Soins palliatifs - Journée d étude du mardi 23 novembre 2004
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Soins palliatifs - Journée d'étude du mardi 23 novembre 2004

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PROJET SOINS PALLIATIFS – INAMI – JUILLET 2004PRÉSENTATION RAPPORT – JOURNÉE D’ÉTUDE 23/11/04Slide 1-2Dans la foulée des dialogues de santé organisés par le ministre Demotte dans le courant de l’automne2003 et du printemps 2004, l’INAMI s’est vu confier la mission de réaliser une évaluation globale de, jecite, « tout ce qui a été mis sur pied en vue de la prise en charge des patients au moyen de l’offre enmatière de soins palliatifs ». Aux fins d’accomplir cette mission et aussi parce que les mesures enmatière de soins palliatifs sont disséminées entre différents services au sein de l’INAMI, il a été décidéd’examiner cette problématique dans le cadre d’un projet.Les objectifs du ‘projet soins palliatifs ‘ ainsi que la méthode proposée et les résultats attendus sontréunis dans une fiche de projet. Après avoir été approuvée lors de la réunion du staff du Service dessoins de santé, la fiche de projet a été soumise à tous les membres de l’équipe. Cette fiche sert dansses grandes lignes de fil conducteur aux travaux de l’équipe du projet. Grâce au dévouement de tousles membres de l’équipe de soins palliatifs de l’INAMI, le projet a pu finalement se réaliser. Le projet adémarré début mars 2004 pour se terminer fin juin 2004.Les résultats des analyses relatives aux différents secteurs partiels sont rassemblés dans le rapport dejuillet 2004 qui est présenté en ouverture de cette journée d’étude consacrée aux soins palliatifs.Slide 3Les objectifs opérationnels ...

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PROJET SOINS PALLIATIFS – INAMI – JUILLET 2004
PRÉSENTATION RAPPORT – JOURNÉE D’ÉTUDE 23/11/04
Slide 1-2
Dans la foulée des dialogues de santé organisés par le ministre Demotte dans le courant de l’automne
2003 et du printemps 2004, l’INAMI s’est vu confier la mission de réaliser une évaluation globale de, je
cite, « tout ce qui a été mis sur pied en vue de la prise en charge des patients au moyen de l’offre en
matière de soins palliatifs ». Aux fins d’accomplir cette mission et aussi parce que les mesures en
matière de soins palliatifs sont disséminées entre différents services au sein de l’INAMI, il a été décidé
d’examiner cette problématique dans le cadre d’un projet.
Les objectifs du ‘projet soins palliatifs ‘ ainsi que la méthode proposée et les résultats attendus sont
réunis dans une fiche de projet. Après avoir été approuvée lors de la réunion du staff du Service des
soins de santé, la fiche de projet a été soumise à tous les membres de l’équipe. Cette fiche sert dans
ses grandes lignes de fil conducteur aux travaux de l’équipe du projet. Grâce au dévouement de tous
les membres de l’équipe de soins palliatifs de l’INAMI, le projet a pu finalement se réaliser. Le projet a
démarré début mars 2004 pour se terminer fin juin 2004.
Les résultats des analyses relatives aux différents secteurs partiels sont rassemblés dans le rapport de
juillet 2004 qui est présenté en ouverture de cette journée d’étude consacrée aux soins palliatifs.
Slide 3
Les objectifs opérationnels du rapport sont les suivants :
1.
Evaluation globale des mesures INAMI en matière de soins palliatifs. L’analyse se limite en fait à la
prise en charge des soins palliatifs dans le secteur ambulatoire.
2.
Evaluation du critère patient palliatif.
3.
Rétribution complémentaire pour les prestations de kinésithérapie ?
4.
Centres de jour propres aux patients palliatifs versus intégration du concept de soins de jour
palliatifs en centres de soins de jour du secteur des MRPA-MRS ?
Afin de pouvoir donner un aperçu complet des mesures déjà prises en matière d’intervention de
l’assurance maladie dans le coût des soins palliatifs ambulatoires et de faciliter la comparaison entre
divers secteurs partiels, on a opté pour un ordre de discussion standard, à savoir le groupe cible, la
description de la mesure et de la procédure de demande et l’évaluation du résultat obtenu ainsi que
des dépenses budgétaires. Chaque examen des différents points est ponctué par des questions
prioritaires au niveau des clients, de l’organisation et de la politique.
Ces éléments sont approfondis ou non en fonction de la nature de l’intervention.
Slide 4
L’analyse chiffrée s’appuie sur deux enquêtes menées auprès de trois organismes assureurs qui ont
livré environ 82 % de l’information totale.
Il a également été tenu compte du flux de données statistiques qui a été organisé pour tous les
organismes assureurs dans le cadre des pseudocodes pour les forfaits infirmiers, ainsi que des
données comptables.
Sauf mention contraire,
le groupe cible pour lequel les données ont été fournies, concerne TOUS
les patients palliatifs
(c’est-à-dire les patients ayant obtenu le forfait palliatif et qui sont DÉCÉDÉS en
2003 ).
Slide 5
Le premier objectif du projet vise une évaluation globale des mesures en vigueur. L’ensemble des
mesures est classé par ordre chronologique et chaque mesure est restituée dans le détail par chapitre.
Dans le cadre des autres objectifs du projet, une structure plutôt arbitraire a été utilisée qui correspond
mieux au thème proprement dit. C’est le cas des parties deux à quatre.
Pour clore cette étude, la plupart des caractéristiques sectorielles et transsectorielles pertinentes ont
été regroupées dans une rubrique distincte dénommée «considérations finales».
La politique de soins palliatifs en Belgique dépasse cependant largement le cadre des mesures qui ont
été prises en exécution de l’assurance maladie et qui ont été abordées dans le courant du projet
INAMI.
Afin d’informer également lors de cette journée d’étude sur les initiatives relatives aux soins palliatifs
qui relèvent de la compétence du SPF Santé publique ou des Communautés et Régions, l’INAMI a
demandé aux autorités concernées d’expliciter elles-mêmes leur politique en cette matière. Nous
sommes très contents qu’ils aient répondu à notre invitation et chaque orateur soulignera certains
aspects des soins palliatifs sous l’éclairage de son domaine de compétences.
Au nom de l’équipe du
projet, je vous souhaite, madame la ministre et messieurs, la cordiale bienvenue.
Slide 6
Les mesures en matière de soins palliatifs qui sont à charge de l’assurance maladie sont toutes
caractérisées par un objectif commun, soit l’amélioration de la qualité et de l’accessibilité des soins
palliatifs.
Le rapport donne un aperçu chronologique des différentes mesures en fonction de leur date d’entrée
en vigueur. Pour plus de commodité, on suivra le même ordre de succession lors de l’exposé.
Slide 7
La première mesure qui est examinée en détail porte sur les
équipes d’accompagnement
multidisciplinaires. Vingt-huit équipes ont conclu une convention avec l’INAMI. Les critères minimums
auxquels ces conventions doivent satisfaire ont été fixés par arrêté royal en 1998.
Depuis 1991, un subside (limité) a déjà été octroyé pour les expériences en matière de soins palliatifs
à caractère ambulatoire ou résidentiel, soit les
« expériences Busquin »
. La culture de soins palliatifs
fait son entrée officiellement dans le système des soins de santé belge. Certaines des équipes qui
bénéficient actuellement d’une convention INAMI étaient impliquées dès l’origine, en 1991, dans ces
initiatives en matière de soins palliatifs.
A partir de la
fin des années ’90
, on peut parler pour ainsi dire d’un
nouveau départ
et d’un
renforcement manifeste des fondements de la culture de soins palliatifs en Belgique. On parle à juste
titre d’une activation de la politique de soins palliatifs dans le cadre de l’assurance maladie, ce qui a
donné lieu, dans les années qui ont suivi, à un certain nombre d’initiatives politiques concrètes.
L’
association
en matière de soins palliatifs, créée par arrêté royal en 1997, doit pouvoir disposer
d’une équipe d’accompagnement multidisciplinaire afin d’encadrer la dispensation des soins palliatifs à
domicile. L’association est responsable d’une région déterminée et pareilles associations sont
instituées et agréées officiellement dans tout le pays. Elles ont pour tâche de prendre toutes les
initiatives possibles en vue de développer et d’améliorer les soins palliatifs dans leur région. Leurs
activités impliquent entre autres la diffusion d’informations, la formation des dispensateurs de soins et
la coordination de l’offre de soins.
L’agrément et le financement des associations
ne
relèvent
pas
de la compétence de l’INAMI.
L’
équipe d’accompagnement
doit posséder elle-même une très grande maîtrise de tous les aspects
des soins palliatifs (médical, infirmier, socio-relationnel, psychologique) et de tous les problèmes qu’ils
peuvent engendrer.
Sa mission est double :
d’abord
, l’équipe doit fournir une contribution complémentaire au
soutien
et
aux soins palliatifs des
patients en phase terminale
qui veulent passer la dernière phase de leur vie à
domicile
et
y mourir
; ensuite, les soins doivent offrir les mêmes
garanties de qualité
qu’en cas
d’hospitalisation.
Aux fins d’atteindre l’objectif visant à prodiguer aux patients des soins palliatifs optimaux, l’équipe
donne en premier lieu des
avis sur les soins palliatifs aux dispensateurs de soins de première
ligne concernés
qui, sous la direction du médecin généraliste du patient, restent eux-mêmes en tout
cas responsables des soins et de l’accompagnement du patient.
Slide 8
Les activités essentielles
de l’équipe sont :
Se concerter
avec les dispensateurs de soins concernés et les
conseiller
. Une permanence
téléphonique est requise.
Concrétiser une bonne
organisation
et une bonne
coordination
des soins palliatifs.
Apporter un
soutien psychologique et moral
aux dispensateurs de soins de première ligne.
Transmettre les connaissances et les aptitudes
aux dispensateurs de soins de première ligne
concernés.
Les activités secondaires
sont entre autres :
La formation pratique et l’accompagnement des bénévoles.
L’accueil téléphonique des patients et de leur entourage.
La
composition
réelle de l’équipe d’accompagnement multidisciplinaire est fonction du nombre
d’habitants que compte la région dans laquelle l’équipe est active.
En théorie, l’équipe a droit à
2,6 ETP par région comptant 200.000 habitants
et eu égard à ce cadre
du personnel, l’équipe est en mesure d’accompagner
au moins 100 patients palliatifs
en base
annuelle. Au-delà de 200.000 habitants, le cadre du personnel peut être élargi proportionnellement.
L’augmentation du nombre minimum de patients à accompagner est également proportionnelle.
La
procédure de demande
se limite à l’établissement d’une
attestation
par le médecin généraliste, et
l’équipe doit vérifier elle-même si le patient concerné répond aux critères du patient palliatif au sens de
la convention. La condition générale pour porter en compte le forfait Inami est de
fournir une
contribution directe ou indirecte essentielle aux soins palliatifs
du patient. L’équipe ne peut
facturer
qu’une fois un montant forfaitaire
par bénéficiaire, montant qui couvre toutes les
interventions directes et indirectes de l’équipe ainsi que tous les frais de fonctionnement (logement,
formation de l’équipe, déplacement, téléphone, administration, … , formation des bénévoles).
Les
critères de facturation
fixés pour le forfait unique sont fondés sur les interventions effectives de
l’équipe pour le patient concerné. J’y reviendrai ultérieurement.
Le
nombre maximum de forfaits
qu’une équipe peut porter en compte en base annuelle est fixé à
100 pour une équipe de 2,6 ETP
, à adapter proportionnellement, le cas échéant, en fonction de la
grandeur réelle de l’équipe qui, pour rappel, est associée au nombre d’habitants que compte la région
dans laquelle l’équipe est active.
Un montant forfaitaire réduit peut être porté en compte sous certaines conditions. Le
nombre
maximum de forfaits réduits
qu’une équipe peut attester en base annuelle est fixé à
50 pour une
équipe de 2,6 ETP
, à adapter proportionnellement en fonction de la grandeur réelle de l’équipe.
Slide 9
Le nombre de forfaits a évolué de 2.430 en 1999 jusqu’à 5.881 en 2003.
L’
intervention forfaitaire
unique par patient (le forfait classique) s’élève pour l’année 2004 à
1.636
euros en moyenne
. Le forfait peut toutefois varier fortement d’une équipe à l’autre parce qu’il est
aussi tributaire de la composition réelle de chaque équipe. Il est compris dans une fourchette allant de
1.471 euros (minimum) à 1.856 euros (maximum).
Le forfait réduit est également unique et s’élève actuellement à 137 euros.
Le budget annuel théorique prévu pour toutes les équipes confondues se monte à 7,7 millions euros.
Les dépenses afférentes à 2003 s’élèvent à 7,6 millions d’euros et se rapportent à 5.881 patients
différents.
L’
évaluation du fonctionnement
des équipes est effectuée sur la base des rapports d’activité annuels
pour 2002. Trois rubriques différentes sont examinées plus en détail. Il s’agit :
de l’évolution du cadre du personnel ;
des caractéristiques des patients ;
de l’analyse des activités des équipes.
Slide 10
Depuis 2000, les équipes ont la possibilité de fixer elles-mêmes la grandeur précise de leur cadre du
personnel, compte tenu du nombre d’habitants que compte leur région.
On part du point de vue que
2,6 ETP par 200.000 habitants peuvent accompagner au minimum
100 patients palliatifs
. Ce nombre minimum est nécessaire afin de permettre à l’équipe de couvrir ses
dépenses. L’assurance maladie octroie en effet une intervention par patient (et ne prévoit pas de
financement de base par équipe).
Lors de la mise sur pied en 1999, il a été décidé que chaque équipe avait droit dès le début au même
financement à raison de 2,6 ETP. Fin 1999, toutes les équipes prises ensemble disposaient de 72,8
ETP. L’
effectif total s’est accru de plus de 67 % ces 4 à 5 dernières années
(depuis la conclusion
des premières conventions en 1999).
En 2004, on observe toujours une
surcapacité supérieure à 10 % ou 13 ETP
. Cette constatation est
pour le moins singulière eu égard à la demande persistante du secteur d’élargir les moyens et les
structures prévus pour la dispensation des soins palliatifs. Alors que certaines équipes souhaiteraient
se développer mais n’entrent pas en ligne de compte pour ce faire sur la base des critères actuels,
d’autres équipes ne font même pas appel à l’encadrement maximum auquel elles pourraient prétendre.
Actuellement, 17 équipes ont déjà atteint le maximum autorisé. Les
11 équipes
restantes ont toujours
la
possibilité de s’étendre
.
Slide 11
42 % des patients palliatifs (avec forfait) ont été en contact avec une équipe multidisciplinaire.
Les informations sur les caractéristiques du patient palliatif sont multiples, et un certain nombre
d’éléments pertinents contenus dans les rapports annuels 2002 sont mis en avant.
Les
tranches d’âge
: 74 % des patients palliatifs accompagnés dépassent l’âge de 60 ans. Seuls 48
patients sur un total de 6.024 ont moins de 20 ans.
L’étude de
l’indication médicale,
problèmes de cancer sous-jacents ou non, révèle qu’une
problématique cancéreuse est constatée auprès de 80 % de la population en moyenne. Ce chiffre
varie entre 61 % au minimum et 91 % au maximum. La situation palliative de 20 % des patients en
moyenne ne résulte pas d’une pathologie cancéreuse.
L’analyse de la
situation familiale
montre que 62 % des patients sont des personnes mariées ou
cohabitantes. Il est clair que pour pouvoir s’assurer une fin de vie à domicile, les personnes qui ont
effectué ce choix doivent pouvoir effectivement compter sur une aide, en premier lieu de la part de leur
partenaire. 17 % des patients accompagnés étaient des personnes isolées.
Le
lieu de décès
: 62 % en moyenne des patients accompagnés sont décédés à leur domicile pour 11
% en milieu hospitalier. En matière de décès à domicile, certaines équipes obtiennent même un score
inférieur à 50 %.
La
durée moyenne d’accompagnement
par équipe est de 63 jours, donc plus de 2 mois. Il est
frappant de constater tout de même que 21 % des patients sont accompagnés par l’équipe pendant
moins de 8 jours et 57 % même pendant moins d’un mois.
En un an, toutes les équipes ont collaboré avec 4.011
médecins généralistes
différents. Les équipes
ont accompagné un seul patient pour 70 % de ces médecins généralistes et deux pour 18 % d’entre
eux.
En ce qui concerne ces caractéristiques des patients, on peut affirmer en résumé que des différences
le plus souvent significatives sont constatées entre les équipes pour chacun des items énumérés.
Slide 12
Le forfait unique ne peut être porté en compte que si des
interventions minimums déterminées
sont
effectuées. Ces interventions peuvent être réduites à trois types :
Visites au domicile du patient.
Participation à une réunion de coordination ayant pour objet l'organisation des soins dispensés à
ce patient.
Contacts (éventuellement téléphoniques) avec les dispensateurs de soins de première ligne
concernés.
Le
temps de travail moyen
consacré par les équipes aux activités essentielles
diffère fortement
d'une équipe à l'autre : d'à peine
88 heures
en moyenne à pas moins de
1 349 heures
par ETP.
La
moyenne pondérée
de l'ensemble des équipes confondues indique que chaque membre du
personnel
thérapeutique
occupé
à
temps
plein
consacre
565
heures
aux
interventions
(remboursables) pour les activités essentielles prévues dans la convention, chiffre singulièrement peu
élevé par comparaison au temps de travail annuel d'un emploi à temps plein de 1 710 heures par
année. Par ailleurs,
15 des 27
équipes pour lesquelles ces données sont disponibles se situent
en
deçà de cette moyenne pondérée
.
Le secteur tente
d'expliquer
ces différences remarquables entres les équipes entre elles
en
invoquant
, par exemple, le temps de déplacement non enregistré. Toutefois, les déviances constatées
semblent trop importantes pour pouvoir être expliquées à partir de différences en termes de temps de
déplacement.
Il est à souhaiter que les équipes fournissent rapidement des précisions en la matière, car se pose
déjà la question de savoir si les équipes, proportionnellement, ne consacrent pas trop de temps à des
aspects non inhérents à la mission qui leur a été confiée dans le cadre de l'assurance maladie.
Il ne fait aucun doute qu'à court terme, une
évaluation critique
des
conditions de remboursement
en vigueur devra avoir lieu.
Tous ces éléments constituent par conséquent l'enjeu du débat qui sera mené au sein du groupe de
travail concerné cet après-midi.
Slide 13-14
Depuis le 1er janvier 2000, l'assurance maladie obligatoire octroie une intervention forfaitaire dans le
coût des médicaments, des dispositifs et du matériel de soins nécessaires aux soins à domicile des
patients palliatifs. Cette mesure a été instaurée par l'
arrêté royal du 2 décembre 1999
et porte le nom
abrégé de '
forfait palliatif
'. Dès l'origine, la valeur de ce forfait a été fixée à 483 euros (19 500 francs
belges) pour une période de 30 jours. Il est renouvelable au maximum une fois.
L'
article 3
de l'arrêté susmentionné indique
quels patients
entrent potentiellement en ligne de compte
pour le paiement de ce forfait et renferme une définition précise du groupe cible visé de patients
palliatifs à domicile.
Il doit s'agir d'un patient :
qui souffre d'une ou de plusieurs
affections irréversibles
, dont l'évolution est défavorable et chez
qui des interventions thérapeutiques et la thérapie revalidante n'influencent plus cette évolution
défavorable;
pour qui le pronostic de(s) l'affection(s) est mauvais et pour qui le décès est attendu dans un délai
assez bref (
espérance de vie de plus de 24 heures et de moins de 3 mois
);
ayant des besoins physiques, psychiques, sociaux et spirituels importants nécessitant un
engagement soutenu et long; le cas échéant, il est fait appel à des intervenants possédant une
qualification spécifique et à des moyens techniques appropriés;
ayant
l'intention de mourir à domicile
.
Les
frais pris en charge
par le forfait palliatif concernent trois catégories de prestations dont une
énumération exemplative est donnée à titre d'illustration à l'article 1er de l'arrêté. Il s'agit notamment
d'analgésiques et d'antiémétiques (dans le cas de médicaments), de sondes, de pompes anti-douleur
(dans le cas du matériel de soins) et de matelas spéciaux et d'urinaux (dans le cas des dispositifs
médicaux). En ce qui concerne les médicaments, il y a lieu de signaler que l'intervention est envisagée
comme un remboursement des médicaments pour lesquels aucune autre intervention AMI n'est
prévue, mais également comme une couverture des quotes-parts personnelles pour les médicaments
remboursés.
La
procédure de demande
est très simple et se fait par le truchement d'un formulaire de demande
spécifique complété par le médecin généraliste, qui joue un rôle clé dans l'attribution d'un
statut
palliatif
aux patients répondant aux critères de patient palliatif à domicile comme le prévoit l'arrêté du
2 décembre 1999. Il suffit de notifier le nom du bénéficiaire à la mutualité pour procéder
automatiquement au paiement du forfait. Le montant reste intégralement acquis, même si le patient
venait à décéder prématurément (dans les 30 jours par exemple).
Si, au terme de la période de 30 jours suivant la notification, le patient répond toujours aux conditions
spécifiques de l'arrêté précité, à l'issue de cette même procédure, le montant est redevable une
seconde fois. Un deuxième formulaire de demande doit donc être envoyé à l'organisme assureur.
Slide 15
En 2003, 14 770 forfaits ont été versés au total, soit 1 231 en moyenne par mois. Deux tiers des cas
concernent une première demande de forfait, un tiers seulement un renouvellement.
Le pourcentage de décès des patients qui ont reçu un forfait palliatif oscille autour de 44 % pour un
décès survenant dans les 30 jours et de 56 % dans le cas d'un décès à l'issue d'une période de 60
jours. Autrement dit,
44 % du groupe cible est toujours en vie
une fois écoulée la période de 2 mois
couverte par le forfait palliatif.
Slide 16
Des renseignements pris auprès de trois organismes assureurs ont permis de dresser un inventaire du
lieu de décès des patients qui ont bénéficié du forfait palliatif. Le décès à l'hôpital a été défini sur la
base d'une journée d'hospitalisation facturée le jour où le décès survient, ou le jour qui le précède.
En 2003, 81 % des patients qui bénéficiaient du forfait palliatif sont décédés en dehors de l'hôpital, 53
% à leur domicile.
Slide 17
Un affinement plus poussé du pourcentage de décès des patients palliatifs (avec forfait palliatif), en
fonction de l'utilisation ou non des soins infirmiers à domicile, révèle un glissement de près de 10 % de
décès à l'hôpital vers le décès à domicile de patients palliatifs chez qui des soins infirmiers à domicile
ont été attestés. Cinquante-six pour cent des patients avec forfait palliatif et soins infirmiers à domicile
sont décédés chez eux.
A titre de comparaison, les rapports annuels 2002 des équipes d'accompagnement multidisciplinaires
palliatives révèlent que 62 % des patients qui ont été accompagnés par une équipe palliative
spécialisée finissent leurs jours chez eux.
Slide 18
Si l'on compare le lieu de décès des patients qui se sont vu octroyer tant le forfait palliatif que le forfait
pour l'équipe d'accompagnement et le groupe de référence – la population de patients qui n'a reçu que
le forfait palliatif – on constate une légère diminution des décès à l'hôpital dont le pourcentage passe
de 19 % à 17 %. Ce tableau indique également que l'attestation de prestations de kinésithérapie est
restée quasiment inchangée tandis qu'un nombre nettement plus élevé de prestations de soins
infirmiers à domicile a été porté en compte si l'équipe multidisciplinaire s'est chargée de
l'accompagnement du patient palliatif.
Pour clore ce chapitre relatif au forfait palliatif, signalons encore qu'un très grand nombre de médecins
généralistes ignorent ou ne connaissent pas en suffisance l'existence du forfait palliatif ; la marche à
suivre pour le demander leur est, en outre, inconnue. Ensuite, je retiendrai essentiellement que près
de 44 % des patients avec statut palliatif sont toujours en vie à l'issue de la période de deux mois que
couvre le forfait.
Depuis sa création, la valeur du forfait n'a jamais connu d'indexation.
Slide 19-20
Le 1er octobre 2001, des honoraires forfaitaires et des suppléments pour les soins infirmiers à domicile
de patients palliatifs ont été instaurés dans la nomenclature des soins infirmiers à domicile. La quote-
part individuelle du patient palliatif pour les soins infirmiers est supprimée depuis ce jour (pour les
forfaits). Tous les bénéficiaires qui se sont vu octroyer l'intervention forfaitaire de 483 euros,
conformément aux critères fixés dans l'arrêté du 2 décembre 1999, sont concernés par ces mesures.
Slide 21
Les
nouvelles prestations pour soins infirmiers à domicile
reproduites à l'article 8 de la
nomenclature sont les suivantes :
Les
honoraires forfaitaires (PA, PB et PC)
remboursent de manière forfaitaire l'ensemble des
soins infirmiers d'une journée de soins. Les dispositions valables pour les forfaits A, B et C ont été
adoptées et complétées par des exigences supplémentaires.
Les
honoraires supplémentaires (PN)
par journée de soins peuvent être portés en compte pour
les patients ne remplissant pas les conditions pour l'octroi d'un forfait A, B ou C ou dans le chef
desquels les prestations dispensées n'atteignent pas le plafond journalier.
Un
forfait
attribué dès lors que le
plafond journalier
est atteint
(PP)
.
Ces prestations spéciales peuvent être attestées jusqu'au jour où le bénéficiaire vient à décéder.
Par ailleurs, il convient de signaler que ces prestations palliatives ne peuvent être portées en compte
que par des praticiens de l'art infirmier gradués, des accoucheuses et des praticiens de l'art infirmier
brevetés. Les assistants infirmiers et hospitaliers – qui peuvent porter en compte la plupart des autres
prestations de l'article 8 – ne bénéficient donc pas de la
qualification requise
. Autrement dit, dans la
phase palliative, un "nouveau" praticien de l'art infirmier peut prendre en charge les soins dispensés au
patient.
Les obligations supplémentaires auxquelles sont tenus de satisfaire les praticiens de l'art infirmier à
domicile sont les suivantes :
Garantir un accueil permanent du patient.
Pouvoir faire appel à un praticien de l'art infirmier relais.
Reproduire dans le dossier infirmier des données spécifiques liées par exemple au contrôle de la
douleur et des symptômes.
Compléter des pseudo-numéros de code servant de base à l'évaluation des prestations
infirmières palliatives.
Slide 22
Le tableau 12 donne un aperçu des
honoraires
qui s'appliquent actuellement aux soins infirmiers à
domicile. Figure entre parenthèses la différence entre les honoraires pour les forfaits palliatifs PA, PB,
PC et les forfaits classiques A, B et C.
La
procédure de demande
pour les soins infirmiers palliatifs à domicile se limite à compléter et à
transmettre au médecin-conseil de la mutualité une 'notification' de dispensation de soins. Sauf
opposition du médecin-conseil, l'intervention de l'assurance est due pour les prestations qui ont été
dispensées à partir du jour où le formulaire a été envoyé.
Slide 23
En 2003,
68 %
de la population totale de patients avec forfait palliatif s'est vu attester des
prestations
pour soins infirmiers à domicile
. Mil deux cent patients en moyenne ont été traités chaque jour.
Comme signalé plus haut, 1 231 demandes de forfait palliatif ont été introduites en moyenne chaque
mois en 2003, 27 % d'entre elles concernant un renouvellement pour la seconde période de 30 jours.
Ces données chiffrées permettent de déduire que
44 % de tous les patients palliatifs sont encore
en vie 60 jours après l'octroi du forfait palliatif. Ils sont 38 % chez les patients palliatifs qui
reçoivent (en plus) des soins infirmiers à domicile
. Les patients qui sont traités par un praticien de
l'art infirmier à domicile décèdent manifestement plus tôt, probablement en raison du fait que ce sont
surtout les patients nécessitant des soins lourds qui ont recours aux soins infirmiers à domicile.
Slide 24
Ce graphique affiche la répartition du nombre de jours de soins infirmiers à domicile dont un patient
(avec forfait palliatif) a bénéficié en 2003. L'axe X (horizontal) représente le nombre de jours au cours
desquels des prestations de soins infirmiers ont été attestées (par classe de 5 jours), l'axe Y (vertical)
le pourcentage de patients par classe, c'est-à-dire les utilisateurs de ces soins.
Près de 18 % des patients palliatifs avec soins infirmiers à domicile ont été traités 5 jours au maximum
(voir première colonne). Des soins infirmiers sont dispensés chez environ 15 % de ces patients
pendant au maximum 10 jours. Au terme d'une période de 2 mois (avec forfait palliatif), 2 % de ce
groupe cible reçoit toujours des soins infirmiers à domicile, qui il est vrai diminuent avec le temps.
Après 3 mois, ils sont toujours plus de 1 %.
Des informations plus détaillées sont toutefois nécessaires pour évaluer ces chiffres adéquatement.
Slide 25
Un objectif central de la politique des soins palliatifs consiste à offrir au patient la possibilité de finir ses
jours chez lui dans de bonnes conditions.
Il est frappant de constater qu'en 2003,
l'année du décès, 27 % des patients palliatifs n'ont pas été
hospitalisés. En outre, 30 % n'ont été admis que pour une journée.
Cela montre clairement qu'un
nombre tout de même important de patients palliatifs (peuvent être) sont soignés à domicile. Le fait
que le patient est traité par un praticien de l'art infirmier à domicile n'influence que faiblement ces
chiffres.
Le traitement par un praticien de l'art infirmier exerce, comme annoncé plus haut, une influence
manifeste sur le lieu de décès : en 2003,
56 % des patients palliatifs ayant bénéficié de soins
infirmiers sont décédés à domicile contre 45 % des patients palliatifs n'ayant pas bénéficié de
soins infirmiers à domicile.
Les données extraites des pseudo-codes que doivent communiquer les praticiens de l'art infirmier
révèlent, par exemple, que le nombre
de prestations techniques
dispensées chez les patients
palliatifs
est relativement plus élevé
que chez d'autres patients nécessitant des soins lourds.
Toutefois, peu d'informations fiables peuvent être disponibles si les
pseudo-codes spécifiques
ne
sont pas
dûment complétés
.
Slide 26
La mesure relative aux soins palliatifs dans le secteur MRPA/MRS remonte à novembre 2001 et vise,
par analogie avec la mission palliative dans les hôpitaux, à encadrer les soins des patients en phase
terminale qui séjournent dans un environnement de "domicile de substitution".
Slide 27
Afin de mettre les soins palliatifs à l'avant-plan dans le secteur MRS/MRPA, le
médecin coordinateur
et le praticien de l'art infirmier en chef
sont chargés de :
l'instauration d'une culture de soins palliatifs et de la sensibilisation du personnel ;
la formulation d'avis en matière de soins palliatifs à l'intention du personnel soignant présent
(praticiens de l'art infirmier, personnel soignant, auxiliaires paramédicaux, kinésithérapeutes) ;
la mise à jour des connaissances en matière de soins palliatifs du personnel employé dans les
établissements visés. Il s'agit d'une mission complémentaire de ces dispensateurs de soins.
L'objectif n'est nullement qu'ils reprennent les soins à leur compte.
Slide 28
Le
groupe cible
visé de patients palliatifs sont les
patients lourdement dépendants en matière de
soins
(catégorie B, C ou Cd) et
les patients en phase terminale
qui souffrent d'une maladie
incurable et qui séjournent nécessairement dans en environnement de "domicile de substitution". Les
soins palliatifs visent à garantir et à optimaliser la qualité de ce qu'il reste de la vie de patient en phase
terminale et de ses proches.
Bien que le financement soit réservé aux patients des catégories B, C ou Cd, l'objectif est cependant
que la philosophie des soins palliatifs profite également aux résidents qui, en matière de dépendance
de soins, relèvent des catégories O et A.
Le
financement
de la mission palliative dans le secteur MRS/MRPA s'opère par le truchement d'une
intervention forfaitaire par journée d'admission en établissement et est exclusivement affecté à la
formation du personnel. La mesure est entrée en vigueur le 1er octobre 2001. Le forfait s'élève
actuellement à 0,28 euros par journée et par patient admis de catégorie de dépendance de soins B, C
et Cd, et ce si l'établissement remplit certaines conditions liées au développement de la culture de
soins palliatifs.
Slide 29
Le forfait est uniquement destiné aux
établissements
:
pourvus d'une section qui bénéficie d'un agrément particulier en tant que "maison de repos et de
soins" ;
qui, sur la totalité des lits agréés, comptent 40 % au moins de patients des catégories de
dépendance B, C et Cd et dans lesquels 25 patients au moins des catégories B, C et Cd résident
(moyenne en base annuelle).
Il est par ailleurs mentionné que les établissements ne répondant pas à ces conditions spéciales
peuvent toujours faire appel aux équipes d'accompagnement multidisciplinaires, qui peuvent faire
valoir une expertise en matière de soins palliatifs.
En 2003, un montant de 5,3 millions d'euros a été dépensé pour 19,6 millions de forfaits au total d'une
valeur de 0,27 euros par journée de séjour d'un patient des catégories de dépendance B, C et Cd.
Près de 71 % des dépenses pour forfait palliatif étaient destinées en 2003 aux patients MRS, contre 29
% aux patients MRPA.
Slide 30
Peu d'informations - voire aucune - ne sont actuellement disponibles concernant la plus-value de
l'encadrement de la mission palliative et de la sensibilisation du personnel dans les établissements du
secteur MRPA/MRS. Le développement de la culture de soins palliatifs est uniquement suivie par voie
formelle à travers un contrôle du nombre d'heures de formation à rétribuer (avec un maximum de 10
membres du personnel par heure de formation), mais l'évaluation proprement dite du processus de
formation fait quant à elle défaut.
A l'avenir, il semble souhaitable de dresser un inventaire des besoins de soins spécifiques d'un patient
palliatif qui séjourne, jusqu'à son décès, dans un établissement de "domicile de substitution" comme la
MRPA ou la MRS. Les diverses informations qui sont conservées dans le dossier individuel du patient
ne sont pas encore exploitées en suffisance et peuvent fournir à cet égard de précieux
renseignements.
L'enquête annuelle de l'administration de l'INAMI permettra d'examiner le volume des soins palliatifs
dans ce secteur (au sens strict).
Slide 31
Au cours des années 2002 et 2003, dix
centres de jour de soins palliatifs
, officiant comme pionniers
en matière de soins de jour palliatifs, ont pris l'initiative de conclure une convention avec le Comité de
l'assurance de l'INAMI. Les premiers centres de jour "expérimentaux" de soins palliatifs ont été lancés
en janvier 2002, toutes les conventions restent en vigueur jusqu'au 31 décembre 2004.
Slide 32
Les centres de jour ont été lancés sous la forme d'un projet expérimental visant à examiner s'ils
peuvent
contribuer
à des
soins optimaux à domicile
de patients en phase terminale et ainsi leur
permettre de séjourner et de finir leurs jours chez eux dans des conditions optimales.
Le
groupe cible
concerne des patients malades arrivés au stade terminal d’une maladie incurable
dont tout traitement non purement symptomatique est devenu superflu. L’espérance de vie du patient
ne peut excéder 6 mois.
Le projet a été lancé sur la base de ces critères.
Dès le départ, la
durée maximale
de la phase expérimentale a été fixée à 3 ans. La
date finale
prévue est fixée au
31 décembre 2004
.
Le choix de cette position expérimentale se justifiait certainement parce qu’il existe encore un certain
nombre de questions fondamentales en suspens à propos de ces initiatives, comme (1) le lieu (hôpital
proche, maison de repos ou séparément), (2) leur répartition géographique et leur accessibilité et (3)
l’importance et le mode de financement de ces centres.
Dans le cadre de ce
projet de soins palliatifs
, il a été procédé au printemps 2004 à une
évaluation
intermédiaire
.
Aux fins de soutenir les soins à domicile dispensés aux patients en phase terminale durant les
dernières semaines et les derniers mois de leur vie, le centre de jour doit au moins proposer certains
services sur les plans médical, infirmier, psychosocial et général. La demande de prise en charge par
l’assurance maladie de « l’accompagnement d’un bénéficiaire dans le centre de jour » doit être
soumise, et approuvée par le Collège des médecins-directeurs ou par le médecin-conseil si celui-ci est
compétent d’un point de vue réglementaire.
Slide 33
Il ressort de cette évaluation intermédiaire que 294 demandes ont été introduites entre début janvier
2002 et le 2 avril de cette année. 223 dossiers ont fait l’objet d’une décision favorable. La répartition
entre les sexes montre une prépondérance des patientes. Au total, 173 femmes ont introduit une
demande contre 121 hommes.
Au moyen d’un échantillon restreint, on a sondé les principaux motifs d’admission en centre de jour.
Bien qu’il ne puisse être considéré comme représentatif, cet échantillon sommaire présente une
plus-
value informative
. Les
indications d’admission
mentionnées soulignent dans une large mesure le
besoin de soutien et d’accompagnement psychosociaux et affectifs, et de rupture de l’isolement.
Les indications médicales et thérapeutiques sont plutôt rares.
Slide 34
L’
âge
des patients séjournant en centre de jour se situe entre 21 et 97 ans. L’âge moyen est de 64
ans. Le graphique donne un aperçu de la distribution des âges de la patientèle des centres de jour.
Slide 35
Lors de l’analyse du
taux d’occupation
, il a été tenu compte de la date de début réelle du
fonctionnement des différents centres. En 2002 et 2003, le taux d’occupation global moyen s’élevait
respectivement à 17 % et 26 %. Tant en 2002 qu’en 2003, le taux d’occupation est resté bien en deçà
des attentes et aucun centre n’a pu réaliser le critère fixé de 80 %.
Les résultats de l’analyse intermédiaire constituent une bonne base de discussion pour le groupe de
travail concerné cet après-midi.
Slide 36-37
La dernière mesure examinée dans le cadre de ce rapport concerne la
suppression de l’intervention
personnelle pour la visite du médecin généraliste
à un patient palliatif.
Afin de promouvoir la culture palliative à domicile et de faire des soins à domicile une alternative réelle
aux soins hospitaliers ou en institution, il est important de veiller à ce que le coût des soins palliatifs
(plus intensifs) à domicile soit sous contrôle. Pour ce faire, une
série de numéros de nomenclature
spécifiques
ont été introduits qui se rapportent exclusivement à la visite à domicile du médecin agréé
(ou d’un médecin généraliste avec droits acquis) à un patient palliatif.
La mesure est entrée en vigueur le 1er juillet 2002 et consiste simplement en l’attestation des bons
numéros de nomenclature chez tous les patients palliatifs auxquels un statut palliatif a été octroyé
conformément à l’arrêté du 2 décembre 1999.
Slide 38
L’
application
de cette mesure sur le terrain est relativement faible. Lors de la séparation des codes de
nomenclature attestés en codes palliatifs (codes spécifiques) et en codes non palliatifs (codes
généraux), il apparaît qu’un code palliatif spécifique n’a été attesté que pour 55 % des patients
seulement. Dans 45 % des cas, les codes habituels pour la visite à domicile ont été attestés.
Slide 39
Les codes palliatifs ne représentent que 38 % du nombre total de visites à domicile à des patients
palliatifs appartenant au groupe cible de patients disposant d’un statut palliatif. Dans les 62 % de cas
restants, les codes non palliatifs de visites à domicile ont été attestés.
Slide 40
En 2003, près de 30 % des médecins n’ont attesté qu’une fois une visite ou consultation pour un
patient palliatif. Environ 8 % de tous les médecins ont effectué deux visites et plus de 5 % ont attesté
trois visites à un patient palliatif. Près d’1 % des médecins ont attesté environ 25 visites à domicile.
Moins d’1 % des médecins ont attesté plus de 25 visites à domicile à un patient palliatif.
Slide 41
La suppression du ticket modérateur pour la visite à domicile n’a manifestement pas atteint son objectif
car les codes palliatifs spécifiques pour les visites à domicile ne sont effectivement utilisés que chez
plus d’un tiers seulement du groupe cible
de patients palliatifs.
La mesure n’est peut-être pas suffisamment connue et les médecins généralistes sont peut-être trop
peu conscients de l’importance des codes spécifiques pour le patient palliatif. L’essentiel est en effet
l’abandon automatique du ticket modérateur qui est entièrement lié aux nouveaux codes introduits
pour les visites à domicile aux patients palliatifs.
Voici ce que l’on peut dire de la première partie du rapport qui s’intéresse à l’évaluation globale des
mesures en matière de soins palliatifs.
Slide 42
Certaines remarques sont formulées dans la partie 2 au sujet des critères d’obtention du forfait palliatif
et du
« statut de patient palliatif »
qui en découle.
Slide 43
Le statut de patient palliatif est régi par l’arrêté royal du 2 décembre 1999. Cet arrêté précise la
période
pendant laquelle un patient peut être considéré comme palliatif. Il doit s’agir de patients
malades en phase terminale qui vont mourir à relativement court terme. L’espérance de vie est
supposée être de plus de 24 heures et de moins de 3 mois.
Lors de l’ébauche des conditions d’octroi du forfait palliatif, il a été décidé que le système était destiné
aux
patients nécessitant des soins nombreux et lourds
. C’est ce qu’il ressort du paquet de
prestations couvertes par le forfait.
Une question fréquemment posée au cours du projet soins palliatifs portait sur les critères d’obtention
du statut de patient palliatif. Par exemple, le forfait palliatif est renouvelable au maximum une fois par
an, mais les soins palliatifs à domicile qui y sont liés sont illimités dans le temps. Les membres de
l’équipe sont par conséquent d’avis qu’il est souhaitable d’amorcer une réflexion approfondie sur les
caractéristiques de ce statut palliatif.
Slide 44
Le troisième objectif du projet soins palliatifs traite de la nécessité ou de l’opportunité de prestations de
kinésithérapie
complémentaires.
Slide 45
La littérature médicale en matière de soins palliatifs souligne l’importance de la kinésithérapie dans
l’ensemble des soins palliatifs. La kinésithérapie peut avoir une influence positive sur le
fonctionnement physique et peut favoriser l’autonomie de l’intéressé.
Du point de vue du patient, la kinésithérapie peut jouer un rôle :
Au niveau respiratoire.
Au niveau du contrôle de la douleur et de la sédation palliative.
Pour soutenir le maintien de l’autonomie.
Au niveau psychosocial.
Afin d’avoir une idée de l’importance des soins kinésithérapeutiques auprès du groupe cible de
patients palliatifs, une analyse a été effectuée à l’aide des prestations de kinésithérapie attestées aux
patients palliatifs. Il s’agit exclusivement de patients qui répondent aux critères de l’arrêté royal du 2
décembre 1999 (et qui ont donc reçu le forfait palliatif) et qui sont décédés dans le courant de l’année
2003.
Toutes les prestations de kinésithérapie de l’année 2003 ont été prises en compte et ces prestations
peuvent par conséquent également concerner la période précédant le forfait palliatif.
Slide 46
L‘analyse du groupe de patients bénéficiant du forfait palliatif en 2003 révèle que 53 % des patients ont
eu recours à la kinésithérapie alors que 68 % des patients ont bénéficié de prestations de soins
infirmiers. A noter également que 40 % des membres du groupe cible des patients palliatifs se sont vu
attester tant des prestations de kinésithérapie que de soins infirmiers.
Slide 47
La
répartition
du groupe de patients palliatifs
en fonction du lieu où la prestation de kinésithérapie
a été dispensée
montre que 64 % des prestations de kinésithérapie ont été effectuées au sein de
l’hôpital. Moins d’un quart des prestations de kinésithérapie sont dispensées au domicile du patient.
Slide 48
La
ventilation
du groupe d’étude
par catégorie de remboursement
C, E ou F montre que plus de
deux tiers des patients palliatifs qui ont recours à la kinésithérapie relèvent de la catégorie de
remboursement « pathologies courantes ». Seuls 20 % de ces patients bénéficient de l’intervention
personnelle diminuée par le truchement de la « liste E » des pathologies lourdes.
Voici ce que l’on peut dire de l’utilisation des soins de kinésithérapie chez les patients palliatifs.
Slide 49
La
partie 4
présente la possibilité d’
intégration des centres de jour
pour soins palliatifs dans le
secteur MRPA-MRS. Le quatrième objectif du projet figure dans la fiche de projet du 26 février 2004,
donc des mois avant la connaissance du taux d’occupation étonnamment peu élevé constaté dans le
cadre de l’évaluation intermédiaire effectuée au cours de ce projet.
La durée expérimentale de ces centres de jour a été fixée dès le début, en 2002, à trois ans et prend
fin en principe le 31 décembre de cette année.
Slide 50
Je souhaiterais dans un premier lieu préciser pourquoi nous n’avons examiné de plus près que la piste
de l’intégration dans le secteur MRPA-MRS.
Les
Centres de soins de jour
du
secteur MRPA-MRS
ont été lancés très récemment. Ils existent
depuis janvier 2000 et leur fonctionnement est basé sur un lien fonctionnel obligatoire avec une MRS.
Un agrément par les Communautés ou Régions est requis tant pour les Centres de soins de jour
(fédéraux) (cf. article 5 de la loi sur les hôpitaux) destinés aux patients bénéficiant d’un forfait de soins
de type B ou C, que pour les
Centres de soins de jour
(régionaux) destinés à tous les patients qui ne
bénéficient pas d’un forfait de soins de type B ou C.
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