Les pointes de flèches néolithiques des environs du Havre et du Pays de Caux - article ; n°9 ; vol.48, pg 461-467
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Description

Bulletin de la Société préhistorique française - Année 1951 - Volume 48 - Numéro 9 - Pages 461-467
7 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1951
Nombre de lectures 29
Langue Français

Extrait

Louis Cayeux
Les pointes de flèches néolithiques des environs du Havre et du
Pays de Caux
In: Bulletin de la Société préhistorique française. 1951, tome 48, N. 9-10. pp. 461-467.
Citer ce document / Cite this document :
Cayeux Louis. Les pointes de flèches néolithiques des environs du Havre et du Pays de Caux. In: Bulletin de la Société
préhistorique française. 1951, tome 48, N. 9-10. pp. 461-467.
doi : 10.3406/bspf.1951.2938
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bspf_0249-7638_1951_num_48_9_2938SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE 461
Continuant la fouille je découvris une dalle verticale placée à
0m20 de la grande dalle dont j'ai parlé plus haut. Entre les deux
il y avait des débris de charbon de bois.
Tumulus n° 6.
Orientation : Nord-Est. Longueur : 6 mètres. Largeur : 4 mètres.
Hauteur : 0m60.
Tumulus également étrange. A son extrémité Sud-Est deux dalles
le recouvrent. Je n'ai pas réussi à les soulever, mais j'ai l'impres
sion que ces deux dalles en supportaient une troisième formant
ainsi un petit dolmen qui aurait été détruit par la suite.
J'ai dégagé la partie Nord-Est en avant de ces pierres. Comme
toujours j'y ai trouvé une fosse peu profonde (0m30) de la forme
d'un trapèze ayant les dimensions suivantes : 1ш20 X 1 mètre X
0m80. Fosse bâtie en pierre sèche, mais absolument vide.
Ceci dit je n'ai pas encore éclairé le mystère de ces tumulus,
dont quatre sur six contenaient des débris d'os d'animaux. Chose
curieuse la grosseur de ces débris est proportionnelle à la masse
du tumulus.
S'agit-il de rites de chasse de l'âge du fer? ou bien ont-ils servi
au décharnement de corps humains enterrés ailleurs par la suite?
Il y a deux ans j'ai fouillé un autre tumulus à 1 kilomètre de
ceux-ci. Même présentation, construction mais j'y ai trouvé un
débris de fer complètement oxydé.
Je serais très heureux si quelques collègues de la S. P. F. pou
vaient me donner des éclaircissements à ce sujet (2).
Les pointes de flèches néolithiques
des environs du Havre et du Pays de Caux.
PAR
Louis CAYEUX.
La région Ouest de la France a vu déferler de nombreuses popul
ations durant la période néolithique. Certaines se sont fixées plus
ou moins longtemps sur des points intéressants par leur matériau,
y créant des ateliers importants et devenant parfois sédentaires.
D'autres n'ont fait que passer, jalonnant la campagne normande
de modestes mais nombreux fonds de cabanes souvent dispersés
par les travaux aratoires. Mais, sous un certain éclairage, ces fonds
apparaissent plus ou moins sensiblement d'une teinte différente,
probablement en raison des cendres. Ces points, circulaires sans
doute à l'origine, s'allongent en ovales étirés par les labours.
Les arrivants ont dû certainement, dans leur semi-nomadisme
fusionner avec les pré-occupants du terroir, échanger les tech
niques, les modifier au contact les uns des autres, en accepter de
(2) G. Duchêne, Larroque (Tarn). SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE 462
nouvelles, voire faire des trocs. Cette situation rend à la fois ardue
et passionnante l'identification des occupations et nécessite un
travail de recherches et de confrontations qui ne peut se faire que
sur place, sans pouvoir se référer à des connaissances livresques
d'ordre général, souvent simplistes ou incomplètes pour une étude
régionale d'une technique déterminée. Il n'est pas rare, à côté de
stations de technique originale, de trouver de longues occupations
superposées, et même de retrouver les outils néolithiques retaillés
dans des pièces paléolithiques d'un atelier abandonné.
Ce qui caractérise cette longue période qui va jusqu'au bronze,
c'est la présence à peu près permanente de pointes de flèches (ou
de javelots) dans la majorité des ateliers, stations ou fonds de ca
banes.
La récolte de celles-ci dans les stations de plein air où l'aide
de la stratigraphie ou de la faune contemporaine fait souvent défaut,
réclame une longue éducation visuelle et une patiente probité scien
tifique.
Certaines formes de flèches étant devenues caractéristiques de
techniques particulières, et d'autres (récoltées dans le pays de Caux
si riche en occupations) n'ayant pas été publiées, nous nous effor
cerons d'apporter quelque clarté dans la classification de leur
différents types.
Comme toutes les flèches, il est possible d'inscrire celles-ci dans
une figure géométrique dont la dominante est le triangle avec des
variantes orientées vers le losange ou le trapèze. On assiste aussi,
au fur et à mesure de l'avancement dans le temps vers les métaux,
à un raffinement de la technique et à l'allégement des pièces. Tout
efois, on constate parfois avec surprise, un retour à des formes
frustes aue l'on ne peut attribuer logiquement qu'à une intrusion
de retardataires.
On peut supposer aussi que l'on assiste à l'adoption de formats
des types d'origine lacustre au matériel fin et léger. Enfin, de ci
de là des outils néolithiques ont été taillés dans des pièces polies =
utilisation de restes ou retour à une technique plus simple, plus
rapide et plus pratique que celle de la pièce polie devenue sans
doute objet de luxe, de parade ou de rite.
Pour la facilité de l'exposé, nous avons dû séparer les échantil
lons en 5 groupes.
Le groupe a. présente des types de flèches que l'on peut attribuer
sans hésitation à l'industrie campignienne provenant d'ateliers
connus.
b. des flèches nettement influencées par la technique campi
gnienne mais provenant de divers fonds de cabane d'un néolithique
plus récent.
c. des flèches d'une industrie des tourbes et vases des anciens
marais du Havre, associées à une faune de Bœuf, cerf et sanglier.
d. des flèches de type voisin du précédent, en silex blond lustré
provenant d'un atelier de plein air néolithique non publié (Les
Fortins).
e. type de flèches à barbelure et pédoncule voisin du chalcoli-
thique provenant de la station de la Trinité du Mont. SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE 463
PI. I. — Pointes de flèches des industries campigniennes. SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE 464
A. Flèches des stations et ateliers campigniens.
Les trois premiers types proviennent d'ateliers Campigniens de
longue occupation (1) ou de stations de plein air pures (2).
1° Flèche en triangle isocèle à base mince, généralement lisse
d'un côté, les deux grands côtés sont retouchés latéralement (PI. I,
n° 212 Forêt de Montgeon, Les Sapinières B. T. (3).
2° Large triangle à base vaguement trapézoïdale ou arrondie,
pièce mince avec retouches variables. Certaines sont entièrement
débitées, d'autres sont constituées par des éclats partiellement amén
agés. On ne peut néanmoins les confondre avec des éclats d'amin
cissement d'autres pièces (PI. 7, n° 527 et 529 Bléville La Corvée
G. C. L'atelier de la Sapinière en fournit aussi en silex B. T.).
3° Flèche à tranchant transverse vif, côtés retouchés. Une face
est généralement lisse, l'autre retouchée. Certaines semblent avoir
été prises en travers de lames (PI. I, n° 301. Yport N. S.; 302 Mont
geon Nord G. C.-304 Le Havre La Hétraie G. C).
Les formes suivantes se rencontrent moins fréquemment, le
type 6 semble marquer la fin du campignien proprement dit.
nos 4° 203 Flèche et 210 losangique Forêt de Montgeon à base mince les Sapinières plus ou moins B. T.). retouchée (PL I,
5° aiguë dans la technique des pointes campigniennes
obtenues par percussion avec base amincie par esquillage, peu de
retouches latérales (n° 216 Forêt de Montgeon Les Sapinières B. T.).
6° Flèche triangulaire à base arrondie ou ayant des tendances
vers un pédoncule, ou plus ou moins nettement pédonculée (plus
rare) (PI. I, nos 200-208 et 215 Forêt de Montgeon Les Sapinières
B. T.; 520 Forêt de Montgeon Les Fortins-B. S.-258 Froberville
Yport. Jaune S.; 230 Gonf reville l'Orcher Le Chât

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