L exposition « La pharmacie des origines nos jours à travers les documents montpelliérains », Montpellier 24-29 mai 1965  - article ; n°185 ; vol.53, pg 345-349
12 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

L'exposition « La pharmacie des origines nos jours à travers les documents montpelliérains », Montpellier 24-29 mai 1965 - article ; n°185 ; vol.53, pg 345-349

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
12 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Revue d'histoire de la pharmacie - Année 1965 - Volume 53 - Numéro 185 - Pages 345-349
5 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Sujets

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1965
Nombre de lectures 54
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Louis Cotinat
Pierre Julien
L'exposition « La pharmacie des origines nos jours à travers les
documents montpelliérains », Montpellier 24-29 mai 1965
In: Revue d'histoire de la pharmacie, 53e année, N. 185, 1965. pp. 345-349.
Citer ce document / Cite this document :
Cotinat Louis, Julien Pierre. L'exposition « La pharmacie des origines nos jours à travers les documents montpelliérains »,
Montpellier 24-29 mai 1965 . In: Revue d'histoire de la pharmacie, 53e année, N. 185, 1965. pp. 345-349.
doi : 10.3406/pharm.1965.8262
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/pharm_0035-2349_1965_num_53_185_8262L'EXPOSITION
" Ul PHttRMHCIE
OES ORIGINE* n NOS IOUM
a TitavEM
M
LE9 DOCUMENT? MONTPELLItitllM
Montpellier
24-29 mai 1965
Le Congrès des pharmaciens de France se tenait, cette année,
dans une ville au passé universitaire particulièrement prestigieux.
Répondant au souhait exprimé l'an passé, à propos de la mémor
able exposition de Strasbourg, par notre Conseil d'administration,
le docteur Dulieu, secrétaire général de la Société internationale
d'histoire de la médecine, et M. Ciurana, tous deux membres de
notre Mm# Masson, société, bibliothécaire auxquels il convient de la Faculté d'associer de médecine, tout spécialement avaient
accepté la lourde tâche de présenter à nos confrères congressistes
« La pharmacie des origines à nos jours à travers les documents
montpelliérains », heureux complément au thème choisi pour le
congrès î c Le pharmacien dans le monde moderne »r
C'est dans la grande salle du Conseil de la nouvelle Faculté de
pharmacie, mise à la disposition des organisateurs par M. le doyen
Giroux, que furent présentés plus de deux cent cinquante objets et
documents choisis soigneusement afin de retracer les progrès
successifs de la science pharmaceutique à travers les siècles. Belle
illustration de cette observation de Gui de Chauliac en 1363 : c Les
sciences sont faites par addition, n'estant pas possible qu'une
même commence et achève. » Devant les congressistes assemblés
dans le grand amphithéâtre pour la séance solennelle d'ouverture,
M. le doyen Giroux commençait d'ailleurs son allocution de bien
venue en ces termes :
« Vous voici, mes chers confrères, à Montpellier.
« La très belle plaquette éditée par la Société d'histoire de la
pharmacie ainsi que l'exposition organisée dans nos locaux vous
apporteront la preuve que dès le xn* siècle le commerce des épices
et même la formation des jeunes apothicaires étaient florissants
dans notre cité. Cette renommée, les apothicaires, puis les pharma- 346 REVUE D'HISTOIRE DE LA PHARMACIE
ciens et leurs maîtres, se sont efforcés de la maintenir au cours
des siècles. »
Ce fut le thème que Mm* Masson reprit lors de l'inauguration
officielle de l'exposition en brossant une excellente esquisse de
l'histoire de la pharmacie montpelliéraine, avant de commenter
pour les premiers visiteurs fort nombreux conduits par M. le
recteur Richard et M. le doyen Giroux, les différents éléments de
cet ensemble exceptionnel.
Les vitrines centrales nous faisaient remonter aux origines avec
une série de manuscrits puisés principalement dans les archives
départementales de l'Hérault et prêtés par leur directeur, M. Gou-
ron. Tous ces documents seraient à citer ; plusieurs méritent
l'étude détaillée que nous espérons en donner un jour aux lecteurs
de notre revue. Notre très vif intérêt s'est porté successivement du
testament de l'apothicaire montpelliérain Nicolas Vézian, daté de
1257, et de la lettre à lui adressée par son frère, apothicaire à Paris,
pour lui demander diverses drogues dont une ampoule d'eau de
roses de choix pour la reine de France, au serment des spéciadors
apothicaires de Montpellier, daté par M. Gouron de la fin du
xiii* siècle ; de l'inventaire de l'apothicaire Jacques Reboul en 1471
à celui de la boutique et de la bibliothèque de Mathieu Roux, apo
thicaire à Marseille, en 1478 ; des lettres de maîtrise de Lescure en
1555 aux accords entre médecins, chirurgiens et apothicaires en
1566. Mais sans doute la pièce maîtresse de cette section était-elle
le registre des « noms et surnoms des mestres apothicaires » reçus
depuis 1572 jusqu'à 1655, registre précédé des Réglemans, status
et privilèges du Collège des apothicaires de l'Université de médecine
de Montpellier (1572) et sur lequel se déchiffrent des signatures
illustres : Joubert, Magnol, Dortoman, Catélan...
Dans une série de vitrines latérales, cent vingt ouvrages extraits
par Mm* Masson du fonds remarquable de la Faculté de médecine
faisaient suivre aux visiteurs le cheminement de la science phar
maceutique à travers les siècles. On y pouvait voir des réimpres
sions anciennes d'auteurs pharmaceutiques de l'antiquité .: Théo-
phraste, Hippocrate, Dioscoride, Galien, Nicolas de Salerne, et
l'édition princeps d'Avicenne dans la traduction de Gérard de Cré
mone publiée à Venise en 1482, fort curieuse par ses miniatures
dans le style des manuscrits du xv* siècle, dont une lettrine figurant
Avicenne professant.
Montpellier a eu tous les botanistes, sauf Linné, disait un de nos
amis montpelliérains. La vitrine spécialement consacrée, avec
raison, à la botanique était bien près de vérifier son propos. Accom
pagnés d'un Grant Herbier de 1521, du De Arborïbus de Pierre :
.
DE MONTPELLTER 347 L'EXPOSITION
Bellon, les oeuvres de Matthias de Lobel, de Charles de l'Ecluse,
de Gaspard Bauhin, de Pierre Magnol, de Tournefort, de Boissier
de Sauvages, d'Antoine Gouan, de Broussonet, de de Candolle
entouraient celles de Richer de Belleval et la vue de son célèbre
jardin des plantes.
Il nous faut passer sur les trente-cinq ouvrages de chimie, de
matière médicale, de pharmacopée, montpelliérains et extra-mont-
pelliérains, depuis l'A rte chymica d'Arnaud de Villeneuve (manusc
rit du xiv* siècle) jusqu'aux écrits de Béchamp ou de Berthelot,
qui replaçaient utilement les travaux des Montpelliérains dans
l'évolution d'ensemble de l'art de soigner.
Après ces ouvrages austères, une petite salle annexe invitait à
sourire : pour son amusement, le visiteur y trouvait quelques-unes
de ces monographies plus ou moins publicitaires vantant les vertus
des baumes, onguents, sirops et tisanes d'antan, celles du Royal
sirop de pommes, antidote des passions mélancholiques (1615),
celles de l'eau de mille fleurs, remède à la mode (1706), celles du
Thé de l'Europe (1719 c'est la véronique)» celles de l'eau de
goudron ou de l'eau de Comere, sans compter des eaux de
Balaruc et d'ailleurs.
La lumière était trop éclatante sous le beau soleil du Midi pour
que les organisateurs n'aient pas songé à laisser chanter les cou
leurs de quelques-unes de ces faïences pharmaceutiques dont Montp
ellier eut le secret. L'éminent spécialiste qu'est M. Jean Thuile
avait choisi pour le plaisir des congressistes quelques exemplaires
de provenances diverses, mais portant tous cet « escripteau » où
se lisent parfois des noms qui nous laissent songeurs. Des
faïences italiennes, espagnoles, suisses voisinaient avec d'autres de
Nevers, de Rouen, de Moustiers. Mais toutes étaient éclipsées par
les magnifiques pots du dispensaire de la Miséricorde, par cette
splendide chevrette surtout, sans doute la plus belle qui soit sortie
des ateliers français, attribuée à Pierre Favier et que M. Claparède,
président de la Société archéologique, avait bien voulu offrir une
fois encore à l'admiration de visiteurs particulièrement qualifiés
pour l'apprécier.
Montpellier s'honore d'être la patrie de saint Roch. Les armoiries
du corps des apothicaires de cette ville s'inspirent d'un sceau de
1664 conservé à la Société d'archéologie et représentent le saint
accompagné de son chien portant un pain dans la gueule,' tandis
que lui-même tient d'une main son bâton de pèlerin, de l'autre une
coupe à médicament couverte. En outre, on sait que ce saint fut
invoqué avec ferveur dans les gr

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents