Jean-Antoine-Brutus Ménier et la fondation de la Maison centrale de droguerie - article ; n°263 ; vol.72, pg 357-389
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Revue d'histoire de la pharmacie - Année 1984 - Volume 72 - Numéro 263 - Pages 357-389
Jean-Antoine-Brutus Ménier and the establishment of the « Maison Centrale de Droguerie.
Before gaining international fame in the chocolate industry, the firm of Menier, during the first half of the 19th century in France, was important in the making and selling of pharmaceutical products. The writings of the founder and the company's archives, while varied and dispersed, allow us to retrace the early stages of this industrial venture. The history of the « Maison Centrale de Droguerie » which ended in 1867 when it was absorbed by the « Pharmacie Centrale de France » illustrates the risks and difficulties in launching such a pioneer enterprise.
Jean-Antoine-Brutus Ménier und die Gründung des « Maison Centrale de Droguerie ».
Bevor es einen internationalen Ruf in der Schokoladenindustrie erwarb, war das Haus Ménier, im Frankreich der ersten Hälfte des 19. Jahrhunderts, eine bedeutende Firma für die Herstellung und den Vertrieb von Arzneimitteln. Die Schriften des Gründers und die-ebenso vielfältigen wie verstreuten Archiv-dokumente erlauben es, die ersten Abschnitte dieses Wirtschafts unternehmens nachzuzeichnen. Die Geschichte des « Maison Centrale de Droguerie », die 1867 mit dem Aufgehen in der « Pharmacie Centrale de France » endete, veran schaulicht ailes das, was es an Glück und Schwierigkeiten ausmachte, eine bahnbrechende Firma ins Leben zu rufen.
33 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1984
Nombre de lectures 80
Langue Français
Poids de l'ouvrage 4 Mo

Extrait

Marc Valentin
Jean-Antoine-Brutus Ménier et la fondation de la Maison
centrale de droguerie
In: Revue d'histoire de la pharmacie, 72e année, N. 263, 1984. pp. 357-389.
Abstract
Jean-Antoine-Brutus Ménier and the establishment of the « Maison Centrale de Droguerie.
Before gaining international fame in the chocolate industry, the firm of Menier, during the first half of the 19th century in France,
was important in the making and selling of pharmaceutical products. The writings of the founder and the company's archives,
while varied and dispersed, allow us to retrace the early stages of this industrial venture. The history of the « Maison Centrale de
Droguerie » which ended in 1867 when it was absorbed by the « Pharmacie Centrale de France » illustrates the risks and
difficulties in launching such a pioneer enterprise.
Zusammenfassung
Jean-Antoine-Brutus Ménier und die Gründung des « Maison Centrale de Droguerie ».
Bevor es einen internationalen Ruf in der Schokoladenindustrie erwarb, war das Haus Ménier, im Frankreich der ersten Hälfte
des 19. Jahrhunderts, eine bedeutende Firma für die Herstellung und den Vertrieb von Arzneimitteln. Die Schriften des Gründers
und die-ebenso vielfältigen wie verstreuten Archiv-dokumente erlauben es, die ersten Abschnitte dieses Wirtschafts
unternehmens nachzuzeichnen. Die Geschichte des « Maison Centrale de Droguerie », die 1867 mit dem Aufgehen in der «
Pharmacie Centrale de France » endete, veran schaulicht ailes das, was es an Glück und Schwierigkeiten ausmachte, eine
bahnbrechende Firma ins Leben zu rufen.
Citer ce document / Cite this document :
Valentin Marc. Jean-Antoine-Brutus Ménier et la fondation de la Maison centrale de droguerie. In: Revue d'histoire de la
pharmacie, 72e année, N. 263, 1984. pp. 357-389.
doi : 10.3406/pharm.1984.2427
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/pharm_0035-2349_1984_num_72_263_2427Jean-Antoine-Brutus Ménier
et la fondation de la
Maison Centrale de Droguerie
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JEAN-ANTOINE-BRUTUS MÉNIER :
ENFANCE ET ADOLESCENCE
Les origines et les premières études
Eclipsés par les fastes d'une dynastie parvenue au sommet de sa gloire
ou réécrits à l'occasion sous la forme d'une belle légende des origines, les
commencements de la Maison Ménier, première étape d'une longue aventure
industrielle, illustrent pleinement ce que le lancement entreprise pion
nière dans la France de la première moitié du siècle dernier représentait de
chances et de difficultés.
Celui qui peut, à l'instar de François Dorvault et Camille Poulenc, être
considéré comme l'un des pères de l'industrie pharmaceutique en France
Manuscrit reçu le 16 août 1983.
1. Un empire industriel issu d'une droguerie pharmaceutique, R.H.P., n° 254, sept. 1982, p.
180-182.
REVUE D'HISTOIRE DE LA PHARMACIE, XXXI, N° 263. DÉCEMBRE 1984 REVUE D'HISTOIRE DE LA PHARMACIE 358
naquit le 17 mai 1795 à Saint-Germain-de-Bourgueil, bourg de 2.300 habitants
situé aux confins de l'Anjou et de la Touraine.
Troisième enfant d'une famille de marchands, et non fils de vigneron
comme le veut une tradition tardive, Jean-Antoine-Brutus Ménier est issu
d'un milieu jouissant d'une relative aisance et doté d'une certaine instruction.
On trouve dans sa lignée paternelle nombre de gens de justice, huissiers et
notaires royaux, et quelques hommes d'église. Mais l'étude de ses origines
familiales fait surtout apparaître l'existence de deux traditions professionnell
es qui, sans avoir véritablement déterminé son itinéraire, ont pu utilement
préparer sa carrière.
Le commerce, tout d'abord. Marchands ou négociants, les Ménier, établis
du milieu du XVIIe siècle à la fin du XVIIIe dans la localité voisine de La
Chapelle-Blanche, participaient à l'actif commerce de produits agricoles qui
animait les bords de Loire à Port-d'Ablevoie et Port-Boulet. Ainsi, l'aïeul
paternel de Jean-Antoine-Brutus, Jean- Jacques Ménier, avait exercé les fonc
tions de syndic de marine. Son père, Jean-André-François-Joseph Ménier,
quittant la paroisse où les siens avaient résidé des générations durant, s'était
fixé à Bourgueil à la suite de son mariage avec Renée-Catherine Vernet, fille
d'Abraham, marchand du lieu.
Outre les gens affairés à la marchandise et au négoce, on voit apparaître
dans la parenté proche de Jean-Antoine-Brutus plusieurs pharmaciens et
chirurgiens, parmi lesquels son oncle et parrain Antoine. Ce dernier a-t-il joué
le rôle de mentor de son neveu et filleul que la tradition lui attribue ? C'est
fort probable. Ce chirurgien de l'hôpital de Bourgueil, dont le parcours profes
sionnel s'était enrichi d'une expérience parisienne, est en tout cas la figure la
plus marquante de l'entourage du jeune Ménier. Selon une pratique assez
répandue, c'est de lui que l'enfant tenait son deuxième prénom. Quant au
troisième, celui de Brutus, sans doute faut-il y voir d'abord une manifestation
de l'engouement du XVIIIe siècle finissant pour les prénoms antiques. Le
deuxième prénom, Antoine, n'est-il pas lui-même orthographié « Antonius »
dans l'acte de naissance original ?
Pourtant le choix de « Brutus » n'est point le seul fait de la mode du
temps. Le marchand bourgueillois Jean-André-François Ménier avait eu à
subir en floréal an II les derniers effets de la Terreur robespierriste en province
et il est possible qu'il ait voulu en perpétuer le souvenir en affublant son
unique garçon d'un prénom chargé de symboles.
Mais l'essentiel est qu'il tint à donner à son fils une éducation de qualité.
La réalisation d'un tel projet ne pouvait prendre corps à Bourgueil même,
car les troubles quasi permanents qu'avait connus la région, un temps zone
frontière contre l'insurrection vendéenne, avaient contribué à y désorganiser
l'enseignement secondaire. Le collège d'Ancien régime de Bourgueil avait été
vendu comme bien national le 1 1 messidor an IV (29 juin 1796) et la demande
formulée, sous le Consulat, par la municipalité que l'on établisse en remplace
ment une école secondaire avait été repoussée. Cette situation explique que Trousse d'Antoine Ménier (1771-1841),
chirurgien et oncle paternel de J.-A.-B. Ménier
(Bourgueil, coll. Chamboissier)
Photo H. et J. Audebeau REVUE D'HISTOIRE DE LA PHARMACIE 360
le jeune Ménier, après avoir appris les rudiments de lecture, écriture et calcul,
fut envoyé poursuivre ses études à La Flèche, ville distante de quelque soixan
te-dix kilomètres.
La notice biographique rédigée en 1854 par Alphonse Chevallier, qui
situe ce départ en 1804, n'est pas sans poser problème dans la mesure où
l'auteur affirme que J.-A.-B. Ménier entra « à l'âge de neuf ans au Prytanée
de La Flèche ». En effet, le transfert de cette école militaire préparatoire de
Saint-Cyr à La Flèche n'eut lieu qu'en juin 1808. Il est possible toutefois
que le jeune garçon ait accompli ses quatre premières années d'études dans
l'établissement de renom tenu depuis l'an V par les Pères Doctrinaires Maurin
et Meyer pour entrer ensuite au Prytanée lorsque celui-ci occupa à son tour
les bâtiments de l'ancien collège

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