Rencontres HAS 2008 - Maisons de santé  quel impact sur la qualité de l offre en santé  - Rencontres08 SynthèseTR15
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Rencontres HAS 2008 - Maisons de santé quel impact sur la qualité de l'offre en santé - Rencontres08 SynthèseTR15

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Documents Rencontres08_SynthèseTR15 (182,55 Ko) Rencontres08_PresentationTR15_JMChabot (90,31 Ko) Rencontres08_PresentationTR15_JMMazue (105,99 Ko) Rencontres08_PresentationTR15_DDarmon (792,9 Ko) Rencontres08_PresentationTR15_JPRobelet (119,76 Ko) Rencontres08_PresentationTR15_JMChabot_conclusion (93,82 Ko) Mis en ligne le 13 mars 2009 Table ronde 15 du 18 décembre 2008 de 14h30 à 16h Copyright HAS - MMStudio - JP Quevilly D'ici à 2015, les effectifs de médecins généralistes baisseront de plus de 20%, laissant ainsi prévoir, compte tenu des inégalités de répartition territoriale, des zones où l’accès aux soins deviendra problématique. Seule une nouvelle organisation de l'exercice médical en particulier pour ce qui concerne le « premier recours » permettra de résoudre cette équation, avec au centre du dispositif les Maisons de santé. Au delà d'une unité d'offre de soins géographiquement fixée, les Maisons de santé constituent en outre un cadre d'exercice propice à l'amélioration de la qualité des soins, notamment grâce à la fin de l’exercice isolé, à l’apport de discussions au cours de « staffs » partagés entre médecins et paramédicaux et par la protocolisation des prises en charge des patients. La pratique médicale en Maison de santé, qui réunit des médecins généralistes et d'autres professionnels de santé regroupés au sein d'équipes constituées (infirmières, pharmaciens, kinésithérapeutes, etc.), devrait devenir le mode d'activité privilégié des jeunes médecins généralistes qui vont s'installer. Le partage des expériences déjà menées dans ce domaine viendra enrichir le débat en cours. Interviews Vidéos de Jean-Michel CHABOT - Conseiller médical du Directeur, Haute Autorité de Santé Interviews Vidéos de Jean-Michel MAZUE - Responsable, Maison de santé de Bletterans (Jura) Consultez la synthèse de cette session et les diaporamas d'intervenants en bas de page. Intervenants : Jean-Michel CHABOT - Conseiller médical du Directeur, Haute Autorité de Santé La HAS est attentive au développement des Maisons de santé, qui constituent l’un de ses sujets de travail les plus importants. D'une part, les Maisons de santé sont un moyen de mieux garantir l’accès aux soins, en particulier dans les zones de sous-médicalisation. Elles représentent également une modalité d’installation qui apporte aux professionnels quelques garanties sur le confort et l’agrément de leur installation professionnelle. Mais surtout, elles contribuent puissamment à l'amélioration de la qualité des soins : d’abord par la protocolisation des prises en charge (notamment pour les maladies chroniques); ensuite, par la concertation et la coordination entre les membres d’une équipe où interviennent différents professionnels soignants autour du patient; enfin, par la possibilité d’organiser au sein d’une maison des programmes répondant à des priorités perçues localement et dont les résultats peuvent aisément être valorisés. A ce titre, l'exercice dans une Maison de santé permet de s'engager dans la politique d’amélioration/évaluation des pratiques professionnelles mise en place par la HAS. David DARMON - Chef de clinique en médecine générale, Université de Nice Aujourd'hui, les Maisons de santé représentent un mode d'installation attrayant pour les jeunes médecins généralistes. Cet attrait s'explique par la possibilité d'exercer des soins de qualité (par une collaboration entre les différents professionnels de santé) ainsi que par la flexibilité de l'exercice (grâce à l'existence de contrats sous formes de vacations). Pour les futurs universitaires de la médecine générale, ces structures permettent d'assumer les trois fonctions : l'activité de soin, l'enseignement et la recherche. Plus que des murs regroupant des professionnels de santé, les Maisons de santé permettent la mise en réseau des informations et un projet de soin commun. Ceci permet non seulement une homogénéisation des pratiques de soins et une prise en charge par l'ensemble des professionnels de santé (qui sont des gages de qualité de soins) mais encore facilite aussi le montage des protocoles de recherche et d'enseignement. Philippe DESPIERRE - Médecin généraliste Les regroupements des professionnels de santé dans des Maisons de santé n'est pas uniquement la solution à la sous-représentation démographique des médecins dans les zones où ils sont sous-représentés. C'est aussi une réponse à l'aspiration des jeunes médecins via : - la mise en place d'un système d'information permettant un accès dossier du patient à partir de n’importe quel point du territoire par les professionnels ; - une coopération entre professionnels de santé permettant ainsi la diffusion de protocoles ; - la promotion de l’enseignement de la médecine générale, par la maîtrise de stage. L'ensemble de ces mesures va dans le sens de l'amélioration de la qualité des pratiques et de l'organisation du métier. Jean-Michel MAZUE - Responsable, Maison de santé de Bletterans La Maison Médicale des Bords de Seille à Bletterans (Jura), regroupe 22 professionnels de santé libéraux (7 médecins généralistes, 5 infirmières, 4 kinésithérapeutes, 3 podologues, 1 orthophoniste, 1 diététicienne et 1 psychologue clinicienne). Structure entièrement privée qui fonctionne depuis 2001, elle accueille en permanence des stagiaires futurs professionnels de santé (externes, internes, SUMGA en MG, élèves infirmiers, podologues et orthophonistes). Les personnels soignants assurent aussi bien les consultations programmées que les soins non programmés, l’éducation thérapeutique du patient atteint de pathologie chronique. Ils participent à des staffs pluridisciplinaires quotidiens, à des réunions professionnelles hebdomadaires et suivent une formation médicale continue par web conférence intégrée. Jean-Pierre ROBELET - Directeur de l’offre de soins, CNAMTS La CNAM finance les Maisons de santé pluridisciplinaires non seulement sur leur fonctionnement au quotidien mais aussi concernant les études de faisabilité. Les Maisons de santé peuvent être le support d’un autre type de rémunération que le paiement à l’acte : c’est l’objet des 50 expérimentations prévues pour les mois qui viennent. La CNAM et des syndicats de médecins travaillent dans le même temps à l’élaboration de contrats d’amélioration des pratiques. Modérateur : Claude MAFFIOLI - Membre du Collège, Haute Autorité de Santé Mis en ligne le 13 mars 2009

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TABLE RONDE 15 Maisons de santé : quel impact sur la qualité de l’offre en santé ?  Intervenants :  Jean-Michel CHABOT - Conseiller médical du Directeur, Haute Autorité de Santé David DARMON - Chef de clinique en médecine générale, Université de Nice Philippe DESPIERRE - Médecin généraliste Jean-Michel MAZUÉ - Responsable, Maison de santé de Bletterans Jean-Pierre ROBELET - Directeur de l’offre de soins, CNAMTS   Modérateur : Claude MAFFIOLI - Membre du Collège, Haute Autorité de Santé  Ces derniers mois, les Maisons de santé occupent la scène médiatique (trop peu être), politique et professionnelle. Aujourd’hui, alors que la loi « Hôpital, Patient, santé et Territoire » est en discussion au Parlement, les politiques (soucieux d’aménager l’offre de soins sur leur territoire), les financeurs, les patients (qui y voient un avantage majeur : la continuité et la globalité des soins) et les professionnels de santé (en particulier les jeunes désireux d’une rénovation du mode d’exercice) s‘intéressent à ce projet. Dès 2005, la HAS avait soutenu le fait que l’exercice en Maison de santé était un facteur de qualité de pratique et un moyen pour satisfaire l’obligation de formation et d’évaluation des pratiques professionnelles.  Il existe désormais une Fédération des Maisons de santé, regroupant 100 à 200 Maisons de santé. Selon la HAS, l’augmentation de leur nombre doit se faire à l’initiative des professionnels et non par décret. Une Maison de santé se veut un espace de concertation qui encourage les professionnels à « se saisir des chantiers » et à les mener eux-mêmes à terme.  Les Maisons de santé répondent ainsi à plusieurs enjeux comme la qualité des soins et leur coordination. Elles apportent également une réponse à la désertification démographique professionnelle.  Retours d'expériences  Maison de santé pluridisciplinaire de Bletterans dans le Jura  La Maison de santé pluridisciplinaire de Bletterans située en zone rurale dans le Jura est ouverte depuis 2001.  Elle regroupait initialement dix professionnels désireux de recentrer leur activité sur la prise en charge globale du patient. Douze jeunes professionnels de santé se sont ensuite installés dans cette Maison qui accueille également régulièrement des stagiaires.  La Maison est ouverte 7 jours sur 7, de 8 heures à 20 heures ; elle est intégrée dans le système de garde. En plus des consultations, la Maison assure une mission d’éducation thérapeutique.  Tous les praticiens de la Maison de santé sont libéraux. Les honoraires sont partagés, permettant que les horaires de travail soient répartis de façon égalitaire et créent une émulation – et non une concurrence. La Maison ne bénéficie d’aucune subvention de fonctionnement. 
TABLE RONDE 15 – Maisons de santé : quel impact sur la qualité de l’offre en santé ? 
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Les locaux sont mutualisés autant que possible. Tous les dossiers sont informatisés et accessibles depuis n’importe quel poste de travail.  Chaque jour, tout le personnel se réunit pour discuter des dossiers de la journée. Tous les mois ont lieu une réunion médicale et une réunion d’organisation. Les protocoles de prise en charge ont été formalisés. UnÉ csoylstème de web-conférence a été mis en place afin de permettre un échange avec l’ e Européenne de Chirurgie. Les exemples de prise en charge croisée abondent.  La Maison aimerait désormais mettre en place une médecine préventive de proximité et systématiser l’éducation thérapeutique à toutes les maladies chroniques.  Maison de santé de Malestroit en Bretagne  La Maison de santé de Malestroit en Bretagne compte 18 000 usagers. Les professionnels de santé ont été regroupés notammentviale système d’information.  C'est la première fois qu’un système interopérable existe dans le monde libéral de la médecine générale. Les établissements publics (hôpitaux) en sont les hébergeurs.  La base de données est accessible depuis n’importe quel point du territoire avec une connexion sécurisée. L’Hospitalisation à domicile (HAD) sera mise en place bientôt, ce qui sera l’occasion de discuter de nouveau des communautés d’informatisation.  La Maison de santé a aussi pour vocation d’attirer les stagiaires, afin qu’ils découvrent des conditions attractives d’exercice dans les territoires ruraux.  L'avis d'un représentant de la jeune génération de professionnels de santé  D’après les études menées récemment, les jeunes médecins souhaitent travailler en équipe, car ceci leur permet d'offrir une qualité de soins tout en préservant leur vie personnelle. De plus, exercer en Maison de santé est plus rassurant pour un jeune médecin que de se retrouver seul dans un cabinet.  La jeune génération est très favorable à la forfaitisation qui lui permet d’assumer des tâches de prévention. Elle adhère au projet porté par les Maisons de santé, en matière de continuité des soins et de standardisation des protocoles de prise en charge.  L'avis de l’Assurance Maladie  L’Assurance Maladie soutient le projet des Maisons de Santé, en particulier les études de faisabilité. Elle est aussi favorable à l'installation des professionnels de santé autres que des médecins en Maisons de santé. La coopération entre les professionnels de santé est d'ailleurs encouragée.  L’Assurance Maladie souhaite progressivement s'affranchir du paiement à l’acte par la mise en place d'un système forfaitaire, qui permettrait d’inclure des actes de prévention. Des négociations sont en cours avec les médecins pour aboutir à la création d'un contrat d’amélioration des pratiques individuelles. À travers ce contrat, les professionnels de santé s’engageraient sur des indicateurs. Ce système devrait évoluer à l'avenir vers la mise en place d’un système de contrat collectif. Le but principal de toutes ces mesures étant lefficience.  
TABLE RONDE 15 – Maisons de santé : quel impact sur la qualité de l’offre en santé ? 
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