Monographie du genre Emmericia

Jules René Bourguignat

Sujets

• Thiaridae
• Gastropoda

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MONOGRAPHIE
DU GENRE
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M. J.-R. BOURGUIGNAT
ANGERS
IMPRIMERIE P. LAGHÈSE ET DOLBEAU
13 , Chaussée Saint-Pierre , 13
Sept. 1880MONOGRAPHIE
DU GENRE
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DU GENRE
EMMERICIA
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M. J.^Rf'^BOURGUIGNAT
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ANGERS
IMPRIMERIE P. LACHÈSE ET DOLBEAU
13 Chaussée Saint-Pierre 13
, ,
Sept. 1880MONOGRAPHIE
DU GENRE
EMMERIGIA
I.
— —Historique du genre. Caractères. Clas-
sification ET distribution GÉOGRAPHIQUE DES
ESPÈCES.
établi par gatt.Emm.Legenre Emmericia, Brusina(Mon.
in. Verthandl. zool. Botan. ges. in Wien,und Fossar.
1870,— et Foss. Binn. Mol]. Daim. Kroat. etc ... 1874),
en l'honneur d'Emmérique, sa première femme, a pour
type la Paludina patula de Brumati.
Cette espèce, des environs de Monfalcone dans le Frioul
considéréea été soit comme une Paludina par Philippi,
Kuster, Miihlfeldt, etc., soit comme un Leptoxis (non
Rafinesque), par Frauenfeld, Brusina (olim), Kreglin-
ger, etc.
1880. 1Sept.— —2
Je suis, je crois, un des premiers, avec Neumayr et
Paul (Gong. Palud. Slavoniens., qui ait adopté ce1875),
genre dans ma classifcation des familles et des genres de
Mollusques terrestres et fluviatiles du système européen en
date de mai parue1876, en 1877, dans les Bulletins de
la Société des sciences physiques et naturelles de Tou-
louse.
*Brumati en établissant son espèce avait soupçonné ce
genre a potrebbe formar, dit-il, un nuovo génère per piii
riguardi, e specialmente per avère il lembo riflesso, che
la esclude dalle paludine di Michaud. » Il avait même ob-
servé que sa patula n'était privée ni de voix, ni des sens
cosi assicurarmi chede la vue et de Fouie. Potei non
délia voce, e che sono forniti dei sensi déliasono privi
vista, e dell'udito. »
constatéVoilà en quelle occasion , cet auteur avait ces
intéressants,faits
J'avais, dit-il encore mais je cède la parole à Bru-
mati : « Gonservavo alcuni di questi molluschi in vasi di
terra et di cristallo, onde poterli ben esaminare, quando
chiamarsi vicenda con un certo ti ti tidi notte li sentii a
ti in cadenza, direi quasi, armonica. Accostatomivi col
lume per vedere se facessero in qualche movimento,
sostarono, mentre gli attri, piûquelli del vaso di cristallo
non sentendoli, raddoppiavano le chiamate, finchè alzato
il lume si tacquero anch'essi. »
Les Emmerici;ij comme forme générale, imitent celle des
Bythinia. Quelquefois elles ressemblent à certains Litbo-
glyphus, parfois à des Bulimus du groupe de Vobscurus.
L'opercule paraît semblable celui des Amnicola ou desà
* Catalogo Conch. osserv. di Monfalcone, 49 1838.p.»
—— 3
I
peu défini ',somme, ce genre qui semblePaludinella. En
de signes distinctifs com-puisqu'il possède un ensemble
passer pour un trèsplusieurs autres, pourraitmuns à
des caractères parti-mauvais genre, s'il ne possédait pas
caractères qui ne meculiers excessivement importants,
malacolo-avoir été saisis par aucunsparaissent pas
gistes.
du sommet et dansCes caractères résident dans la forme
peutprésence d'une gibbosité toute spéciale que l'onla
appeler, à bon droit, emméricienne.
Le sommet chez toutes les Emméricies sans exception,
s'enroule sur un planà un degré plus ou moins prononcé,
qui, suivant les espèces, est ou tout à faitplanorbique,
incliné, qui parfois, danshorizontal, ou obliquement et,
dépasse les tours inférieurs tantôt d'un côté, tantôtce cas,
ainsi plan en dessus, paraîtd'un autre. Ce sommet,
comme tronqué, bien qu'il ne le soit pas, quelquefois il
largement développé qu'il sembleest même si plan et si
perforé.excavé à son point central etcomme
consiste en une gibbo-Le second caractère emméricien
externe debourrelet, entoure le bordsité qui, comme un
l'ouverture.
plus moinsgibbosité, selon les espèces, peut être ouCette
saillante. Souventéloignée du bord ou plus ou moins
tuberculeuse, ou mêmeelle est réduite à l'état d'éminence
quelquefois, ellesouvent encore presque effacée, enfin,
effacée qu'elle devient difficile à saisir.paraît si
rimata,1 aiQsi caractérisé : « testa parva, conoidea,Brusina l'a
subcon-nitida, tpira elevata aport. patula, peristouiateIrevigata, ;
columellari aduato, cxleruo crassiusculù, siuuato, lato,tiiuo, labro
reflexo.dans ce cas, la gibbosité se constate si-Eh bien ! même
l'ouverture.du moins à l'intérieur denon à l'extérieur,
(qu'elle soit saillante, émous-Cette gibbosité, en effet
l'intérieur laannulée!) s'accuse toujours à soussée ou
qui, du sommet de lagorge,d'une longue dépression,forme
base de sacolumelle.s'étendjusqu'à la
seule, Velongata, où ilJe ne connais qu'une espèce, une
de constater la contremarque de la gib-m'a été impossible
sans exception. Mais, enbosité. Il n'y a pas de règle
esttoutes les autres espèces, la concavitésomme, chez
comble, elle estplus ou moins accentuée. Si parfois elle se
ce cas, par un espace lisse, non encrassé,remplacée, dans
parfaitement limité.
de l'ouvertureCette concavité fait paraître l'intérieur
péristomes, un extérieur, l'autrecomme pourvu de deux s'étend la concavité ouinterne. Entre ces deux
péristome,la contrea.arque de la gibbosité. Ce second
toujoursbien qu'à un degré moindre, paraît néanmoins
encrassement que s'ap-encrassé. C'est au niveau de cet
plique l'opercule l'animal.de
Dans ma classification des familles et des genres du
Emaéri-système européen, j'avais, en 1877, rangé les
cies dans la famille des Melanidœ. Actuellement, je crois
qu'il convient plutôt de les faire rentrer dans celle des Pa-
Belgrandia,ludinidœ et de les placer dans le voisinage des
qui, comme des gibbo-celles-ci, sont caractérisées par
silés.
J'émets cependant, avec un certain doute, cette opinion;
passé mains plusieurscar, bien qu'il me soit entre les
milliers d'Emméricies, je n'ai jamais pu en avoir une
vivante.
mainte-En je n'ai mentionné que cinq espèces,1877,