Maladie d Alzheimer et maladies apparentées-troubles du comportement  perturbateurs-Recommandations
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Maladie d’Alzheimer et maladies apparentées : prise en charge des troubles du comportement perturbateurs RECOMMANDATIONS DE BONNE PRATIQUE Maladie d’Alzheimer et maladies apparentées : prise en charge des troubles du comportement perturbateurs RECOMMANDATIONS Mai 2009 HAS / Service des bonnes pratiques professionnelles / Mai 2009 1 Maladie d’Alzheimer et maladies apparentées : prise en charge des troubles du comportement perturbateurs L’argumentaire et la synthèse des recommandations sont téléchargeables sur www.has-sante.fr Haute Autorité de Santé Service communication 2 avenue du Stade de France - F 93218 Saint-Denis La Plaine CEDEX Tél. :+33 (0)1 55 93 70 00 - Fax :+33 (0)1 55 93 74 00 Ce document a été validé par le Collège de la Haute Autorité de Santé en mai 2009 © Haute Autorité de Santé – 2009 HAS / Service des bonnes pratiques professionnelles / Mai 2009 2 Maladie d’Alzheimer et maladies apparentées : prise en charge des troubles du comportement perturbateurs Sommaire 1 Introduction ...................................................................................................................4 2 Description des symptômes.........................................................................................5 3 Démarche diagnostique........... ...

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MANDATIONS DE BONNE PRATIQUE
Maladie d’Alzheimer et maladies apparentées : prise en charge des troubles du comportement perturbateurs
RECOMMANDATIONS Mai 2009
                        
Maladie d’Alzheimer et maladies apparentées : prise en charge des troubles du comportement perturbateurs
L’argumentaire et la synthèse des recommandations sont téléchargeables sur www.has-sante.fr  Haute Autorité de Santé Service communication 2 avenue du Stade de France - F 93218 Saint-Denis La Plaine CEDEX Tél. :+33 (0)1 55 93 70 00 - Fax :+33 (0)1 55 93 74 00  
                  Ce document a été validé par le Collège de la Haute Autorité de Santé en mai 2009 © Haute Autorité de Santé – 2009
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Maladie d’Alzheimer et maladies apparentées : prise en charge des troubles du comportement perturbateurs
Sommaire
1 Introduction ...................................................................................................................4 2 Description des symptômes.........................................................................................5 3 Démarche diagnostique................................................................................................6 3.1 Démarche d’évaluation des troubles................................................................................................6 3.2 .r.c.e.s. .d..i.n.f.o.r.m.at.i.on...........S..u.o........................................................................7................. 3.3  ............................................................................................................................7Outils d’évaluation 3.4 ................................7.uqnE etêoitélogique......................................................................................... 3.5 Synthèse et transmission des informations .....................................................................................9 4 Techniques de soins et interventions non médicamenteuses...................................10 4.1 Techniques de soins ........................................................................................................................10 4.2 Interventions non médicamenteuses ...............................................................................................11 4.3 Place d’un avis spécialisé ................................................................................................................11 4.4 Place de la contention physique ......................................................................................................12 4.5  ..................................................................................................................12Place de l’hospitalisation 4.6 Place de l’institutionnalisation ..........................................................................................................13 5  ..................................................................................13Interventions médicamenteuses 5.1 ayant une indication spécifique pour le traitement de la maladie d’Alzheimer..........14Médicaments  5.2 ................................................sPcyohrtpose..................41.................................................................. 6 Suivi et prévention des troubles du comportement ...................................................17 6.1 Soutien et information aux aidants...................................................................................................17 6.2 Soutien et formation des professionnels ..........................................................................................18 6.3 Environnement adapté au patient ....................................................................................................18 Annexe 1. Inventaire neuropsychiatrique – NPI .......................................................9.1.......... 
Annexe 2. Inventaire neuropsychiatrique - Réduit (NPI-R)..................................................30 
Annexe 3. Inventaire neuropsychiatrique – version équipe soignante (NPI-ES) ...............33 Annexe 4. Échelle d’agitation de Cohen-Mansfield (CMAI -nafseidlChoneM- ongi Atita Inventory.....................................................................................................37...........................) Annexe 5. Arbre décisionnel .................................................................................................38 
MéthodenilceuqitaoisnRp cemoamdnratique our la p93........................................................ Participants.............................................................................................................................41 Fiche descriptive des recommandations..............................................................................44 
HAS / Service des bonnes pratiques professionnelles / Mai 2009 3 
Maladie d’Alzheimer et maladies apparentées : prise en charge des troubles du comportement perturbateurs
 Recommandations 
1 Introduction
 Contexte d’élaboration des recommandations L’élaboration de ces recommandations de bonnes pratiques professionnelles (RBP) sur la prise en charge des troubles du comportement perturbateurs au cours de la maladie d’Alzheimer et des maladies apparentées s’intègre dans la mesure 15 du Plan Alzheimer 2008-2012 et également dans le programme pilote de la Haute Autorité de Santé (HAS) intitulé « Améliorer la prescription des psychotropes chez les personnes âgées » (Psycho SA). Au sein dseu rlea  «m eÉsure 15 du Plan Alzheimer, dont la HAS est ep iclloitnei,q ucee s suRrB lPe sr émpoonddaleitnét sà  dlae  sous-me laboration de recommandations de pratiqu sédation des troubles du comportement dans les situations difficiles, et sur la prise en charge des troubles du comportement . Des RBP sur le thème « Confusion aiguë chez les » personnes âgées : prise en charge initiale, place et modalités du traitement médicamenteux de l’agitation » sont également produites par la HAS dans ce contexte. Tous ces travaux complètent les RBP sur le diagnostic et la prise en charge de la maladie d’Alzheimer et des maladies apparentées déjà publiées en 2008 par la HAS1.
 Thème des recommandations Ces recommandations portent sur la prise en charge des troubles du comportement jugés par l’entourage (aidants et proches, professionnels intervenant auprès du patient, autres patients, etc.) comme dérangeants, perturbateurs, dangereux, que ce soit pour le patient ou pour autrui. Les symptômes sont définis au chapitre 2. Les troubles du comportement déficitaires ou de retrait (apathie, repli sur soi, dépression), également fréquents au cours de la maladie d’Alzheimer et des maladies apparentées, et leur prise en charge ne sont pas traités dans ces RBP.  Ces RBP abordent : · la description des troubles du comportement perturbateurs ; · le diagnostic ; · la prévention ; · les interventions thérapeutiques non médicamenteuses ; · les interventions thérapeutiques médicamenteuses à mettre en œuvre en cas d’échec des interventions non médicamenteuses.  Objectifs des recommandations Les objectifs de ces RBP et de leur mise en œuvre quel que soit le lieu de vie du patient sont : · d’homogéiser les pratiques en termes de diagnostic, de prévention et de traitement des troubles du comportement perturbateurs ; · de promouvoir les techniques de soins non médicamenteuses ; · d’éviter les prescriptions inappropriées, systématiques ou prolongées de psychotropes, en particulier de sédatifs et de neuroleptiques.  
                                            1 Recommandations professionnelles : Diagnostic et prise en charge de la maladie d’Alzheimer et des maladies apparentées. Mars 2008. Haute Autorité de Santé.
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Maladie d’Alzheimer et maladies apparentées : prise en charge des troubles du comportement perturbateurs
 Patients concernés Sont concernés les patients ayant une maladie d’Alzheimer ou une maladie apparentée présentant des troubles du comportement jugés par l’entourage comme dérangeants, perturbateurs, dangereux, que ce soit pour le patient ou pour son entourage. Les patients peuvent se trouver à leur domicile, dans un établissement ou une structure sanitaire ou médico-sociale2 .  Professionnels concernés Ces RBP concernent tous les professionnels de santé ou médico-sociaux et également les aidants intervenant auprès des patients dans le lieu de vie. Certaines sont propres aux médecins. 
 Gradation des recommandations Les données de la littérature identifiée dans le cadre de ce travail n’ont pas permis d’établir de niveaux de preuve pour les recommandations. En conséquence, toutes les recommandations reposent sur un accord professionnel au sein du groupe de travail, après avis du groupe de lecture.
2 Description des symptômes  Il s’agit de comportements, d’attitudes ou d’expressions dérangeants, perturbateurs ou dangereux pour la personne ou pour autrui (cf. tableau 1), qui peuvent être observés au cours de la maladie d’Alzheimer et de la plupart des maladies apparentées.  Ce sont des symptômes différents dans leur nature mais qui ont des caractéristiques communes : · ils sont fréquents au cours de la maladie d’Alzheimer et autres maladies apparentées ; · ils signalent le plus souvent une rupture par rapport au fonctionnement antérieur du patient ; · ils sont souvent fluctuants en intensité ou épisodiques ; · ils sont interdépendants, souvent associés ; · ils peuvent être précédés par des changements minimines de comportement.  Ils peuvent avoir des conséquences importantes en termes de : · qualité de vie et adaptation des patients à leur environnement ; ·qualité de la prise en charge, exposant au risque de maltraitance ou de négligence ;  · pronostic fonctionnel de la maladie ; · prescription médicamenteuse inappropriée ; · risque accru d’hospitalisation et d’entrée en institution ; · qualité de vie et état de santé physique et psychique des aidants.  Ces troubles du comportement doivent être systématiquement recherchés lors du suivi3.  La prise en charge des troubles du comportement nécessite : · leur description précise ; · la recherche de leurs causes ; ·l’analyse des attitudes préalables des aidants et des professionnels face à ces troubles.   
                                            2 les établissements médico-sociaux voir les recommandations de bonnes pratiques professionnelles de Pour l’Anesm. L’accompagnement des personnes atteintes d’une maladie d’Alzheimer ou apparentée en établissement médico-social. Anesm. Février 2009. 3 professionnelles : Diagnostic et prise en charge de la maladie d’Alzheimer et des maladies Recommandations apparentées. Mars 2008. Haute Autorité de Santé.
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Maladie d’Alzheimer et maladies apparentées : prise en charge des troubles du comportement perturbateurs
Opposition 
Agitation 
Agressivité 
 
Attitude verbale ou non verbale de refus d’accepter des soins, de s’alimenter, d’assurer son hygiène, de participer à toute activité. Comportement moteur ou verbal excessif et inapproprié.
Comportement physique ou verbal menaçant ou dangereux pour l’entourage ou le
Comportements stéréotypées, sans but apparent ou dans un but inapproprié :Activités répétitives et moteurs aberrantsdéambulations, gestes incessants, attitudes d’agrippement, etc.  Désinhibition inapproprié par rapport aux normes sociales ou familiales : remarques Comportement grossières, attitudes sexuelles incongrues, comportement impudique ou envahissant. Crisou non, de forte intensité et répétitives. compréhensibles  Vocalisations Idées délirantes Perceptions ou jugements erronés de la réalité, non critiqués par le sujet. Les thèmes les plus fréquents sont la persécution (vol, préjudice), la non-identification (délire de la présence d’un imposteur ou de sosies), l’abandon, la jalousie. Hallucinations sensorielles sans objet réel  Perceptionsà percevoir, alors que les illusions sont des déformations ou des interprétations de perceptions réelles. Elles sont le plus souvent visuelles. Troubles du rythmeTroubles de la durée, de la qualité du sommeil, mais aussi par une inversion du cycle veille/sommeilnycthéméral, dépassant le cadre polyphasique du sommeil physiologique de la personne âgée.
3 Démarche diagnostique
3.1 Démarche d’évaluation des troubles
Il est recommandé de réaliser une évaluation structurée et personnalisée. Cette évaluation doit être hiérarchisée pour apporter rapidement des solutions efficaces en fonction du degré durgence.  La conduite à tenir recommandée est la suivante : · apprécier le degré d’urgence, de dangerosité ou de risque fonctionnel à court terme pour le patient ou pour autrui ; · interroger et examiner le patient, et interroger l’entourage (aidants, professionnels, etc.) sur l’ancienneté et les caractéristiques du trouble, les signes d’alerte éventuels, les circonstances de survenue ; · rechercher une cause somatique (rétention d’urine, infection, douleur aiguë, fécalome, etc.) ou psychiatrique (crise d’angoisse sévère) à traiter en priorité ; · des facteurs iatrogènes à corriger ;rechercher · approfondir l’évaluation clinique des troubles (intensité, retentissement) ; · compléter l’enquête étiologique :  point sur les capacités sensorielles et cognitives,faire le  identifier les facteurs prédisposants (de fragilité, d’environnement, de mode de vie),   événements ponctuels,rechercher les facteurs déclenchants ou de décompensation : problèmes relationnels, attitude inadaptée des aidants.  L’évaluation clinique et l’enquête étiologique doivent être répétées à différents moments de la prise en charge si le trouble persiste.
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Maladie d’Alzheimer et maladies apparentées : prise en charge des troubles du comportement perturbateurs
3.2 Sources d’information
Il est recommandé dans l’évaluation d’effectuer un entretien avec le patient et d’observer son comportement, quand il est seul et en interaction avec les autres personnes, et à différents moments de la prise en charge.  Il est recommandé d’avoir d’autres sources de renseignements pour préciser les troubles. Elles doivent provenir des aidants naturels ou des professionnels (soignants, auxiliaires de vie, travailleurs sociaux, etc.). Elles ne peuvent pas remplacer l’observation directe du patient et l’entretien avec lui.  Il est recommandé que les professionnels utilisent des outils d'évaluation, en particulier pour les troubles persistant depuis plusieurs jours (grilles, questionnaires, échelles, etc.).
3.3 Outils d’évaluation
En cas de troubles persistant depuis plusieurs jours, il est recommandé de les objectiver à l’aide d’un outil tel que l’inventaire neuropsychiatrique (NPI ou INP). Le NPI est un inventaire de 12 symptômes parmi les plus fréquents au cours de la maladie d’Alzheimer et des maladies apparentées, qui évalue leur fréquence et leur sévérité, ainsi que le retentissement sur l’aidant ou le professionnel (cf. annexe 1). Il existe aussi une version courte de passation plus rapide : le NPI-Réduit (cf. annexe 2), et une version destinée aux équipes soignantes en établissement : le NPI-ES (cf. annexe 3). Malgré un temps de passation assez long et la nécessité de former les aidants à cet inventaire, l’usage du NPI est recommandé. Il n’y a pas de consensus sur l’utilisation systématique de cet outil, notamment en ville. Selon le lieu de vie, les versions suivantes du NPI peuvent être utilisées : · ou NPI-Réduit, renseigné par l’aidant ou un professionnel ;à domicile : NPI · en établissement : NPI-ES, renseigné par les soignants.  En cas d’agitation, l’échelle d’agitation de Cohen-Mansfield (CMAI, Cohen-Mansfield Agitation Inventory) qui évalue plus particulièrement des comportements tels que l'agressivité physique, les déambulations et les cris, peut être utilisée en complément du NPI (cf. annexe 4).  L’évaluation doit rechercher les liens entre les différents symptômes. Des symptômes évidents peuvent en cacher d’autres, et des symptômes perturbateurs peuvent être aussi reliés à des symptômes de retrait moins apparents (par exemple, une attitude d’opposition ou des cris peuvent être sous-tendus par des idées délirantes ou des hallucinations).
3.4 Enquête étiologique
Les troubles du comportement ont une origine multifactorielle. Ils peuvent être déterminés par des facteurs : · liés à l’environnement et à l’entourage, aux aidants et aux professionnels ;écologiques, · propres à la personne (somatiques, personnalité) ; · propres à la maladie (neurobiologiques, cognitifs). Cette distinction artificielle ne doit pas faire ignorer que l’ensemble de ces facteurs sont souvent intriqués et interagissent entre eux.  L’enquête doit rechercher en priorité les causes somatiques et psychiatriques, les facteurs déclenchants et les facteurs prédisposants.
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Maladie d’Alzheimer et maladies apparentées : prise en charge des troubles du comportement perturbateurs
 Causes somatiques Il est recommandé de les rechercher en premier, en raison de leur gravité potentielle et des réponses thérapeutiques rapides qui peuvent y être souvent apportées. Ce sont : · une douleur mal contrôlée, un fécalome, un globe vésical, une infection, etc. qui peuvent être souvent identifiés au terme d’un examen somatique éventuellement complété par des examens paracliniques. Ils sont en outre générateurs de confusion mentale, dont les conséquences psychologiques, cognitives et comportementales sont nombreuses4; · une cause iatrogène dont le risque est majoré en cas de polymédication.
 Causes psychiatriques Il est recommandé de rechercher un épisode dépressif ou anxieux actuel ou une décompensation d’une maladie psychiatrique préexistante qui peuvent se manifester par des troubles du comportement (agitation, opposition, troubles du sommeil, déambulations, cris, etc.).
 Facteurs déclenchants Il est recommandé de relever les événements récents, même anodins, qui sont des facteurs de stress et peuvent faire décompenser un état de vulnérabilité. Il peut s’agir : · de changements d’organisation de la prise en charge ou du lieu de vie du patient ; · de modifications de l’environnement ou des intervenants ; · situations de conflit interpersonnel ou de contraintes vécues.de
 Facteurs prédisposants Facteurs cognitifs Il est recommandé de déterminer les types de troubles cognitifs prédominants (mémoire, orientation, jugement, communication, praxies, fonctions exécutives, etc.) et ayant le plus de conséquences sur l’adaptation du patient à la vie quotidienne. La connaissance des déficits cognitifs sous-jacents est importante pour adapter au mieux l’attitude des aidants et des professionnels. 
Comorbidités somatiques Il est recommandé de vérifier la stabilité des pathologies chroniques, génératrices de handicap, de stress ou de contraintes, ainsi que l’utilité des mesures thérapeutiques, notamment médicamenteuses, qu’elles nécessitent. Une douleur est un facteur favorisant à rechercher systématiquement et à contrôler.
Facteurs d’autonomie fonctionnelle Il est recommandé de rechercher, traiter ou compenser l’existence de déficits sensoriels, notamment auditifs et visuels, qui sont un facteur fréquent de difficultés d’adaptation à lenvironnement. Il est recommandé de rechercher la présence de handicaps physiques pour les déplacements, pour les activités basiques de la vie quotidienne (toilette, habillage, alimentation, gestion des besoins élémentaires) et de quantifier leur importance.
 Facteurs de personnalité Il est recommandé de connaître autant que possible des éléments d’histoire de vie, du caractère et de la personnalité avant la survenue de la maladie, des modalités antérieures de réaction à des situations stressantes ou des problèmes de santé. Ces informations peuvent être récupérées auprès de proches du patient ayant une connaissance de sa biographie, mais elles doivent être interprétées selon la qualité des relations que le patient a entretenues ou a actuellement avec ses proches.                                             4 professionnelles : Diagnostic et prise en charge de la maladie d’Alzheimer et des maladies Recommandations apparentées. Mars 2008. Haute Autorité de Santé.
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Maladie d’Alzheimer et maladies apparentées : prise en charge des troubles du comportement perturbateurs
 Facteurs relationnels Il est recommandé de prendre en compte : · l’attitude des soignants et des aidants ;  leur degré d’information et de formation ; · · communication, d’empathie, d’anticipation des besoins du patient etleur capacité de d’adaptation à ses symptômes.
 Facteurs d’environnement Les contraintes environnementales, notamment en institution (lieux imposés, types de locaux, organisation de la journée), représentent un facteur pouvant favoriser la survenue de troubles du comportement.
3.5 Synthèse et transmission des informations
La nécessité d’un recueil écrit des informations anamnestiques et actuelles concernant le patient fait partie intégrante de la démarche diagnostique et du bilan préthérapeutique. Il est recommandé de favoriser la transmission des informations, pour éviter l’isolement des aidants et des professionnels face aux troubles. L’ensemble des professionnels médicaux, paramédicaux et médico-sociaux doit avoir la possibilité de participer à ce recueil écrit d’informations, avec dans la mesure du possible la participation des aidants naturels.  Il est recommandé d’appliquer trois principes, quel que soit le lieu de vie : · informations qui doivent être rassemblées dans des fiches ou unun recueil écrit des dossier pour faciliter leur traçabilité et leur transmission ; · il est utile qu’un interlocuteur désigné, éventuellement une personne référente, rassemble ces informations afin de faciliter leur transmission ; · les différents professionnels en charge du patient doivent échanger et/ou se rencontrer pour discuter de ces informations et participer ensemble à l’adaptation de la prise en charge.  La transmission des informations relatives au patient est une étape nécessaire de la démarche de soins. La transmission doit se faire entre personnes qui œuvrent en concertation à la prise en charge de ces symptômes. Il s’agit d’informations à caractère privé et leur partage nécessite le respect de certaines règles : · patient et son absence d’opposition (ou de sa famille ou de la personnel'information du de confiance si son état ne lui permet pas de manifester sa volonté) au partage des informations le concernant ; · informations utiles à la prise en charge ou à la continuité des soins dansseules les l’intérêt du malade doivent être transmises ; · personnes participant à la prise en charge ou à lala transmission ne doit se faire qu'à des continuité des soins.
 À domicile À domicile, y compris quand le patient bénéficie d’un hébergement ou d’une hospitalisation temporaire, le médecin traitant est le coordonnateur de la prise en charge5. Il est recommandé que les informations écrites sur le comportement du patient, sur ses plaintes, sur les événements passés soient rassemblées dans un cahier de liaison. Ce cahier peut être ainsi à la disposition des aidants et des différents professionnels habilités à y apporter des éléments utiles et à en prendre connaissance.
                                            5 Recommandations professionnelles : Diagnostic et prise en charge de la maladie d’Alzheimer et des maladies apparentées. Mars 2008. Haute Autorité de Santé.
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Maladie d’Alzheimer et maladies apparentées : prise en charge des troubles du comportement perturbateurs
 En établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) En EHPAD, le médecin coordonnateur ou le soignant référent doit jouer un rôle important de centralisation et de circulation de l’information.  Il est recommandé que le dossier du résident en EHPAD comporte entre autres deux types d’informations : · les antécédents somatiques et psychiatriques du patient, les éléments de sa biographie pertinents à connaître, son parcours de soins depuis le diagnostic de ses maladies actuelles (dont la maladie d’Alzheimer ou la maladie apparentée) ; · les troubles psychiques et comportementaux rencontrés dans le cadre de la maladie d’Alzheimer ou de la maladie apparentée et les réponses qui y ont été apportées.  Dans le cadre des bonnes pratiques de soins en EHPAD en France, des fiches ont été proposées qui peuvent être adaptées à chaque situation6. 4 Techniques de soins et interventions non médicamenteuses
4.1 Techniques de soins
Il est recommandé d’utiliser en première intention des techniques de soins appropriées aux troubles du comportement. Elles peuvent permettre de prévenir le déclenchement ou la majoration des troubles et d’éviter le recours à des traitements médicamenteux.  Les attitudes de communication suivantes sont données pour exemple et sont à adapter à chaque cas : ·  lors de laéviter les différentes sources de distraction (télévision, radio, etc.) communication avec le patient ; ·  :attirer son attention se mettre face au patient, établir un contact visuel, attirer son attention par exemple en lui prenant doucement la main ; · utiliser des phrases courtes ; ·éviter de transmettre plusieurs messages à la fois ;    utiliser les gestes pour faciliter la transmission du message ; · · si un doute persiste quant à sa compréhension ;répéter le message · préférer les questions fermées ; · laisser le temps au patient pour qu’il puisse s’exprimer ; · ne pas négliger le langage du corps : rester détendu et souriant ; · ne pas hausser la voix ; · inclure la personne dans la conversation ; · pour les aidants professionnels, éviter d’être familier ; · ne pas obliger le patient à faire ce qu’il n’a pas envie de faire ; dans ce cas, changer de sujet et réessayer plus tard ; · savoir rester patient.  Les attitudes de soins suivantes sont données pour exemple et sont à adapter à chaque cas : · éviter de faire à la place du patient ce qu’il est encore capable de faire : rechercher les capacités restantes et les stimuler ;                                             6Les bonnes pratiques de soins en établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes. Direction générale de la santé. Direction générale de l’action sociale. Société française de gériatrie et gérontologie. Octobre 2007. Fiches Etude TNM. http://cm2r.enamax.net/onra/index.php?option=com_content&task=view&id=82&Itemid=0 L’accompagnement des personnes atteintes d’une maladie d’Alzheimer ou apparentée en établissement médico-social. Anesm. Février 2009.
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Maladie d’Alzheimer et maladies apparentées : prise en charge des troubles du comportement perturbateurs · installer une routine adaptée à ses habitudes (ne pas l’obliger à prendre un bain s’il a l’habitude de se doucher, etc.) ; · laisser au patient la possibilité de faire ses choix (par exemple pour les plats ou pour les vêtements). Ces capacités diminuent en fonction de l’évolution de la maladie ; · de l’évolution de la maladie (par exemple,simplifier le quotidien au fur et à mesure préférer les vêtements faciles à enfiler, éviter les plateaux-repas ou les tables trop encombrés, etc.) ; · décliner les différentes tâches en plusieurs étapes (par exemple après le choix des vêtements, les présenter dans l’ordre de l’habillage) ; · préserver l’intimité pour les soins et l’hygiène personnelle ; · aider pour les soins d’hygiène corporelle, qui peuvent être un moment de tension : veiller à la température de la salle de bains et de l’eau, préparer les objets de toilette à l’avance (savon, gant, brosse à dents, etc.), respecter le besoin de pudeur du patient, lui donner une instruction à la fois, le prévenir avant de lui faire un soin comme lui laver le visage ; ·chercher des alternatives lorsqu’un soin peut être à l’origine d’un trouble du  comportement ; · rassurer et réconforter la personne régulièrement lors d’un soin ; · laisser faire les comportements qui ne dérangent pas, à condition qu’ils ne soient pas dangereux ; · proposer une activité ou des alternatives qui ont une signification lorsqu’il existe certains troubles : pour une déambulation qui dérange proposer une autre activité répétitive comme plier le linge ; pour une agitation, proposer d’écouter de la musique ou regarder l’album photo personnel du patient, etc. ; · ne pas insister lorsque le patient ne veut pas faire l’action demandée, ne pas le raisonner ; · laisser le patient se calmer lorsqu’il existe une agressivité verbale ou physique déclenchée par la présence de l’aidant.
4.2 Interventions non médicamenteuses Il s’agit d’interventions sur la qualité de vie, sur le langage (orthophonie), sur la cognition (stimulation cognitive, revalidation cognitive), sur la stimulation sensorielle, sur l’activité motrice, sur les activités occupationnelles. Des prises en charge globales peuvent associer plusieurs types d’interventions (psychomotricité, ergothérapie, etc.).  Dans le cadre de troubles du comportement, ces interventions n’ont pas apporté la preuve de leur efficacité du fait de difficultés méthodologiques. La plupart de ces interventions avaient pour cible les troubles cognitifs. Elles sont, tant en ambulatoire qu’en institution, un élément de la prise en charge thérapeutique globale. Elles peuventé .ê7tre proposées à titre individuel ou collectif et doivent être pratiquées par un personnel form
4.3 Place d’un avis spécialisé Il est recommandé de demander l’avis d’un autre professionnel spécialisé (psychiatre, psychologue, neurologue, gériatre) en cas de comportement difficile à gérer ou à risque d’aggravation à court terme, de désadaptation à l’environnement, de danger pour le patient ou pour autrui.
                                            7 professionnelles : Diagnostic et prise en charge de la maladie d’Alzheimer et des maladies Recommandations apparentées. Mars 2008. Haute Autorité de Santé.  Expertise Collective Inserm. Maladie d’Alzheimer. Enjeux scientifiques, médicaux et sociétaux. Octobre 2007. HAS / Service des bonnes pratiques professionnelles / Mai 2009 11 
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