Les sépultures impériales des Ming (Che-san ling) - article ; n°1 ; vol.20, pg 1-122
166 pages
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Description

Bulletin de l'Ecole française d'Extrême-Orient - Année 1920 - Volume 20 - Numéro 1 - Pages 1-122
122 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1920
Nombre de lectures 12
Langue Français
Poids de l'ouvrage 25 Mo

Extrait

G. Bouillard
Vaudescal
Les sépultures impériales des Ming (Che-san ling)
In: Bulletin de l'Ecole française d'Extrême-Orient. Tome 20, 1920. pp. 1-122.
Citer ce document / Cite this document :
Bouillard G., Vaudescal . Les sépultures impériales des Ming (Che-san ling). In: Bulletin de l'Ecole française d'Extrême-Orient.
Tome 20, 1920. pp. 1-122.
doi : 10.3406/befeo.1920.5551
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/befeo_0336-1519_1920_num_20_1_5551LES SEPULTURES IMPERIALES DES MING.
(CHE-SAN LING) -
Par MM. G. BOUILLARD et le Commandant VAUDESCAL.
PREMIÈRE PARTIE.
L'ENSEMBLE ET LES ABORDS.
CHAPITRE I.
Situation topographique.
L'immense et fastueuse nécropole où reposent treize empereurs de la dy
nastie des Ming Щ> laquelle régna sur la Chine de 1368 à 1644^ est située à
40 kilomètres à vol d'oiseau au Nord et un peu Ouest de Pékin.
Elle S3 trouv3 dans le territoire de Tch'ang-p'ing tcheou Ц Щ Щ (t), pré
fecture de 3e classe dépendant de Chouen-ťien fou Щ 3^ Jfô (2), et occupe
un immense cirque orienté sensiblement Nord-Sud, et dominé au Nord par
les hautes crêtes du Yen-chan $t fXï (3)-
Une rivière traversant du Nord-Ouest au Sud-Est ce .vaste espace y reçoit
de nombreux afiluents, et draine toutes les eaux descendant de la montagne.
(1) Préfecture dont le siège est à 32 kilomètres N.-N.-O. de Pékin, et dont le territoire •
s'étend au pied des montagnes qui enserrent, au Nord, les plaines du Tche-li Щ. Ш'
(2j Nom donné àPékin, considéré comme circonscription administrative de la province
*du Tche-li Ш Ш- Ce nom de Chouen-t'ien fou fut donné à la préfecture en 1403, pour
remplacer le nom de Péi-p'ingfou 4fc Щ Jff.
. ^(3j Yen-chan 4J£ |_Ц . Très ancienne appellation d'une chaîne montagneuse au Nord
. -de Pékin. Elle donna son nom au vieux royaume de Yen $£, connu dans l'histoire dès av* -C. Cette chaîne est très mal délimitée et possède une infinité de noms locaux. 1 122 J
Les auteurs chinois disent du. Yen-chan qu'il se développe de TEst à l'Ouest, jusqu'au
Nord-Ouest de Yu-fiên bien J[fl|(à 120 km/de Pékin) et qu'il aboutit à la mer-
avec une longueur de plusieurs centaines de IL
XX, 3 '
'
— — 2
Elle est habituellement à sec et ce n'est qu'après les fortes pluies de l'été que
les eaux apparaissent, s 'écoulant au Sud pour rejoindre la petite rivière Cha-
ho i& ffl ('), affluent du Pei-ho fc frf (2), auprès du village de Cha-ho tchen
№ И Ш- ■
Le merveilleux portique en marbre qui marque l'entrée de la voie sacrée
conduisant aux tombeaux est à 2 kilomètres au Nord-Ouest de la ville murée de
Tch'ang-p'ing tcheou Ц ïp Jlj (■*), chef-lieu administratif du tcheou du même
nom.
Ce portique est à 7 kilomètres 500 à l'Est de la petite ville de Nan-k'eou
Ш P (*)» 4U' marque l'entrée méridionale de la fameuse passe de Kiu-yong
kouan Щ g m (5).
Nan-k'eou est. une station sur la ligne du chemin de fer de Pékin à
Kalgan, où l'on descend habituellement pour aller visiter la nécropole
impériale.
Le chaînon du Yen-chan $£ Ц], dont les ramifications forment le cirque où
sont situées les sépultures, porte plus particulièrement le nom de T'ien-çheou
chan X Щ lil (mont de la céleste longévité) ; il s'appelait autrefofs Houang-
t'ou chan Ц jf; jjj (mont de la terre jaune). L'ensemble est appelé commu
nément Che-san Iing -f* 3 J5|,.les treize sépultures impériales. (Voir la carte
d'ensemble jointe).
(1) Petite rivière qui réunit les eaux de la région Nord-Ouest de Pékin, coule entre
Tch'ang-p'ing tcheou ^4 Ц* }Ц et la capitale, et va rejoindre le Pei-ho %t Й\ auprès
,de T'ong tcheou j|| jl>)'[, après avoir porté plusieurs noms.
(2) Fleuve qui prend sa source au delà de la grande muraille, entre en plaine au
Nord de Pékin, et arrose les villes de T'ong tcheou jjfj j'\'\ et de T'ien-tsin 5ç fQ; il est
navigable pour les vapeurs jusqu'à T'ien-tsin*et pour les jonques jusqu'à T'ong-tcheou.
Il reçoit de nombreux affluents venant de la plaine. .
(3J Voir infra quelques détails histoiiques sur cette ville.
(*) Petite ville située à la sortie Sud de la passe. Elle était fortifiée autrefois, et avait
une garnison ; un mur barrait la passe et s'appuyait à des tours bâties sur les derniers muraille" contreforts, à la sortie du défilé. Une partie de cette et les tours existent
- encore. ,
- Lêfilé célèbre dans l'histoire de la Chine depuis la plus haute antiquité. C'est (5j
une des rares portes par lesquelles les invasions barbares, franchissant les montagnes,
pouvaient se déverser dans les plaines de Yen fntî. De nombreux combats y furent livrés.
L'extrémité Sud de la passe était défendue par Nan-k'eou f^ P, et la sortie Nord par #
l'enceinte de Pa-ta ling 7\Ш Ш contre laquelle vient s'appuyer la grande muraille qui
escalade la montagne. Au centre du défilé était la grande place d'armes de Kiu-yong
kouan JE Щ Ш> avec camp retranché, murailles et forts. Une nombreuse garnison tenait
tous ces points, et toutes les fois que la passe fut .défendue éuergiquement, elle resta
inviolable. Les bandes mongoles de Genghis Khan, elhs-mèmes, ne purent la forcer.
Aujourd'hui les murailles sont en ruines, mais ce qui en reste témoigne de l'importance
de ce point et du soin particulier avec lequel on en assurait la garde» CHAPITRE H.
Création du cimetière impérial.
Les Mongols Yuan 7C 0) 4U' avaient conquis la Chine du Nord sur les
Mandchous Kin j£(á), et la Chine du Sud sur les Chinois Song£^(3), n'avaient
pas réussi à s'implanter sérieusement dans le pays dont ils s'étaient emparés.
Après avoir occupé le trône impérial pendant 88 années, ils furent dépossédés
de leurs conquêtes et retournèrent dans les grandes plaines mongoles, leur
pays d'origine, d'où les avait fait sortir 160 ans plus tôt le génie aventureux de
Genghis КпапЛ
Leur vainqueur, originaire du Ngan-houei *£ Щ, fonda la dynastie chinoise
Ming Щ et établit sa capitale à Nankin. Il semblait bien que Pékin fût, pour
jamais, redevenue simple capitale de province. L'ambition d'un prince éminem
ment habile et les nécessités politiques en décidèrent autrement.
Le fondateur de la dynastie Ming, T'ai-tsou ;fc Щ (*), avait désigné, comme
son successeur, l'aîné de ses fils Tchou Piao ^ j^. Celui-ci mourut en 1392,
avant son père. Dans un conseil auquel il convoqua tous les grands fonction
naires, l'empereur décida que le fils de Tchou Piao, Tchou Yun-wen
serait héritier du trône.
(!) Dynastie mongole, qui régna en Chine de 1280 à 1368 Après avoir conquis le
Nord de la Chine sur les Kin j§?, les Mongols entreprirent et terminèrent en 1280 la
conquête de la Chiae entière. Le premier empereur de cette dynastie, ayant régné sur tout
l'empire, fut Che-tsou tÉ Ш.» petit-fils de Genghis Khan. Il fonda le Pékin actuel. Son
règne fut brillant; celui de ses successeurs le fut moins et cette dynastie étrangère
fut renversée sans grand effort par un aventurier chinois qui fonda la dynastie des
MingBJJ.
1^ Dynastie mandchoue qui régna sur le Nord de la Chine pendant que la dynastie
chinoise So a g ^ régnait au Sud. Elle avait remplacé une autre dynastie étraogère à
la Chine, celle des Leao 3^. Les Kin <j£ prirent Pékin en 1124 et en firent leur
capitale. Ils furent maîtres de la Chine jusqu'au Fleuve Bleu. Ils fuient écrasés
définitivement par les Mongols en «235. Pendant leur domination la Chine du Nord fut
prospère.
Ces Kin â? furent les ancêtres de la dernière dynastie des Ts'ing fjf .
(3) Dynastie chinoise qui régna de 960 à 1279 ; de 960 à 1 127 sur la Chine entière, et
de 1 127 à 1279 sur la Chine du Sud seule. Elle s'illustra par les lettres et les arts, mais
dut céder la Chine du Nord d'abord aux Leao, puis aux Kin; elle fut enfin la proie de
ia conquête mongole sans avoir tenté de résistance sérieuse.
(*> D'origine obscure, il fut bonze> chef de bande, enfin général heureux et réussit,
à force de bravoure et d'habileté, à conquérir la Ch

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