Étude instabilité résidentielle-14 mars 06
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COMMUNIQUÉ POUR DIFFUSION IMMÉDIATE Recréer des liens : une étude sur l’instabilité résidentielle sur le territoire rural des Laurentides Mont-Laurier, le mardi 14 mars 2006 – Le Centre de santé et de services sociaux d’Antoine-Labelle est le promoteur de la deuxième recherche sur l’itinérance dans les Laurentides. Les territoires ruraux d’Argenteuil, Pays-d’en-haut, des Sommets et d’Antoine-Labelle ont fait l’objet de cette étude. Une première recherche, réalisée en 2002-2003, avait permis d’observer des différences notables entre les parties rurales et urbaines de la région. Cette deuxième recherche vient documenter davantage le phénomène en milieu rural dans les Laurentides. Si le nombre de personnes « à la rue », donc visibles dans l’espace public et y exerçant des activités (mendiants, squeeges, amasseurs de canettes vides…), est moindre en milieu rural qu’en milieu urbain, Paul Carle chercheur à l’Université du Québec à Montréal et Lalie Bélanger-Dion, , ont pu observer qu’une instabilité résidentielle importante donnait lieu à toutes sortes de stratégies de « survie » chez une partie de plus en plus importante de la population : déménagements très fréquents, « sofa surfing » , colocations insatisfaisantes, camping, squattage, séjours en motel, dans la voiture, parfois dans un «container»… Pour décrire ce phénomène rural, divers auteurs ont utilisé des expressions comme itinérance « invisible» ou itinérance «cachée». Au cours ...

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COMMUNIQUÉ POUR DIFFUSION IMMÉDIATERecréer des liens : une étude sur l’instabilité résidentielle sur le territoire rural des Laurentides Mont-Laurier, le mardi 14 mars 2006 –Le Centre de santé et de services sociaux d’Antoine-Labelle est le promoteur de la deuxième recherche sur l’itinérance dans les Laurentides. Les territoires ruraux d’Argenteuil, Pays-d’en-haut, des Sommets et d’Antoine-Labelle ont fait l’objet de cette étude. Une première recherche, réalisée en 2002-2003, avait permis d’observer des différences notables entre les parties rurales et urbaines de la région.Cette deuxième recherche vient documenter davantage le phénomène en milieu rural dans les Laurentides. Si le nombre de personnes « à la rue », donc visibles dans l’espace public et y exerçant des activités (mendiants, squeeges, amasseurs de canettes vides…), est moindre en milieu rural qu’en milieu urbain, Paul Carle chercheur à l’Université du Québec à Montréal et Lalie Bélanger-Dion, , ont pu observer qu’une instabilité résidentielle importante donnait lieu à toutes sortes de stratégies de « survie » chez une partie de plus en plus importante de la population : déménagements très fréquents, « sofa surfing » , colocations insatisfaisantes, camping, squattage, séjours en motel, dans la voiture, parfois dans un «container»… Pour décrire ce phénomène rural, divers auteurs ont utilisé des expressions comme itinérance « invisible»ou itinérance «cachée». Au cours des sept premiers mois de 2005, 75 personnes en instabilité résidentielle sur le territoire rural des Laurentides ont été rencontrées. Ces individus avaient tous un lien avec la région ; toutes les villes et tous les villages du territoire ont été mentionnés lors des entrevues ; le phénomène décrit est donc répandu partout dans la région. Les entrevues ont eu une durée d’environ 90 minutes avec chacune des personnes rencontrées. « Les résultats des entrevues nous ont laissé entrevoir la réalité de divers groupes de personnes qui, sur le territoire, s’enfoncent de plus en plus dans l’exclusion et la marginalisation. Ces personnes nous ont longuement parlé de cette marginalisation par rapport au logement (et aux stratégies qu’elles mettent en place pour échapper à la rue), de cette exclusion par rapport aux liens sociaux et familiaux normaux. Elles nous ont parlé des relations ambiguës qu’elles entretiennent souvent avec les ressources du territoire» précisent Paul Carle et Lalie Bélanger-Dion. Suite à ces entrevues, la question du logement apparaît centrale pour toutes les personnes rencontrées. « Mêmesi de toute évidence ces gens sont aussi confrontés à mettre en place des processus de changements dans leurs relations sociales et personnelles, il semble que la réinstallation d’une forme de « foyer », de « maison », de « chez-soi », de « home » comme on le dit en anglais, soit préalable à tout le reste. Refuser de voir l’abordabilité du logement comme un problème important pour une partie de plus en plus grande de la population, c’est prolonger presque volontairement ces instabilités nombreuses» précisent les chercheurs. …2
/2 L’étude révèle également que le problème auquel font face les personnes itinérantes ou en instabilité résidentielle va plus loin que le simple manque d’un toit. L’approche doit devenir « globale ». Selon de nouveaux modèles d’intervention, il faut envisager que, simultanément à des services à l’habitation, se déploient des services divers (médicaux, thérapeutiques, psychiatriques, scolaires, d’aide à l’emploi, d’aide au transport, d’aide alimentaire et vestimentaire, d’aide toxicologique, d’aide à la formation…), dont plusieurs sont déjà existants. « Tout ce programme n’est réalisable que dans lamesure où nous instaurons une pratique de traitement cas par cas des divers dossiers. Parce que chaque personne est différente, n’a pas le même rythme, les mêmes attentes, les mêmes capacités. Pour toutes les personnes que nous avons rencontrées, nous espérons que l’avenir sera meilleur, et que collectivement nous saurons avancer avec elles sur ce chemin. Peut-être aurons-nous réussi alors à»RECRÉER DES LIENSde conclure Monsieur Carle et Madame Dion. -30-Source :Paul Carle, chercheur à l’UQAM et Lalie Bélanger-DionPour plus de renseignements :Isabelle Tremblay Agentede communication Téléphone: (819) 623-6127 poste 343  Courriel:isabelle.tremblay15@ssss.gouv.qc.ca
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