Les poisons dans le monde antique et byzantin : introduction à une analyse systémique - article ; n°290 ; vol.79, pg 265-281
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Revue d'histoire de la pharmacie - Année 1991 - Volume 79 - Numéro 290 - Pages 265-281
Die Gifte in der antiken und byzantinischen Welt : Einführung zu einer systemischen Analyse.
Dieser Artikel ist ein erster Beitrag zur Erfassung der antiken Toxicologie als medizinisches System. Nachdem er die Texte vorlegt die davon Kenntnis geben, nebst Bibliographie, erklärt der Verfasser dieses System : Fundamentalprinzip ist die Identifikation der toxischen Stoffe und Hand der Vergiftungssymptome ; zu diesem Zweck beschreiben die Fachschriften die Auswirkungen der verschiedenen Giftstoffe ; dabei werden wirkungsähnliche Stoffgruppen gebildet in denen jeder dieser Stoffe wieder durch eine spezifische Wirkung herausgestellt wird. Die Schaffung dieses Systems liegt in der Zeit vom 2. Jahrhundert vor Christus bis zum 1. Jahrhundert nach der Zeitwende.
Poisons in the ancient and byzantine world : introduction to a systemic analysis.
This paper is a first contribution to the study of ancient toxicology as a medical system. The first part presents the sources of our knowledge of ancient toxicology, with a bibliography. The second part studies this toxicological system : the fundamental principle is the identification of the toxic agent through its symptoms of poisoning on human victims. To this end, the treatises describe the symptoms, grouping agents with similar actions and distinguishing each agent within the group by a particular action. The creation and development of this system lies within the period of the second century B.C. and the first century A.D.
17 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1991
Nombre de lectures 30
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Alain Touwaide
Les poisons dans le monde antique et byzantin : introduction à
une analyse systémique
In: Revue d'histoire de la pharmacie, 79e année, N. 290, 1991. pp. 265-281.
Zusammenfassung
Die Gifte in der antiken und byzantinischen Welt : Einführung zu einer systemischen Analyse.
Dieser Artikel ist ein erster Beitrag zur Erfassung der antiken Toxicologie als medizinisches System. Nachdem er die Texte
vorlegt die davon Kenntnis geben, nebst Bibliographie, erklärt der Verfasser dieses System : Fundamentalprinzip ist die
Identifikation der toxischen Stoffe und Hand der Vergiftungssymptome ; zu diesem Zweck beschreiben die Fachschriften die
Auswirkungen der verschiedenen Giftstoffe ; dabei werden wirkungsähnliche Stoffgruppen gebildet in denen jeder dieser Stoffe
wieder durch eine spezifische Wirkung herausgestellt wird. Die Schaffung dieses Systems liegt in der Zeit vom 2. Jahrhundert vor
Christus bis zum 1. Jahrhundert nach der Zeitwende.
Abstract
Poisons in the ancient and byzantine world : introduction to a systemic analysis.
This paper is a first contribution to the study of ancient toxicology as a medical system. The first part presents the sources of our
knowledge of ancient toxicology, with a bibliography. The second part studies this toxicological system : the fundamental principle
is the identification of the toxic agent through its symptoms of poisoning on human victims. To this end, the treatises describe the
symptoms, grouping agents with similar actions and distinguishing each agent within the group by a particular action. The
creation and development of this system lies within the period of the second century B.C. and the first century A.D.
Citer ce document / Cite this document :
Touwaide Alain. Les poisons dans le monde antique et byzantin : introduction à une analyse systémique. In: Revue d'histoire de
la pharmacie, 79e année, N. 290, 1991. pp. 265-281.
doi : 10.3406/pharm.1991.3177
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/pharm_0035-2349_1991_num_79_290_3177poisons dans le monde antique Les
et byzantin :
introduction
à une analyse systémique
DEPUIS ou récents, les temps le monde mythologiques antique est jusqu'aux connu pour temps avoir historiques, manipulé anciens divers
poisons, comme le prouvent, par exemple, Médée la magicienne, la ciguë
de Socrate ou les champignons de Britannicus. Et il le fit sans aucun doute
avec une certaine dextérité, comme en témoignent tous les morts qui jonchent
l'histoire. Puis, en cela en tant d'autres choses, Byzance perpétua
l'uvre de ses devanciers.
Devant cet usage du poison probablement assez large, la médecine ne
resta pas inactive. En témoigne la fameuse thériaque mise au point par
Andromaque le Cretois, le médecin personnel du délirant Néron, qui était
censée mettre à l'abri de tous les empoisonnements ceux qui l'ingéraient ou
traiter tous les empoisonnements qui, malgré tout, interviendraient.
Tel est l'aspect externe des choses, la face visible du décor, celle que
l'on connaît le plus souvent en matière de poisons dans l'Antiquité et à
Byzance. Parce qu'il n'y a pas que celle-là. Et fort heureusement. Derrière,
il y a, en effet, tout un système médico-scientifique, solidement et patiemment
construit, que nous voudrions présenter ici. Dans cette perspective, nous
procéderons en trois temps : dans un premier, nous énumérerons brièvement
les sources à partir desquelles nous connaissons cette science toxicologique
antique et byzantine, en les présentant selon leur ordre chronologique
vraisemblable ; dans un deuxième temps, nous décrirons le système propre
ment toxicologique qui sous-tend les exposés de ces divers traités et, dans
un troisième et dernier temps, nous tenterons de retracer l'évolution
historique de ce système.
Communication présentée à la Société d'Histoire de la Pharmacie le 28 février 1988.
REVUE D'fflSTOIRE DE LA PHARMACIE, XXXVIH, N° 290, 3e TRIM. 1991. 266 REVUE D'HISTOIRE DE LA PHARMACIE
I. LES SOURCES
Outre les faits légendaires ou historiques du type de ceux auxquels il a
été fait allusion en tête de la présente étude, nous possédons sur la toxicologie
antique et byzantine un ensemble déjà important de données, formé, d'une
part, par des textes scientifiques touchant d'une façon ou d'une autre à la
question du poison et des traités médicaux consacrés de façon spécifique à
la toxicologie des empoisonnements et, d'autre part, par des mentions et
citations fragmentaires d' uvres consacrées au même objet, qui ne nous
sont plus connues intégralement actuellement. Les principaux auteurs et
textes de ce vaste matériel, présentés dans une séquence chronologique
vraisemblable, sont les suivants.
1. Nicandre
Plusieurs personnages du nom de Nicandre nous sont connus, littérateurs
aussi. Toutefois, celui qui nous intéresse semble avoir vécu durant le IIe siècle
avant notre ère, sans doute à la cour du souverain de Pergame Attale III (roi
de 138 à 133 avant notre ère). Il est l'auteur de deux poèmes traitant de la
toxicologie en vers de type homérique : l'un, intitulé Thèriaka, s'occupe des
enveniments et l'autre, intitulé Alexipharmaka, des empoisonnements. Dans
celui-ci, l'auteur présente vingt et un poisons dont il donne chaque fois les
caractéristiques organoleptiques, les signes de l'intoxication et les thérapies.
2. Celse
Cet encyclopédiste latin, qui vécut à l'époque de l'empereur Tibère, soit
de 14 à 37 de notre ère, a consacré une part de son uvre à la médecine,
la seule qui nous en soit parvenue d'ailleurs. Et là, parmi d'autres choses,
il est quelque peu question de toxicologie, avec des thérapies pour traiter
les empoisonnements dus à cinq substances.
3. Scribonius Largus
Sous le nom de Scribonius Largus nous est parvenu un recueil de
formules pharmaceutiques dédié à un affranchi de l'empereur Claude, qui
a régné de 41 à 54 de notre ère. Et, une fois encore, une partie est consacrée
aux poisons, partie relativement large d'ailleurs, avec une vingtaine de
poisons, les symptômes de leurs intoxications et les thérapies de celles-ci. POISONS DANS LE MONDE ANTIQUE 267 LES
4. Dioscoride
L'auteur bien connu du Traité de matière médicale, que l'on situe
généralement au Ier siècle de notre ère, et sans doute avec raison, quoique,
trop souvent, on lui attribue des dates précises que rien ne permet d'avancer,
a touché occasionnellement à la toxicologie dans sa somme pharmaceutique,
mentionnant les propriétés nocives des produits dont il étudiait les propriétés
thérapeutiques. Et ainsi, quoique ce soit de façon décousue, apparaît tout
un savoir toxicologique à travers l'uvre.
S'il remonte bien à Dioscoride, il est un second traité de notre auteur
où il est question de toxicologie, celui Sur les remèdes simples, procédant à
l'inverse du Traité de matière médicale, non par matière, mais par pathologies.
C'est ainsi qu'une importante section de l'ouvrage, la dernière, est réservée
aux venins et aux poisons, avec près de trente substances toxiques relevant
des règnes naturels végétaux, animaux et minéraux, pour lesquelles sont
données les thérapies des empoisonnements qu'elles provoquent.
5. Pline
Tout comme Dioscoride, le naturaliste de Côme (23/24-79 de notre ère),
a recueilli dans son Histoire naturelle toute une série d'informations sur la
toxicologie. Toutefois, à la différence de son homologue grec, il l'a fait avec
une réceptivité beaucoup plus grande à tous les aspects extraordinaires,
voire magiques de la discipline.
6. Pseudo-Dioscoride
Sous le nom de Dioscoride, nous est parvenu un traité consacré à la
toxicologie des empoisonnements. Certainement attribué abusivement à
l'auteur du Traité de matière médicale, cet ouvrage présente cependant un
matériau sans doute contemporain de celui-ci, qui a été associé au fil des
siècles à l'ouvrage authentique de Dioscoride, pour le compléter par un
exposé spécifiquement consacré aux propriétés nocives des matières médical
es.
7. Galien
Dans l'état actuel des connaissances, nous ne possédons de Galien (129
- après 213/14 de notre ère) que le traité Sur les antidotes qui soit vraiment
consacré à la toxicologie, exclusion faite

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