des cours pour aider les immigrants à apprendre la langue de leur pays d’adoption et à s’intégrer ainsi à la main-d’œuvre, à la communauté locale et à la vie du pays en général. En tant que résidents d’un pays de l’UE, ils bénéficient également des pro-grammes de développement régional et social de l’Union européenne. De nombreuses communautés immigrées sont installées dans l’Union européenne depuis plusieurs géné-rations et leurs membres sont bilingues, s’exprimant couramment dans la langue locale et dans celle de leur communauté.
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