Mis en ligne le 30 juin 2010 Afficher l'image en grand formatRéduction des risques : le défi est relevé par le projet international « High 5s ».Mise en oeuvre significative, pérenne et mesurable des moyens de réduction des risques : ces objectifs sont bien ceux de la HAS !La Haute Autorité de santé, avec l’appui du ministère de la santé, rejoint lamobilisation internationale en faveur de la sécurité des patients à l’hôpital en coordonnant pour la France depuis le deuxième semestre 2009 le projet « High 5s ». Initié par l’OMS en 2006, le projet « High 5s » a pour but d’améliorer la sécurité des soins pour le patient sur 5 grands problèmes de sécurité : prévention des erreurs de site et de procédure en chirurgie, sécurité de la prescription médicamenteuse aux points de transition du parcours de soins, gestion des médicaments concentrés injectables, défauts de communication au cours du transfert des patients et lutte contre les infections associées aux soins.Des protocoles opérationnels standardisés (Standard Operating Protocol), intégrant une stratégie d’évaluation, ont été développés sur les 3 premiers thèmes. L’objectif du projet est, durant 5 ans, en utilisant ces protocoles dans la pratique quotidienne d’un établissement de santé volontaire, d’évaluer les difficultés de standardisation et de mesurer leur efficacité.9 pays, dont la France, participent au projet « High 5s » : Canada, USA, Angleterre, Pays-Bas, Allemagne, Australie, Singapour, Arabie Saoudite.La France a choisi de travailler sur deux thèmes : prévention des erreurs de procédure et de site enchirurgie (CSS) et sécurité de la prescriptionmédicamenteuse aux points de transition du parcours de soins (MEDREC).La faisabilité du projet Le pilotage opérationnel du projet est confié à deux structures régionales sous l’égide de la HAS. EVALOR (Association pour l’EVAluation LORraine) et CEPPRAL (Coordination pour l’Évaluation des Pratiques Professionnelles en santé en Rhône Alpes) assurent l'accompagnement de 10 établissements de santé (ES) volontaires pour chacun des protocoles. Une phase de test au 1er trimestre 2010, dans un des 10 ES, a précédé le démarrage du projet dans les 9 autres ES. Le déroulement du projetDurant les cinq années de déploiement, un suivi mensuel sera effectué avec la mesure d’indicateurs de performance prédéfinis et l’analyse des événements indésirables survenus. Tous les professionnels des établissements engagés dans ces protocoles participent à une communauté nationale et internationale d’apprentissage, bénéficiant ainsi de l’expertise des autres pays et d’un retour d’informations régulier.Le projet est coordonné à la HAS par Anne Broyart, Charles Bruneau et Philippe Chevalier.La prévention des erreurs de procédure et de site en chirurgie (Performance of correct procedure at correct body site).Ce protocole, coordonné avec la mise en place d’une check-list sécurité des soins au bloc opératoire, a pour objectif de prévenir les erreurs de patient, de site opératoire et de procédure lors d’une intervention chirurgicale. Il comprend trois types d’actions complémentaires réalisées en période préopératoire :un processus de vérifications systématiques préopératoires (check-list préopératoire unique par patient complétée en temps réel par les différents intervenants tout le long du parcours du patient),le marquage du site opératoire, une vérification finale précédant immédiatement le début de la procédure opératoire (« Time out » pour les anglo-saxons).La sécurité de la prescription médicamenteuse aux points de transition du parcours de soins (Medication accuracy at transition of care) A l’hôpital, les erreurs médicamenteuses peuvent survenir plus particulièrement aux points de transition des services de soins dans la trajectoire de prise en charge d’un patient : admission à l’hôpital, transfert entre services ou sortie vers le domicile ou un autre mode de prise en charge.Ce protocole s’intéresse dans un premier temps à l’admission hospitalière. Pour chaque patient entrant aux urgences, il est établi un Bilan médicamenteux optimisé (BMO), liste de tous les médicaments que le patient prend régulièrement. Ensuite, cette liste est comparée à la prescription d’admission permettant d’identifier d’éventuelles divergences et de les corriger si nécessaire (processus de conciliation). Il est mis en oeuvre chez les patients, considérés particulièrement à risque, de plus de 65 ans, admis au service des urgences puis hospitalisés dans un service de courtséjour. - Philippe ChevalierIndex Journal de l'accréditation des médecins Mis en ligne le 30 juin 2010
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