Recherche de facteurs cognitifs de vulnérabilité chez les ...

Carole

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Recherche de facteurs cognitifs de vulnérabilité chez les ...

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RAPPORT DE FIN DE RECHERCHECOG 167 Recherche de facteurs cognitifs de vulnérabilité chez les apparentés non atteints de sujets maniaco-dépressifs et schizophrènes Responsable scientifique : Marion LEBOYER

Marion LEBOYER Service de psychiatrie adulte Hôpitaux Henri Mondor et Albert Chenevier CHU de CRETEIL (Faculté Paris XII) Tel : [phone] Fax : [phone]

Sous-thèmes dont relève ce projet : Schizophrénie Maladie Maniaco-Dépressive Fonctions exécutives Attention

Équipes partenaires • Laboratoire CNRS « Cognition et communication » Université. Paris V. (LaPsydé 46, rue Saint-Jacques – 75005 Paris – Tel. : [phone]) • CNRS UMR 7593, « Personnalité et conduites adaptatives » (PavillonClerambault, Hôpital Pitié-Salpétrière, Boulevard de l’hôpital – Paris 75013 – Tel : [phone]) • Service d’explorations fonctionnelles, Hôpital Henri Mondor • Institut de sciences cognitives, Lyon

Résumé La recherche de marqueurs traits de vulnérabilité ou endophénotypes de la maladie maniaco-dépressive et de la schizo- phrénie s’inscrit dans le cadre des travaux de psychiatrie génétique. Il s’agit de rechercher des dysfonctionnements cli- niques, cognitifs et/ou neuropsychologiques présents à la foischez les sujets malades et chez leurs apparentés de pre- mier degré non malades mais à risque génétique de développer la maladie. Les résultats des études s’intéressant aux patients schizophrènes s’accordent en particulier sur la prése nce de signes cliniques à minima et de déficits de nature préfrontale chez ces sujets. Sur le plan clinique, il s’agit surtout de symptômes négatifs qui ont été rapportés. Sur le plan cognitif, des déficits des capacités attentionnelles ou exécutives ont été de nombreuses fois rapportés, de même qu’une dimi- nution des capacités de fluence verbale. Les études concernantles patients bipolaires sont moins nombreuses, et les résul- tats moins concordants, toutefois, lorsqu’ils sont retrou vés, les déficits neuropsychologiques présentés par ces patients intéressent également les fonctions dites « frontales », leur intensité étant par ailleurs débattue. Les apparentés de sujets schizophrènes semblent présenterle même type de dysfonctionnements, en particulier, la diminution des capacités attentionnelles et de fluence verbale ont été proposés comme endophénotypes pour cette mala- die par plusieurs auteurs. Par contre, les apparentés de patients bipolaires n’ont fait l’objet que de peu de recherches et les résultats restent peu stables d’une étude à l’autre. Ce manquede données fiables et d’études transnosographiques nous a conduits à proposer aux patients schizophrènes et bipolairesainsi qu’à leurs apparentés de premier degré non malades et à un groupe de sujets témoins n’ayant aucun antécédent personnel ou familial de trouble psychiatrique une batterie neu- ropsychologique exploratoire évaluant les fonctions exécutives et attentionnelles. Les résultats nous ont permis de pro- poser 3 marqueurs possibles d’une vulnérabilité parta gée à la schizophrénie et à la maladie maniaco-dépressive : une diminution des capacités de mémoire à court terme (épreuve d’empan endroit) ; une diminution des capacités d’abs- traction et de conceptualisation (subtest similitude de la WAIS-R) et une sensibilité accrue aux interférences (Test de Stroop) Ces résultats suggèrent l’existence d’un continuum psychotique, d’une voie commune entre ces deux maladies. Toutefois, il est nécessaire de caractériser plus avant la nature des déficits neuropsychologiques présentés par ces deux populations de sujets. En effet, le manque de spécificité des épreuvesproposées ne permet pas de déterminer la nature du déficit observé. Ceci nous a amenés à proposer une nouvelle batterie detests neuropsychologiques opposant mémoire de travail et sensibilité au renforcement et étudiant les différentes composantes attentionnelles requises par la mémoire de travail. Cette démarche devrait nous permettre de spécifier les dimensions cliniques et les atteintes cognitives dans ces deux populations de sujets et de déterminer si des déficits identiques ou différents sont retrouvés dans ces deux maladies.

Mots-clés: Schizophrénie • Maladie Maniaco-Dépressive • Endophénotype • anhédonie • Cortex Préfrontal • Fonctions exécutives • Attention.

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