Cours de virologie
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bggaaagagbbbVIR1 – C. Bressollette / A.Biron – DCEM1 – 2008/2009 V1 - LES VIRUS HERPES PATHOGENES POUR L’HOMME Généralités sur les Herpesviridae La famille des herpesviridae comporte plus de 100 virus connus, qui infectent l’homme et les animaux. Chez l’homme, 8 herpesviridae ont été identifiés. A. Structure générale Il s’agit de virus de grande taille (150 à 300 nm). Leur structure commune comprend: - Une molécule d’ADN de grande taille (120 à 230 kDa), bicaténaire, enroulée sur elle-même. L’ADN code un nombre variable de protéines virales en fonction des virus. - Une capside icosaédrique de 100 nm de diamètre, composée de 162 capsomères - Un tégument constitué par une couche fibreuse de phosphoprotéines située entre le core et l’enveloppe - Une enveloppe externe, dérivée en partie des membranes cellulaires (nucléaires et/ou cytoplasmiques), dans lesquelles viennent s’insérer des glycoprotéines virales. B. Propriétés biologiques et physico-chimiques communes - Virus enveloppés donc fragiles, sensibles à la dégradation par des agents détergents, les solvants, la chaleur. Ces virus ne sont donc pas retrouvés dans le milieu extérieur ou les selles. - Fragilité déterminant le mode de transmission par contacts interhumains étroits, passage transplacentaire, transfusions, greffes de tissus ou d’organes. C. Classification en 3 sous familles 1. herpesvirinae - Herpes simplex virus type 1 et 2 (HSV1 ou HHV1 ; HSV2 ou HHV2) - Virus de la ...

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VIR1 – C. Bressollette / A.Biron – DCEM1 – 2008/2009
V1 - LES VIRUS HERPES PATHOGENES POUR L’HOMME
Généralités sur les Herpesviridae
La famille des herpesviridae comporte plus de 100 virus connus, qui infectent l’homme et les
animaux. Chez l’homme, 8 herpesviridae ont été identifiés.
A. Structure générale
Il s’agit de virus de grande taille (150 à 300 nm). Leur structure commune comprend:
- Une molécule d’ADN de grande taille (120 à 230 kDa), bicaténaire, enroulée sur elle-même.
L’ADN code un nombre variable de protéines virales en fonction des virus.
- Une capside icosaédrique de 100 nm de diamètre, composée de 162 capsomères
- Un tégument constitué par une couche fibreuse de phosphoprotéines située entre le core et
l’enveloppe
- Une enveloppe externe, dérivée en partie des membranes cellulaires (nucléaires et/ou
cytoplasmiques), dans lesquelles viennent s’insérer des glycoprotéines virales.
B. Propriétés biologiques et physico-chimiques communes
- Virus enveloppés donc fragiles, sensibles à la dégradation par des agents détergents, les
solvants, la chaleur. Ces virus ne sont donc pas retrouvés dans le milieu extérieur ou les selles.
- Fragilité déterminant le mode de transmission par contacts interhumains étroits, passage
transplacentaire, transfusions, greffes de tissus ou d’organes.
C. Classification en 3 sous familles
1. herpesvirinae
- Herpes simplex virus type 1 et 2 (HSV1 ou HHV1 ; HSV2 ou HHV2)
- Virus de la varicelle et du zona (VZV ou HHV3)
⇒ culture facile in vitro ; latence dans les ganglions nerveux sensitifs ; cycle de multiplication rapide et
productif (destruction cellulaire importante), infection in vivo des cellules épithéliales, réactivations en
général symptomatiques
2. herpes virinae
- Cytomégalovirus (CMV ou HHV5)
- Human herpes virus 6 (HHV6 A et B), découvert en 1986
- Human herpes virus 7 (HHV7), découvert en 1990
⇒ culture in vitro plus difficile, cycle de multiplication lent et peu cytolytique, latence notamment dans
les cellules mononucléées, infections souvent asymptomatiques chez les sujets immunocompétents,
potentiellement graves chez les sujets immunodéprimés
3. herpesvirinae
- Virus d’Epstein Barr (EBV ou HHV4)
- Human herpes virus 8 (HHV8), découvert en 1994
⇒ culture in vitro difficile, latence dans les lymphocytes notamment, pouvoir oncogène
(lymphoproliférations et affections malignes du tissu lymphoïde ou autres tissus)

1 VIR1 – C. Bressollette / A.Biron – DCEM1 – 2008/2009
D. Cycle de multiplication
Le cycle de réplication des herpesviridae est entièrement intranucléaire.
On distingue deux grandes phases qui correspondent d’une part au cycle lytique, d’autre part à la
phase de latence.
- Le cycle lytique a lieu dans des cellules « permissives » et est caractérisé par la production de
particules virales infectieuses. Les virions nouvellement formés sont libérés par bourgeonnement, et
l’effet cytopathogène qui résulte de cette infection productive aboutit à la destruction de la
cellule infectée (par lyse ou par apoptose).
- Dans certaines cellules, le virus persiste sous forme latente. La phase de latence correspond à
une phase du cycle biologique pendant lequel le génome viral est présent dans le noyau de certaines
cellules, mais il n’y a pas de cycle de réplication, et donc pas de production de nouveaux virions.
E. Physiopathologie
1. Séquence primo-infection/ latence/réactivation

Figure 1: histoire naturelle des infections par un herpesviridae
2. Réponse immunitaire
Réponse immunitaire cellulaire
La réponse immunitaire médiée par les lymphocytes T a un rôle capital dans le contrôle des infections.
Toute baisse de l'immunité cellulaire favorise la survenue de réactivations.
Réponse immunitaire humorale
La réponse anticorps peut être intense, mais elle n'est pas suffisamment efficace pour empêcher les
réactivations.

2 VIR1 – C. Bressollette / A.Biron – DCEM1 – 2008/2009
Herpes simplex virus
A. Epidémiologie, transmission
Les HSV sont strictement humains, et leur réservoir est constitué par les sujets infectés qui abritent le
virus sous forme latente dans les ganglions sensitifs. Une excrétion intermittente orale ou
génitale est possible, permettant la transmission interhumaine du virus par contacts rapprochés,
intimes. La séroprévalence est élevée pour HSV1 (70-80% adultes), d’autant plus que le niveau
socioéconomique est bas. La séroconversion survient le plus souvent chez l’enfant. L’épidémiologie
des infections à HSV2 est en relation avec une transmission par voie sexuelle, avec une
séroprévalence plus élevée chez les sujets à partenaires multiples.

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- Primo infection herpétique : 1 contact infectant, symptomatique ou non, avec le virus HSV1 ou
HSV2
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- Infection initiale non primaire : 1 contact infectant, symptomatique ou non, avec le virus HSV1
ou HSV2 chez un sujet préalablement infecté par l’autre type viral
- Réactivation : périodes de réplication virale, séparées par des périodes de latence, survenant soit
sous la forme de récurrence clinique, soit sous la forme d’excrétion virale asymptomatique
- Récurrence : expression clinique d’une réactivation virale chez un patient préalablement infecté
par le même type viral
- Excrétion virale asymptomatique : détection d’HSV1 ou HSV2 en l’absence de signes
fonctionnels ou de lésions visibles
- Couple sérodiscordant : couple comportant un séropositif pour un des types d’HSV. La
fréquence d’acquisition de l’infection par le partenaire séronégatif est estimée à 8-12% par an, et est
plus fréquente dans le sens homme>femme
B. Pouvoir pathogène
1. Herpes oral
- Primo-infection :
• le plus souvent asymptomatique
• Gingivostomatite herpétique: vésicules rapidement ulcérées, douloureuses, muqueuse
inflammatoire, adénopathies sous maxillaires, fièvre.
• Plus rarement: pharyngite, laryngite, rhinite, glossite
Le plus souvent lié à HSV1, mais aussi possiblement HSV2.
- Après la primo-infection: infection latente du ganglion de Gasser (neurone sensitif).
- Possibilité de réactivations asymptomatiques (excrétion salivaire du virus) ou symptomatiques
(herpès labial récidivant):
Parmi les facteurs favorisants, qui peuvent être très divers: fièvre, exposition au soleil (UV), fatigue,
période prémenstruelle.
Herpes labial unilatéral: bouquet de vésicules le plus souvent à la jonction cutanéomuqueuse des
lèvres.
2. Herpes génital
- Asymptomatique dans 60% des cas environ : explique la fréquence des transmissions
« innocentes » entre partenaires sexuels ou de la mère à l’enfant.
- Lorsque l’infection est symptomatique : présence de vésicules douloureuses +++, fièvre,
adénopathies inguinales.

3 VIR1 – C. Bressollette / A.Biron – DCEM1 – 2008/2009
- Infection latente dans les ganglions sensitifs sacrés.
- Réactivations possibles entraînant des réinfections endogènes intermittentes symptomatiques ou
non (excrétion virale génitale)
3. Formes graves
Herpes oculaire : kératite, kératoconjonctivite, uvéite
Eczéma herpétisé du nourrisson (sd de Kaposi Juliusberg)
Méningoencéphalite herpétique
Forme rare mais gravissime de l’infection à HSV1. Il s’agit d’une encéphalite aiguë nécrosante et
hémorragique, typiquement unilatérale, à localisation temporale ou temporofrontale.
Infections herpétiques de l’immunodéprimé :
formes cutanéomuqueuses extensives, atteintes viscérales
4. Herpes néonatal
Epidémiologie des infections herpétiques pendant la grossesse
- 20% des femmes sont séropositives pour l'HSV2, 70-80% pour l'HSV1.
- 3 à 5% des femmes ont des antécédents d’herpes génital récurrent.
- La transmission maternofoetale survient en majorité à l’accouchement : passage par la filière
génitale infectée au moment de l’accouchement. Le risque dépend du contexte clinique :
>50% si la primo-infection a eu lieu dans le mois précédent,
2 à 5% en cas de récurrence dans les 8 jours précédant l’accouchement,
<1/1000 en cas d’absence de lésions visibles.
- L’herpès néonatal est donc très rare (<1/10000 naissances), mais le pronostic en cas d’

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