Assurance Maladie - Doc orientation du 19 mai 20041
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Le 19 mai 2004 Note aux responsables régionaux et fédéraux de la protection sociale. Le document d’orientation que nous a remis le Ministère de la Santé peut être consulté dans son intégralité sur CFDT.fr. Cette note en reprend les éléments principaux avec les commentaires et (ou) les objectifs que nous défendons depuis que le gouvernement actuel, sous ses diverses formes a lancé, d’abord des groupes de travail (2002 – 2003), le Haut Conseil pour l’avenir de l’assurance maladie (hiver 2003 – 2004) et actuellement la concertation « finale » avant le dépôt d’un projet de loi dont le Parlement serait amené à débattre en juillet. En terme de calendrier, le ministère nous annonce l’envoi du projet de loi au Conseil d’Etat (CE) le 20 mai, aux alentours de fin mai début juin dans les caisses, un avis du CE le 10 juin et enfin le passage devant le Conseil des ministres le 16 juin. Nous avons dit au Ministre de la Santé que la course de vitesse à laquelle nous conviait le gouvernement se fera au détriment de la qualité du contenu de cette réforme. Pour l’instant, le calendrier semble immuable. Le texte se présente sous la forme de trois chapitres : la gouvernance (autrement dit le pilotage du système de soins), l’organisation du système de soins et le financement. Si bien évidemment de nombreuses parties du texte ne posent pas de problème particulier, d’autres constituent des points durs. Les réponses du gouvernement sur ces point conditionneront pour ...

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Le 19 mai 2004
Note aux responsables régionaux et fédéraux de la protection sociale.
Le document d’orientation que nous a remis le Ministère de la Santé peut être
consulté dans son intégralité
sur CFDT.fr.
Cette note en reprend les éléments
principaux avec les commentaires et (ou) les objectifs que nous défendons depuis
que le gouvernement actuel, sous ses diverses formes a lancé, d’abord des groupes
de travail (2002 – 2003), le Haut Conseil pour l’avenir de l’assurance maladie (hiver
2003 – 2004) et
actuellement la concertation « finale »
avant le dépôt d’un projet
de loi dont le Parlement serait amené à débattre en juillet. En terme de calendrier, le
ministère nous annonce l’envoi du projet de loi au Conseil d’Etat (CE) le 20 mai, aux
alentours de fin mai début juin dans les caisses, un avis du CE le 10 juin et enfin le
passage devant le Conseil des ministres le 16 juin. Nous avons dit au Ministre de la
Santé que la course de vitesse à laquelle nous conviait le gouvernement se fera au
détriment de la qualité du contenu de cette réforme. Pour l’instant, le calendrier
semble immuable. Le texte se présente sous la forme de trois chapitres : la
gouvernance (autrement dit le pilotage du système de soins), l’organisation du
système de soins et le financement.
Si bien évidemment de nombreuses parties du texte ne posent pas de problème
particulier, d’autres constituent des points durs. Les réponses du gouvernement sur
ces point conditionneront pour une large part le positionnement final que déterminera
le bureau national.
Rédigée dans l’urgence cette note présente probablement beaucoup de défauts mais
nous souhaitions vous informer et lire vos commentaires sur nos mails.
1 Une nouvelle gouvernance pour l’assurance maladie
Le gouvernement explique que l’extension progressive de notre couverture maladie vers son
universalisation et
le poids croissant des prestations de soins
ont fait évoluer les missions
traditionnelles de l’assurance maladie. Ces évolutions se sont traduites par
une intervention
croissante du Parlement
dans la fixation des principaux objectifs de la politique de santé et des
grands équilibres économiques des régimes sociaux. La situation actuelle (malgré la réforme de 1996
et la loi de Santé pub lique en cours de discussion) reste marquée par
l’enchevêtrement des
responsabilités des différents acteurs,
Etat, partenaires sociaux, organismes de couverture
complémentaire, professionnels de santé. Le gouvernement propose
un paritarisme rénové
pour
favoriser une véritable démocratie sociale et de clarifier le rôle et les responsabilités de chacun des
acteurs. Le texte précise
qu’il revient à l’Etat de fixer les grandes orientations et de garantir les
principes fondamentaux
de notre système de soins et d’assurance maladie. L’Etat doit ainsi
déterminer pour plusieurs années les grands objectifs de santé publique.
Commentaire CFDT
Cette partie du texte ne fait pas véritablement débat. Toutes les parties s’accordent pour partager le
constat (du Haut Conseil, en l’occurrence) ou sur le rôle de l’Etat en matière de définition de la
politique de Santé.
Pour la CFDT, La représentation nationale ne doit pas se satisfaire d’un débat budgétaire annuel. l’Etat
a la mission de définir les priorités de santé et en son sein l’organisation du système de soins. Il doit
créer les conditions d’un accès aux soins pour tous (l’universalité). L’Etat - parlement, gouvernement -
doit veiller à ce que partout sur le territoire les personnes aient rapidement réponse à leurs besoins de
santé. C’est à lui aussi que reviennent toute une série de décisions en matière de règles éthiques,
scientifiques, de sécurité sanitaire, de veille scientifique et technologique et in fine,
c’est à lui de
déterminer après concertation, la nature des biens et des services éligible au remboursement.
Dans ce processus la communauté scientifique doit être associée.
L’Etat limitera ses interventions dans la gestion de l’assurance maladie au respect de ces grands
principes.
Les relations entre l’Etat et l’assurance maladie devront reposer sur une base contractuelle
et pluriannuelle, permettant la définition d’un « cahier des charges » et les engagements réciproques
des deux parties
Commentaire CFDT
Une fois définies les orientations, l’Etat doit définir un cahier des charges par lequel il confie
une
large délégation pour la gestion du risque
aux caisses d’assurance maladie obligatoire (CNAM,
MSA, CANAM), associées aux organismes complémentaires, en leur fixant un ensemble
d’obligations, de procédures (y compris d’évaluation et de contrôle de leur action), et en leur donnant
la capacité de développer les relations conventionnelles avec les professionnels de santé.
Une
Haute autorité de santé
se verra confier l’évaluation scientifique des pratiques médicales et des
processus diagnostiques et thérapeutiques. Cette haute autorité sera constituée sous la forme
d’une
autorité scientifique indépendante
. La Haute autorité devra émettre des recommandations à l’Etat et
aux gestionnaires de l’assurance maladie pour déterminer ce qui doit être admis au remboursement
ou ce qui doit être sorti du domaine des actes et des prestations pris en charge par l’assurance
maladie.
Dirigée par un collège de 12 sages
nommés par le président de la République, les Présidents
de l’Assemblée Nationale et du Sénat et le Président du comité économique et social, la Haute autorité
aura également un rôle central dans la promotion de la qualité des pratiques médicales en se voyant
confier la responsabilité de l’élaboration et de la diffusion de référentiels de bonnes pratiques
effectivement utilisables par les professionnels de santé.
Commentaire CFDT
Nous sommes favorables pour qu’en amont des décisions concernant en particulier
,
la nature des
biens et des services éligible au remboursement, la représentation nationale puisse s’appuyer sur
une
instance indépendante
qui pourrrait fonder ses propositions sur la base
d’une double expertise
: une
expertise
scientifique
en ayant recours par exemple à l’agence nationale d’accréditation en Santé
(Anaes), à l’agence française de sécurité sanitaire (Afssaps) et une expertise
sociale et économique
nécessitant que des experts d’autres disciplines (praticiens, économistes, juristes par exemple) Cette
instance
recommande
mais ne décide pas. Le texte sur cet aspect nous convient.
Le Gouvernement propose que les caisses nationales d’assurance maladie le saisissent, chaque
année en juin, d’une proposition d’orientation budgétaire pour l’année suivante
. Cette proposition
devra s’accompagner des mesures permettant de respecter le cadre pluriannuel fixé par le Parlement.
Pour que l’ONDAM voté par le Parlement ait une réelle portée, un dispositif de suivi des dépenses
sera mis en place. Dans ce but,
un comité d’alerte sera créé
. Composé du directeur général de
l’INSEE, du secrétaire général de la commission des comptes et d’un expert nommé par le président
du Conseil économique et social, ce comité devra alerter les caisses d’assurance maladie et l’Etat
lorsque le risque d’un dépassement significatif de l’ONDAM sera avéré. Dans ce cas, les caisses
nationales d’assurance maladie devront proposer des mesures susceptibles de rétablir l’équilibre
prévu par la loi de financement.
CFDT
Cette proposition entre dans le cadre d’une délégation renforcée. Le Parlement pourra jouer tout son
rôle (vote de la loi de financement) mais en travaillant sur la base des propositions des gestionnaires.
Nous défendons depuis très longtemeps l’idée d’un cadre pluriannuel (plan stratégique de la Cnam en
1999).
Le Gouvernement propose ensuite de confier aux gestionnaires de l’assurance maladie des
responsabilités importantes dans la gestion du périmètre remboursé par l’assurance maladie
. Sur la
base des avis de la Haute autorité, il reviendra à l’assurance maladie de fixer la liste des actes et des
médicaments admis au remboursement. L’Etat aura, pour des motifs de santé publique, le pouvoir de
s’opposer aux décisions prises par l’assurance maladie et de faire admettre au remboursement des
actes médicaux ou des médicaments qui auraient été écartés.
Commentaire CFDT
Désaccord CFDT
. Sur cet aspect, il nous semble qu’il ne revient pas aux assureurs, fussent-ils
obligatoires de prendre la décision ultime de présenter les prestations admises au remboursement. Pour
la CFDT, il s’agit d’une prérogative de l’Etat.
L’Etat propose que l’assurance maladie puisse, dans des limites fixées par voie réglementaire, faire
varier les taux de remboursement qui sont aujourd’hui fixées à la seule initiative de l’Etat. La
consultation chez un médecin est, par exemple, aujourd’hui remboursé à hauteur de 70 %, sur la base
d’un décret pris par l’Etat : demain, l’assurance maladie pourra faire évoluer ce taux dans un
« couloir » défini à l’avance.
Commentaire CFDT
Accord CFDT.Pour illustrer à quoi peut servir ce paragraphe, il faut citer l’exemple de la visite non
médicalement justifiée qui est désormais moins prise en charge. Nous pouvons penser qu’à l’avenitr
d’autres dispositifs peuvent se mettre en place
en favorisant les patients
entrant dans un parcours de
soins : par exemple
une meilleure prise en charge des assurés ayant suivi des actes de prévention
dentaire.
Dans le domaine du médicament le Gouvernement souhaite associer beaucoup plus fortement
qu’aujourd’hui l’assurance maladie aux décisions prises
. C’est la raison pour laquelle il propose de
modifier la composition du comité économique des produits de santé (CEPS) qui a un rôle central
dans la fixation des prix du médicament et des tarifs de remboursement. L’assurance maladie et l’Etat
y siégeront désormais de façon paritaire, l’Etat conservant la nomination de son Président qui dispose
d’une voie prépondérante.
Commentaire CFDT
L’objectif de dépenses déléguées (ODD) à la Cnam n’intègre pas le médicament. Or comment mettre
en place une politique cohérente avec les professionnels avec, d’un côté l’assurance maladie,
responsable de la politique conventionnelle, et l’Etat, de l’autre, responsable de la politique du
médicament ? La proposition va dans le bon sens et intègre la Cnam de plein pied dans le comité
économique des produits de santé, alors qu’elle était marginalisée jusqu’à présent. Certes l’Etat
conserve « la main finale » (au grand soulagement revendiqué de l’industrie pharmaceutique) mais
l’évolution est notable
.
Le Gouvernement estime que
le rapprochement de l’hôpital et de la ville
qui est au coeur de la
réforme de l’organisation des soins, doit se traduire
par un rôle plus important donné dans ce
domaine à l’assurance maladie
. Les soins de ville et l’hôpital ne peuvent être gérés de façon
séparées. C’est pourquoi le Gouvernement propose la
création d’un comité de l’hospitalisation
qui,
sur le modèle de ce qui se fera pour le médicament, permettra une association de l’assurance maladie
aux prises de décision, notamment sur les conditions de financement de l’hôpital
.
Commentaire CFDT
La mise en place de la tarification à l’activité (TAA) va selon toute logique amener l’assurance
maladie à se rapprocher de la gestion hospitalière, l’Etat gardant la maîtrise de la gestion du personnel
(pour ce qui concerne le secteur public) et la responsabilité finale en matière de missions de service
public. Comme pour la politique industrielle du médicamment des choix en matière d’aménagement
du territoire doivent être identifiés et des financements complémentaires recherchés. La création
d’un
comité économique de l’hôpital
permettra d’associer l’assurance maladie (Uncam) à la définition
des budgets alloués aux organes régionaux.
Afin d’exercer l’ensemble de ces responsabilités, l’assurance maladie sera dotée d’instances de
direction légitimes et responsables. Dans ce but,
une union nationale des caisses d’assurance
maladie
(UNCAM) formée des caisses des 3 principaux régimes (CNAMTS, MSA, CANAM) sera
créée. Elle aura un rôle de coordination des caisses nationales dans le pilotage de l’assurance
maladie, notamment pour nouer un véritable partenariat avec les professionnels de santé et les
organismes complémentaires. Elle sera dirigée par
un conseil d’orientation
issue des 3 régimes et
par un directeur. Le conseil d’orientation de l’UNCAM se prononcera annuellement sur les
orientations de la politique conventionnelle avec les professionnels de santé et pourra, à la majorité
des deux tiers, s’opposer
à un accord. Le directeur de la CNAMTS assurera la direction de
l’UNCAM.
Commentaire CFDT
Cela officialisera une ppratique établie entre les trois caisses nationales. Bien évidemment, il ne s’agit
pas de créer une nouvelle administration.
L’Uncam s’appuira sur les services des caisses
en
particulier la Cnam. Pas de nouveau poste de directeur non plus. Le Directeur de la Cnam sera le
Directeur de l’Uncam.
Les instances de direction internes à la CNAMTS devront également être réformées
. La branche
maladie du régime général est une structure complexe dont le pilotage doit être renforcé.
L’importance des missions qui lui seront confiées justifie également de la doter
d’une instance
d’orientation légitime et d’un exécutif doté de pouvoirs de gestion étendus
.
Commentaire CFDT
Le paritarisme dans la gestion de l’assurance maladie ne correspond plus à la réalité
du système.
D’ailleurs le Conseil d’administration de la Cnam n’est plus paritaire depuis longtemps (Personnes
qualifiées, Mutualité). La fonction de couverture du risque sur laquelle s’est créée et développée
l’assurance maladie ne peut plus être dissociée de l’organisation du système de soins. C’est un des
constats du Haut Conseil approuvé par tous. Ce constat nous invite à
repenser la place des
partenaires sociaux
qui ne peut plus être comparée avec celle qu’ils ont dans d’autres systèmes de
protection sociale :
-
Concernant la couverture du risque et l’assiette sur laquelle repose les ressources pour assurer
cette fonction,
la légitimité
des partenaires sociaux n’est pas contestable,
-
Concernant l’organisation du système de soins,
les partenaires sociaux ne peuvent pas
prétendre avoir une légitimité à eux seuls
. D’autres acteurs sont impliqués, au premier
desquels on trouvera l’Etat mais aussi d’autres intervenants de la société civile.
Nous devons en tirer les conséquences quant à la manière de voir notre implication dans la gestion de
l’assurance maladie. Nous proposons un système qui implique les différents acteurs. Les partenaires
sociaux doivent être impliqués avec d’autres, dans le cadre
d’un conseil élargi à d’autres acteurs
.
Par contre, leur implication dans la gestion directe doit fortement évoluée.
Une délégation plus large
à un exécutif opérationnel
doit constituer un élément de cette évolution. Dans ces conditions et dans
le cadre d’une assurance maladie rénovée, celle-ci doit participer clairement à
la mise en oeuvre des
relations Ville – Hôpital. Le texte va dans le bon sens sur ces questions.
Comme aujourd’hui, l’Etat nommera le directeur mais le conseil d’orientation disposera
d’un
pouvoir d’opposition sur cette nomination
. Le directeur de la caisse nationale disposera également
du pouvoir de nommer les directeurs des caisses locales,
les conseils d’orientation de ces caisses
pouvant s’opposer à ces nominations
. Le Gouvernement souhaite que
le conseil d’orientation
comprenne des représentants des salariés et de représentants des employeurs.
Commentaire CFDT
Si les fonctions d’orientation et de gestion quotidienne sont séparées et que les Directeurs des caisses
se voient confier une délégation de gestion plus large qu’aujourd’hui, il est indispensable qu’une part
de leur légitimité provienne du Conseil d’orientation. Aujourd’hui, l’Etat nomme le Directeur.
Le
Conseil pourra désormais s’y opposer
. Même formule pour les caisses locales.
Certains partenaires sociaux envisagent qu’en l’absence d’élections spécifiques, la composition du
collège des salariés tienne compte des résultats aux élections prud’homales dans le secteur privé et
parapublic ainsi que des élections professionnelles dans le secteur public. Ce point, ainsi que la
composition du collège patronal, devra être précisé lors des discussions avec les partenaires sociaux.
Commentaire CFDT
Le paritarisme « pur » à l’assurance maladie est
une fiction
depuis 20 ans. La CFDT a fait une double
proposition pour donner une légitimité plus grande aux conseils :
un élargissement à des associations
(usagers, handicapés, mouvement familial) ; une nomination plus officielle des personnes qualifiées
par les présidents des trois chambres (Assemblée nationale, Sénat, CES). Comme cette deuxième
formule est utilisée pour la nomnation de la Haute Autorité, il est peu probable qu’elle puisse servir
deux fois. Pour ce qui concerne les associations,
l’alliance du Medef et d’une partie des
confédérations bloque pour l’instant cette proposition.
Pas d’opposition de principes sur la prise en
compte des résultats électoraux, même si notre proposition pour ces nominations comme dans d’autres
domaines est d’établir la représentativité des organisations par des votes à une période rapprochée
dans chaque branche (comme cela existe dans les fonctions publiques), suivis par une consolidation
interprofessionnelle.
La structuration d’un partenariat efficace entre les acteurs des régimes de base et les organismes
complémentaires est également une nécessité
. Il ne s’agit pas de confondre le champ d’intervention
de ces différents acteurs ni ce pourquoi ils existent. Il s’agit d’organiser un dialogue garantissant une
intervention cohérente de ces régimes. Les régimes d’assurance maladie, en particulier la CNAMTS
n’assumeront pas seuls cette délégation de gestion nouvelle et élargie.
Ils devront s’appuyer sur un
partenariat avec les organismes de couverture complémentaire
. Il n’y a pas aujourd’hui de dialogue
réel entre l’assurance maladie de base et les organismes complémentaires alors même que les enjeux
du partenariat sont majeurs. Dans ce but,
une union nationale des organismes de protection
complémentaire
pourrait être créée. Cette union des organismes complémentaires sera associée aux
décisions prises par l’UNCAM en matière d’admission au remboursement et de fixation des taux. Ce
partenariat permettra un véritable dialogue entre l’assurance maladie et les organismes
complémentaires en amont des discussions conventionnelles avec les professions de santé, dans le
respect de la prééminence de l’assurance maladie obligatoire
.
Commentaire CFDT
Nous devons avoir en ligne de mire deux principes :
- La prééminence des régimes obligatoires
(RO).
-
Le niveau de prise encharge par les régimes obligatoires ne doit pas baisser
. Il est actuellement
de 75 %. Son contenu peut évoluer. Des prestations peuvent passer du RO au régime complémentaire
(RC) et inversement par accord entre eux. Mais politiquement nous ne soutiendrons aucun processus
de transfert net
en faveur du RC. Sur ces deux points,
la FNMF
s’est exprimée publiquement pour
les approuver.
A partir du moment ou l’Etat, après le travail de la Haute autorité, a décidé des nouveautés à intégrer
dans la garantie de soins ou au contraire à indiqué ce qui ne devait plus relever de la prise en charge
publique (RO + RC encadré),
les deux unions
doivent travailler à la fois sur les questions des
relations
conventionnelles
et
des
prescriptions
y
afférent,
des
relations
avec
l’industrie
pharmaceutique (selon le cadre de la délégation), la préparation du projet de loi de financement de la
sécurité sociale (PLFSS), les actions de régulation communes et les limites de prise en charge assurée
dans le cadre des contrats de complémentaires aidés qu’elles supposent. RO et RC font ensuite
des
propositions à l’Etat
. Les procédures d’agrément doivent porter essentiellement sur le contrôle de
légalité et le respect des garanties fondamentales (accès aux soins…). Sur la complémentarité entre
les régimes obligatoires et complémentaires,
les propositions sont timides et devront être
améliorées.
C’est un premier point dur.
Par ailleurs, l’Etat soumettra pour avis à l’UNCAM et à l’union des organismes complémentaires le
cahier des charges que devront respecter les contrats de couverture complémentaire éligibles à une
aide sociale ou fiscale. Pour qu’un contrat de prévoyance bénéficie des aides fiscales ou sociales, ce
contrat devra avoir un contenu minimal ou, si cela est souhaitable, ne pas prendre en charge certains
types de dépenses.
Commentaires CFDT
L’exigence d’une généralisation à tous d’une couverture complémentaire s’impose, puisqu’elle se
révèle indispensable
de facto
à l’accès aux soins. Cela suppose de lever l’obstacle financier qui
empêche encore nombre d’assurés sociaux d’en bénéficier. La CFDT se prononce
pour une incitation
sous forme fiscale pour la partie de la couverture complémentaire entrant dans la garantie de
soins
. Elle existe pour les accords collectifs. Il faut l’étendre à l’individuel.
Par ailleurs, cette intervention de la puissance publique dans l’aide à l’achat de la complémentaire,
nécessite de définir
un cadre pour les organismes complémentaires
: non sélection des risques,
obligation de couverture d’un certain nombre de garanties …
Pour le moment le gouvernement est resté d’une discrétion « exemplaire » sur la concrétisation de la
généralisation de la complémentaire santé. Si le texte mentionne l’idée d’un cahier des charges, ce qui
correspond à nos propositions, le ministère n’a pas dévoilé comment il compte mettre en place l’aide
fiscale
ou
sociale.
Le
choix
gouvernemental
n’est
probablement
pas
encore
arrêté.
L’enclenchement progressif de ce dispositif est un second point dur.
Le partage d’informations doit être au coeur de ce partenariat. L’implication des organismes
complémentaires et de l’assurance maladie de base dans
un institut des données de santé
doit y
contribuer fortement. Cet institut sera en charge d’assurer la centralisation de l’ensemble des données
disponibles sur les pathologies et les soins produites par les différents partenaires. L’objectif est de
favoriser un partage d’information aujourd’hui indispensable tout en définissant l’ensemble des
procédures garantissant le respect du secret médical et des libertés individuelles.
Commentaires CFDT
Les caisses d’assurance maladie obligatoire produisent de nombreuses informations, en particulier
avec le développement du codage. La nouvelle classification commune (ville et hôpital) renforcera
encore ces connaissances. Bien évidemment la « propriété » de ces données est un enjeu. Sur le
principe,
nous sommes favorables
à ce que les complémentaires et les professionnels puissent avoir
accès à ces données
.
La condition est que ces données soient anonymisées
.
2- L’organisation du système de soins
le Haut Conseil pour l’avenir de l’assurance maladie relève que « le système de soins doit améliorer
ses performances, non seulement par une recherche de la qualité mais aussi par l’efficacité dans
l’emploi des moyens : mobiliser les justes compétences aux justes niveaux, utiliser les ressources sans
excès inutiles, et savoir guider le malade dans son accès et son cheminement au sein de l’univers
soignant » Le Gouvernement partage pleinement cette recommandation car notre système d’assurance
maladie s’épuise à tout financer sans cohérence réelle, sans ligne directrice. Cela signifie d’abord, en
amont de l’organisation des soins,
de remettre la prévention au coeur de notre système de santé.
L’investissement de notre pays dans la prévention reste trop faible. Les indicateurs de mortalité avant
65 ans en sont un signe évident. Alors que l’espérance de vie en France est une des plus longues du
monde, la mortalité prématurée est une des plus élevées.
Mettre la qualité au coeur de l’organisation des soins
implique de mener une action déterminée dans
l’utilisation effective par les professionnels de santé de références de bonnes pratiques. Le
Gouvernement souhaite
la mise en place progressive de référentiels
qui contribuent effectivement à
améliorer la qualité des soins. Ils devraient notamment permettre de favoriser pour les professionnels
comme pour les usagers,
un bon usage du médicament
. La campagne sur les antibiotiques a montré
que des changements dans les comportements des prescripteurs comme des consommateurs étaient
possibles. Le suivi de référentiels permettra de conforter cette approche responsable.
L’élaboration
de ces référentiels
sera confiée à la Haute autorité. Cette promotion de la qualité n’a de sens que si
elle se diffuse parmi les professionnels de santé.
La formation professionnelle continue, l’évaluation
des pratiques, les échanges entre professionnels doivent y contribuer
. Le Gouvernement estime là
aussi qu’il faut donner une véritable effectivité à ces différents outils.
Il propose qu’à l’horizon 2007,
l’ensemble des professionnels de santé soit rentré dans l’une de ces démarches
.
Commentaires CFDT
La garantie de soins que nous voulons construire vise à organiser les soins autour des besoins des
patients ce qui signifie notamment une répartition géographique de l’offre de soins qui concilie qualité
et proximité. Elle veut garantir des soins de qualité.
- Par le renforcement de la qualité des pratiques professionnelles autour de recommandations de
bonne pratique ou de protocoles de soins élaborés à partir de consensus scientifiques et
professionnels.
- Par une meilleure coordination des professionnels organisée autour des besoins des patients,
- Par la création d’espaces locaux de négociation collective et d’expérimentations concernant
l’organisation et le financement des soins : réseaux, maisons de santé...
- Par une plus grande information des patients concernant la qualification des professionnels et la
qualité de la prise en charge dont ils bénéficient.
L’exigence de qualité suppose par ailleurs de
faire évoluer en profondeur les rapports entre les
professionnels de santé et les médecins-conseils de l’assurance maladie
. Le Gouvernement estime
qu’il faut mieux identifier au sein de l’activité des médecins conseils ce qui relève d’une activité de
contrôle de ce qui vise à contribuer à l’amélioration des pratiques. Ce deuxième volet doit être
renforcé dans un esprit de confiance et de coopération entre le corps médical de l’assurance maladie
et les professionnels de santé.
Commentaires CFDT
C’est une position constante de notre part depuis que la CFDT a pris des responsabilités dans les
caisses. Il vaut mieux tard que jamais. Il faut donner aux instances dirigeantes de la Cnam les moyens
de cette ambition.
De vrais parcours du patient dans le système de soins doivent donc être favorisés. Les patients
pourront choisir, s’ils le souhaitent, un médecin traitant qui pourra être un généraliste ou un
spécialiste
. Ce médecin traitant sera responsable de la coordination des soins. Par ailleurs, le
renforcement de la qualité des traitements des pathologies chroniques et sévères devra être favorisé
au moyen du déploiement des réseaux de soins. A moyen terme et pour certaines pathologies,
l’obligation d’exercice des professionnels spécialisés dans ces réseaux pourra être envisagée. L'accès
direct à un praticien de ville ou hospitalier en dehors de ces procédures de coordination des soins
sera désincitée dans des conditions qui seront précisées dans le cadre des discussions entre les
différents acteurs du système de santé.
Commentaires CFDT
Cette orientation emporte notre adhésion mais sa traduction risque de tuer dans l’oeuf une belle idée si
la proposition reste en l’état. A partir de l’expérience du médecin référent (mot tabou), il s’agit
désormais de passer à
une formule plus ambitieuse
puisqu’elle vise à mettre dans le coup les
spécialistes. La proposition est d’encourager les patients à
choisir un « médecin traitant ».
Lorque ce
dernier les enverrait chez un spécialiste (1), ils seraient remboursés sur la base des tarifs en vigueur.
S’ils vont chez un spécialiste de leur propre gré,
liberté tarifaire
serait laissée aux professionnel
concerné. Autant la CFDT est favorable à l’obtention
de garanties de qualité et de prise en charge
supérieures pour les assurés
s’adressant aux professionnels qui ont choisi de s’engager dans des
démarches supplémentaires., autant
la CFDT n’acceptera pas
qu’un comportement médicalement
contestable soit financièrement récompensé. Même si l’objectif est par cette mesure de « tuer » le
secteur 2 (à honoraires libres), le danger d’effets pervers est trop grand. Si la disparition ‘progressive)
du secteur 2 pour une partie des praticiens s’accompagne d’un développement de tarifs libres pour tous
les spécialistes où est le progrès ?
C’est un troisième (très) gros point dur.
(1) Hormis les spécialistes dont l'activité est proche de celle de généralistes « spécialisés » : gynécologues,
pédiatres ou bien dans un domaine particulier : les ophtalmologues. L’accès direct n’aurait aucune
conséquence tarifaire.
Elément central de la coordination des soins,
le dossier médical partagé devra être mis en place dans
les deux prochaines années
. L’effort prioritaire de déploiement devra porter sur les assurés atteints
de pathologies sévères et chroniques afin de leur assurer le plus rapidement possible une meilleure
coordination des soins, facteur clef de la qualité. Ce dossier médical partagé concernera la ville et
l’hôpital et sera étendu à l’ensemble de la population, l'accès des professionnels de santé à ce dossier
médical partagé devant être autorisé par le patient. Dans le cadre du dossier médical partagé, un
carnet de prévention sera mis en place.
Commentaires CFDT
Accord CFDT. L’idée est à soutenir.
Les possibilités techniques d’aujourd’hui sont meilleures
qu’à l’époque où l’idée est née
. Les « esprits médicaux » semblent être prêts, au moins au niveau
des dirigeants syndicaux. En revanche selon les spécialistes du sujet tout ne sera pas possible
immédiatement. Un dossier sur la base des données de l’assurance maladie (consultations des actes et
des prestations sur une période d’environ deux ans) peut
être mis en oeuvre assez rapidement
:
médicaments, analyse, très prochainement les dispositifs médicaux (tout cela avec le codage) ; les
actes techniques avec la mise en place de la classification commune des actes médicaux (CCAM). En
revanche un dossier plus complet (l’histoire médicale du patient) semble plus difficile à réaliser
(horizon plusieurs années pour une généralisation). C’est pour cela qu’il faut que parallèlement au
dossier médical, outil technique se développent
des réseaux organisés de professionnels organisés
.
L'’dée de commencer par des pathologies lourdes ou plus généralement les ALD sont une piste.
La coordination des soins suppose tout d’abord
un pilotage cohérent au niveau régional entre ce qui
relève de la ville et de l’hôpital.
C’est pourquoi, le Gouvernement propose un rapprochement entre les
ARH et les URCAM. Celui-ci passera d’abord par une compétence conjointe sur un certain nombre de
sujets qui nécessitent une étroite coordination entre les deux institutions :
la gestion de la
démographie médicale
,
la permanence des soins, le développement des réseaux, la politique
d’installation des professionnels
. Dans ces domaines, les organisations représentatives des
professionnels deviendront des partenaires privilégiés (Les unions régionales des médecins libéraux
par exemple).
Commentaires CFDT
Les unions régionales des caisses d’assurance maladie (Urcam)
seraient
les relais de l’Union
nationale des caisses
.
Les caisses régionales d’assurance maladie (CRAM)
devraient selon nous
devenir
l’échelon « hiérarchique »
du réseau régional du régime général. Dans ce cadre il serait
possible d’imaginer que le directeur de la Cram soit aussi le directeur de l’Urcam (à l’instar du plan
national entre la Cnam et l’Uncam).
Le rapprochement ARH – Urcam pourrrait se matérialiser par la mise en place d’Agences régionales
de santé (ARS). Elles auraient une compétence axée sur la planification hospitalière et
ambulatoire
.
Il faudrait également intégrer
le domaine santé publique
(le groupement d’intérêt public que cree la
loi en cours) pour ne pas séparer soins et prévention. Cela implique que pour éviter les doubles
compétences,
le Directeur de l’ARH serait de droit le Directeur de l’ARS
. Sur la partie
hospitalière, elle coordonnerait donc l’activité des services dévolus aux établissements de santé, tant
de l’Etat que de l’Assurance maladie. Comme cela est le cas pour les ARH, l’assurance maladie aurait
le poste de numéro 2 par l’intermédiaire
du Directeur de l’Urcam- Cram
. Risque évident : une
étatisation régionale mais cela vaut le coup d’essayer !.
Le Gouvernement souhaite également redonner tout son sens à la vie conventionnelle entre
l’assurance maladie et les professionnels de santé
. Il souhaite en conséquence limiter son
intervention dans ce domaine pour que se noue, sans interférence, un véritable partenariat entre
l’assurance maladie et les professionnels. Le champ de ces conventions devrait être élargi. Elles
seraient rendues plus légitimes grâce à un droit d’opposition qui sera reconnu aux syndicats
majoritaires. Les conventions pourront contenir une ou plusieurs options sur lesquelles les
professionnels pourront s’engager de manière individuelle. Ces options consisteront en des
engagements des professionnels sur différentes conditions de pratique en échange éventuellement d’un
supplément de rémunération ou d’un avantage accessoire. Le contenu de ces engagements devra être
validé par la Haute autorité en santé.
Commentaires CFDT
Dans le cadre d’un système conventionnel rénové, les professionnels de santé doivent prendre toute
leur place dans la régulation du système. Ces négociations doivent aboutir à la mise en place d’un
système conventionnel qui ne porte pas uniquement sur les tarifs mais aussi sur
les pratiques
favorisant la qualité des soins, la prévention, la promotion de l’éducation à la santé et
l’accompagnement des assurés tout au long de leur parcours de santé
. Leur contenu pourra
intégrer aussi
la question de l’installation des professionnels
, à partir des objectifs que la
représentation nationale fixera en matière de répartition de l’offre (Schéma régional
étendu à
l’ambulatoire
).
Le champ de la politique conventionnelle devra être
le plus large possible
. C’est dans ce cadre que
seront définis
les référentiels médicaux
(après avis de la Haute autorité) et
les parcours de soins des
usagers
(définition d’itinéraire médical pour une pathologie donnée).
Les modes de rémunération
des professionnels de santé devront constituer un levier central d’incitation au développement de
bonnes pratiques et
de réorganisation de l’offre de soins
, au travers du développement de la
rémunération forfaitaire en fonction d’engagements précis.
Le Gouvernement souhaite aussi
favoriser une meilleure répartition des professionnels sur le
territoire
. Si l’augmentation du nombre de professionnels de santé formés doit se poursuivre, elle ne
peut être la seule réponse aux problèmes actuels liés à la démographie médicale.
Les professionnels
de santé seront incités à s’installer dans les zones dans lesquelles la densité de l'offre médicale est
faible
. Par ailleurs, la prise en charge des avantages sociaux des médecins pourra être modulée en
cas d’installation dans des zones à faible ou forte densité médicale. Un bilan de la répartition de
l’offre de soins et de l’impact de ces mesures incitatives sera établi, profession par profession, à un
horizon de 4 ans.
Commentaires CFDT
Aux schémas régionaux hospitaliers pourrait s’adjoindre
un schéma pour les soins de ville
, sous la
responsabilité des représentants de l’Etat. L’assurance maladie serait en suite chargée de
la mise en
oeuvre des dispositifs,
pour l’essentiel conventionnels permettant une meilleure répartition de l’offre
et une meilleure organisation des soins (regroupements, réseaux). Nous ne pouvons plus accepter les
déserts médicaux ou à l’inverse des sureffectifs dans certaines régions. Sans que le « plan » soit
coercitif, il doit fixer un cadre (combie de professionnels, libéraux ou publics pour telle profession
dans telle circonscription géographique. De grandes réticences ministérielles. C’est pourtant un aspect
fondamental.
C’est un quatrième point dur
.
Il y a aujourd’hui
des signes évidents d’abus et de gaspillage
. Notre consommation de médicaments
en est un exemple indéniable : nous consommons en moyenne plus d’une boite de médicament par
personne et par an.
Commentaires CFDT
Nous n’avons pas de complexe à avoir sur cette question. S’il y a fraude, les textes existent pour
condamner les auteurs. Abus et gaspillages peuvent provenir de comportements intentionnels que le
contôle doit parvenir à déceler au mieux. Ils peuvent provenir aussi
d’une mauvaise organisation
du
système induisant tel ou tel comportement, telle ou telle pratique professionnelle, d’une formation ou
d’une évaluation insuffisante des professionnels. Aux aspects qui ne sont pas liés à un comportement
de fraude,
la CFDT souhaite
développerdes modes d’organisation permettant une meilleure
qualité :
- Utiliser l’outil conventionnel, la tarification et les modalités de prise en charge pour orienter
l’offre de soins et le comportement des usagers
La politique conventionnelle doit contribuer à l’amélioration de la qualité de l’offre de soins en
permettant le développement de dispositifs,d’organisation et de permanence des soins, de
formation continue (pour partie). Les conventions et les différentes formes de contractualisation
qu’elles prévoient (contrats de bonne pratique, contrats de santé publique) doivent offrir :
-
une vraie plus-value, tant sur le plan financier que des services offerts par les financeurs, aux
professionnels qui prennent des engagements ;
-
des garanties de qualité et de prise en charge supérieures aux assurés
s’adressant aux
professionnels qui ont choisi de s’engager dans des démarches supplémentaires.
Les conditions de prise en charge, sur la base des avis de la haute autorité, devraient
également faire l’objet d’une double évolution
:
-
une médicalisation de l’admission au remboursement qui se traduirait par la prise en compte
des conditions médicales d’exécution d’un acte ou de dispensation d’un produit avec
des taux
de remboursement différents en fonction de critères médicaux à l’image de ce qui a été
fait dans le cadre de la visite médicale à domicile
. Il y aurait, en fonction de leur utilité
médicale et du profil des patients, des soins non remboursés comme il existe des médicaments
non remboursés, même s’ils disposent d’une autorisation de mise sur le marché (AMM).
-
la différenciation des modalités de prise en charge
en fonction de l’engagement des assurés
dans des démarches volontaires de prévention ou d’adhésion à des protocoles de soins
. A
titre d’exemple, il serait envisageable de définir les modalités de prise en charge gratuite des
visites de femmes de 35-50 ans chez leur gynécologues ou de rembourser à 100% les visites
chez les spécialistes lorsqu’elles sont prescrites par un généraliste dans le cadre de protocole
identifié ou encore de rembourser à 100% les visites lourdes de prévention dans certaines
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