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117REVUE DES THÈSESSophie Lahitette. Essai d’inventaire des céramiques pharmaceu-tiques conservées dans les musées, hôpitaux et lieux ouverts aupublic de la région Aquitaine. Thèse Doct. Pharm. Univ. Victor-Segalen (Bordeaux 2), 1997, n° 123. 1 vol. 553 p., 132 ill., 20,5 × 29 cm.En 1996, une exposition du Musée des Arts décoratifs de Bordeaux(« La faïence de Bordeaux au service de la santé ») avait permis laconfrontation de céramiques pharmaceutiques habituellement dispersées dansplusieurs musées et hôpitaux girondins et landais (voir Bull. Soc. Pharm.Bordeaux, 1996, 135, 89-90). Elle avait été l’occasion de constater que l’onne disposait d’aucun inventaire d’ensemble des céramiques pharmaceutiquesaccessibles au chercheur dans la région Aquitaine.C’est donc un utile instrument de travail sur les pots de pharmacie quenous offre Sophie Lahitette, sur le modèle de celui qu’avait réalisé ÉlisabethGraciet pour les mortiers en 1991 (voir Bull. Soc. Pharm. Bordeaux.. 1992,131, 159-160). Sur les 140 établissements interrogés dans la régionAquitaine, 25 détiennent des céramiques pharmaceutiques pour lesquelles 532fiches individuelles ont été établies : matière, type, dimensions, inscription,description du décor, attribution, état, bibliographie, tels sont lesrenseignements fournis pour chacune des pièces, l’ensemble étant complétépar une photographie de chacun des pots de type différent. Seul les potseffectivement présentés à l’auteur de la thèse ont fait ...

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117
REVUE DES THÈSES
Sophie Lahitette. Essai d’inventaire des céramiques pharmaceu-
tiques conservées dans les musées, hôpitaux et lieux ouverts au
public de la région Aquitaine. Thèse Doct. Pharm. Univ. Victor-
Segalen (Bordeaux 2), 1997, n° 123. 1 vol. 553 p., 132 ill., 20,5 × 29 cm.
En 1996, une exposition du Musée des Arts décoratifs de Bordeaux
(« La faïence de Bordeaux au service de la santé ») avait permis la
confrontation de céramiques pharmaceutiques habituellement dispersées dans
plusieurs musées et hôpitaux girondins et landais (voir Bull. Soc. Pharm.
Bordeaux, 1996, 135, 89-90). Elle avait été l’occasion de constater que l’on
ne disposait d’aucun inventaire d’ensemble des céramiques pharmaceutiques
accessibles au chercheur dans la région Aquitaine.
C’est donc un utile instrument de travail sur les pots de pharmacie que
nous offre Sophie Lahitette, sur le modèle de celui qu’avait réalisé Élisabeth
Graciet pour les mortiers en 1991 (voir Bull. Soc. Pharm. Bordeaux.. 1992,
131, 159-160). Sur les 140 établissements interrogés dans la région
Aquitaine, 25 détiennent des céramiques pharmaceutiques pour lesquelles 532
fiches individuelles ont été établies : matière, type, dimensions, inscription,
description du décor, attribution, état, bibliographie, tels sont les
renseignements fournis pour chacune des pièces, l’ensemble étant complété
par une photographie de chacun des pots de type différent. Seul les pots
effectivement présentés à l’auteur de la thèse ont fait l’objet d’une fiche. En
fin de volume, est donnée une liste récapitulative des inscriptions de tous les
pots qui en comportent une.118
Avec raison, Sophie Lahitette qualifie d’ « essai » l’inventaire qu’elle
présente, car il reste imparfait sur certains points par suite des obstacles
rencontrés au cours de son élaboration : collections non visibles à cause de
travaux en cours, inaccessibilité momentanée des réserves de certains
musées, refus d’autorisation de photographier. Ainsi, le recensement des
pièces conservées au centre hospitalier Saint-Cyr de Villeneuve-sur-Lot (Lot-
et-Garonne) n’a pas pû être effectué, et l’inventaire est incomplet pour les
pots des centres hospitaliers de Dax et de La Réole, pour ceux de l’Hôtel
Saint-Marc à Bordeaux, et pour ceux des réserves du Musée des Arts
décoratifs de Bordeaux. Nous signalons ces lacunes, non pour en faire grief à
l’auteur, mais pour mettre l’accent sur les points qui seraient à compléter.
Dans le difficile domaine des attributions quelques inexactitudes seraient
également à rectifier. On notera par ailleurs que pour les pots de l’hôpital de
Bazas, l’auteur renvoie au travail de Véronique Marquette qui les avait déjà
inventoriés et photographiés en 1986 (voir Bull. Soc. Pharm. Bordeaux,
1987, 126, 66-67).
Malgré ces réserves, nous voudrions souligner l’intérêt d’un tel
inventaire dont, à notre connaissance, il n’existe pas d’équivalent pour les
autres régions françaises, l’ouvrage de François Chambonnet publié en 1978
pour la région lyonnaise concernant seulement les hôpitaux. Cet inventaire
permet tout d’abord de découvrir des pots de pharmacie dans des lieux
insolites, comme le château de Pau, ou Malagar, la demeure de François
Mauriac. Il attire en second lieu l’attention sur d’importants ensembles
jusqu’ici mal connus, comme celui de l’Hôpital de Marmande, ou la
collection si variée du Musée du Périgord à Périgueux. Il facilite par ailleurs
les études comparatives et permet de faire progresser nos connaissances dans
le domaine des attributions et de la typologie des centres faïenciers. Sur le
plan de l’histoire de la pharmacie, l’étude des inscriptions renseigne sur les
drogues et compositions qui ont été utilisées dans la région. Enfin, dans la
perspective de la préservation d’un patrimoine pharmaceutique et céramique
irremplaçable, cet inventaire constitue un outil essentiel. Les responsables de
la conservation du patrimoine sauront, nous en sommes certain, en faire bon
usage pour prendre les mesures de protection qui pourraient s’avérer
nécessaires.119
En félicitant chaleureusement l’auteur de cet intéressant travail, il nous
reste à regretter que l’édition presque confidentielle de cette thèse en limite
autant la diffusion.
G. Devaux
Christel Boyer. La prune en thérapeutique des temps anciens à nos
jours. Thèse Doct. Pharm. Univ. Victor-Segalen (Bordeaux 2), 1998 n° 11.
1 vol. 153 p., 20 ill., 20,5 × 29 cm.
Il n’y a rien de surprenant à ce que ce soit une étudiante d’origine
agenaise qui ait choisi de s’intéresser pour sa thèse à l’utilisation
thérapeutique de la prune au cours des âges.
Les propriétés laxatives de ce fruit originaire du Moyen-Orient ont été
signalées dès l’Antiquité : elles sont mentionnées par Hippocrate, Dioscoride,
Galien, Pline l’Ancien. Les médecins et les pharmacologues arabes
(Avicenne, Mésué, Ibn el Beithar) le recommandèrent également pour les
mêmes usages et sa diffusion en Occident devint notable lorsque les Croisés
en rapportèrent de la région de Damas au XIIe siècle. La production de la
prune d’ente se développa alors dans notre pays donnant naissance aux
fameux pruneaux de Tours, de Brignolles, et bien sûr d’Agen. La faveur de
ce laxatif doux, non irritant, et de surcroît agréable à prendre, ne se démentira
pas par la suite : des maîtres de Salerne qui le préconisent dans leur Regimen
sanitatis jusqu’au phytothérapeutes de notre époque qui ne dédaignent pas
de l’utiliser, c’est un emploi ininterrompu que l’on constate à la lecture des
traités médicaux ou pharmaceutiques.
L’auteur passe en revue les nombreuses préparations à base de prune
ou de pulpe de prune dont réceptaires et pharmacopées donnent les formules :
Diaprun simple ou composé, électuaire lénitif, confection d’Hamech
principalement, mais aussi électuaire de sébeste composé, tryphera persica,
sirop de fumeterre majeur, décoction laxative antiphlogistique etc. La
Pharmacopœa burdigalensis de 1643 comporte même la formule d’un120
Catholicon pro enematibus desc(riptionis) nos(tris) dont la base est la
pulpe de prune dans laquelle sont incorporés les autres ingrédients.
Christel Boyer a recherché la présence de ces préparations chez les
apothicaires, non seulement en consultant des inventaires d’apothicaireries ,
hospitalières ou non, mais aussi en recherchant des pots de pharmacie
porteurs d’inscriptions relatives à des compositions à base de prune. Cette
démarche permet de constater la diffusion très large de ces préparations ; le
grand nombre de récipients destinés à les contenir qui nous sont parvenus en
témoigne éloquemment.
L’époque contemporaine est examinée dans la dernière partie du travail.
Des phytothérapeutes aussi connus qu’Henri Leclerc, Paul Carton ou Maurice
Mességué ont eu recours à la prune, tandis que plusieurs spécialités à visée
laxative l’ont vu figurer dans leurs formules. Ainsi, le pharmacien agenais
Émile Sentini (1848-1905) commercialisait les Prunes purgatives d’Agen et la
Prunine Sentini dans laquelle la phénolphtaléine renforçait l’action de la
prune. De même, un pharmacien de Villefranche-sur-Saône, Francisque
Bost, fabriquait la Prunelline , « purgatif idéal des enfants » à base de sucs
de pruneaux et de pomme reinette, de manne et de miel. Plus près de nous, il
faut citer le Prunagar du Docteur Vermesch , pharmacien à Paris, ainsi que les
spécialités mises au point par le Docteur Henri Furt (1892-1983), pharmacien
au Bouscat (Gironde) : Figalax, Surlax, Tamarine. À ces spécialités
pharmaceutiques s’ajoutent encore divers produits diététiques à base de pulpe
ou de jus de pruneaux.
Ainsi, avec cette intéressante étude, nous disposons d’une
monographie bien documentée, agréablement illustrée et de lecture facile , sur
une drogue qui, sans figurer parmi les médicaments héroïques, répond en
tous points au Primum non nocere et mérite par là même l’usage durable qui
en a été fait.
G. Devaux

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