Les pratiques pédagogiques au CP - article ; n°1 ; vol.93, pg 5-15
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Description

Revue française de pédagogie - Année 1990 - Volume 93 - Numéro 1 - Pages 5-15
Cet article présente les résultats d'une analyse du volet « pratiques pédagogiques » du panel d'élèves engagé en 1979 par le ministère de l'Education nationale. Les données de base sont les pratiques pédagogiques (objectifs poursuivis, procédures mises en œuvre, critères d'évaluation) déclarées par les maîtres du cours préparatoire. Dans un premier temps, on s'est intéressé à la manière dont se structurent ces pratiques ; deux typologies alternatives ont été construites, opposant des maîtres « experts » à des maîtres « animateurs », pour la première, et, pour la seconde, des maîtres « différenciateurs » et « non différenciateurs ». On a ensuite cherché à caractériser les maîtres mettant en œuvre telle ou telle type de pratiques, et ce dans tel ou tel contexte scolaire (cours simple ou double, tonalité sociale du public). Enfin, l'impact de ces types de pratiques en termes d'acquisitions des élèves a été évalué. Il apparaît quantitativement faible, ce qui tient sans doute pour partie aux données de base. Pour autant, les résultats invitent à poursuivre l'analyse empirique des effets, sur les élèves, de la formation initiale des maîtres, et des pratiques pédagogiques différenciées.
11 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1990
Nombre de lectures 42
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Mme Marie Duru-Bellat
Mme Christine Leroy-Audouin
Les pratiques pédagogiques au CP
In: Revue française de pédagogie. Volume 93, 1990. pp. 5-15.
Résumé
Cet article présente les résultats d'une analyse du volet « pratiques pédagogiques » du panel d'élèves engagé en 1979 par le
ministère de l'Education nationale. Les données de base sont les pratiques (objectifs poursuivis, procédures mises
en œuvre, critères d'évaluation) déclarées par les maîtres du cours préparatoire. Dans un premier temps, on s'est intéressé à la
manière dont se structurent ces pratiques ; deux typologies alternatives ont été construites, opposant des maîtres « experts » à
des maîtres « animateurs », pour la première, et, pour la seconde, des maîtres « différenciateurs » et « non différenciateurs ».
On a ensuite cherché à caractériser les maîtres mettant en œuvre telle ou telle type de pratiques, et ce dans tel ou tel contexte
scolaire (cours simple ou double, tonalité sociale du public). Enfin, l'impact de ces types de pratiques en termes d'acquisitions
des élèves a été évalué. Il apparaît quantitativement faible, ce qui tient sans doute pour partie aux données de base. Pour autant,
les résultats invitent à poursuivre l'analyse empirique des effets, sur les élèves, de la formation initiale des maîtres, et des
pratiques pédagogiques différenciées.
Citer ce document / Cite this document :
Duru-Bellat Marie, Leroy-Audouin Christine. Les pratiques pédagogiques au CP. In: Revue française de pédagogie. Volume 93,
1990. pp. 5-15.
doi : 10.3406/rfp.1990.1369
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rfp_0556-7807_1990_num_93_1_1369REVUE FRANÇAISE DE PÉDAGOGIE N° 93 octobre-novembre-decembre 1990, 5-16
majorité des travaux se situent jusqu'alors à un niveau
d'analyse macro-sociologique, laissant souvent aux ac
teurs l'impression d'un déterminisme fort, dominé par
l'origine sociale de l'élève. L'évolution actuelle de la
sociologie de l'éducation amène de plus en plus à s'inter
LES PRATIQUES PEDAGOGIQUES roger sur les processus qui produisent les régularités
observées au niveau macro-sociologique — on parle de la AU CP
« fabrication » de l'échec ou de l'excellence scolaires — ,
et dans cette perspective, il est clair que les pratiques à
Structure et incidence l'œuvre au niveau de la classe deviennent l'objet d'une
attention privilégiée. sur les acquisitions des élèves
Ce courant de recherche, dont il serait excessif de
dire qu'il est complètement nouveau, connaît actuellement
un regain de vitalité, dans des perspectives variées,
depuis des analyses externes et dépouillées cherchant à
isoler, puis à expliquer, des « effets maîtres » (Mmgat,
1984), à partir du constat d'écarts non négligeables et
par Marie DURU-BELLAT durables dans les acquis d'élèves comparables scolarisés
et Christine LEROY-AUDOIN avec des maîtres différents, jusqu'à des recherches plus
qualitatives tentant de cerner des différenciations dans
les pratiques effectives, en fonction des caractéristiques
sociales du public d'élèves (Isambert-Jamati, 1990), en
passant par des recherches centrées sur l'évaluation pré
cise de l'impact, susceptible d'être socialement diversifié,
de pratiques ou d'innovations pédagogiques particulières
(Langouèt, 1982).
Cet article présente les résultats d'une analyse du I. - DU CONTEXTE THÉORIQUE AUX CONTRAINTES volet « pratiques pédagogiques » du panel d'élèves en TECHNIQUES, LA DÉFINITION DE LA DÉMARCHE gagé en 1979 par le ministère de l'Education nationale.
Les données de base sont les pratiques pédagogiques La problématique retenue da.is cette recherche s'est
(objectifs poursuivis, procédures mises en œuvre, critères constituée à la fois par rapport aux résultats déjà produits d'évaluation) déclarées par les maîtres du cours préparat dans ce domaine, et en intégrant les contraintes inhéoire. Dans un premier temps, on s'est intéressé à la rentes aux données qui ont servi de point de départ. Il manière dont se structurent ces pratiques ; deux typolo s'agit en effet d'une exploitation secondaire (à la degies alternatives ont été construites, opposant des maît mande de la direction de l'Evaluation et de la Prospectres « experts » à des maîtres « animateurs », pour la ive) de données rassemblées à l'occasion du « panel » première, et, pour la seconde, des maîtres « différencia- d'élèves engagé en 1979 sur des élèves de cours préparteurs » et « non différenciateurs ». On a ensuite cherché à atoire, données comportant entre autres un volet qualitatcaractériser les maîtres mettant en œuvre telle ou telle if important et pratiquement inexploité relatif aux prattype de pratiques, et ce dans tel ou tel contexte scolaire iques pédagogiques que les maîtres déclaraient mettre en (cours simple ou double, tonalité sociale du public). Enfin, œuvre dans leur classe. l'impact de ces types de pratiques en termes d'acquisi
tions des élèves a été évalué. Il apparaît quantitativement Cette enquête du ministère avait deux objectifs pri
faible, ce qui tient sans doute pour partie aux données de ncipaux : apprécier, d'une part, dans quelle mesure les
base. Pour autant, les résultats invitent à poursuivre objectifs pédagogiques fixés au niveau du cours préparat
l'analyse empirique des effets, sur les élèves, de la fo oire étaient atteints, et d'autre part décrire les pédagog
rmation initiale des maîtres, et des pratiques pédagogi ies mises en œuvre par les maîtres à ce niveau de la
ques différenciées. scolarité. Il y avait donc sans doute, en filigrane, l'idée
que ces pratiques pédagogiques étaient susceptibles de
participer à la genèse des acquis mesurés par ailleurs,
Dans le champ de la sociologie de l'éducation, les idée qui peut paraître triviale, mais qui est très peu sou
phénomènes de réussite et d'échec scolaire occupent une vent testée sur une base empirique dans le contexte
place tout à fait centrale. Dans le contexte français, la français. En ce qui concerne les acquisition des élèves, des Théoriquement, l'environnement le plus propice au déve
épreuves standardisées de connaissance en français et loppement opératoire de l'enfant est celui qui offre à la
en mathématiques, établies à partir des objectifs officiels, fois des régularités (permettant les processus d'assimila-
ont été utilisées. Ce type de test « papier-crayon » com tion, au sens piagétien), et suffisamment de perturbations
porte des limites qu'il convient d'avoir à l'esprit : d'une (sources de ré-équilibration), environnement que Lautrey
part, certains objectifs ne peuvent être évalués (tous ceux qualifie de souplement structuré. Toujours dans une pers
concernant la langue orale, ou encore les problèmes de pective piagétienne, on pourra chercher, à l'instar de
construction et de géométrie), et d'autre part certaines Drevillon à caractériser les pratiques pédagogiques selon
capacités — et non des moindres — sont de fait incorpo la part d'activité exploratoire et expérimentale laissée à
rées à l'évaluation ; ainsi en est-il des capacités l'élève, et aussi par l'étendue de la palette des situations
d'abstraction, puisque, contrairement aux situations quo qui lui sont proposées. Notons enfin, dans une perspect
tidiennes, le recours à la manipulation n'est pas possible. ive davantage psychosociale, que les contacts entre
élèves peuvent également constituer une source de « per
Pour ce qui est des pratiques pédagogiques, un turbations » (cf. la notion de « conflit sociocognitif ») questionnaire a été proposé aux maîtres, structuré en bénéfique pour tous les élèves. trois parties : une notice individuelle, un descriptif de
l'organisation générale de la classe, et enfin une partie Toujours dans le souci de « cadrer » les interroga
consacrée aux champs disciplinaires (français et mathé tions,

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