Les monnaies Gauloises du Musée Carnavalet - article ; n°2 ; vol.39, pg 181-194
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Les monnaies Gauloises du Musée Carnavalet - article ; n°2 ; vol.39, pg 181-194

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Gallia - Année 1981 - Volume 39 - Numéro 2 - Pages 181-194
14 pages

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Publié le 01 janvier 1981
Nombre de lectures 55
Langue Français

Extrait

Brigitte Fischer
Les monnaies Gauloises du Musée Carnavalet
In: Gallia. Tome 39 fascicule 2, 1981. pp. 181-194.
Citer ce document / Cite this document :
Fischer Brigitte. Les monnaies Gauloises du Musée Carnavalet. In: Gallia. Tome 39 fascicule 2, 1981. pp. 181-194.
doi : 10.3406/galia.1981.1827
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/galia_0016-4119_1981_num_39_2_1827MONNAIES GAULOISES DU MUSÉE CARNAVALET LES
par Brigitte FISCHER
Parmi les riches collections du Musée Carnavalet1 figurent vingt et une monnaies
gauloises : six sont en or, quinze en bronze frappé ou coulé. Les pièces de métal précieux
se répartissent ainsi : deux statères et un quart de statère des Parisii, un tiers de statère
appartenant à la série dite « homotypique des Parisii » et deux quarts de statère : l'un est
vénète, l'autre, caractérisé par une « branche d'aulne », qui barre le visage, a dû être émis
en Gaule Centrale, peut-être chez les Arverni. Nous ne connaissons malheureusement pas
l'origine de ces espèces, qui sont inédites. Les pièces de bronze identifiables ont été émises
par des peuples voisins des Parisii, à l'exception des potins « à la tête diabolique », qui sont
d'origine turone, mais ont connu une large diffusion2. Pour ces modestes espèces, deux
provenances sont connues : la monnaie portant le n° 259 au Musée, qui est attribuée aux
Bellovaci ou aux Suessiones, a été recueillie place Jussieu en 1931. Les pièces nos 262 et
263, deux potins « à la tête diabolique », proviennent de la Caserne de la Cité. Trois
monnaies au moins, au Musée Carnavalet, sont donc d'origine parisienne.
Par ailleurs, les espèces parisiaques en or ont été recueillies sur le territoire des Parisii
ou chez des peuples frontaliers3. Nous ne connaissons, pour notre part, qu'une trouvaille
récente faisant exception à cette constatation : un statère d'or de classe II, proche de
l'exemplaire BN 7782 et pesant 7,265 g, a été découvert à Hesdin-l'Abbé (Pas-de-Calais)
en 19794. Il n'est donc pas téméraire de penser que les trois monnaies d'or des Parisii et
1 Nous avons été encouragée dans ce travail par M. P. -M. Duval et le Dr J.-B. Colbert de Beaulieu, qui a bien
voulu nous aider de ses conseils. Cette étude n'aurait pas été possible sans l'aide aussi efficace que généreuse de
M. B. de Montgolfîer, Conservateur en chef du Musée Carnavalet et de M. P. Périn, Conservateur : à tous nous tenons
à exprimer notre vive gratitude. Les photographies, réalisées au Département archéologique du Musée, sont l'œuvre
de Françoise Rivière, à qui nous adressons nos sincères remerciements. M. P. -M. Duval a exécuté les reconstitutions
graphiques flg. 1 b, 2 b, 3 b et les dessins fig. 8 et 10, dont nous le remercions vivement.
2 J.-B. Colbert de Beaulieu, Les potins dits a à la tête diabolique », un monnayage indigène de la Gaule en voie
de romanisation, dans Revue belge de numismatique, 116, 1970, p. 97-123.
3 J.-B. Colbert de Les monnaies gauloises des Parisii, Histoire générale de Paris, Paris, 1970,
p. 63-64 ; désormais abrégé en CB, Parisii.
4 P. Leclercq, Un statère des Parisii trouvé dans le Boulonnais, dans Bulletin de la société française de numismat
ique, 34, octobre 1979, p. 574-575, fig. 1.
Gallia, 39, 1981. •
182 BRIGITTE FISCHER
Illustration non autorisée à la diffusion
la N° 1. Statère d'or des Parisii. Classe VI (coins D3/R4). Musée Carnavalet. 7,19 g.
Illustration non autorisée à la diffusion
1 b Reconstitution graphique du n° 1 à l'aide de 4 pièces de mêmes coins. (Dessin P.-M. Duval).
celle qui appartient à la série dite « homotypique » ont de fortes chances d'être d'origine
locale.
Monnaies d'or (sans numéro d'inventaire) (fig. 1 a).
1. Statère des Parisii (fig. 1 a), présentant au droit un visage humain, à droite, au
rendu assez désarticulé. L'œil est fait d'un annelet centré. La chevelure est constituée
de deux groupes de mèches qui se rejoignent en une boucle et sont séparées par quatre stries
parallèles. Deux croissants creux et, en bas, une mèche en esse partiellement creuse,
à l'arrière de laquelle on voit un point, séparent cet ensemble du reste du visage. Au-dessus
du front, le décor mal venu à la frappe n'est pas reconnaissable. En bas à gauche, une
grande esse dont la partie inférieure manque. Ces motifs sont des mèches ou des boucles
stylisées, mais l'étude des autres images du même coin permet de le restituer (fig. 1 b).
Le visage est cerné vers l'arrière par un cordon perlé qui suit le contour de la mâchoire
N.B. — Toutes les monnaies illustrant cet article sont agrandies au double. Les photographies 1 a, 2 a, 3 a, 4,
6, 7 sont de F. Rivière, Musée Carnavalet. MONNAIES GAULOISES 183
et s'arrête en bas sur une courbe qui représente schématiquement le cou. Devant le front,
se trouve un gros cercle plein suivi d'une longue mèche en esse partiellement creuse, qui
déroule son tracé harmonieux devant le nez. A l'avant de la bouche, représentée par un
demi-cercle pointé, on peut voir une esse perlée et, en avant, un gros annelet centré. En
dessous se trouve un motif composé de quatre courtes lignes, verticales et parallèles. Sous
la coupe du cou, un fragment de roue dont le pourtour est perlé et dont trois rayons sont
visibles.
Au revers, cheval à gauche, surmonté d'une sorte de grand filet dont les mailles sont
pointées. La crinière est faite d'une ligne perlée que l'on retrouve autour de la grosse volute
(ici écrasée) qui surmonte la croupe. Cette face porte une entaille profonde en son milieu ;
elle est parallèle au corps du cheval. Du front part une ligne sinueuse, un peu informe, non
identifiable. Sur la tête, une sorte de panache. Un lien ondulé part de l'extrémité de la
bouche, monte plus haut que le front et redescend jusqu'entre les antérieurs. Entre les
jambes avant, qui sont réunies au départ en un seul jambage, une étoile à sept branches
est visible, placée à l'extrémité du lien, qui est pointé. Le cheval est sexué. Sous le ventre,
une rosace. Au-dessous, un lien perlé sinueux.
Ce statère appartient à la classe VI déterminée par J.-B. Colbert de Beaulieu5, pour
laquelle quatre coins de droit et cinq de revers sont connus. Il pèse 7,19 g et a un module
de 22/24 mm. Il est issu du même coin de droit (VI D 3) et de revers (VI R 4) qu'une
monnaie conservée au British Museum6. Cette dernière pièce porte curieusement une
entaille identique à celle qui se trouve sur le statère du Musée Carnavalet, mais elle est
située juste au-dessus du corps de l'animal. Un autre statère figurant dans la collection
Vian, à Avignon, est également issu des mêmes coins de droit et de revers7, de même que
la monnaie BN 77798. Quatre pièces des mêmes coins permettent donc de faire une
reconstitution graphique de l'image presque entière (fig. 1 b). La pièce de la collection Vian
d'Avignon complète le droit au-dessus de la tête, alors que celle du British Museum permet,
pour le revers, de reconstituer l'arrière-train du cheval, dont le dessin est écrasé sur l'exemp
laire du Musée Carnavalet. La monnaie BN 7779 complète le lien perlé, sinueux, qui se
déroule sous la rosace.
2. Statère d'or des Parisii (fig. 2 a), orné au droit d'une tête humaine à droite. La
chevelure est constituée de mèches terminées par des spirales et réunies parfois par un petit
trait. Entre ces mèches et le visage, on distingue deux croissants et une longue esse en partie
creuse. Une autre esse creuse se déroule devant le visage, mais elle n'est pas visible en
totalité. Ces motifs sont des mèches ou des boucles stylisées. L'œil est punctiforme, le nez
très droit, les lèvres sont un demi-cercle bouleté relié par un trait vertical à la partie
inférieure du nez. La coupe du cou est suivie, en bas, de stries verticales, parallèles. Sous
le menton, on voit, écrasé, une sorte de fuseau hérissé, qui est connu dans ce monnayage.
Le revers présente un cheval stylisé, à gauche. Au-dessus de son dos se développe une
sorte de filet pointé. La crinière est figurée par une longue ligne perlée, qui se termi

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