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Etude Bibliographique Principes des méthodes STAP Laurent Ferro-Famil Marc Lemarchand Responsables: Eric Pottier Introduction Les traitements espaces temps sont devenus très populaires ces dernières années. Notamment les techniques STAP (Space Time Adaptive Processing) avec les radars de détection de cible mobiles installées sur des capteurs. En effet, les radars MTI (Moving Target Indication) ont par définition le but de détecter des cibles en mouvement, et ceci malgré un fond bruité, appelé clutter. La différence entre la cible et le clutter est exploitée, afin de détecter la cible. Il y a plusieurs types de clutter. On a notamment le clutter issus du sol (qui est différent selon la nature du sol : forêt, bâtiments..), celui qui a pour origine la météo (vent, pluie..) et enfin celui dû aux systèmes de communications. Mais la reconnaissance est en générale rendue très difficile en raison de ce fouillis. Des techniques de type DPCA étaient utilisées, mais comme elles ne sont pas adaptatives, elles ne sont pas applicables ici. En effet, comme les paramètres du spectre du clutter reçu ne sont pas connus (comme par exemple la bande passante du clutter de la mer), un traitement adaptatif est indispensable. Des techniques STAP ont donc été développées afin de réduire l’influence des sources de perturbations. Les techniques STAP fonctionnent ainsi: une séquence est transmise via un réseau d'antennes. La séquence d'échos associée rentre dans ...

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Langue Français

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Etude
Bibliographique
Principes des méthodes
STAP
Laurent Ferro-Famil
Eric Pottier
Marc Lemarchand
Responsables:
Introduction
Les traitements espaces temps sont devenus très populaires ces dernières années. Notamment
les techniques STAP (Space Time Adaptive Processing) avec les radars de détection de cible
mobiles installées sur des capteurs.
En effet, les radars MTI (Moving Target Indication) ont par définition le but de détecter des
cibles en mouvement, et ceci malgré un fond bruité, appelé clutter. La différence entre la cible
et le clutter est exploitée, afin de détecter la cible. Il y a plusieurs types de clutter. On a
notamment le clutter issus du sol (qui est différent selon la nature du sol : forêt, bâtiments..),
celui qui a pour origine la météo (vent, pluie..) et enfin celui dû aux systèmes de
communications.
Mais la reconnaissance est en générale rendue très difficile en raison de ce fouillis. Des
techniques de type DPCA étaient utilisées, mais comme elles ne sont pas adaptatives, elles ne
sont pas applicables ici. En effet, comme les paramètres du spectre du clutter reçu ne sont pas
connus (comme par exemple la bande passante du clutter de la mer), un traitement adaptatif
est indispensable. Des techniques STAP ont donc été développées afin de réduire l’influence
des sources de perturbations.
Les techniques STAP fonctionnent ainsi: une séquence est transmise via un réseau d'antennes.
La séquence d'échos associée rentre dans l'antenne. Les signaux sont amplifiés et numérisés.
Il y a ensuite une adaptation du filtre au clutter des échos reçu. Cette adaptation est faite par
estimation de la matrice de covariance espace-temps. Les échos reçus sont alors filtrés afin de
réduire le fouillis dans la réponse. Le signal résultant est sommé au bruit et passé dans un
filtre assorti à l'espace-temps.
Nous étudierons dans un premier temps des outils disponibles en traitement du signal radar.
Puis nous poursuivrons avec une particularisation au cas de l'estimation spectrale; avant de
finir avec une introduction aux méthodes de type STAP.
--------------------------------------------
I - Les outils disponibles en traitement du signal radar
1- Le traitement optimal
2- La projection orthogonale
3- Les transformations linéaires
4- La suppression du clutter par filtres digitaux
II – Estimation spectrale
1- Signal correspondant (SM)
2- Estimation du minimum de variance (MVE)
3- Méthode du maximum d'entropie (MEM)
4- Projection orthogonale (MUSIC)
III - Le STAP (Space-Time Adaptive Processing)
1- Introduction
2- Le traitement adaptatif optimal (OAP)
3- La projection orthogonale (OPP)
I - Les outils disponibles en traitement du signal radar
Nous allons ici résumer quelques outils pour la détection de signaux. Ces outils sont bien
connus en tant qu'outils de traitement du signal.
1- Le traitement optimal
Le principe de détection d'un signal
s
dans un bruit
q
peut-être résolut en appliquant la
pondération:
w
opt
= γ
Q
-1
s
(1.1)
avec
Q
= E {qq
*
} la matrice de covariance du bruit, γ une constante et
w
les poids à appliquer
au signal reçu
x
(avec
x
=
q
ou
x
=
q
+
s
)
Ce traitement est optimal sous certains critères qui donnent γ.
Le critère du maximum de vraisemblance
Le critère du rapport signal à bruit maximum
Le critère des moindres carrés
Le rôle de
s
dans le traitement
Q
-1
s
est un filtre adapté au signal désiré. Dans le cas du bruit
blanc, on a
Q
=
I
, si bien que le rapport signal à bruit devient:
SNR
=
s
*
s
(1.2)
si l'amplitude du signal est de valeur 1.
Le traitement optimal est basé sur la matrice de covariance du bruit
Q
. En pratique, le
traitement sera basé sur une estimée de
Q
ou sur des algorithmes qui approximent
Q
-1
. Tant
qu'un tel traitement est adapté au bruit, on l'appel traitement adaptatif; même s'il n'y a pas
d'algorithme adaptatif.
En raison de la complexité du traitement optimal, celui-ci peut difficilement être utilisé en
pratique, mais il peut servir de référence afin de comparer des techniques sous optimales.
2- La projection orthogonale
La projection orthogonale est la technique d'approximation des zéros du bruit, du traitement
optimal. Il rend le facteur d'amélioration à une valeur proche de zéro aux positions de
l'interférence. Cette technique est basée sur la projection orthogonale du vecteur signal reçu
sur le vecteur interférence.
Si l'interférence n'est pas connue, une projection orthogonale peut-être trouvée par
décomposition en valeurs propres de la matrice de covariance
Q
: bruit + interférence. On peut
ainsi parfaitement supprimer l'interférence tout en préservant la dimension du vecteur
d'espace. L'utilisation des techniques de projection orthogonale basée sur la décomposition en
valeurs propres est semblable à une suppression des valeurs propres.
Si on compare la projection orthogonale au traitement optimal, on constate que ce dernier est
un peu meilleur. En effet, il améliore le SNIR (rapport signal à bruit + interférence) dans la
direction de l'interférence.
3- Les transformations linéaires
Les techniques de sous-espaces ont été utilisées pour supprimer des sources d'interférence sur
un réseau d'antennes. Le traitement optimal a besoin d'inverser une matrice de covariance, ce
qui peut devenir très coûteux dans le cas de matrices de grandes tailles. Et des traitements
temps réels deviennent alors impossibles. L'idée des techniques de sous-espaces est de réduire
la taille du vecteur d'espace en un sous-espace acceptable. Ce qui peut-être fait par une
transformation
T
:
q
T
=
T
*
q
s
T
=
T
*
s
Q
T
=
T
*
Q T
(1.3)
Le traitement optimal dans le domaine transformé devient:
w
T
= γ
Q
T
-1
s
T
(1.4)
Il y a différentes transformations linéaires
T
. Et en fonction de la matrice
T
construite, on
aura différents résultats. Les matrices
T
sont fonction des configurations d'antennes. On a par
exemple celle qui consiste à supprimer les lobes secondaires, ou l'antenne qui reçoit des
faisceaux multiples, ou encore l'antenne à groupes disjoints.
4- La suppression du clutter par filtres digitaux
Les filtres digitaux peuvent permettre de gagner des opérations dans la dimension du temps si
la séquence de données est stationnaire, c'est-à-dire si la matrice de covariance est Toeplitz.
Afin de simplifier le traitement, on peut utiliser des filtres blanchisseurs en entrée. Le nombre
de coefficients du filtre (son ordre) peut-être choisi indépendamment de la longueur de la
séquence de données. Il faut un bon compromis entre longueur faible avec mauvaise
correction et grande longueur mais inversion difficile de
Q
. On peut alors utiliser des filtres
FIR ou IIR. Et les filtres blanchisseurs peuvent être basés soit sur l'auto corrélation des
équations, soit sur la corrélation croisée des équations.
Si on compare le traitement des filtres FIR au traitement optimal, on constate que ce dernier a
son gain presque toujours atteint par le filtre FIR en dehors de la région d'interférence.
II – Estimation spectrale
Nous allons ici résumer les outils pour l'analyse spectrale. Ces techniques diffèrent des
techniques précédentes, car dans leurs cas la matrice de covariance contient le signal et le
bruit. Alors que dans le cas de l'estimation spectrale, les techniques sont basées sur la matrice
de covariance du signal reçu
R
=
E
{
x x
*
}. C'est-à-dire le signal de la cible, le bruit et
l'interférence. On a donc maintenant
s
(
Θ
) avec
Θ
un paramètre vecteur à estimer qui peut
inclure la direction angulaire, la fréquence Doppler et la date d'arrivée.
1- Signal correspondant (SM)
Soit
R
=
E
{
x x
*
} =
S
+
N
avec
N
la matrice du bruit et
S
la matrice contenant le signal et
l'interférence. La puissance de sortie normalisée devient:
P
SM
(
Θ
) = (
s
*
(
Θ
)
R s
(
Θ
) )
/
(
s
*
(
Θ
)
s
(
Θ
) )
(2.1)
P
SM
(
Θ
) essaie d'être un maximum à chaque fois que
s
(
Θ
) coïncide avec un vecteur signal
s
(
Θ
i
) dans
R
.
2- Estimation du minimum de variance (MVE)
En analogie avec la formule
(1.1)
on a:
w
MV
= γ
R
-1
s
(2.2)
avec γ = (
s
*
R
-1
s
)
-1
. D'où la puissance en sortie:
P
MV
(
Θ
) = (
s
*
(
Θ
)
R
-1
s
(
Θ
) )
-1
(2.3)
Cette propriété créée
(2.3)
un estimateur à haute résolution. La capacité de résolution de
l'estimateur de minimum de variance dépend du niveau de bruit si un bruit additionnel est
présent. Alors que le pouvoir de résolution du détecteur optimal
(1.1)
est indépendant de la
puissance du bruit.
3- Méthode du maximum d'entropie (MEM)
La puissance de la méthode du maximum d'entropie est donnée par:
P
ME
(
Θ
) = (
s
*
(
Θ
)
r r
*
s
(
Θ
) )
-1
(2.4)
avec
r
la première colonne de
R
. L'idée est que pour des données de longueur finie, la
fonction d'auto corrélation est extrapolée à l'infini par utilisation du critère de maximum
d'entropie.
4- Projection orthogonale (MUSIC)
Le principe de la projection orthogonale qui a été présentée en première partie pour la
suppression de l'interférence, peut aussi être utilisée pour les méthodes à hautes résolutions.
Ce principe est bien connu sous le nom de MUSIC (MUltiple SIgnal Classification).
L'algorithme MUSIC utilise le fait que le span de la matrice de localisation est le même que le
span des q premiers vecteurs propres de la matrice de corrélation. Il a une forme similaire au
MVE:
P
MU
(
Θ
) = (
s
*
(
Θ
)
E
n
E
n*
s
(
Θ
) )
-1
(2.5)
où la matrice
E
n
contient les vecteurs propres du bruit de
R
. Le dénominateur passe par zéro à
chaque fois que
Θ
coïncide avec l'incidence d'une source. La séparation du bruit et du sous-
espace signal est uniquement possible s'il y a une distinction claire entre les valeurs propres
du signal et du bruit. Cela signifie que cette technique est limitée à résoudre un nombre limité
de sources discrètes.
III - Le STAP (Space-Time Adaptive Processing)
Nous allons ici parler du traitement dit "
fully adaptive
", c'est-à-dire qui opère de façon
adaptative sur la taille complète de l'analyse donnée par le nombre de capteurs multiplié par le
nombre d'échos (
N x M
).
1- Introduction
On s'intéresse ici au cas où le nombre de degrés de liberté est donné par le nombre d'éléments
du réseau. Et la suppression du clutter est basée sur une estimée de la matrice de covariance
du clutter. On parlera donc de "
fully adaptive space-time processors
".
Ces méthodes ne sont en général pas utilisables pour des applications pratiques. La raison est
la grande complexité des calculs pour notamment effectuer une estimation de l'inverse de la
matrice de covariance espace-temps du clutter + bruit. Un radar réel peut avoir N=1000
éléments ou plus. De surcroît, le nombre d'échos cohérents au cours du processus de détection
peut aller jusqu'à M=10,..,1000. Si bien que la dimension de la matrice de covariance espace-
temps peut dépasser N x M = 10
6
. Il est donc bien évident qu'on ne peut traiter de telles
dimensions compte tenu des temps de calculs.
2- Le traitement adaptatif optimal (OAP)
Le traitement optimal a été introduit dans
(1.1)
:
w
opt
= γ
Q
-1
s
(3.1)
Mais maintenant, on s'intéresse à des vecteurs espace-temps. Comme on suppose la séquence
d'écho stationnaire dans le temps, la matrice de covariance clutter + bruit:
Q
= E {qq
*
}
devient Toeplitz blocs. Les sous matrices
Q
m
sont des matrices de covariance spatiales et ont
la dimension N x N. L'information temporelle est contenue dans les relations entre les
différentes sous matrices.
Pour une réalisation pratique, ce sont les N éléments d'antenne qui fournissent la composante
spatiale. Chaque voie est suivie par un registre à décalage. C'est ceci qui fournit la dimension
temporelle du traitement espace-temps. Toutes les données spatio-temporelles sont filtrées par
l'inverse de la matrice de covariance espace-temps. Il y a ensuite des filtres Doppler pour
(idéalement) toutes les cibles possibles. Enfin, une fonction de test est calculée, basée sur les
signaux de sortie du banc de filtre Doppler.
Le traitement adaptatif espace-temps (OAP) est de loin meilleur que le traitement
unidimensionnel (spatial ou temporel).
3- La projection orthogonale (OPP)
Le principe est le même que celui vu en I-2 ou en II-4. L'opérateur de projection orthogonale
est donné par:
P
=
I
E
(
E
*
E
)
-1
E
*
(3.2)
E
est la matrice des vecteurs propres appartenants à la composante interférence dans
Q
.
La réalisation pratique est la même que celle du traitement optimal, mis à part l'inverse de la
matrice de covariance qui est remplacé par la matrice de projection.
La méthode de projection orthogonale (OPP) approxime vraiment parfaitement le traitement
optimal. La seule différence est que l'OPP rend des nuls parfaits à la fréquence du clutter
Doppler; alors que l'OAP ne réduit le clutter qu'au minimum de la valeur propre de l'inverse
de la matrice de covariance du clutter + bruit.
Conclusion
Nous avons donc étudié les bases nécessaires pour la compréhension des méthodes STAP. Et
tout particulièrement le traitement optimal. Il contient deux composantes linéaires:
Blanchiment de la donnée reçu avec respect de l'interférence
Correspondance au vecteur signal désiré
En raison de sa complexité et des temps de calculs il ne peut-être utilisé en pratique. Il peut
par contre servir de référence pour des méthodes sous optimales. Nous avons également
insisté sur la projection orthogonale qui donne un facteur d'amélioration très proche de celui
du traitement optimal. Nous avons ensuite discuté des estimateurs de puissance spectrale qui
sont basés sur la matrice de covariance du signal + l'interférence + le bruit. Et nous avons
mentionné quatre estimateurs. Le STAP reprend ces bases en les utilisant en bidimensionnel:
espace et temps.
Les radars SAR fournissent des images haute définition, mais d'un sol immobile. Ils ne
permettent donc pas le positionnement d'objets mobiles. La solution serait d'utiliser un réseau
et d'appliquer une méthode de suppression de clutter pour plusieurs voies. Cette méthode est
le STAP. Déjà utilisée pour des radars aéroportés classiques, une adaptation au SAR
s'avèrerait très fructueuse.
Bibliographie
RICHARD KLEMM: "
Principles of space-time adaptive processing
", p.1-49 & p.117-151
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