Monographie de la semi-voyelle labiale en annamite et en sino-annamite (suite) - article ; n°1 ; vol.9, pg 51-89
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Monographie de la semi-voyelle labiale en annamite et en sino-annamite (suite) - article ; n°1 ; vol.9, pg 51-89

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Description

Bulletin de l'Ecole française d'Extrême-Orient - Année 1909 - Volume 9 - Numéro 1 - Pages 51-89
39 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1909
Nombre de lectures 17
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Extrait

Léopold Cadière
Monographie de la semi-voyelle labiale en annamite et en sino-
annamite (suite)
In: Bulletin de l'Ecole française d'Extrême-Orient. Tome 9, 1909. pp. 51-89.
Citer ce document / Cite this document :
Cadière Léopold. Monographie de la semi-voyelle labiale en annamite et en sino-annamite (suite). In: Bulletin de l'Ecole
française d'Extrême-Orient. Tome 9, 1909. pp. 51-89.
doi : 10.3406/befeo.1909.1912
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/befeo_0336-1519_1909_num_9_1_1912MONOGRAPHIE
DE LA
SEMI- VOYELLE LABIALE EN ANNAMITE ET EN SINO- ANNAMITE (1)
Par M. L. Cadière,
De la Société des Missions étrangères de Paris,
Correspondant délégué de l'Ecole française d'Extrême-Orient.
DEUXIÈME PARTIE (Suite)
III. — Semi- voyelle labiale sourde après les gutturales (Suite)
c) Semi-voyelle labiale à forme sourde après kh
En sino-annamite nous avons 8 formes :
176. — Khuân. 9 mots; 3 au ton plain : Щ, « grenier», s. a. khuân, huân,
c.fc'ipcm, ch. n. kiun (2); 6 au ton interrogatif aigu: ^, « pauvre », s. a.
khuan, quan, c. k'ivan, ch. n. k'iun, кЧопд (3).
176. — Khuât. 6 mots au ton aigu : |Щ, « courber », s. a. khuât, quât,
c. wdt, ch. n. kyiu (4).
177. — Khuê. 10 mots; 8 au ton plain : js, « fourche des jambes », s. a.
khuê, c. kwai, ch. n. k'ouei (5) ; 2 au ton interrogatif aigu : ^g, « haïr »,
s. a. khriè, c. wai, ch. n. houei (6).
178. — Khuy. 4 mots au ton plain : Щ, « manquer », s. a. khuy, c. k'wai,
ch. n. k'ouei (7).
(!) Voir t. vin (1908), nos ,_2> p. 9З-148, et nos 3-4, pp. З82-485.
(2) Voir § 97, forme quyên, la famille à laquelle appartient ce mot.
(3) A donné l'annamite сип Щ de nghèo сип, « très pauvre » ; voir § 90, forme quân.
(4) Voir la famille de ce mot, § 91, forme quât. La forme cantonaise a perdu la gutturale
initiale ; voir des cas semblables pour l'annamite à la forme quât.
(5) On voit par cet exemple et le suivant que ê final sino-annamite — et annamite — renferme
une finale y incluse.
(6) Ce mot est la forme à finale y correspondant aux formes à finale n et / que nous avons
vues § i33, forme quen, quèn, kèn, ghen, phen, ghet, etc. — II a donné l'annamite bi $,
« jalouser, rivaliser, porter envie *>, par chute de la gutturale initiale et renforcement de la
semî-voyelle labiale.
(7) C'est une forme à finale y correspondant à la forme à finale / jfl{;, « faire défaut », s. a
khuyêt, ci-dessus, § 181.
T. IX. — 4. — — 52
— Khuinh et khuynh. Deux formes, suivant les négions, l'une à semi- 179-
voyelle sourde à l'état normal, l'autre à semi- voyelle sourde à l'état atténué.
Deux mots ; i au ton interrogatif aigu; Щ, « étendue de terrain ; un instant »,
s. a. khuinh, khuynh, с k'ing, k'eng, ch. n. кЧопд, k'ing (*) ; — i au ton
plaie :$g, «incliné,; rbouleverser *, s. a. khuinh, khagnh, e. k'mg,, eh. n.
k'iong, k'ing et k'eng. On a une forme khoânh, même sens, qui doit être
considérée comme annamite.
La forme cantonaise a perdu la semi-voyelle labiale. Le même phénomène
se produit dans les formes annamites : gaiûi, ghenh, ghinh fë de gâp ganh,
gâp ghenh, gàp ghinh, « qui penche, qui n'est pas en équilibre, incliné,
instable », où le mot gâp % est une forme à finale / labialisée correspondant
exactement à ganh (à gâp se rattache khâp fj£ de khâp khenh ou khâp
khieng, « inégal ; chancelant ») ; — kênh Щ, л qui penche, qui n'est pas
d'aplomb » ; — kenh, kinh Щ, « qui ne cadre pas, qui remue » (ganh a ce
sens); a une forme càng -dans kenhcàng, kinh cànj, même .sens.; — <k%nh
Щ, « bouleverser, bousculer » ; a également une forme câng dans k9ênh câng,
même sens; — щЫсщ jg?,, «incliné; .renverser,, pencher j»(2).. — Avec la
semi-voyelle initiale et finale y, on a 5Ц, « incliné ; vicieux », s. a. oâi, uy, с
wdi, me, ch. п. шаг. — La classe à consmme ЫлгАе initiale semble "manquer. —
Awc inUialc palatale an a irmh аЦ, « incliner » ; — trïêng fi âe ngtdêng
trietig^ « <poi n'«st pas d'aplomb, vaciller » ; — íenti ^ de lenh kenb» « qui
n'est pas stable, qui branle » (3),; — avec finale i palatalieée, Jêch, lkŠi.M^>
« incliné, de travers », qui a une forme lac dans lêch lac, même sens (nghiêng
ЦсЬ, même sens); — cKêch Щ, «incline, de travers, oblique », dont la forme
à finale n correspondante est chênh fiE, « incliné, oblique, de travers » (*). —
A-vec <4е1*Ые initiale, ш a nfëng Щ, <« penché, incliné ■»*; xièn Щ, « incline, de
travers, chancelant» (*) ; — xich, xeck Jp, «mal placé, oblique, ^m. dévie »{>e).
(*) La forme annamite est khoânh Щ, même sens. D'après les exemples qne nous avons vus
dans la première partie, elle devrait être *vanh, *vâng; or nous avons vat Щ, «pièce de
terrain », qui, malgré la quantité du son voyellaire, pourrait être une forme à finale / corres
pondante.
(ž) Comparer ffi îf lâiuynh rïhï, et nghiënytai, « incliner 1'oreřHe pour entendre, prêter
l'oreille a » ; Щ íCS khuynh îâm, et nghiêng long, « du fond du cœur, être porte à, être
incliné à ». П у a correspondance parfaite entre khuyith et nghiêng tant au point de vue
phonétique qu'au point de vue sémantique.
(3) Comparer plus haut klêrih.
(♦) Avec cette forme nous trouvons une forme à consonne labiale initiale, mais avec un autre
sens : tfhênh vënb, « Wésitarrt, perptexe -», ou «cavee désinvolture ». Pour le sens de « indécis »,
voir la famîile, *§ \ЪЪ^, note au mot ngct ; -pour e sens ée « avec désinvolture d, voirla famffle,
§ 2d6, forme nguen.
(5) À des formes parallèles à finale и dans xièn xeo, xiên xo. même sens.
(6) Voir ^Hus haut lêdh, fřťft; se rattache peut-être atrecfo, trjch $\, « s'écarter de l'axe,
se déranger, déplacer ». ■

,

- — 53
La familte". esft homogène au point de vu« sémantique comme au point de vue
phonétique. » , ,
d'après» les lois ordinaires des- initiales et. des finales : Oa a,
i ° cang, câng, kênh, kinh ; khênh, khiêng, khâp ; nghiêhg; ghênh, ghinh, gânh, gâp:
2° khoanh, *khuinh, *khirghh. r
3î» *QaL ,
40 val ?, vênh ?
5° chênh, chech ; triêng, trinh, trëch, frich ; îênh, fêch, rich.
6°' niëng ; xiên, xêch, xich .
Bes recherches plus attentives dans les dretionmaires a««ami*es eicbiims
permettraient, je crois, de compléter les séries, surtout en ее1 qui r-egawfe tes
formes à fwate. tf et à» íinale t (^
180. — Khuiën et Rhuyén, 6 mots ; 2 au ton plain : Щ, « cercle », s. a.
s.' a. khugên%c. iïun, ch. n. K'iuan (2) ; — 2 au 'ton aigu : Щ, <r encourager »,
— 2 au ton interrogatif aigu : ;& « chien », Rhuyën, с. Мл, ch. n. k'iuan (3) ;
s. a. khuy$nt с. Лоп, ch. n. R'iuan.
181. — Khuiët et khuyêt. 2 mots au ton aigu * tft, « ébréché, casser,, rom
pre; manquer, faire défaut », s. a. khuget, с /r'âf, řfrií, fc'un,, ch. n. kriue,
k'ouai. Les formes de ce mof à finale y, n, f, forment une série compièfe
en cantonais. Pour le sens de « enrouler un turban », voir § 111, forme quai.
Ce mot est la forme à finale t correspondant à ^f , « faire défaut », s. a. khuy,
vtr plus haut, § 178. — Avec les sens de « rompre » une branche, « briser » une
assiette, qui peut-être se rattachent au sens de « faire défaut », et plus probable
ment constituent un mot distinct, nous avons en sino-annamite une foťme
voisine, ;Ц, « casser, briser », s. a. nguyêt, с (?), ch. n. y ne, et en annamite
des formes- correspondantes avec chute de- la guťturafe et renforcement de la
semi-voyelle en consonne fëbiaie, suivant l'ordinaire : mř Щ , « rompre, casser,
se briser», qui parait avoir, avec palatalisation de Timtialïe, une forme* là, bie

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