Rencontres HAS 2011 - Accroître la sécurité du patient (suite) - Rencontres11 Les moments forts ST4
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Documents Rencontres11_Les_moments_forts_ST4 (57,2 Ko) Rencontres11_diaporama_ST4 (1,81 Mo) Mis en ligne le 16 janv. 2012 Session thématique 4 du 17 novembre 2011 de 14h30 à 16h Accroître la sécurité du patient est devenue aujourd'hui un enjeu majeur de tout système de soins. Les dispositifs qui visent à sécuriser les soins sont multiples, répondent à des méthodologies différentes, mais doivent s’inscrire dans une forte cohérence. La HAS est très mobilisée sur ce défi à la fois en promulguant des actions contributives à la sécurité du patient (check-list, accréditation, certification...), en accompagnant pédagogiquement ces actions, en facilitant par tous les moyens le renforcement de la culture de sécurité dans les établissements, et en veillant aussi à ce que ces dispositifs restent réalistes par rapport aux autres exigences de prise en charge thérapeutique et des conditions professionnelles du moment. Les trois sessions consacrées à cette thématique ont pour objectif de dégager, avec les participants, et à partir de retours d’expériences de différents acteurs, des conclusions et des pistes d'actions nouvelles. Les évènements indésirables graves (EIG) liés au médicament (erreur de molécule, erreur de dose, interactions, problèmes de prescription et d’administration) sont extrêmement fréquents, préjudiciables pour les victimes et potentiellement inducteurs d’un surcoût de la prise en charge. Que faire pour réduire ce risque lié aux erreurs de prescription ou d’administration, tout en assurant un accès à une prescription de qualité ? Informer et former les patients, mieux armer le retour d’expérience, mieux former les médecins, doter les soignants et les patients d’aide dans la distribution et l’administration du médicament, doter les praticiens d’outils d’aide informatique plus pertinents ? La session pose le problème, soumet au débat plusieurs approches illustrées par des initiatives de la HAS et discute de pistes alternatives. Cette session sera précédée d’une session sur le même thème : ST 1 : Accroitre la sécurité du patient Et suivi d’une autre : ST 7 : Accroitre la sécurité du patient : une culture commune à partager Consulter le texte des moments forts et le diaporama de cette session en bas de page Visionner la vidéo de cette session thématique Vidéo assez volumineuse, merci de patienter quelques instants Modérateur : Armelle LEPERRE-DESPLANQUES – Chef du service programmes pilotes impact clinique, Haute Autorité de Santé Intervenants : Dominique BONNET-ZAMPONI – OMEDIT, pôle appui à la qualité et à la performance, ARS Ile-de-France La prescription médicamenteuse est un élément fondamental de la qualité des soins délivrés au patient et donc de sa sécurité. Bien prescrire nécessite d’évaluer la balance bénéfice/risque du (des) médicament (s) pour chaque patient, pris dans sa globalité et sa singularité. Ceci est particulièrement vrai mais complexe chez les personnes poly-pathologiques, comme beaucoup de sujets âgés. Le programme PMSA, Prescription Médicamenteuse chez le Sujet Agé, met à la disposition du prescripteur des outils pratiques, supports à une démarche d’optimisation de la prescription chez ces patients complexes. Edith DUFFAY – Responsable du pôle logistique médicale, CH de Lunéville Dans un établissement de santé, la conciliation des traitements médicamenteux s'effectue aux points de transition que sont l'admission, le transfert et la sortie du patient hospitalisé. Le processus formalisé contribue à la continuité des soins et leur qualité. Il permet notamment la détection et la correction des écarts observés entre la première ordonnance rédigée à l'admission et le traitement de ville du patient. Certaines de ces divergences sont intentionnelles. D'autres sont non intentionnelles; il s’agit alors d’erreurs médicamenteuses qui doivent être corrigées. Les résultats issus d'études internationales convergent avec ceux observés en France. Ils montrent que pour plus de 40% des sujets de 65 ans et plus hospitalisés après passage aux urgences, existent des divergences non intentionnelles dans leur traitement qui sont détectées et corrigées grâce au processus de conciliation. Carole MICHENEAU – Chef de projet, service programme pilotes impact clinique, Haute Autorité de Santé La polymédication très fréquente chez le sujet âgé, souvent justifiée en raison des pathologies associées, majore le risque iatrogénique. Le sujet âgé est particulièrement exposé (20% des hospitalisations des sujets âgés en France, essentiellement liées aux médicaments cardiovasculaires et psychotropes). La HAS en collaboration avec les professionnels a développé les programmes d’amélioration des pratiques « AMI » pour une meilleure prescription et maîtrise des situations à risque. Un exemple de ces programmes, le programme "AMI Alzheimer", Alerte et Maîtrise de la Iatrogénie des neuroleptiques dans la maladie d'Alzheimer, sera présenté au cours de cette table ronde. Yasmina SAMI – Chef de projet, service évaluation et amélioration des pratiques, Haute Autorité de Santé Avec l’aide d’un groupe de travail associant les professionnels concernés par la prise en charge médicamenteuse, la HAS publie un guide pour prévenir la survenue des erreurs médicamenteuses lors de l’administration des médicaments. Ce guide propose de s’appuyer sur la règle des 5B pour s’assurer que le « bon médicament est administré à la bonne dose, selon la bonne voie, au bon moment et au bon patient ». Des repères de bonne pratique et des outils sont proposés pour aider les professionnels de santé, notamment dans le domaine de la gériatrie. Mis en ligne le 16 janv. 2012

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  Session thématique 4 – Les moments forts  Accroitre la sécurité du patient- Sécurité de l'usage du médicament   Dominique BONNET-ZAMPONI– OMEDIT, pôle appui à la qualité et à la performance, ARS Île-de-France Édith DUFAY– Responsable du pôle logistique médicale, CH de Lunéville  Que retenez–vous de cette session ? Dominique Bonnet-Zamponi (DBZ): Cette table ronde a montré que sur plusieurs étapes du circuit du médicament, des outils étaient disponibles pour les prescripteurs et les équipes soignantes. Notre volonté est d'être aidant, accompagnant, et de proposer de tels outils pratiques. Si les professionnels ont envie de s'en saisir, nous serons toujours là pour essayer d‘aider à les mettre en place. J'ai eu l'occasion de faire de réunions avec des personnels des EHPAD (Établissement d'hébergement pour des personnes âgées dépendantes) de l'Ile de France, et j'ai vu des médecins coordonnateurs qui s'étaient emparés du programme AMI Alzheimer (Alerte et Maitrise de la iatrogénie des neuroleptiques dans la maladie d’Alzheimer), qui communiquent toujours par mail, me demandent des informations et cherchent vraiment à mettre en pratique les choses. Cela fait vraiment plaisir de voir que des soignants se saisissent des outils et essaient de faire bouger les choses. Nous sommes restés sur le bon usage du médicament sans dériver vers les problématiques avant ou après la mise sur marché, la réévaluation etc. qui ne concernent pas directement les professionnels du terrain. J'ai bien apprécié que l'on soit resté sur un niveau pratique de terrain, même si nous avons abordé les difficultés en termes de ressources, tant financières qu’humaines qui compliquent la bonne volonté. Les débats, et pas seulement de cette session, mais de l'ensemble de la journée thématique, ont toujours essayé de replacer le patient au centre, en soulignant son rôle. Le but n'est pas de se décharger de notre responsabilité et de la lui confier, mais de montrer au patient que c'est lui qui est présent tout au long du parcours, et donc qu'il doit être au centre de nos préoccupations. Nous devons l'impliquer et lui faire toute la place... qu'il revendique d'ailleurs. J'ai trouvé ça très encourageant. Je suis très contente qu'on ait pu l’exprimer aussi pour les personnes âgées.  Vous avez évoqué à un moment l'idée de re-investir, ré-utiliser des ressources. Vous sembliez dire que les ressources ne doivent pas toujours être nouvelles et supplémentaires ? Édith Dufay (ED): Qu'il s'agisse de projets de type AMI (Alerte Maitrise Iatrogénie), de structuration de prescription de façon plus élaborée, de la conciliation, voire de l'adaptation des outils du guide du médicament, il faut structurer la démarche par une mini gestion de projet. Cela demande forcément du temps. C'est d'autant plus difficile, que les professionnels doivent s'approprier la démarche seuls. Si les porteurs de ces démarches pouvaient les guider, 50 % de réticences seraient levées. Une fois que les professionnels se seront appropriés la démarche, ils auront moins de réticences à la mettre en œuvre, qu'ils aient des moyens ou pas. Puis, ils demanderont éventuellement des ressources s'ils mettent en place des processus efficaces. Mais initier une démarche à laquelle on n'est pas habitué est difficile, d'autant que les gens imaginent derrière chacune de ces initiatives des moyens humains « faramineux », et se replient derrière cet argument. Ils pensent que ces changements sont l'apanage des experts, des doués, des forts en thème, alors que non ! Il faut toujours juste quelques précurseurs... Voici une des raisons pour laquelle les nouveaux concepts rencontrent des freins... Il y sans doute aussi des lourdeurs administratives qui peuvent faire perdre l'enthousiasme à certains et des pistes organisationnelles à revoir... Mais il faut aussi savoir rebondir sur l'existant et avoir une certaine ouverture d'esprit pour accepter le changement et renoncer aux fonctionnements rassurants, même s’ils sont
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ancestraux et défaillants. Lorsque l'on évoque les changements, les gens nous opposent souvent « nous n’avons pas le temps », mais il faut parfois traduire par « nous avons des difficultés à travailler de manière pluridisciplinaire. ». Nous proposons toujours des fonctionnements décloisonnés et pluridisciplinaires, mais cela induit – logiquement ! – la crainte de se faire déposséder de la source de leur travail et l'origine de leur reconnaissance. Les questions des ressources sont néanmoins de vraies questions à ne pas occulter et à intégrer. Il faut aider à démarrer l'appropriation.  Comment voyez-vous leleadership ces opérations d'amélioration de la sécurité du patient en de relation avec l'usage du médicament ? ED :Travail d'équipe, communication, réappropriation,leadership... J'ai attentivement écouté les discussions autour de la check-list (sessions thématiques 1 et 7) et je me suis complètement retrouvée dans ce qui a été dit. Mais il faut noter qu'il s'agit bien duleadershipmédical ! Au bloc, comme pour la conciliation ! C'est parce que le médecin voulait cette organisation pour ses patients, qu'il la déclenche et que tout le reste du personnel se mobilise. Sansleadership médical, les projets de réorganisation des processus de soins peuvent se faire, mais sont beaucoup plus laborieux. On ne tient pas assez ce discours !  Le médecin est au centre des changements. Mais il ne peut les porter seul ? ED : médecin  Leest fédérateur. Sa décision doit être explicite, transparente, transmise et se construire de façon collégiale... cela permet d'utiliser l'intelligence collective. DBZ : Lemédecin est primordial dans l’organisation, mais c’est le patient qui donne du sens. Le rôle du médecin est aussi de reconnaître la richesse des compétences des professionnels qui l'entourent. C'est vraiment important. ED :La conciliation, par exemple est pluri-professionnelle. Si le pharmacien s'imagine pouvoir la faire seul, il se trompe. Il faut partir de toute l’information existante que l'infirmière a souvent contribué à collecter. Cela se construit vraiment à plusieurs et le point d'orgue est donné par le médecin, parce que c'est lui qui décidera du caractère intentionnel de la divergence et qui l'a corrigera si c'est non intentionnel. DBZ :très important, l’infirmière notamment. pour communiquerLes autres professionnels ont aussi un rôle sur les signes d'alerte, les situations à risque, pour éduquer le patient. Pour tout ce qui est recherche d’information précédant la démarche de prescription, ils ont un rôle aussi très important.  Carole Micheneau a mentionné à un moment des solutions non médicamenteuses. Qu'en est-il ? DBZ :a bien souligné – par exemple enLes alternatives non médicamenteuses sont sous-employées. Elle EHPAD – qu’un minimum de personnel est nécessaire, des ressources humaines intangibles, mais après tout est question de formation et d’organisation. C'est pareil pour les aidants. Lorsqu’ils sont soutenus, accompagnés et formés, ces aidants sont moins en demande de médicaments pour les troubles du comportement notamment, parce qu'ils ont des « armes différentes » pour les appréhender. Ils savent comment gérer, c'est moins angoissant pour eux... Cela permet de mettre en place des alternatives vraiment efficaces aux médicaments. Par exemple, pour les patients qui n'ont pas toutes leurs facultés cognitives, la communication non verbale est préservée très longtemps et parfois les troubles du comportement peuvent être soulagés par une simple prise de mains. Un toucher particulier, rassurant, peut, dans certains cas, immédiatement diminuer l'anxiété... C'est magnifique. 
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