Etude IMC 2003
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ÉTUDE SUR L’INDICE DE MASSE CORPORELLE (IMC)
DES SALARIÉS EN 2003

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ÉTUDE SUR L’INDICE DE MASSE CORPORELLE (IMC) DES SALARIÉS EN 2003 Le médecin du travail étant un observateur privilégié de la santé publique, du fait de ses visites systématiques effectuées sur un frange importante de la population, il m’a paru intéressant de faire une étude sur ce problème d’actualité qu’est le dépistage du surpoids. La CPAM a lancé d’ailleurs en 2003 un programme de dépistage du diabète en médecine du travail, partant des chiffres de l’IMC et du périmètre ombilical (ce programme n’a pas été relayé dans notre service). Le programme national « Nutrition-Santé » fait également l’objet d’une campagne. J’ai restreint mon étude au simple calcul de l’IMC, pour intégrer plus facilement cette étude dans le cursus des visites. Le but n’était pas le dépistage du diabète mais la quantification du surpoids, donnée directement en relation avec l’état de santé général de l’individu et de prévention des pathologies métaboliques. Cette étude a porté sur 2273 personnes en activité professionnelle, vues en centre mobile (camion), 1010 femmes et 1263 hommes répartis par tranches d’âges et d’IMC. DÉFINITIONS Certaines statistiques françaises retrouvent un surpoids dans environ 40% de la population, avec notamment une surcharge de poids s’aggravant très notablement chez les enfants (notion inexploitable bien sûr en médecine du travail). Le chiffre de l’IMC est considéré comme normal entre 20 et 25 avant 50 ans, jusqu’à 27 après 50 ans. L’obésité commence à partir de 30 (obésité dite « pathologique » à partir de 40) ; entre ces deux valeurs on estime qu’il y a surpoids. Inversement on estime qu’il y a insuffisance pondérale en dessous de 20 à 18,5 selon les auteurs et malnutrition en dessous de 17. Remarque préalable : cette étude qui était centrée de manière logique sur la recherche du surpoids, s’est avérée au fur et à mesure inadaptée pour l’insuffisance pondérale, problème finalement tout aussi notable; les classes d’IMC étaient trop restrictives, mais l’étude commencée avec ces classes n’a pas été modifiée pour rester homogène. Pour 2004 la même étude sera reprise en ouvrant beaucoup plus les classes de l’IMC. DONNÉES CHIFFRÉES Les tableaux reprennent verticalement les classes d’âges de 16 à 65 ans), et horizontalement les classes de l’IMC (de moins de 20 à plus de 30). Le total de chaque colonne apparaît en marge du tableau. Etude de l’IMC 2003 / Dr J-P. Buch / CMI Alès / p 1 sur 6 pages Pour les femmes : CLASSES D'ÂGE Nb de < 20 20-21 21-22 22-23 23-24 24-25 25-26 26-27 27-28 28-29 29-30 >30 / IMC cas 16 à 20 39 15 13 9 6 9 2 2 2 2   3 102 21 - 30 63 48 38 22 35 19 8 10 3 3 4 24 277 31 - 40 48 35 26 23 12 11 14 6 9 5 6 23 218 41 - 50 52 29 30 33 25 26 16 14 10 12 7 26 280 51 - 60 9 12 12 12 20 12 7 7 7 5 5 11 119 60 à 65   2 1 1 2 2 1     1 1 3 14 Nb de cas 211 141 120 100 100 79 48 39 31 28 23 90 1010 Pour les hommes : CLASSES Nb de < 20 20-21 21-22 22-23 23-24 24-25 25-26 26-27 27-28 28-29 29-30 >30 D'ÂGE / IMC cas 16 à20 40 20 15 23 11 13 3 3 1 1 3 13 146 21 - 30 35 42 26 42 43 30 20 21 23 11 10 18 321 31 - 40 20 19 24 43 36 45 36 23 39 16 21 32 354 41 - 50 11 13 16 24 31 34 27 25 23 18 13 35 270 51 - 60 6 6 9 13 14 18 13 20 15 13 12 28 167 60 à 65         1     1   1 1 1 5 Nb de cas 112 100 90 145 136 140 99 93 101 60 60 127 1263 La répartition des salariés selon l’âge : Les hommes sont au premier plan, les femmes au deuxième. ÀGES DES SALARIÉS 2003 400 350 300 250 200 150 100 50 0 16- S121- 31- 41-20 51-30 60-40 50 60 65 On remarquera une certaine homogénéité du groupe étudié. La différence entre les hommes et les femmes réside essentiellement dans la diminution de l’emploi des femmes entre 31 et 40 ans, qui est probablement la période où celles-ci s’arrêtent pour élever les enfants, et leur plus grande présence au travail après 60 ans (même s’il s’agit d’un Etude de l’IMC 2003 / Dr J-P. Buch / CMI Alès / p 2 sur 6 pages chiffre peu significatif), qui correspond pour un certain nombre à un rattrapage des années non travaillées (ou non déclarées comme chez les conjoints d’artisans). SALARIÉS HOMMES 2003 400 350 300 250 200 150 100 50 0 16-20 21-30 31-40 41-50 51-60 60-65 146 321 354 270 167 5Série1 SALARIÉES FEMMES 2003 300 250 200 150 100 50 0 16-20 21-30 31-40 41-50 51-60 60-65 102 277 218 280 119 14Série1 ANALYSE DES CHIFFRES OBSERVÉS I) La répartition selon les classes d’âge est la suivante : Chez les femmes  Chez les hommes - 16-20 ans : 10,1% 11,5% - 21-30 ans : 27,4% 25,4% - 31-40 ans : 21,5% 28,0% - 41-50 ans : 27,7% 21,3% - 51-60 ans : 11,7% 13,2% - 61-65 ans : 1,3% 0,04% Etude de l’IMC 2003 / Dr J-P. Buch / CMI Alès / p 3 sur 6 pages La sous-représentation des femmes de 31-40 ans est notable. Sinon les autres classes paraissent homogènes entre les sexes. Pour avoir une idée plus précise des classes d’âge suivies en médecine du travail dans cette étude, la répartition tous salariés confondus  donne les résultats suivants: - 16-20 ans : 248 soit 10,9% - 21-30 ans : 598 soit 26,3% - 31-40 ans : 572 soit 25,1% - 41-50 ans : 550 soit 24,1% - 51-60 ans : 286 soit 12,5% - 61-65 ans : 19 soit 0,8% On peut constater un effondrement de la classe des 51-60 ans dans cet effectif, à e e epeine plus nombreux que les 16-20 ans, alors que les 2 , 3 et 4 décennies se partagent à égalité. Cette donnée est relativement connue sur le plan national. 2) La répartition selon les classes d’IMC est la suivante : Chez les femmes  Chez les hommes - <20 : 20,8% 8,8% - 20-21 : 13,9% 7,9% - 21-22 : 11,8% 7,1% - 22-23 : 9,9% 11,4% - 23-24 : 9,9% 10,7% - 24-25 : 7,8% 7,8% - 25-26 : 4,7% 7,8% - 26-27 : 3,8% 7,3% - 27-28 : 3% 7,9% - 28-29 : 2,7% 4,7% - 29-30 : 2,2% 4,7% - >30 : 8,9% 10% Le pourcentage global d’obésité est à peu près identique entre les hommes et les femmes. Par contre les insuffisances pondérales sont nettement plus féminines, en particulier chez les jeunes. Le rôle du tabagisme paraît subjectivement important dans ce phénomène, mais il n’a pas été chiffré en parallèle. Si l’on se réfère aux chiffres applicables en santé, on trouve la situation suivante : Chez les femmes  Chez les hommes - IMC < 20 : 211 soit 20,8,7% 112 soit 8,8% - IMC entre 20 et 25 : 540 soit 53,4% 611 soit 48,3% - IMC entre 25 et 30 : 169 soit 16,7% 413 soit 32,9% - IMC > 30 : 90 soit 8,9% 127 soit 10,0% Etude de l’IMC 2003 / Dr J-P. Buch / CMI Alès / p 4 sur 6 pages En d’autres termes : • 53,4% des femmes et 48,3% des hommes ont un poids normal. • 20,8% des femmes ont un poids « insuffisant », contre 8,8% des hommes • 25,6% des femmes sont en surpoids ou obèses (259), alors que 42,7% des hommes sont en surpoids ou obèses (540). 3) Analyse de l’IMC selon les classes d’âge : 16-20 ans :les femmes ont un poids en général normal et plutôt « maigre » avec 89% d’IMC<25, 65% d’IMC inférieures à 22 et 38% d’IMC<20, les hommes ayant un poids normal avec 83% d’IMV<25, 67% d’IMC inférieure à 23 mais déjà 9% d’obèses. 21-30 ans : 81% des femmes ont un poids normal (IMC<25), ce qui n’est plus le cas que de 68% des hommes. 31-40 ans : 71% des femmes ont un poids normal (IMC<25), ce qui n’est plus le cas que de 53% des hommes. 41-50 ans : 69% des femmes ont un poids normal (IMC<25), ce qui n’est plus le cas que de 47% des hommes. 51-60 ans : 64% des femmes ont un poids normal (IMC<25), ce qui n’est plus le cas que de 39% des hommes. 61-65 ans : 57% des femmes ont un poids normal (IMC<25), ce qui n’est plus le cas que de 2O% des hommes (mais le petit nombre de cas de cette catégorie ne donne pas un résultat très significatif). L’IMC (et donc le poids) augmente considérablement avec l’âge dans les deux sexes. Les femmes gardent un poids majoritairement normal quel que soit l’âge, ce qui n’est pas du tout le cas chez les hommes qui prennent du poids de manière régulière et importante. Le chiffre d’obésité atteint 16,7% chez les hommes de la quatrième décennie, alors que chez les femmes ils ne dépasse jamais les 10,5%, mais cette fois-ci dans la troisième décennie (peut-être lié à l’effet des grossesses de cette période). 4) Analyse de l’IMC selon le sexe: En complément de ce qui précède, on peut affirmer qu’il y a une très nette inégalité de l’équilibre du poids entre hommes et femmes, ce qui ne surprendra guère… et que cette inégalité se creuse avec les années… Etude de l’IMC 2003 / Dr J-P. Buch / CMI Alès / p 5 sur 6 pages EN GUISE DE CONCLUSION Cette étude a été intéressante pour mieux connaître l’état de santé général des salariés suivis, même si certaines insuffisances méthodologiques ont été repérées. Elle sera suivie en 2004 avec un élargissement des classes d’IMC et généralisée à tout l’effectif vu. Elle s’intègre dans une démarche globale de connaissance et d’information sur la santé des salariés, effectuée depuis plusieurs années : le tabagisme et les aspects concernant l’exposition aux risques professionnels selon le sexe ont déjà fait le sujet d’études en 2002. Les motifs d’orientation au médecin traitant font l’objet d’une étude également en 2003. Les vaccinations, les soins dentaires et la gestion du stress pourraient compléter le tableau d’un effectif suivi. Les conclusions de la présente étude ne sont pas forcément très originales : la surcharge de poids touche presque 30% des femmes et presque 43% des hommes soit 35,1% de la population totale. Mais 14,2% de cette même population a un poids inférieur à la norme, la plus petite IMC constatée étant de 12 chez une jeune femme, qui a d’ailleurs refusé d’aborder le problème!! La répartition des classes d’âge montre un sous-emploi très net pour la cinquième décennie, la sixième étant quasiment inexistante… Il aurait certes été intéressant de corréler ces données avec celles de la formation professionnelle et de la catégorie socio-professionnelle, mais cela paraît peu compatible avec l’exercice quotidien… Certains diront que les considérations de santé publique ne sont pas l’affaire du médecin du travail, mais quand on connaît l’importance concrète du surpoids dans les pathologies rac
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